La Garde, Côte d’Azur

La Garde est une commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Garde est située dans le Var, à l’est de Toulon, dans la zone urbaine de Toulon dont elle est une banlieue, entre Marseille et Nice.

L’histoire
Ville en 1056 sous le nom de Guarda, le château était un fief des évêques de Toulon au XIIIe siècle, la seigneurie de Castellane au XV et la seigneurie de Glandevès et enfin Thomas. Aujourd’hui, il ne reste que la chapelle et une tour d’angle.

Vigile de Toulon au Moyen Âge, La Garde subit de nombreuses invasions mais aussi les Guerres de Religion. Il fut saccagé en 1707 par les troupes savoyardes sous le nom de La Garde lès Toulon.

Pour «punir» la ville de Toulon de s’être livrée aux Anglais, Napoléon Bonaparte transfère le quartier de Sainte-Marguerite au village de La Garde. C’est pourquoi il y a une mairie annexe dans ce quartier, un peu loin du centre administratif de la ville. En revanche, au XIXe, le quartier du Pradet se détache de La Garde et devient une commune indépendante. Jean Aicard, poète et savant provençal, résidait à La Garde. Du rocher d’Andésite (ancienne digue creusée par l’érosion), les pavés de Toulon ont été extraits à la fin du 19ème. Au début du 20, en 1927, Abel Gance filme une partie de son film « Napoléon » à La Garde.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, La Garde reçoit en novembre 1942 une petite garnison italienne à la gendarmerie: elle se retire en octobre 1943 et la ville est occupée par les forces allemandes. Les combats ont eu lieu les 23 et 24 août 1944, lors de l’offensive alliée entre les forces allemandes (Kriegsmarine et Wehrmacht) et alliées (9 DIC et commandos africains), notamment autour du rocher et à Thouar.

Ancien centre agricole prospère, La Garde est devenue une banlieue ouvrière de Toulon à partir du milieu du premier tiers du XXe. Dans les années précédant et suivant la Seconde Guerre mondiale, la commune est restée longtemps sur la gauche (mandats de Michel Zunino et Maurice Delplace), puis, devenant de plus en plus résidentielle grâce à la multiplication des lotissements, modifiée en 2001, notamment car de graves dissensions internes avaient affaibli la gauche quatre ans plus tôt. Aujourd’hui c’est une ville universitaire grâce à la présence d’USTV et de SeaTech, prospère grâce à la zone d’activité Toulon-Est.

Patrimoine culturel

Le Château du Clos
Ancienne propriété des seigneurs de La Garde, le château du Clos était connu sous le nom de château Samson. Il fut vendu par le baron de La Garde à Pierre Toucas, commerçant de Toulon, en 1751. Le bâtiment principal flanqué de quatre tours a été modifié à plusieurs reprises, au point de perdre son caractère primitif. Il appartenait à la famille du sénateur Dupuy-de-Lome. Le château a été occupé en 1948 par le Women’s Learning Center et c’est aujourd’hui une maison Fémina.

L’ancienne mairie
Le premier hôtel de ville était situé dans l’ancien hôpital du Saint-Esprit, il a été entièrement incendié par les troupes du duc de Savoie, en 1707, lors du siège de Toulon. Le Conseil de la Communauté s’installe alors dans cette maison qui appartenait à Henry-Masseillais, le 9 octobre 1707. La salle est restaurée et embellie en 1729 (date inscrite sur le fronton de la porte). Les conseillers gardiens s’y sont réunis jusqu’en 1884. Dans la salle commune se trouvait également l’école des garçons.

L’ancien moulin à vent seigneurial
L’ancien moulin à vent seigneurial faisait partie d’un complexe, avec zone et maison de meunier. Aujourd’hui, il est incorrectement appelé « pigeonnier ». Déjà en ruine en 1794, il n’avait pas fonctionné depuis longtemps. Il a été restauré dans les années 1970.

Le clocher de l’église de la Nativité
Le clocher, à base carrée, se termine par une plate-forme à parapets et est percé de fenêtres semi-circulaires. Les quatre cloches, installées depuis 1887, ont été baptisées. Ils ont tous une inscription après les indications d’utilisation historiques

La fontaine dite « pompe »
Cette fontaine à pompe a été construite en 1834 sur le site de Bon Puit par décision municipale, M. Laurent Agarrad, notaire, maire de La Garde. Elle a été érigée près d’un des deux puits qui alimentaient en eau potable le vieux village depuis le Moyen Âge.

Le château Sainte-Marguerite
Pons de Fos, seigneur de La Garde, fit construire un château à Sainte-Marguerite au XIe siècle. La famille Fos en est restée propriétaire jusqu’au 10 avril 1212 lorsque les droits seigneuriaux sont passés à Etienne, évêque de Toulon. Plus tard, l’évêché le céda en échange à Honoré de Castellane, en 1478, puis il fut hérité en 1527 de Pierre de Thomas. Il restera dans la même famille jusqu’en 1767. Les occupants du château fort de Sainte-Marguerite se sont vaillamment défendus, en 1707, contre les troupes du duc de Savoie lors du siège de Toulon. A partir de septembre 1793, le fort fut occupé par les troupes républicaines du général Lapoype qui fermèrent, à l’Est, l’appareil du siège de Toulon livré aux Anglais. Ses canons ont aidé le Romulus à échapper à la poursuite des navires anglais le 13 février 1814. Les Forces françaises libres se sont battues avec acharnement autour du fort pour la libération de Toulon. Aujourd’hui, l’ancien Castrum a pratiquement disparu, il est devenu un fort militaire, siège de la Croix-Med, qui vous ouvre ses portes lors des Journées du Patrimoine.

La chapelle Sainte-Marguerite
Construite dans la première moitié du XVIIe siècle, restaurée en 1775, la chapelle Sainte-Marguerite fut une paroisse jusqu’en 1789 avant d’être revendue comme bien national en 1798. Le dernier propriétaire François-Mistral, négociant en vins, l’a gracieusement cédé en 1807 à Monseigneur Champion de Circe, évêque d’Aix et d’Arles, de sorte qu’il était exclusivement destiné au culte catholique. Elle a été érigée dans la chapelle de Bon Secours, en 1868. Laëtitia Bonaparte, mère du futur empereur, est venue y prier en 1793.

Chapelle Saint-Charles Borromée
Cette chapelle funéraire néogothique a été érigée de 1850 à 1852 par Thérèse Pauline Lagotellerie pour servir de tombeau à son époux Charles Farnous. Il a été construit sur les plans de l’architecte B. Fontaine. Sur la façade, on remarque les statues de Sainte Thérèse, à droite, et Charles Borromée, à gauche. Dans le tympan, le bas-relief représentant Charles Borromée soignant les pestiférés de Milan, en 1537, est l’œuvre du sculpteur Pradier ainsi que de la Pietà déconcertante du sanctuaire. La chapelle Saint-Charles Borromée appartenait à Victor Clappier en 1870, qui la légua à l’archevêque de Digne. Elle a été sauvée des destructions décidées par les Allemands pendant la guerre, grâce à l’attitude énergique du curé d’Avignon. Il a été acheté pour le franc symbolique par la municipalité en 1984.

La chapelle Saint-Maur
La chapelle Saint-Maur a été fondée dans la première moitié du XVIIe siècle sur le site d’un oratoire dédié depuis des temps immémoriaux à Saint-Maur, dans un lieu où, selon la tradition, les Gardiens maltraitaient le Saint en 542 puis qu’il était y passant avec ses compagnons. Cette chapelle provisoire a été fréquentée pendant 50 ans de 1778 à 1828. Il n’en reste rien, à l’exception des chapiteaux plats du portail qui dépassent à peine d’un mur de la maison à l’avant. La chapelle reçut le 22 avril 1714 le buste reliquaire de Saint-Maur offert par le seigneur de Monthusson. La chapelle a été complètement détruite en 1834 car elle menaçait de s’effondrer.

L’ancienne salle Mussou
Premier local de la Fanfare Mussou acheté par six membres de l’association, le 21 août 1896, pour permettre aux musiciens de se rencontrer, après que le maire Eugène Blanc les ait privés d’un lieu de répétition suite à un conflit. M. Grégoire Laure a avancé le montant nécessaire à cet achat et a reçu une rente viagère. Jean Aicard, qui défend ardemment l’association, est nommé président d’honneur le 5 septembre 1896, jour de l’inauguration. L’immeuble fut vendu le 17 octobre 1931 pour payer une partie de l’actuelle salle Mussou. Vous pourrez admirer le magnifique balcon en fer forgé orné d’une lyre, emblème de l’association, ainsi que deux petites lyres à chaque coin.

L’ancienne église Notre-Dame (XIIe siècle)
D’architecture romane de transition, l’ancienne église Notre-Dame était parfaitement intégrée au système défensif du village. Ancienne église paroissiale Notre-Dame jusqu’en 1782 et lieu de sépulture des seigneurs de La Garde, elle a été agrandie, en 1480, par la chapelle Saint Jean-Baptiste, au nord, (aujourd’hui disparue) et la chapelle ogivale de Notre- Dame de l’Annonciade, au sud, où Elisabeth de Forbin a fondé une chapelle en 1537, à l’origine surmontée d’un lourd clocher que le curé Martin avait détruit lors de sa restauration en 1866 car elle menaçait de tomber. Il a été complètement dévasté en 1793 lors du siège de Toulon. Le poète Jean Aicard l’a sauvé du sommet des carrières en le classant monument historique en 1916.

L’ancienne prison
Au fil des siècles, l’ancienne prison a servi de lieu d’incarcération à différentes personnes. Citons par exemple deux faits importants: en 1721, lors de l’épidémie de peste, une Toulonnaise, vêtue de vieux vêtements, et son enfant y étaient enfermés. Ils y sont restés 40 jours. Le 10 septembre 1792, le comte de Rochemaure, major général de la marine, y est emprisonné avant d’être victimisé à Toulon.

Château de Passis
Le Château de Passis, très bel hôtel seigneurial du début du XVIIe siècle acheté en 1748 par Charles Joseph Paul de Thomas, baron de La Garde, à la famille Marck-Tripoli-Panisse-de Passis. En 1700, le château abritait le public et le bureau de la justice junior. A l’entrée, sur le portique, on remarque les armoiries de la famille Thomas. Pendant la guerre, le bâtiment appartenait au peintre Dieudonné Jacobs.

L’église de la Nativité de la Vierge
L’église de la Nativité de la Vierge a Saint Maur comme second mécène. Sa façade est de style Louis XV et l’intérieur de l’ordre toscan. Un plan fut élaboré par Honoré Vaccon en 1778 et mis en œuvre par l’architecte toulonnais Joseph Bourgarel. La direction des travaux est confiée, en 1784, à Vottier, ingénieur de la ville de Toulon. Dévastée par les armées révolutionnaires lors du siège de Toulon, elle servait d’écurie et même de champ de tir. Abandonné jusqu’en 1822, il a été restauré et rendu au culte en 1828. Il contient le buste reliquaire de Saint Maur, en bois doré, du XVIIIe siècle et les bas-reliefs de la chaire de prédication du peintre Bernard Senequier. Son clocher a été couronné d’un clocher en l’an 2000. Depuis, il a subi d’importantes rénovations:

La chapelle Sainte Agathe
En 1580, la chapelle Sainte Agathe appartenait déjà à la famille Bousquet. Jean-François, avocat et consul de Toulon, fonde avec sa fille Suzanne une chapelle sous le nom de Notre-Dame-du-Bon-Refuge, le 28 juillet 1653. Chaque jour, des messes y sont dites à l’aube. Messire Honoré Puget en fut le recteur en 1692, le père Andisson en 1727, le père Lion en 1757 et le père Donat en 1761. C’est aujourd’hui une résidence privée.

La fontaine publique
La population réclame depuis plusieurs années l’élément le plus nécessaire à la vie: l’eau, qui lui manquait surtout en été. Par décision municipale du 17 février 1861, l’exécution des travaux de construction de cette fontaine publique est votée, ainsi que la demande de financement par un emprunt remboursable en 29 ans. La fontaine et la galerie souterraine qui l’alimentait du Pas de Méounes caraire ont été construites de 1861 à 1867.

Le lavoir public
Construit en 1949 à la place de l’ancienne maison Astrologin, détruite en août 1944 lors de la libération de La Garde, le lavoir public a son histoire. Ce n’était pas réservé à personne en particulier, tout le monde pouvait y laver ses vêtements, mais il y avait des règles strictes de bon usage pour utiliser les deux cuves de lavage et de rinçage. Si les lavages ont été très difficiles, « Les Bugadières » ont oublié leur fatigue en racontant des histoires vraies ou fausses, et souvent des blagues. C’était en quelque sorte le forum du vieux village.

La salle Piquet
Des grains y étaient pesés dans le village afin d’obtenir une taxe commune: le Piquet. Après qu’une assemblée de notables se soit réunie pour livrer les cahiers de doléances aux Grands Votants, les Gardiens en colère contre la vie chère se sont révoltés le 22 mars 1789 et ont mis le feu aux locaux qui ont été détruits. Pour calmer ce premier acte révolutionnaire, M. Vitton, maire, a fixé le prix des denrées alimentaires. Les manifestants ont réussi. Un édit du roi du 23 août 1789 accorda l’amnistie aux Provençaux qui avaient participé aux troubles. Il était trop tard pour que la Révolution soit en marche. Cette salle servait également de salle de classe pour les garçons.

Mairie
Construit à l’initiative de la commune d’Eugène Blanc, sur les plans de l’architecte du Département, l’entrepreneur S. Barthélémy a commandé la construction de la mairie. Le bâtiment avait la mairie en son centre, flanquée à droite de l’école des garçons et à gauche de l’école des filles. Les élèves y sont accueillis pour la première fois le 29 juin 1884. L’ensemble du bâtiment est reçu le 25 novembre 1884. La lumière n’atteint le logement des professeurs qu’en 1917.

L’oratoire Saint-Maur
Ce petit ensemble de construction en pierre a été construit à la fin du XVIIe siècle, le plan de son massif est un rectangle de 90 cm sur son côté le plus long, sa hauteur est de quatre mètres. L’oratoire Saint-Maur était auparavant situé en bordure de la propriété de M. Gaillard, ancien maire de La Garde, au début de l’avenue Abel Gance, à gauche en direction de Toulon. La population s’y rend en procession pour les rogations. Il a été déplacé et reconstruit ici en 1981. Il y a deux petits anges sur la partie arquée. Une guirlande de fruits et de feuilles et une tête d’ange sous la niche, encore visible, la décoraient.

L’hôpital du Saint-Esprit
Vers la fin du XIIe siècle, le pape Innocent III a fondé un hôpital pour les pauvres à Rome sous l’invocation du Saint-Esprit. La plupart des villes et villages de Provence avaient leurs hôpitaux au début du XIIIe siècle. Les seigneurs de La Garde en ont construit un, l’hôpital du Saint-Esprit, près de la rue de La Brèche. En 1657, la municipalité achète l’hôpital pour en faire la maison commune. Il a été incendié par les troupes du duc de Savoie en 1707. Un autre hôpital a été construit ici. Défiguré par de nombreuses modifications, il est devenu un bureau de bienfaisance et une partie de celui-ci a servi d’école jusqu’en 1839.

Place Justin-Mussou
A l’origine place du Piquet, elle fut le théâtre d’une violente révolte populaire en 1789. En novembre 1892, le maire Eugène Blanc déclara: « J’ai l’honneur de vous demander de donner le nom de Justin Mussou à la place du Piquet pour perpétuer la mémoire de la homme qui a organisé et dirigé pendant plus de 30 ans un corpus musical dans notre pays. Justin Mussou a été le fondateur en 1851 de la première association gardienne qui s’appelait alors la Société Apollo. En 1888 après la mort de son président en chef, il faudra le nom de Fanfare Mussou puis Harmonie Mussou en 1996. Entièrement réhabilitée, la Salle Mussou accueille encore aujourd’hui l’Harmonie Mussou pour ses répétitions et concerts.

Les seconds remparts
La population du village ayant augmenté au XVe siècle, des maisons ont été construites à l’extérieur des premiers remparts, puis le village a été entouré d’une nouvelle enceinte non fortifiée, c’est-à-dire un simple mur, appelé les seconds remparts. La longueur développée de cette forme trapéenne est d’environ 865 mètres et sa surface se rapproche de 4 hectares, à l’intérieur desquels sept portes donnaient accès.

La porte ouest des premiers remparts
Les premiers remparts constituaient au XIe siècle, une solide enceinte irrégulière affectant dans son ensemble une figure circulaire dont le diamètre était d’environ 150 m. En plusieurs endroits, ils dépassent 8 m de haut et leur épaisseur est d’environ 1,50 m. Des deux portes donnant accès au village, il ne reste plus que celle-ci, la porte Ouest des premiers remparts appelés « Porte du couchant », très bien conservée. On remarque ses charnières de pierre sous les tétons, mais creuses, pour recevoir les charnières de la porte en bois qui protégeait la ville. On voit à gauche les échappatoires qui servaient à défendre l’entrée.

La tour de l’horloge
Adossée au mur du premier rempart, la tour de l’horloge a été construite en 1777 par l’entrepreneur Angaurran de Toulon sur une partie d’une maison appartenant à Joseph Gasquet. L’horloge et le clocher ont été fabriqués par Petitjean, maître serrurier et horloger à Signes. La cloche a été fondue dans le jardin de Maur Grué par Galopin, fondateur à Aix. Brisée par un éclat d’obus lors de la libération de 1944, c’est la société Donat Charles de La Garde qui la remplacera par l’actuelle, fondue à Annecy par les établissements Pacard. Le clocher y a perdu la girouette vintage de 1777. Le cadran actuel de 1856 est l’œuvre d’un certain Vanderbergh, horloger de Toulon.

La tour sud-ouest du château
C’est le seul vestige, avec quelques sections de mur, de ce qui était l’ancienne demeure des seigneurs de La Garde. C’est parce que la tour sud-ouest du château a été transformée en moulin à vent dans les années 1820 qu’elle se dresse encore fièrement aujourd’hui. L’épaisseur de ses parois est de 2 m à la base et son diamètre extérieur de 8 m. La construction du château est antérieure au XIIe siècle, son plan formait un quadrilatère irrégulier flanqué de trois tours rondes. Deux réservoirs creusés au milieu de la cour ont reçu de l’eau de pluie. Le salon était composé d’une vingtaine de pièces meublées agrémentées d’une cinquantaine de tableaux. Le château était habité par les descendants des Thomas jusqu’en 1792.

La porte est des premiers remparts appelée « Porte du Levant »
Les remparts qui défendaient le village au Moyen Âge sont formés de grosses pierres andésitiques de couleur bleu-vert, disposées en cours réguliers en parement. Dans le massif, des pierres de toutes formes et tailles sont noyées dans un mortier devenu aussi dur qu’elles le sont. Le grès a été extrait sur place, mais selon la tradition, le sable apporté sur le dos d’une mule par les habitants, provient en partie de la plage de l’Almanarre à Hyères. À cet endroit se trouvait la porte est des premiers remparts appelés « Porte du Levant ».

Le vieux loft seigneurial
De bonne construction, l’ancien pigeonnier du manoir existait déjà en 1580. Son diamètre à la base des hors-d’œuvre est de 7 mètres, sa hauteur de 5 mètres. En 1885, on pouvait encore voir, contre le mur circulaire, un très grand nombre de cabines en plâtre pour pigeons. Il a été intégré dans les seconds remparts. D’autres pigeonniers restent sur le territoire municipal: l’un au Centre de vacances sans logement Henri-Wallon, l’autre dans le quartier de La Planquette.

Le puits d’Hyères
Situé au début de l’ancienne route de La Garde à Hyères, le puits de Hyères a été construit avant 1580. Son diamètre dans l’ouvrage est de 2,10 mètres et sa profondeur de 7 mètres. Son mur est entièrement fait de pierres artificielles réglementées. En 1894, il était équipé d’un lavoir attenant et d’une pompe manuelle avant d’être restauré en 1990. On prétend que ce puits ne tarit jamais, même en période de sécheresse.

Fougau
Le groupe folklorique de La Garde a été créé en 1963 dans le cadre de l’Amicale laïque, puis baptisé La Farigouleto le 26 mai 1966. Devenu autonome en 1970, le groupe a acheté et aménagé ce bâtiment qui lui a servi de siège et que nous appelons-le « Le Fougau » De nombreux événements de la culture provençale s’y déroulent et, en particulier, la Foire de Santon au cours du mois de décembre.

Les Restanques
Les Restanques étaient l’ancienne propriété de Jean-François Bousquet, fiduciaire et consul de Toulon en 1634, qui la détenait de ses ancêtres bien avant 1584. Elle fut revendue à Olive Marius, maire de La Garde de 1857 à 1868, avant de devenir la propriété. des familles Nepetto-Mauche. Il fut acheté par Madame Julien qui le transforma en auberge en 1958. Ce fut longtemps une propriété viticole dont le domaine s’étendait au-delà du chemin de fer. Aujourd’hui à nouveau une résidence privée, il abrite, dans l’ancienne cave, le Musée de la Vigne et du Vin de l’association « Les Gardéens de vieux souche ».

La cave coopérative
En 1884, le vignoble provençal est presque entièrement détruit par le phylloxéra. Quelques années plus tard, il a été reconstruit sur des usines de transporteur américaines. En 1905, le vin s’accumule à nouveau dans les cuves mais ses mauvaises ventes provoquent la misère chez les viticulteurs. Afin d’absorber les surplus des vendanges, le vigneron éleveur fait construire cette cave coopérative en 1908. Le domaine viticole s’étend sur plus de 3000 ha pour atteindre, dans les années de boom, une production de 17 000 hl apportée par près de 300 vignerons . En 1962, une dernière extension des locaux abrita des machines modernes. Cependant, malgré de nombreuses initiatives pour lui permettre de survivre, la cave coopérative a cessé toute activité en 1996.

La salle Justin-Mussou
Les membres de l’association souhaitant disposer d’une salle suffisamment grande pour organiser divers événements, le terrain appartenant à M. Julien a été choisi pour le construire. Ce dernier a accepté de le vendre à la moitié de sa valeur et M. Georges Elluin a fait don du montant d’argent nécessaire à cet achat. La construction a été confiée à la société Gatty qui a accepté d’importantes facilités de paiement. L’association a contracté un prêt et organisé diverses actions pour le financer. La salle Justin-Mussou a été officiellement inaugurée le 27 octobre 1927. Pendant des décennies, elle a été le lieu privilégié de tous les événements culturels, artistiques, festifs et conviviaux des Gardiens. Il appartient toujours au Mussou Harmony.

Héritage naturel

ZNIEFF
La commune est concernée par deux ZNIEFF de 2 génération:

Cartes de la garde et du Pradet
Le plan de La Garde constitue en effet un vaste bassin entouré d’un ensemble de petits massifs. Ce site, validé en 2010, couvre 277 ha. La zone qui concerne les communes de Garde et Pradet, fait l’objet du dossier ZNIEFF 930012494 – Plans de Garde et Pradet à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.

Pointe Sainte-Marguerite
La zone qui bénéficie d’un microclimat particulier, est un lieu privilégié ayant permis la mise en place et le maintien d’une végétation aux affinités thermophiles à la fois spontanées et exotiques. Le site validé en 2010 couvre 3 ha de la commune de Garde. Elle fait l’objet du dossier ZNIEFF 930020237 – Pointe Sainte-Marguerite à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.

Parcs et jardins
La Garde dispose de plusieurs espaces verts paysagers qui contribuent à offrir à chacun un cadre de vie de qualité.

La forêt de Thouars
La forêt de Thouars est un site emblématique de la Cité du Rocher. La marche et les sentiers botaniques vous permettent de vous adonner à la marche tout en contemplant des espèces végétales spécifiques aux terres méditerranéennes. Découvrez les 12 hectares de nature en téléchargeant la brochure.

Le jardin Veyret
Le Jardin Veyret, près du Collège Cousteau, est très apprécié des jeunes et des familles qui y trouvent un lieu de détente avec une aire de jeux et un étang vert.

Le jardin d’Allende
Le Jardin Allende, entre la Mairie et La Poste, est un espace vert qui comprend une fontaine et des jeux pour les enfants. Ses pins parasols offrent ombre et fraîcheur en été.

Le jardin des tout-petits
Le Jardin des tout-petits, situé en face de la ludothèque et de la Maison de la Petite Enfant, rue Jean Bartolini, ce jardin est adapté aux enfants de moins de 3 ans qui peuvent s’amuser en toute sécurité.

Place Louise Michel
La place Louise Michel, près des écoles Zunino et du centre d’accueil Gardinous, est populaire auprès des parents et des enfants qui s’y retrouvent pour jouer après l’école.

Le parc Savels
Le Parc Savels est un poumon vert d’un hectare et demi situé au cœur de la ville qui allie respect de l’environnement et mise en valeur du patrimoine naturel. Les espèces méditerranéennes (sauge, lavande, romarin, oliviers bicentenaires, vignes, chênes, citronniers, caroubiers, jujubiers …) respectent le caractère original du site et permettent une bonne gestion de l’eau.

Cette création, tournée vers le développement durable, répond au principe 1 de la Déclaration de Rio (1992): «L’être humain est au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.  »

Jardins familiaux
Situés dans le Plan, ils permettent à 42 familles en difficulté de cultiver des fruits et légumes dans une ambiance conviviale et solidaire.

Le parc naturel
Au cœur du Plan entre La Garde et Le Pradet, le futur Parc Naturel s’étendra sur 130 hectares, dont 90 hectares à La Garde. Cet Espace Naturel Sensible (ENS) classé espace naturel d’intérêt faune et flore représente un enjeu décisif pour les années à venir. L’objectif est de préserver durablement la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues et de sauvegarder les habitats naturels. Le tout, bien entendu, aménagé pour que le public puisse venir admirer toutes les richesses de la faune et de la flore de cette région remarquable.

La côte
S’étendant sur 3 km, le littoral est riche en faune et flore typiques des rives méditerranéennes. Les sentiers côtiers et sous-marins vous donnent accès à ces merveilles à préserver. Loin du tourisme, la plage de Magaud et la crique de San Peyre avec son petit port de pêche sont des lieux confidentiels disponibles.

Sentier côtier
De Saint-Mandrier à Hyères, criques, péninsules, criques, baies, criques et petites plages se succèdent pour offrir aux promeneurs une palette de paysages. Entre la Tour Royale (Toulon) et l’anse Magaud (La Garde), le chemin offre un panorama exceptionnel sur la baie de Toulon, la presqu’île de Giens, le Cap de Carqueiranne et Saint-Mandrier. En chemin, vous admirerez la Tour Royale du XVIe siècle, la première tour à canon construite en bordure du port, le port de Saint-Louis, ses pics pointus et ses hangars multicolores…

La promenade est également bucolique puisque sur votre chemin, vous pourrez contempler des espèces méditerranéennes comme le Judas ou l’acanthe. L’arrivée à la crique de Magaud est une invitation à pique-niquer au bord de l’eau ou déjeuner sur la terrasse à l’ombre des canisses.

Plage de Magaud
De hautes falaises sur lesquelles sont accrochés des pins. Ci-dessous, une plage de rêve avec de petits galets et une eau cristalline. Bien connue des Gardiens qui gardent jalousement son secret, la plage de Magaud est l’esprit de la Provence authentique au bord de la mer. Le sentier sous-marin est à portée de palmier afin que chacun puisse se familiariser avec l’écosystème et ainsi mieux le protéger. Attention: la baignade est surveillée pendant la période estivale * par les pompiers.

Le sentier sous-marin
Depuis 2007, le sentier sous-marin, ouvert de la première semaine de juin à la dernière semaine d’août, vous permet de découvrir les espèces animales et végétales des fonds marins. Lors de votre randonnée avec masque et tuba, découvrez la faune et la flore méditerranéenne depuis la surface. Les bouées, équipées de panneaux descriptifs, présentent un type d’environnement et sa population animale et végétale.

Tous les biotopes sont très bien représentés ici: éboulis rocheux, surplombs, grottes, fond sablonneux, prairies de posidonies, le tout sur des fonds n’excédant pas plus de 8 mètres. Des ascensions rocheuses fréquentes permettent aux moins expérimentés de reprendre leur souffle. La pratique de la chasse sous-marine avec un harpon est interdite dans cette zone.

Festivals et événements

La foire aux plantes
Chaque année, La Garde célèbre tout au long du mois d’avril, l’arrivée du printemps. En famille et entre amis, participez à la traditionnelle Foire aux Plantes ainsi qu’au grand pique-nique des Thouars organisé par la commune. Chaque premier dimanche d’avril, la foire aux plantes enveloppe son cœur de ville avec ses stands colorés et parfumés remplis de fleurs, d’arbres et d’arbustes, d’artisanat et de gourmandises. L’occasion de flâner et de faire ses achats de printemps auprès des pépiniéristes et horticulteurs tout en bénéficiant des conseils de jardiniers experts. Lors de cette journée sous le signe de l’amandier, arbre emblématique de la ville, des expositions honorent cet arbre aux pétales délicats ainsi que tout le patrimoine végétal du Gard.

Fête des Thouars: marche et pique-nique sur la colline
Tous les amoureux de la nature sont invités à s’approprier la colline de Thouars pour partager en famille une journée conviviale rythmée par des animations musicales. L’occasion de parcourir les sentiers botaniques pour découvrir des espèces méditerranéennes et des ruines résidentielles récemment réhabilitées. Et pour les jambes fatiguées, des navettes seront disponibles pour monter au sommet de la colline ou remonter vers les véhicules.

Les Nocturnes médiévales
A l’occasion des nocturnes médiévales, la Cité du Rocher plonge plusieurs siècles en arrière et vit au rythme du Moyen Âge. Découvrez la vie des villageois au 14e siècle. Un véritable voyage au temps des vaillants chevaliers.

Le salon AOB
La Foire de l’ail, de l’oignon et du Boudin accueille chaque année des milliers de visiteurs friands de saveurs provençales. Organisé le dernier dimanche d’août par la ville de La Garde, cet événement révèle de nouvelles surprises à chaque édition. Le temps d’une journée, le cœur de la ville de La Garde vit au rythme de la Foire AOB. Chaque année, des milliers de personnes affluent pour découvrir plus de 300 stands où se tiennent non seulement des tresses à l’ail, des oignons et des saucisses, mais aussi des produits locaux et régionaux, de l’artisanat, du vin, des vêtements d’occasion, une brocante… La qualité des stands est un délice pour les visiteurs qui partent les bras chargés. Petits et grands pourront également découvrir les animaux de la ferme, promenades à poney, exposition et vente d’animaux, jeux gonflables, manège, etc.

Le festival d’hiver
Venant de partout dans le département, les visiteurs profitent chaque année des nombreux événements et magasinent pour les fêtes de fin d’année dans des chalets regorgeant de gourmandises et de cadeaux. Artisanat et produits du terroir, animations, concerts… Tous les ingrédients pour un moment de bonheur et de détente seront au rendez-vous durant le mois magique.

Côte d’Azur
La Côte d’Azur est la côte méditerranéenne du coin sud-est de la France. Il n’y a pas de frontière officielle, mais elle est généralement considérée comme s’étendant de Cassis, Toulon ou Saint-Tropez à l’ouest jusqu’à Menton à la frontière France-Italie à l’est, où la Riviera italienne rejoint. La côte est entièrement dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France. La Principauté de Monaco est une semi-enclave de la région, entourée sur trois côtés par la France et faisant face à la Méditerranée. Riviera est un mot italien qui correspond à l’ancien territoire ligure, coincé entre le Var et le Magra.

Le climat de la Côte d’Azur est méditerranéen tempéré avec des influences montagnardes sur les parties nord des départements du Var et des Alpes-Maritimes. Il se caractérise par des étés secs et des hivers doux qui contribuent à réduire la probabilité de gel. La Côte d’Azur bénéficie d’un ensoleillement important en France métropolitaine 300 jours par an.

Cette côte a été l’une des premières stations balnéaires modernes. Il a commencé comme une station thermale d’hiver pour la classe supérieure britannique à la fin du XVIIIe siècle. Avec l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle, il est devenu le terrain de jeu et le lieu de vacances des aristocrates britanniques, russes et autres, tels que la reine Victoria, le tsar Alexandre II et le roi Édouard VII, lorsqu’il était prince de Galles. En été, il a également accueilli de nombreux membres de la famille Rothschild. Dans la première moitié du 20e siècle, il était fréquenté par des artistes et des écrivains, dont Pablo Picasso, Henri Matisse, Francis Bacon, h Wharton, Somerset Maugham et Aldous Huxley, ainsi que par de riches Américains et Européens. Après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu une destination touristique populaire et un site de congrès. De nombreuses célébrités, comme Elton John et Brigitte Bardot, ont des maisons dans la région.

La partie orientale (maralpine) de la Côte d’Azur a été largement transformée par le bétonnage de la côte lié au développement touristique des étrangers d’Europe du Nord et des Français. La partie varoise est mieux préservée de l’urbanisation à l’exception de l’agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël affectée par la croissance démographique de la côte maralpin et de l’agglomération de Toulon qui a été marquée par l’étalement urbain de sa partie ouest et par une zones industrielles et commerciales (Grand Var).