Théâtre Royal La Monnaie, Bruxelles, Belgique

Le Théâtre Royal La Monnaie est situé en plein coeur de la ville de Bruxelles. C’est le plus grand opéra de Belgique et l’un des plus beaux théâtres historiques d’Europe. Rempli de la riche histoire des trois cents dernières années, il a connu des temps turbulents et a survécu à une révolution, un incendie, deux guerres mondiales, ainsi que le passage normal du temps et des modes changeantes. Aujourd’hui, il est simplement connu comme « La Monnaie ». La compagnie nationale belge d’opéra est l’un des moteurs de la vie artistique en Belgique ainsi que sur la scène plus large de l’Europe. Il a été acclamé pour l’audace et la qualité de ses productions d’opéra au cours des trois dernières décennies.

Le Théâtre Royal de la Monnaie (De Koninklijke Muntschouwburg en néerlandais) est l’Opéra de Bruxelles situé sur la Place de la Monnaie.

Le premier bâtiment a été construit en 1700 par Gio Paolo Bombarda et était considéré comme l’un des plus beaux théâtres du XVIIIe siècle. Il fut vendu en vente publique le 5 novembre 1717 devant le notaire De Potter, à Jean-Baptiste Meeus et à son épouse Catherine Van Cutsem pour la somme de vingt mille florins. Après leur mort, deux de leurs filles non mariées ont hérité du théâtre. Le 16 mars 1763, ils vendent à Guillaume Charliers de Borchgravenbroeck, trésorier de la ville, le théâtre appelé le Grand-Opéra ou le Grand Théâtre de la Monnaie, «avec ses loges, dépendances et appendices, toutes ses décorations et ses magasins de vêtements». de Bruxelles et brasseur d’affaires, pour la somme de 75.000 florins.

Quatre-vingt-cinq ans après sa création, l’ancien bâtiment a fait l’objet de plusieurs expertises (Louis Montoyer, Laurent-Benoît Dewez, Claude Fisco, Gilles-Barnabé Guimard) et de plusieurs projets de rénovation et de reconstruction de l’architecte Charles De Wailly). Ce n’est qu’en 1818 que la ville de Bruxelles, propriétaire, en fit construire une nouvelle à l’arrière de l’ancienne. C’est aussi à cette époque (1817-1819) que la ville de Bruxelles, soucieuse d’un environnement de qualité, fait construire les bâtiments par Jean-Alexandre Werry pour encadrer le nouveau théâtre de la Monnaie.

Le bâtiment actuel, construit par Joseph Poelaert en 1855 et orné de sculptures de son frère Victor et d’Égide Mélot, le fronton d’Eugène Simonis, succède au bâtiment inauguré en 1819 et incendié. Ce bâtiment a été témoin de l’éclatement de la Révolution de 1830 qui a conduit à l’indépendance de la Belgique: tandis que la Muette de Portici d’Auber était représentée au célèbre « Amour sacré de la Patrie » Stood up et sortit dans la rue où une foule excitée s’opposa aux mesures du Gouvernement du Royaume-Uni des Pays-Bas, nouvel Etat créé au Congrès de Vienne en 1815, avec l’idée de reconstituer les anciens Pays-Bas, où les anciens territoires furent autrefois séparés par les Espagnols, réunissant à nouveau les pays du sud provinces qui étaient restées soumises, la future Belgique, à celles du nord, qui avaient acquis leur indépendance depuis 1597. L’émeute qui s’ensuivit se transforma en combats de rue et aboutit à la révolution belge de 1830 qui mit en déroute l’armée du Royaume-Uni.

Construit après le bombardement de Bruxelles par l’armée française (1695) sur les ruines de l’hôtel où l’argent a été battu, le théâtre sur la Monnoye est dû aux architectes vénitiens Paolo et Pietro Bezzi. L’électeur Maximilian-Emmanuel de Bavière, gouverneur des Pays-Bas espagnols, avait chargé son trésorier, Gio Paolo Bombarda4, de créer un nouvel auditorium public au cœur de la ville. L’inauguration eut lieu vers la fin de l’année 1700, et sa première représentation mentionnée par la gazette dans ses murs, fut celle d’Atys, Lully, 17 octobre 1700, donnée pour les dix-sept ans du roi Philippe V d’Espagne, en présence des gouverneurs. Le répertoire de Lully et Quinault occupa la plus grande partie de la scène pendant vingt-cinq ans et, en 1727, céda la place aux opéras vénitiens dont la gouvernante Marie-Élisabeth est friande. Les années 1730 à 1745 se caractérisent par un changement incessant de direction, certaines troupes ayant fait faillite après seulement quelques semaines. En 1744, Charles-Alexandre de Lorraine devient gouverneur des Pays-Bas autrichiens et, après la parenthèse française, donne un nouvel éclairage à la scène bruxelloise, souvent considérée comme la seconde après Paris.

En 1745, Jean-Nicolas Servandoni arrive à Bruxelles, mais l’invasion des troupes françaises par d’Abbaye de Saxe ne lui laisse pas le temps de s’installer à la tête du Théâtre de la Monnaie. Maurice de Saxe fait appel à Favart pour diriger la scène bruxelloise, entouré d’une grande entreprise. Il présentera la plupart des œuvres qu’il a données à l’Opéra-Comique de Paris.