La Mure, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, France

La Mure est une commune française située dans le département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Petite ville de moyenne montagne, La Mure est la commune centrale du plateau Matheysin. Située à 890m d’altitude, La Mure est au cœur du Dauphiné et de l’Histoire., Elle est située à 40 kilomètres au sud de Grenoble, 60 kilomètres au nord de Gap et 240 kilomètres au nord de Marseille au sud du Dauphiné. Il est situé au sud du plateau de Matheysin, à une altitude d’environ 860 mètres. La Matheysine, l’une des parties les plus méridionales du département de l’Isère. Cette micro-région marque le début de la transition climatique entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud.

Ville gallo-romaine puis ville du Dauphin au Moyen Âge, la capitale de la Matheysine fut assiégée lors des guerres de religion en 1580. Reconstruite au XVIe siècle, La Mure devint une ville importante animée par le commerce, l’artisanat et l’agriculture. A la fin du 19ème siècle, le village devient une ville grâce aux nouveaux monuments et à l’arrivée du chemin de fer.

L’exploitation des houillères voisines a assuré le développement démographique de la ville jusqu’aux années 1960 (pic de population en 1962: plus de 6 500 habitants). Un temps fragilisé par la fermeture des Houillères du Bassin du Dauphiné en 1997, le chef-lieu de Matheysine peuplé de 5350 habitants a progressivement retrouvé son dynamisme depuis le début des années 2000 avec une amélioration progressive de la ville et la modernisation d’un certain nombre d’infrastructures .

L’histoire
Le passé de La Mure est ancien et remonte à l’époque gallo-romaine. Deux événements s’inscrivent particulièrement dans les grandes heures de son histoire: le siège de 1580 et la marche de Napoléon et sa visite à La Mure en 1815.

Moyen Âge
A l’époque médiévale, on note l’existence de plusieurs maisons fortifiées dont celles de: le seigneur de La Motte décrit en 1339, «habet infra villam dominus de mota domum fortem»; de Lancelot de Clermont décrit en 1363, « quadam turrim cum domo bassa viridarium grangiam et aliis platheis et releventiis suis site infra villam de mura » et un autre décrit en 1366, « unam suam domum fortem cum suo tenemento and curtilagio site infra villam de mura in castro justam domum fortem nobilis petrus beymundi et juxtam terram berthoni genpanis et juxtam domum fortem nobilis Remundus aynardi ».

Début des temps modernes
En 1580, pendant les guerres de religion, la ville est assiégée et prise aux protestants par le duc de Mayenne. Le duc de Mayenne, Charles de Lorraine, assiège la cité protestante avec 9 400 hommes. Au terme de combats extrêmement meurtriers, 1 500 Murois se sont réfugiés dans la citadelle (située sur le site de ce qu’on appelle aujourd’hui les Trois Croix). À court d’eau et de nourriture, ils finiront par se rendre, après 37 jours d’un siège qui a fait 1 200 morts. La citadelle est détruite en 1581. En 1587, le château de Monestier est détruit par les troupes de Lesdiguières.

Révolution française et Premier Empire
Napoléon Ier franchit la Mure, par la rue des Alpes, le 7 mars 1815 à son retour d’Elbe, juste avant de rencontrer les troupes venues à sa rencontre à Laffrey. Il arriva à La Mure le matin du 7 mars. Il fut reçu triomphalement, de nombreux volontaires gonflèrent l’escorte inspirée. Il part ensuite pour Laffrey où il rencontre les troupes royales qu’il rallie à sa cause dans cette fameuse prairie au bord du lac, peu avant le village: la «Prairie de la Rencontre».

Époque contemporaine
La ville présente des corons et des têtes de mines en raison de l’exploitation du gisement de charbon de Mure. La récession des mines des Houillères du Dauphiné depuis 1967 pose la question de la transformation économique et sociale de la commune.

La population totale de la commune compte plus de 5 200 habitants depuis 2017. Habitants La stabilité de la population est un signe encourageant du dynamisme renouvelé de la commune de La Mure depuis le début des années 2000 et de son attractivité à 40 minutes de l’agglomération grenobloise.

La commune-centre du plateau de Matheysin bénéficie ainsi du renouvellement progressif de ses infrastructures (nouvelle médiathèque, nouveaux équipements sportifs, etc.), de son offre de soins globale et rénovée (réforme de l’offre de soins au centre hospitalier de Mure , futur EHPAD…) et ses équipements à rayonnement territorial voulus et soutenus par l’équipe municipale actuellement en place.

Tourisme
La ville est réputée localement pour ses villes minières appelées corons. En 1965, la ville est classée comme la plus belle ville de l’Isère par le magazine National Geographic

Héritage historique

La Mure bénéficie d’un formidable patrimoine hérité en grande partie de la fin du 19ème siècle.

Mairie
La Troisième République est «l’âge d’or» de La Mure. Cette prospérité est due au charisme du maire d’alors, Alfred Chion-Ducollet. On doit à ses mandats: l’école pérouzat, le collège (lycée actuel), la gare, l’hôpital, les lavoirs, les bains publics, l’eau courante, les égouts, l’électricité … de style néo-renaissance, la monumentalité du L’hôtel de ville (1891-1892) rivalise avec celui de l’église Notre-Dame, consacrée en 1901. Ces deux monuments évoquent également des luttes anticléricales très vives à La Mure.

Rue du Breuil
La rue du Breuil est la principale artère de la ville. Elle est tracée sur les fossés des remparts comblés vers 1620.

Église Saint-Pierre-Julien Eymard
D’origine médiévale (11ème siècle), le monument a été rasé par les protestants puis reconstruit de 1606 jusqu’à la fin du 17ème siècle. L’entrée monumentale – porte et colonnes à bosses – a été déplacée en 1902 lorsque la nef a été raccourcie de moitié. C’est ici que le jeune Pierre-Julien Eymard – canonisé en 1962 – eut la révélation de la Foi. Le clocher a été restauré en 2009.

L’église Notre-Dame de l’Assomption
Notre Dame C’est la plus grande église du sud de l’Isère avec le sanctuaire de La Salette, deux œuvres d’Alfred Berruyer. L’église consacrée en 1901, après 14 ans de travaux, a été repeinte en 2002 dans les couleurs mariales: bleu et blanc; l’intérieur conserve un mobilier régional (autels, vitraux). La lampe de mineur à gauche du chœur abrite la flamme du Saint-Esprit. Saint Pierre-Julien Eymard – saint patron de la paroisse – est représenté sous la forme d’une statue et d’un vitrail.

Le temple
Construit en 1931, ce temple atteste de la permanence de l’Église réformée de Matheysine. Le premier temple construit en 1565 dans la rue éponyme a disparu. Les guerres de religion à partir de 1562, transforment la région en un bastion avancé des huguenots sous l’action de François de Bonne, duc de Lesdiguières. Ce gouverneur du Dauphiné, futur connétable de France, fortifia La Mure contre les assauts catholiques. Hélas, la ville est vaincue en 1580. L’édit de Nantes (1598-1685) établit une paix relative dans le Dauphiné, en particulier à Matheysine. Après la révocation de l’édit, les protestants ont été persécutés jusqu’à la Révolution. Découvrez l’histoire du siège de La Mure au musée Matheysin. Pour conserver cette mémoire, un 1,

Le jardin de la ville
La sculpture «Coup de grisou» rend hommage aux victimes des mines (le Grisou – méthane – est absent des galeries Matheysine). Son artiste, le Murois Abel Chrétien, ancien mineur (1919-1972) a eu une brève carrière artistique mais ses œuvres ont été remarquées aux États-Unis d’Amérique et sur la Côte d’Azur, où il a vécu. Voir ses œuvres à la mairie et au musée Matheysin. Installé devant l’actuel lycée (1888), ce parc possède un kiosque à musique datant de 1928. L’Harmonie muroise, la plus ancienne association locale, s’y produit plusieurs fois par an. Tout comme les villes minières du Nord, la pratique de la musique reste très populaire à Matheysine.

Théâtre
Inauguré en 1933, ce théâtre classique «italien» peut accueillir 400 spectateurs. Son rez-de-chaussée accueillit bals et foires jusqu’en 1960. Sa tour d’observation ponctue le paysage urbain. Dans l’histoire des mines, le théâtre a marqué le début ou la fin des manifestations. En face du théâtre, sur le rond-point depuis 2004, trône une sculpture intitulée «Union» (1991). Le sculpteur suisse André Bücher (1924-2009) a traduit un symbole de la fraternité européenne.

Château de Beaumont
Ce château a été construit au 15ème siècle pour le seigneur royal de Humbert Mure Comboursier, puis reconstruit au 19ème siècle. Seule la tour sud-est subsiste de cette période. Au XIXe siècle, les Sœurs de la Nativité reconstruisirent les lieux (chapelle, deuxième tour, etc.) pour l’éducation des jeunes filles. Propriété de la ville depuis l’expulsion des religieuses en 1905, le château poursuit sa vocation éducative devenant une annexe du lycée voisin jusqu’en 1988. Il abrite aujourd’hui des logements sociaux et le foyer de jeunes travailleurs. Ce château est le dernier des trois qui figurent sur les armoiries de La Mure.

La Maison Caral (le musée Matheysin)
Datant du XIIe siècle, ce monument serait le plus ancien de La Mure et même le dernier vestige du château du Dauphin attesté dans ce quartier. L’ensemble se compose d’une tour médiévale prolongée au 17ème siècle par un hôtel particulier. La maison ouvre sur une cour fermée par un porche surmonté d’une galerie. Devenu propriété municipale en 1976, il abrite le musée Matheysin depuis 1994.

La Grande-Rue
De grande taille, un peu moins pour ses dimensions, elle fut visitée par Louis XIII et Richelieu en 1629 et par un pape, Pie VI, en 1799 comme l’indiquent les plaques. L’artère principale de «La Mure médiévale» se termine par un marché couvert, exigence du Dauphin inscrite dans une charte de 1309. Ici les maisons sont parmi les plus anciennes (vers le XVe siècle), et les lourdes portes dissimulent d’imposants escaliers de pierre. Reconstruite à plusieurs reprises, la halle actuelle avec ses 30 colonnes en pierre de Laffrey date de 1843. La vie du quartier était rythmée par la cloche du beffroi élevée en 1720. Au pied, la fontaine (1778) fournit de l’eau potable fraîche. Des coulinières séparent les maisons. Ces espaces «anti-incendie» ont servi de gouttières et d’égouts avant leur construction vers 1900. Les nombreuses devantures témoignent de la tradition commerciale et artisanale longtemps concentrée dans cette rue. Les commerces se sont désormais déplacés de part et d’autre de la route Napoléon, axe principal de la ville.

Les trois croix
Le site des Trois-Croix offre un superbe panorama de la ville, révélant l’Obiou (au sud), et la Pierre-Percée (au nord). Ils ont été érigés au sommet d’une colline («ser» ou «Payon» à Matheysin) qui protégeait les Galloromans installés dans le sud-est. Cette épreuve jouxte une aire de pique-nique et une table d’orientation. Sur cette colline stratégiquement positionnée, le duc de Lesdiguières construisit une citadelle en 1579 pour défendre la ville contre les assauts catholiques. Vaine construction puisque la ville a été pillée en 1580 et la citadelle démantelée, ne laissant aucune trace. Sous les auspices des moines capucins, une chapelle y fut installée en 1723, ponctuant un chemin de croix qui partait alors au pied de l’actuelle mairie. La Révolution a emporté la petite église en 1794, depuis lors seul le Calvaire,

Hôpital
Cet édifice (1907-1912) est signé par le Murois Jules Besson. Comme pour la mairie qu’il a conçue, l’architecte y affiche son goût pour le classicisme (symétrie stricte, hauts toits, pavillons d’angle, avant-bâtiment central, etc.). Le plan original en forme de U n’est plus visible depuis les extensions des années 1980. Le fronton sculpté par Auguste Davin présente la maladie et la vieillesse. Il est surmonté des armoiries de la ville elle-même surmontées d’un élégant clocher (sans cloche). L’ensemble est flanqué d’une aile en 1929 pour aménager une maternité (fermée en 1995). Le terrain a été offert par le directeur des mines de La Mure: Henry de Renéville. Sur son terrain, il autorisa la construction de l’école voisine: Saint-Joseph (1924), actuellement collège Saint-Joseph et lycée professionnel privé (LYPPRA).

Logements miniers, installations sportives et scolaires
Pendant la Révolution, ces terres du clergé ont été vendues comme propriété nationale à des propriétaires convertis à l’extraction du charbon. De 1915 à 1949, la Compagnie des mines de La Mure construit des logements pour ses salariés. Mineurs, encadrants, ingénieurs et géomètres se retrouvent dans des quartiers aux architectures très spécifiques: modestes ou ostentatoires selon leur rang dans l’entreprise. Contrairement aux agglomérations, le concept de «cités-jardins» se développe à La Mure: des modules de 2 à 6 appartements, entourés de jardins. Chaque ville a son propre lavoir, ses rues, ses «cercles». La cité des Bastions achevée lors de la Nationalisation (1947) est la plus originale et la plus aboutie: effort d’urbanisme, de matériaux, de couleurs…

Au cœur des villes, résonnent les clameurs des supporters rassemblés dans le stade Maurice Lira, bordé par le logement «Pétrus-Richaud». Sur les anciens jardins collectifs miniers, se dresse la nouvelle gendarmerie inaugurée en 2011. Ce quartier des «Trois saules» comprend également le centre climatisé et le collège Louis Mauberret, ancien mineur devenu maire entre 1971 et 1977 et figure de la monde syndical. De ce maire date la piscine, à côté des courts de tennis. Autre maire, Jean Morel a construit le complexe sportif qui porte son nom.

Related Post

Le chemin de fer de Mure
Il s’agit d’un petit train touristique qui emprunte (en saison estivale uniquement) la ligne d’un ancien train minier qui descendait le charbon de La Mure à Saint-Georges-de-Commiers. La ligne à voie métrique, électrifiée en 1906, est normalement l’une des curiosités les plus visitées du département. Cependant, en raison d’un important glissement de roches en cours de route dans les gorges du Drac, le service est actuellement interrompu. L’opération devrait reprendre au printemps 2021 (initialement été 2020 mais la crise sanitaire a bouleversé le calendrier).

Ancien chemin de fer utilisé pour transporter l’anthracite (extrait des mines du plateau du Matheysin) de La Mure à Grenoble, le Petit Train de la Mure a subi une reconversion touristique de 1997 à 2010 (éboulement sur la voie). De Saint-Georges de Commiers à La Mure, le petit Train dévoilait des panoramas exceptionnels au-dessus du lac de Monteynard.

Au printemps 2021, le petit Train de la Mure sera remis sur les rails pour amener les visiteurs au belvédère surplombant le lac de Monteynard. En attendant son retour tant attendu, le musée Matheysin organise une exposition sur l’histoire de ce petit train depuis son inauguration en 1888 jusqu’à son arrêt en 2010, en passant par son passé minier puis touristique.

Héritage culturel
Le musée Matheysin est un musée d’histoire locale, créé en 1994, est situé dans la maison Caral, un manoir de la vieille ville. « La Matacena » est la médiathèque de La Mure, responsable du réseau des bibliothèques locales.

Exposition Paroramatheysine
Inaugurée en 1888, la jauge métrique de St-Georges de Commiers à La Mure dessert enfin les mines d’anthracite. À partir de 1903, nous avons expérimenté le «premier train électrique à courant continu haute tension au monde»! Pour les voyageurs, le voyage est mémorable: «Le paysage s’était surgi, terrible, de tous côtés» écrivait JK Huysmans en 1898. Aux confins de la Matheysine et du Trièves, le panorama fascine les passagers et les photographes. Les œuvres d’art audacieuses traversent les gorges du Drac et du Mont Aiguille, la vallée des Mottes et de la Pierre-Percée, la vallée de la Roizonne et de l’Obiou jusqu’au Pays de Corps, son terminus de 1932 à 1947.

«Le parcours le plus pittoresque des Alpes» a marqué le film de Léon Gaumont en 1902. Les artistes proclament la beauté des paysages sillonnés par ce train, garant du développement économique et industriel du plateau matheysin puis du Valbonnais et de Beaumont. En 1988, adieu aux wagons de charbon noir. Désormais rouges, les locomotives électriques et les voitures «1930» véhiculent l’essor touristique de Matheysine, favorisé par de nouvelles cartes postales et divers ouvrages.

Musée Matheysin
Musée Matheysin, maison Caral, La MureAu cœur de la vieille ville, se niche la Maison Caral qui abrite le musée Matheysin depuis 1994. Le musée La Mure abrite des collections relatives à la Matheysine, Beaumont et Valbonnais. L’archéologie (préhistoire, époques gallo-romaine et médiévale) et les guerres de religion (siège de La Mure en 1580) précèdent les salles des mineurs, des paysans, des gantiers et des colporteurs. Ces activités ont fait la réputation de ce pays de moyenne montagne entre Grenoble et Gap. Les derniers espaces traitent des sculpteurs et peintres régionaux des XIXe et XXe siècles.

Depuis 2012, une grande partie du musée expose le travail du peintre abstrait Claude Garanjoud (1926-2005). Le musée a ainsi bénéficié du don par son épouse de 385 œuvres, ce qui a considérablement enrichi le fonds du musée et a permis de moderniser sa collection. La visite est rythmée par l’exposition sur Olivier Messiaen (visiteur d’été de Matheysin depuis plus de 50 ans).

Salles d’exposition municipales
La Ville de La Mure dispose de salles pour accueillir les réalisations de designers individuels ou d’associations. Ces espaces sont aimablement mis à disposition par la commune, sous certaines conditions de durée, notamment pour la salle du Croquis.

Marché
Dans le centre-ville de La Mure, vous pourrez découvrir plus de 120 commerces de proximité, pour la plupart indépendants. Pour tous les achats de routine habituels, il est possible de s’approvisionner presque exclusivement dans ces magasins où presque toutes les catégories de produits sont proposées (alimentation, vêtements, chaussures, équipement ménager, cadeaux, restauration, soins personnels, santé, etc. services, … ).

Trois grandes enseignes de supermarché sont également installées dans la ville. Ajoutez à cela une dizaine de marques nationales spécialisées, certaines fraîchement installées: vêtements, chaussures, bricolage, jouets, jardinage, etc.

Tous les lundis matin, le plus grand marché du Sud-Isère. Le lundi matin, le marché hebdomadaire propose également une large gamme de produits. Son ampleur peut paraître surprenante, surtout en été, lorsque les rues de La Mure sont envahies par les commerçants ambulants, les clients et les touristes. C’est le plus grand marché de tout le Sud-Isère.

Patrimoine gastronomique

Tarte Muroise
La majorité des boulangeries de La Mure et des villages environnants fabriquent leurs propres tartes, chacune avec sa petite touche, notamment dans la pâte. On le retrouve également chez les traiteurs murois ainsi que chez les bouchers. Enfin, la plupart des supermarchés de la région proposent des «spécialités locales» dans leur rayon frais, de la tarte à la matheysine ainsi que d’autres produits locaux.

Cette spécialité phare du territoire se déguste en entrée ou en plat, souvent accompagnée d’une bonne salade verte. Les plus gourmands pourront même déguster dans le même repas une portion de tarte en entrée, suivie d’un beau morceau de murçon!

Sa belle couleur nous met en appétit en un coup d’œil: c’est la pâte feuilletée (ou pâte cassée selon votre préférence) qui enveloppe délicatement la farce. Celui-ci est délicieusement composé de veau et de longe de porc, qui ont été marinés une nuit avec du vin blanc, du thym, du laurier, des olives, des oignons et des champignons. Les habitants aiment mettre des tortilis, collectées dans des coins secrets de la Matheysine, mais les champignons de Paris conviennent également très bien.

Alentours

Le vieux hameau du Rif Noisy
Une randonnée immersive au cœur d’une vallée inchangée depuis des décennies, ancrée dans un paysage où perdurent les traditions rurales. Reliée à la vallée de la Roizonne par un chemin de « calade » (pavés grossiers de pierres calées), la vallée peu connue du Rif Noisy recèle des joyaux insoupçonnés: découvrez les maisons en pierre du vieux hameau avec ses toits. ardoise et ses redons pignons.

Héritage naturel

Parc National des Écrins
La vallée de Valjouffrey est composée de plusieurs villages en pierre dont le charme et la tranquillité vous transporteront dans cette sensation paisible d’aller au bout du monde. Vous entrez dans le Parc National des Écrins.

En vous promenant, admirez le paysage sauvage qui vous attend, avec ses falaises abruptes et ses sommets vertigineux. Jusqu’à la cascade de la Pisse, profitez d’une balade sans grande difficulté le long d’un ruisseau aux eaux douces et claires descendant directement des montagnes environnantes.

Pénétrez plus profondément dans cette vallée préservée, au cœur du Parc National des Écrins où vous ne faites plus qu’un avec la nature. Les cascades se découvrent en montant vers le refuge de Font Turbat. Le pré vert cède progressivement la place à un monde plus minéral. Le chemin devient plus étroit et caillouteux et la pente devient plus dure par endroits.

Lac Brouffier
A côté de la route du Poursollet, surplombant l’Alpe du Grand Serre. Au quatrième virage en épingle à cheveux, le chemin Bonniot est une piste de randonnée forestière. Après quelques minutes de marche, le Cirque du Louvet se dévoile: un lieu unique en son genre, où calme et nature règnent en maître. Entourée de montagnes, la Cabane du Louvet fait office de refuge et la vie s’écoule lentement, au rythme de la rivière et de la cascade à proximité. Un joli sentier commence à grimper le long de la rivière. Petit à petit, la hauteur qui ouvre le paysage. En contrebas, le Cirque du Louvet, également la station, le Grand Serre et le massif du Vercors commencent à apparaître.

Après une bonne heure de montée régulière, voici l’objectif final de cette randonnée: le lac de Brouffier repose dans un décor de rêve. Ses eaux cristallines sont entourées de montagnes et on devine juste au-dessus de la crête rocheuse qui donne accès au plus haut sommet de la région, le Taillefer et ses 2857 mètres d’altitude. La crête du Brouffier offre une vue directe sur Grenoble et son agglomération. bergers et chiens de berger veillent sur pas moins de 1200 moutons qui profitent de ces alpages pendant l’été

Sources d’eau Gillardes
Nichées au cœur de la forêt de Pellafol, les Sources des Gillardes sont la deuxième vague d’eau de France après la Fontaine de Vaucluse. Encore un mystère géologique aujourd’hui, été comme hiver, l’eau y coule. Ils constituent la source de la Souloise qui se jette dans le lac du Sautet.

A 80m du parking, empruntez le chemin à travers les sous-bois pour atteindre ce trésor de la nature. À votre approche, vous serez guidé par le son puissant de l’eau. Une fois arrivé, un paysage enchanté s’ouvre à vous. Au milieu de la forêt, des eaux limpides et claires jaillissent du rocher. Lieu idéal pour une balade ou un pique-nique, laissez-vous tenter par un moment de ressourcement dans ce cadre frais et apaisant.

Share
Tags: France