Histoire et vieille ville de Nice, France

Belle Viguerie de la capitale, elle faisait autrefois partie de l’antique ligurienne entre le fleuve Var et la Magra, la Regio IX Ligurie romaine, le royaume d’Italie (Saint Empire romain) entre le IX e et XI e siècle, la Ligue ligurienne et la République de Gênes, avant de choisir la protection du comté de Savoie suite à la guerre de l’Union d’Aixwon par les pro-Angevins (Marseille, Arles, Antibes, etc.) contre les pro-carlistes (Aix, Toulon, Nice, etc.) ). La partie ouest et les belvédères de Cannes furent rebaptisées Terres Neuves de Provence par les Provençaux suite à la Dédition de Nice à la Savoie (Acte de dédicace) en 1388. Nice devint en 1526 la capitale du comté de Nice. En 1713, la Savoie obtient, par héritage, la Sicile qu’elle échange ensuite en 1720 avec la Sardaigne donnant naissance au Royaume de Piémont-Sardaigne. Ce nouvel ensemble, installé de part et d’autre des Alpes, forme ainsi l’un des états italiens pré-unitaires, dont la capitale est fixée à Turin. Nice n’est devenue française qu’en 1860, après un référendum qualifié de « blague » par l’ensemble de la communauté internationale; l’italien et le ligurien sont interdits

L’histoire de Nice est essentiellement caractérisée par deux éléments. C’est d’abord une ville frontalière qui, sans compter les périodes d’occupation étrangère, a changé de souveraineté à trois reprises. Elle fut ainsi successivement ligure, grecque, romaine, italienne, génoise, provençale, savoyarde-piémontaise-sarde de 1388 à 1860 – avec une annexion sous la Révolution française de 1793 à 1814 -, et enfin française. C’est alors une ville dont l’expansion s’est fortement accélérée au cours du XXe siècle, principalement en raison du développement du tourisme sur la Côte d’Azur à la même époque. Ces deux particularités ont eu des conséquences importantes sur les plans social, politique, économique, culturel et même urbanistique.

La vieille ville est la partie ancienne de la ville de Nice. L’architecture de la ville souligne l’évolution particulière de son histoire. La vieille ville est caractéristique de l’urbanisme d’une ville fortifiée italienne des temps modernes. Les rues sont très étroites et sinueuses, les bâtiments sont recouverts de plâtre aux couleurs chaudes (ocre et rouge sarde). Les nombreuses églises sont de style baroque. Les quartiers construits à la fin de la période moderne et au début du XIX e siècle reflètent l’influence de l’urbanisme turinois de l’époque: les rues sont plus larges et rectilignes, les bâtiments sont colorés.

Les quartiers construits après l’annexion à la France en 1860 sont dans un style beaucoup plus austère et haussmannien: les rues sont larges et rectilignes, mais la pierre apparente remplace les façades colorées. Ces quartiers ont un aspect beaucoup plus «français» que les autres, esthétiquement très «italiens». La ville possède également de nombreux bâtiments construits à la Belle Époque et dans les années 1930 avec des façades aux couleurs pastel parfois ornées de frises. Enfin, une particularité de Nice est le grand nombre de bâtiments et bâtiments qualifiés de «palais»: ils sont de toutes les époques et de qualité également variable.

Le terme palais à Nice vient du Palazzo italien et signifie bâtiment. Le meilleur exemple est le Palais Donadei de l’architecte niçois Charles Dalmas (1863-1938). Cet immeuble a reçu la médaille de vermeil au Concours Municipal de la Ville de Nice en 1903. Il porte le nom de son client Alfred Donadei (1875-1933), homme d’affaires et homme politique de la Côte d’Azur. L’architecte Charles Dalmas avait prévu une grande salle à manger pour accueillir Marie Quinton (1854-1933) alias « La Mère Quinton » et son restaurant « La Belle Meunière » ainsi que son « Grand Hôtel Nice Palace ». Il a également été l’architecte de l’hôtel Carlton sur la Croisette à Cannes, dont il s’est inspiré du coffre de « La Belle Otero » pour la création des coupoles. Comme ce fut le cas, selon la légende,

Elle est animée en journée par de nombreuses boutiques, qui peuvent être à la fois extrêmement typiques (vente d’olives et d’épices en tout genre, légumes locaux ou fleurs de la région) ainsi que très modernes (boutiques de vêtements à la mode, nombreux tatoueurs). comme galeries d’artistes. La nuit, c’est un lieu de rencontre et de sortie pour les locaux. Ses rues étroites sont en effet parsemées de restaurants, pubs et discothèques en tous genres.

Le quartier comprend plusieurs bâtiments administratifs comme la mairie ou le palais de justice. Il y a aussi l’Opéra de Nice.

Histoire de Nice
L’histoire de Nice est essentiellement caractérisée par deux éléments. C’est avant tout une ville frontalière, qui a fréquemment changé de souveraineté. Elle fut donc successivement ligure, grecque et romaine, avant de faire partie du royaume Ostrogoth d’Italie, puis de l’Empire romain d’Orient et du Royaume d’Italie (Saint Empire romain), puis de devenir génoise, provençale, savoyarde, piémontaise et enfin française 1. C’est aussi une ville dont le développement a été très rapide et principalement dû au tourisme. Ces deux particularités ont eu des conséquences importantes sur les plans social, politique, économique, culturel et urbanistique.

Préhistoire
La présence de l’homme à la Préhistoire est attestée par deux sites paléolithiques: le camp de Terra Amata, occupé 380000 ans avant notre ère et témoignant de la maîtrise du feu, et la grotte du Lazaret (entre 230000 et 125000 ans avant notre ère). Plus à l’ouest, la plaine alluviale de Nice est alors marécageuse, puis peut-être lagunaire jusqu’à la fin du néolithique, impropre à l’occupation humaine. Ceci est cependant attesté pour cette période sur le site de Caucade (vestige d’un habitat daté du 6ème millénaire avant JC), ainsi que celui de Giribaldi (quartier de Cimiez, estimé à – 4500 ans), même dans la vallée du «Brancolar» ( Néolithique moyen). D’autres artefacts témoignent de cette période: des haches de pierre polie (découvertes au XIXe siècle et aujourd’hui éteintes) et les restes d’un vase globulaire sur la colline du château.

La fréquentation humaine, sinon l’implantation, croît au cours de la période suivante: elle est déjà révélée par des traces indirectes d’anthropisation au Bronze ancien (charbon de bois, débris osseux, éclats de céramique, végétation rudérale) aux abords de Paillon. Des témoignages plus tangibles ont été découverts sur la colline du château: des éclats de céramique modelés à partir du bronze antique local (2100-1 600 avant JC) et surtout de l’âge du bronze tardif où s’ajoutent des vestiges sépulcraux et domestiques (élevage, artisanat des textiles, fours, etc.); à Caucade avec la nécropole de crémation de Yuri; et un dépôt d’objets en bronze au Mont-Gros.

Antiquité
Selon les historiens de l’Antiquité et la majorité des spécialistes actuels de cette période, Nice aurait été fondée par des Grecs phocéens venus de Massalia entre le milieu du IIIe siècle avant JC. AD et le milieu du IIe siècle avant JC. UN D. La ville aurait fait partie d’un réseau commercial contrôlé par Massalia sur les côtes de la Méditerranée occidentale, avec notamment les sites d’Emporion (actuelle Empuries), d’Agathé (actuelle Agde), de Rhodanusia, d’Olbia et d’Antipolis (aujourd’hui Antibes). Les Massaliotes qui voulaient obtenir l’hégémonie dans le nord du bassin occidental de la Méditerranée en contrecarrant l’expansion étrusque et carthaginoise mais qui étaient aussi peut-être en concurrence avec la colonie phocéenne d’Alalia en Corse (actuelle Aléria) y installèrent une forteresse pour protéger leur intérêts commerciaux. cependant,

L’emplacement exact du site n’est pas bien connu. Cependant, l’emplacement traditionnel sur la colline du Château semble désormais définitivement abandonné; les travaux de recherche les plus récents tendent à considérer comme le plus probable un établissement, qui présente toutes les caractéristiques des autres sites de Massaliotes, au pied de la colline, sous l’actuelle vieille ville.

Parce que Nikaïa signifie en grec ancien « celui par qui la victoire est venue », l’étymologie du nom de Nikaïa a souvent été liée à la victoire militaire des Massaliotes sur les Liguriens; Cependant aucune source ne permet d’attester avec certitude, l’étymologie de la «victoire» (face aux indigènes) n’avait été attribuée que plus tard au XVIIe siècle. Si ce nom, d’ailleurs fréquent dans le monde grec, est bien d’origine hellénique, il pourrait tout aussi bien provenir d’un sanctuaire dédié à Athéna Nike. Mais le toponyme Nice / Nis / Nic… est aussi répandu en Italie et en Espagne, y compris dans des régions sans influences grecques comme celle de Nizza Monferrato, et pourrait alors provenir d’un radical indigène qui aurait été préservé: ce * nis…, * Nik … Serait d’origine ligurienne et pourrait signifier «source» dans cette langue, peu connue.

Au début du IIe siècle avant JC. AD, les peuples ligures de la région, les Déceates et les Oxybiens, ont lancé des attaques répétées contre Antipolis et Nikaïa. Les Grecs font appel à Rome, comme ils l’avaient déjà fait quelques années auparavant contre la fédération des Salyans. En 154 avant JC. AD les Romains interviennent pour la première fois en Ligurie. Le consul Quintus Opimius a vaincu Déceates et Oxybiens et prend Ægythna, oppidum des Décès. Les territoires «conquis» par les Romains à partir des populations indigènes sont incorporés à la IX Ligurie, partie de l’Italie (époque romaine). Nice dépendra de l’Albintimillium.

Bien que plus tard Rome divise la région Ligurie IX et crée le District Militaire des Alpes-Maritimes à l’ouest, la province des Alpes-Maritimes sera créée jusqu’au milieu du I siècle sous l’empereur Claude. Cemenelum, la nouvelle capitale de la province, n’apparaît pas avant le milieu du I siècle après JC. AD Il est situé sur la colline qui deviendra le quartier de Cimiez, probablement à côté de la ville des Védiantes, population ligurienne, qui a toujours soutenu les Romains et dont le territoire s’étend jusqu’à Levens. C’est entre le milieu du Ier et le IVe siècle, le plus grand centre urbain entre Antibes et Vintimille (Albintimillium), mais sa taille reste très limitée par rapport aux autres villes romaines.

Nikaïa proprement dite, c’est-à-dire la ville côtière grecque, est par contre incorporée dans les limites administratives de l’Italie, du moins à partir d’Auguste. Elle constitue une fraction de la côte grecque qui reste dépendante de sa métropole, Massilia (Marseille). C’est ainsi, par exemple, que Strabon, un ancien auteur, écrivait à cette époque dans son ouvrage Géographie (IV, 1.9): «Bien qu’Antipolis (Antibes) soit située sur le territoire de Narbonitis (la province de Narbonne Gaul) et Nikaïa , dans celle de l’Italie, Nikaïa reste soumise au Massaliôtai (les Grecs de Marseille) et fait partie de la province (donc de la Gaule) tandis qu’Antipolis était classée parmi les villes italiennes aux termes d’un jugement contre le Massaliôtai qui l’a libérée leur domination ». Sachant que, pour Strabon,

Nikaia se développe néanmoins, grâce à la proximité de Cemenelum (Cimiez), et la remplace en importance au IVe siècle après JC. J.-C. L’existence d’une communauté chrétienne à Nikaïa est attestée en 314, tout comme un centre épiscopal l’est à Cemelenum. C’est aussi le Cemelenum qui serait apparu au IIIe siècle après JC. AD la première communauté juive de la région niçoise.

Moyen Âge
Au V siècle, Nice souffre comme le reste de l’Italie des invasions des Wisigoths. Cimiez, siège d’un évêché, est progressivement abandonné. En 488, Nice fera partie du Royaume Ostrogoth d’Italie avec Ravenne comme capitale. En 550 vient la réunification avec l’Empire romain d’Orient qui subjugue ou chasse les Ostrogoths hors d’Italie. Sous l’Empire romain d’Orient, Nice fera partie de l’exarchat de Ravenne et de la province de Ligurie entre les rivières de Var et de Magra jusqu’en 641, date à laquelle elle fut conquise par le roi lombard Rothari qui créa le duché de Ligurie avec Gênes comme capitale. Toute la Ligurie fait alors partie du royaume lombard qui deviendra le royaume lombard d’Italie. L’abbaye de Saint-Pons est fondée à la fin du VIII siècle. Au VIII et IX siècle Nice souffre comme la Sardaigne et la Corse, de nombreux raids sarrasins, repoussera une tentative d’invasion en 729 mais sera pris et pillé en 813, en 859 et en 880 où il fut même brûlé. Les villes du Duché de Ligurie obtiennent au fil du temps une certaine autonomie et le IXe siècle Nice rejoint la ligue Gênes formée par toutes les villes liguriennes.

A la fin des années 1070, le succès de la réforme grégorienne contraint les seigneurs niçois à renoncer à leur contrôle sur le patrimoine de l’église de Nice, et notamment de Saint-Pons. A partir de 1117, l’évêque de Nice devient le premier personnage de la ville. Mgr Pierre Ier promeut la création de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Nice en 1135. Au Moyen Âge Nice intervient et participe aux nombreuses guerres qui ont dévasté l’Italie. En tant qu’alliée de Gênes, elle était une ennemie de Pise et de Venise.

En 1108, Nice devint une république maritime ligurienne et prit le titre de municipalité. Il est alors dirigé par un chef militaire chargé du pouvoir exécutif et par trois consuls exerçant le pouvoir administratif. Peu de temps après, vers 1144, la ville installe un consulat. Quatre consuls, élus, gèrent la ville. En 1153, les consuls entrent en conflit avec l’évêque. Enrichis par le commerce maritime et par leurs succès militaires en Corse, contre les Sarrasins, ils finissent par devenir la première force politique de la ville. En 1162, les habitants refusent de prêter serment de loyauté au comte de Provence Raimond-Bérenger II qui souhaite agrandir son territoire et contrôler le passage sud des Alpes. Face à une opposition farouche des Niçois, Raimond-Bérenger II échoue à prendre la ville en 1166 et meurt peu après. En 1176, Nice est envahie par le comte de Provence Alphonse Ier qui tyrannise la population et met fin à la république. En 1215 à la mort d’Alphonse Ier les rebelles de la ville, les habitants massacrent les troupes provençales et se redonnent à Gênes.

A la fin du XII siècle, la ville compte environ 3000 habitants. En 1229, le comte Raimond-Bérenger V de Provence prend Nice par la force. Au XIIIe et au XIVe siècle, Nice a appartenu à quelques reprises aux comtes de Provence mais la population a toujours été hostile à ces dominations. Cependant, la ville connaît un développement économique et démographique important grâce au commerce du sel. Il est passé de 4000 habitants en 1250 à 7000 habitants en 1285.

La fin du XIIIe siècle est marquée par la réapparition du consulat. En 1324, la ville avait un conseil permanent de 40 membres. Ce Conseil des Quarante gagne de plus en plus de pouvoir. De 1344 à 1345, il élit les administrateurs. La ville basse a été fortifiée pendant la première moitié du XIVe siècle. La croissance démographique reprend au XIVe siècle. La ville est passée de 7000 habitants en 1300 à 13 500 habitants en 1340.

La peste noire, en 1347 – 1348, a réduit de moitié ce nombre: la population est tombée à 8 400 habitants en 1365, et entre 4 000 et 5 600 habitants en 1387. C’est aussi à cette époque que la présence juive à Nice commence à être mieux documentée , bien qu’il soit probablement antérieur à cette date. Si ce n’est pas absolument certain pour le IIIe siècle après JC. J.-C. et peut légitimement être assumée pour le XII siècle après l’expulsion des juifs du royaume de France, il est certain à partir du milieu du XIV siècle.

Nice participa alors à la guerre de l’Union d’Aix, de 1383 à 1388, provoquée par la succession de la reine Jeanne. Nice prend parti contre Louis d’Anjou et Charles III de Naples, et son successeur Ladislas I de Naples. Défait, ce dernier conclut un accord avec le comte de Savoie Amédée VII, à qui la ville est donnée le 27 septembre 1388. L’accord est ratifié le 28. C’est la dédicace de Nice à la Savoie. Le passage de Nice sous le pouvoir des comtes de Savoie marque un tournant très important dans l’histoire de la ville. Avec le village de pêcheurs voisin de Villefranche, Nice devient le seul port de Savoie sur la Méditerranée: cette situation lui permet de devenir une petite capitale régionale prospère. Les villes de Ventimille, Menton, Beausoleil, Roquebrune et Monaco restent génoises.

Avant de partir, Amédée VII de Savoie confie le pouvoir sur Nice à Jean Grimaldi de Beuil. Sa tutelle est peu appréciée et, en 1396, une délégation de notables niçois demande au comte Amédée VIII de Savoie de nommer un nouveau sénéchal. Amédée VIII accepte, et Jean Grimaldise se rebelle contre lui. Après quatre ans de guerre, le comte accepte de signer un compromis. En 1400, le sénéchal renonce à son titre de compensation. En 1406, on voit enfin la communauté juive de Nice reconnue légalement.

En 1419, la maison capétienne d’Anjou-Sicile renonce à Nice. La même année, Amédée VIII de Savoie, devenu duc en 1416, entre à Nice. La situation politique se stabilise alors, même si la ville connaît une rébellion des classes populaires en 1436. Au XV siècle, Nice connaît une période de croissance économique relativement forte. La ville s’intègre progressivement aux États de Savoie. Au début du XV siècle, la ville adopte un nouvel emblème: un aigle rouge, faisant référence à l’entrée d’Amadeus VII Rouge à Nice1388. La ville renforce également sa domination dans l’arrière-pays, qui, au XVIe siècle, est désormais appelée dans les actes de la Chancellerie de Savoie « Comté de Nice ». Si 1430 a vu la naissance du « judaÿsium » (juif, ghetto) par un édit du duc Amadeus VIII de Savoie, c’est en 1448 sous la pression de l’Église, et par ordre du duc de Savoie Louis Ier, que les juifs de la ville seront enfermés dans la giudaria, correspondant à l’actuelle rue Benoît Bunico. Fermeture qui, si elle n’est pas toujours strictement pratiquée au cours des siècles suivants, ne sera abolie que quatre siècles plus tard. Construite en 1733, la synagogue giudaria est située au n 18 de la rue. Cependant, aujourd’hui, aucune marque distinctive et aucune plaque commémorative ne l’indiquent.

Période moderne
Sous le règne du duc Charles II, de 1504 à 1553, la ville connut une période difficile, principalement en raison des guerres entre le roi de France François Ier et l’empereur Charles Quint En 1536, la plupart des États de Savoie étaient occupés par les armées françaises, et Charles II dut se retirer à Nice. Des négociations de paix ont lieu dans la ville en 1538 entre François Ier et Charles Quint, à l’initiative du Pape Paul III. Ils conduisent à une paix précaire. Dépossédé de la plupart de ses territoires, le duc Charles II séjourna fréquemment à Nice, son principal bastion. Il y développa la production monétaire de la zecca niçoise par ordonnances de décembre 1541.

François Ier fit alors alliance avec le sultan ottoman Suleymaniye contre Charles Quint. En 1543, Nice est assiégée par la flotte ottomane dirigée par Khayr al-Din, dit Barberousse. La ville basse est prise lors de l’assaut du 15 août 1543, mais la forteresse résiste jusqu’à ce que les Français et les Turcs se replient en septembre. C’est lors de ce siège qu’aurait eu lieu l’intervention du personnage légendaire de Catherine Ségurane. La vocation militaire et maritime de la ville est renforcée tout au long du XVI siècle par Charles III puis par Emmanuel Philibert, qui régna de 1553 à 1580. Ce dernier récupéra ses terres en Savoie et dans le Piémont en 1559, grâce au traité du Cateau-Cambrésis. Charles Emmanuel I succède alors à son père. La ville comptait alors environ 10 000 habitants.

L’histoire de Nice est alors marquée par les guerres entre la Savoie et la France. En 1600, le duc de Guise, gouverneur de Provence, attaque la ville, qui est défendue par son gouverneur Annibal Grimaldi de Beuil. Après la mort de Charles Emmanuel Ier, en 1630, son fils Victor Amadeus Ier a signé un traité d’alliance, le Traité de Cherasco, avec la France. Ce lien se renforce après la mort de Victor Amadeus Ier, en 1637: son épouse, Christine de France, fille d’Henri IV, devient régente.

Cette période est également marquée, en 1610, par la construction du tracé de la Route Royale Nice-Turin, par la création d’un port franc, en 1612, par le développement de l’architecture baroque et la création d’une cour souveraine, le Sénat de Nice, en 1614. La politique d’alliance avec la France se poursuit sous Charles-Emmanuel II à tel point qu’en 1642, les Espagnols sont chassés de Nice mais son fils Victor-Amédée II, en revanche, souhaite s’éloigner du français surveillance. En 1690, il s’allie avec l’empereur et le roi d’Espagne contre Louis XIV dans le cadre de la Ligue d’Augsbourg. Les Français occupent alors la Savoie et, en 1691, le maréchal Catinat prend Nice. La ville fut cependant restaurée par Louis XIV en 1697 (Traité de Turin).

La guerre reprend peu après, à l’occasion de la guerre de succession d’Espagne. Victor-Amédée II est d’abord allié à Louis XIV, puis à l’empereur. En 1705, les troupes françaises du maréchal La Feuillade attaquent Nice. Le château tombe en janvier 1706. La ville est occupée jusqu’en 1713 (traités d’Utrecht). Entre-temps, Louis XIV ordonna la destruction de la forteresse et des remparts. La ville change alors de fonction en perdant son rôle militaire. Après l’abdication de Victor-Amédée II, en 1730, son fils Charles-Emmanuel III mène une politique d’alliance contre la France. De 1744 à 1748, la guerre affecte le pays niçois mais, la ville ayant perdu son intérêt stratégique, les combats se déroulent dans l’arrière-pays.

Le XVIIIe siècle, après la destruction du château et des remparts, se caractérise par de profonds changements urbains. Le cours Saleya a été achevé en 1780. L’actuelle rue Saint-François-de-Paule devient l’artère principale de la ville. La porte Vittoria a été créée en 1788 (elle a été détruite en 1879). La place Vittorio (aujourd’hui place Garibaldi) fut achevée en 1792. La population reprit son développement et s’établit en dehors du périmètre des anciens remparts. La ville comptait 14 600 habitants en 1718 et 20 000 habitants en 1790. Les élites niçois sont de plus en plus attirées par Turin, où elles étudient et où elles font carrière dans l’administration, l’armée ou la diplomatie.

Dans le même temps, un nombre croissant d’aristocrates anglais choisissent Nice comme station d’hiver. Cette nouvelle fonction est symboliquement consacrée par le séjour du duc d’York, frère du roi George III, en 1764. Dans les années 1780, on compte environ 300 visiteurs hivernaux.

Révolution, Consulat et Empire
Suite à l’entrée en guerre de la France contre l’Autriche et la Prusse en avril 1792, Nice est prise sans combat, en septembre, par le général D’Anselme, qui met en place un corps administratif provisoire, dirigé par Joseph-Ignace Giacobi. Les élections municipales de décembre 1792 sont remportées par le parti en faveur de la réunion du comté de Nice avec la France: l’avocat Jean-Alexandre Pauliani, Joseph Dabray, Jean Dominique Blanqui et Ruffin Massa. Ils envoient Blanqui et le marchand Joseph Isaac Veillon à la convention nationale pour demander une connexion. La Convention nationale, cependant, exige un vote. Une assemblée représentant les 18 communes occupées demanda alors solennellement la réunification, acceptée par la Convention, le 31 janvier 1793. Le département des Alpes-Maritimes fut alors créé.

Nice suit alors les développements nationaux. Les trois députés de la ville, Blanqui, Dabray et Veillon, siègent avec les Girondins. En septembre 1793, les envoyés Augustin Robespierre et Jean François Ricord arrivent à Nice pour mettre en place un régime de sécurité publique. La période a été marquée par la poursuite des combats dans l’arrière-pays. La ville de Nice, pour sa part, connaît des problèmes d’approvisionnement majeurs. A partir de mai 1795 commence la période thermidorienne. Dans l’arrière-pays, les barbets s’opposent aux troupes françaises. La nature du barbétisme est cependant débattue et il est parfois difficile de distinguer entre eux ce qui fait partie de la lutte politique de ce qui sort du simple brigandage.

La période post-thermidorienne est caractérisée par l’opposition entre une commune modérée (Jean-Alexandre Pauliani puis Joseph Emmanuel) et une direction départementale plus radicale (André Gastaud). Ce dernier place ses partisans dans des commissions et des comités. Il est également accusé de corruption. Le coup d’État du 18 fructidor a cependant permis aux commissaires Ruffin Massa et Joseph Dabray d’arrêter les principaux coupables de détournement de fonds. La dissolution officielle des barbets par Turin en mai 1796, puis sa renonciation à revendiquer le comté de Nice, désorientèrent les opposants à la Révolution. Le barbétisme dégénère alors en brigandage. Le coup d’État du 18 brumaire et la création du consulat n’ont rien changé à cette situation difficile. Les troupes austro-sardes prennent Nice, qui est ensuite reprise par le général Suchet.

La situation commence à se stabiliser avec l’arrivée d’un nouveau préfet en mai 1803, Marc-Joseph Gratet Dubouchage, qui réussit à rétablir une administration efficace. Il nomme également Jean-Dominique Blanqui comme sous-préfet de Puget-Théniers. Malgré cette stabilisation, la poursuite des guerres napoléoniennes a conduit l’opinion publique locale à se détourner de la France. En 1813, la foule acclame Victor-Emmanuel I. Après la chute de Napoléon Ier, en 1814, le comté de Nice est rendu au royaume de Piémont-Sardaigne.

La restauration et la révolution sarde de 1848
Les deux traités de Paris (30 mai 1814 et 20 novembre 1815) font du comté de Nice le royaume de Piémont-Sardaigne et son souverain, Victor Emmanuel Ier. Ce dernier obtient également la République de Gênes et le protectorat sur la Principauté. de Monaco. Le retour de la paix et de la stabilité est apprécié à Nice. Victor Emmanuel J’ai mis en place la politique du «bon gouvernement». Toutes les mesures mises en place sous la Révolution sont abolies. L’administration municipale revient à ce qu’elle était depuis 1775 et avant 1792: 21 conseillers représentent les trois ordres de la société (nobles, bourgeois et artisans-agriculteurs). Chaque ordre est représenté par un consul, mais c’est le noble consul qui détient la réalité du pouvoir. Pendant cette période, les plus importants étaient Agapit Caissotti de Roubion, Amédée Acchiardi de Saint-Léger et Henri Audiberti de Saint-Étienne. Le personnage le plus important de la ville, cependant, est le gouverneur.

La ville retrouve son Sénat. Le lycée a été transformé en collège royal, dirigé par les jésuites jusqu’en 1848. Les Frères des écoles chrétiennes sont responsables de l’enseignement primaire. Nice bénéficie également de la création de deux lycées, de droit et de médecine et chirurgie, qui accueillent les étudiants avant de partir terminer leurs études à Turin ou, parfois, à Paris. Le clergé a retrouvé toutes ses prérogatives. Le diocèse de Nice est détaché de la province d’Aix et devient suffragant de l’archevêché de Gênes. Par ailleurs, la loi du 7 octobre 1848 dote les provinces d’un Conseil provincial élu au suffrage censitaire, qui assiste le gouverneur. Les conseils municipaux et les administrateurs sont également élus au suffrage censitaire.

Nice a alors connu une période de tranquillité politique. La bourgeoisie moyenne est cependant de plus en plus sensible aux idées libérales. La population de la ville augmente fortement. Elle est passée de 23 500 habitants en 1815 à 44 000 habitants en 1858. La ville s’étend sur la rive droite du Paillon. Dans les années 1830, un conseil ornemental, le Consiglio d’Ornato, fut créé sur le modèle de la Commission d’architecture de Turin pour planifier l’expansion urbaine. L’église Saint-Jean-Baptiste, dite du Vœu, a été construite en 1835-1852 afin d’honorer le vœu adopté par le conseil municipal en 1832 et qui demandait la protection de la Vierge face à l’épidémie de choléra qui a menacé Nice. Le Masséna est conçu à partir de 1839 par l’architecte Joseph Vernier Turin.

Nice bénéficie alors du mouvement de libéralisation politique lancé par Charles-Albert en 1847. Le Statuto est promulgué le 4 mars 1848. La Chambre des députés est désormais élue au suffrage censitaire. Les élus de Nice sont tous libéraux. Dans le même temps, Giuseppe Garibaldi commence à devenir célèbre. Des tensions sont néanmoins perceptibles en mai 1851, du fait de la suppression des franchises portuaires. La ville se caractérise également par l’existence d’un parti français, qui se structure à partir de 1848 autour du journal L’Écho des Alpes-Maritimes. Ce parti est essentiellement composé de commerçants libéraux qui ont étudié en France. En 1851, à la suite du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, de nombreux républicains français s’installent à Nice.

L’annexion de 1860 et le Second Empire
A l’origine de l’annexion était surtout la volonté de Napoléon III, qui voulait aider l’Italie à s’unir pour contenir l’Autriche. Cependant, pour éviter de créer un État unifié potentiellement dangereux juste à côté de la France, l’empereur réclame, en échange de son aide, le duché de Savoie et le comté de Nice, qui constituent deux régions stratégiquement importantes sur le plan militaire.

Le principe de cet échange fut établi en 1858, lors des accords de Plombières, entre Napoléon III et Cavour, même si ce dernier tenta alors de «sauver Nice». Le traité de Turin, le 24 mars 1860, confirme le changement de souveraineté de la ville. La population niçoise semble au premier abord assez réticente. Lors des élections législatives de mars 1860, les deux députés élus par Nice, Giuseppe Garibaldi et Charles Laurenti Robaudi, étaient farouchement opposés à l’annexion. Il est vrai que l’abstention était très importante. La population a finalement accepté le changement de souveraineté lorsque le roi Victor Emmanuel II, le 1er avril 1860, a formellement demandé à le faire au nom de l’unité italienne. Un plébiscite est voté le 15 et le 16 avril 1860. Les opposants à l’annexion appellent à s’abstenir, d’où le faible nombre de «non». 83% des personnes inscrites dans le département de Nice et 86% à Nice ont remporté le «oui», en partie grâce à la pression des autorités (prêtres, curateurs, fonctionnaires). Le territoire de
Nice est officiellement cédée à la France le 14 juin 1860. Le département des Alpes-Maritimes, deuxième du nom, est créé par l’adjonction du comté de Nice et de l’arrondissement de Grasse. La vie politique à Nice était assez calme sous le Second Empire. Le curateur de la ville élu en 1857, François Malausséna, est nommé maire en 1860. Le gouverneur provisoire au moment du plébiscite, Louis Lubonis, est élu député en 1860 et réélu en 1863. Le régime privilégie ainsi la continuité. Le préfet Denis Gavini parvient à réconcilier les notables locaux. La ville a également bénéficié de nombreux investissements dont le plus visible a été l’arrivée du chemin de fer en 1864. La rive droite du Paillon se développe très rapidement. Contrairement à la rive gauche, il est construit dans un style haussmannien français. La population est passée de 44000 habitants en 1858 à 48,

Cependant, le changement de souveraineté suscite également du mécontentement. La catégorie sociale la plus touchée est sans aucun doute celle des avocats qui, avec l’abolition de la Cour d’appel, perdent une part très importante de leur clientèle. Les avocats niçois, qui ont étudié à Turin, sont donc les principales victimes de l’annexion. De nombreux aristocrates, partisans de la Maison de Savoie, quittent également Nice pour s’installer définitivement en Italie. Politiquement, les libéraux niçois et les partisans de Garibaldi apprécient également très peu l’autoritarisme napoléonien. Des éléments de droite (aristocrates) comme de gauche (garibaldiens) souhaitent donc le retour de Nice en Italie. Pour le général niçois, en effet, sa ville natale est incontestablement italienne. La fin du Second Empire est marquée à Nice, comme dans le reste de la France, par la montée des disputes. Trop peu populaire, le député Louis Lubonis dut démissionner en 1868. Il fut remplacé par François Malausséna, réélu en 1869. La gestion de la ville par ce dernier est cependant de plus en plus critiquée (ses opposants lui reprochent de favoriser la rive droite du Paillon au détriment de les vieux quartiers), alors que de nombreux notables niçois, notamment les avocats, sont victimes de la concurrence de leurs homologues de «Outre Var». Les résultats du plébiscite de mai 1870 placent Nice parmi les villes plutôt opposées au régime. Une double opposition, «républicaine française» d’une part et «libérale italienne» d’autre part, se dessine progressivement. C’est donc une ville divisée qui voit la chute brutale de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870. réélu en 1869. La gestion de la ville par ce dernier est cependant de plus en plus critiquée (ses opposants lui reprochent de favoriser la rive droite du Paillon au détriment des vieux quartiers), alors que de nombreux notables niçois, notamment les avocats, sont victimes de concurrence leurs homologues dans «Outre Var». Les résultats du plébiscite de mai 1870 placent Nice parmi les villes plutôt opposées au régime. Une double opposition, «républicaine française» d’une part et «libérale italienne» d’autre part, se dessine progressivement. C’est donc une ville divisée qui voit la chute brutale de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870. réélu en 1869. La gestion de la ville par ce dernier est cependant de plus en plus critiquée (ses opposants lui reprochent de favoriser la rive droite du Paillon au détriment des vieux quartiers), alors que de nombreux notables niçois, notamment les avocats, sont victimes de concurrence leurs homologues dans «Outre Var». Les résultats du plébiscite de mai 1870 placent Nice parmi les villes plutôt opposées au régime. Une double opposition, «républicaine française» d’une part et «libérale italienne» d’autre part, se dessine progressivement. C’est donc une ville divisée qui voit la chute brutale de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870. La gestion de la ville par ce dernier est cependant de plus en plus critiquée (ses opposants lui reprochent de privilégier la rive droite du Paillon au détriment des vieux quartiers), alors que de nombreux notables niçois, notamment les avocats, sont victimes de la concurrence de leurs homologues en «Outre Var». Les résultats du plébiscite de mai 1870 placent Nice parmi les villes plutôt opposées au régime. Une double opposition, «républicaine française» d’une part et «libérale italienne» d’autre part, se dessine progressivement. C’est donc une ville divisée qui voit la chute brutale de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870. La gestion de la ville par ce dernier est cependant de plus en plus critiquée (ses opposants lui reprochent de privilégier la rive droite du Paillon au détriment des vieux quartiers), alors que de nombreux notables niçois, notamment les avocats, sont victimes de la concurrence de leurs homologues en «Outre Var». Les résultats du plébiscite de mai 1870 placent Nice parmi les villes plutôt opposées au régime. Une double opposition, «républicaine française» d’une part et «libérale italienne» d’autre part, se dessine progressivement. C’est donc une ville divisée qui voit la chute brutale de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Les résultats du plébiscite de mai 1870 placent Nice parmi les villes plutôt opposées au régime. Une double opposition, «républicaine française» d’une part et «libérale italienne» d’autre part, se dessine progressivement. C’est donc une ville divisée qui voit la chute brutale de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Les résultats du plébiscite de mai 1870 placent Nice parmi les villes plutôt opposées au régime. Une double opposition, «républicaine française» d’une part et «libérale italienne» d’autre part, se dessine progressivement. C’est donc une ville divisée qui voit la chute brutale de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870.

La Troisième République de 1870 à 1914
La proclamation de la République se déroule dans un paysage politique particulièrement complexe. Les républicains «français», proches du quotidien Le Phare du Littoral, s’opposent aux libéraux «italiens», proches du quotidien Il Diritto di Nizza, dont certains veulent que Nice rentre en Italie tandis que d’autres appellent essentiellement à la réflexion des Français gouvernement des spécificités locales. Garibaldi est élu député en 1871. Les premiers préfets républicains, Pierre Baragnon et Marc Dufraisse, mènent une politique parfois maladroite, accusant tous leurs opposants de «séparatisme». Il y a des troubles, l’armée et la marine interviennent. Le préfet conservateur Villeneuve-Bargemon, nommé sous l’ordre moral, s’appuie alors sur les conservateurs locaux, «particularistes».

Parmi ces conservateurs locaux particularistes figurent le maire de Nice élu en 1871, Auguste Raynaud, ainsi que deux députés élus en février 1871: Louis Piccon et Constantin Bergondi. Cependant, le particularisme politique échoue assez rapidement. En 1874, Louis Piccon doit démissionner après avoir prononcé un discours dans lequel il envisage le retour de Nice dans la sphère italienne. Dans le même temps, son collègue Constantin Bergondi se suicide à cause de problèmes familiaux. Aux élections législatives suivantes, le préfet et le journal Il Pensiero di Nizza soutiennent deux bonapartistes Nice, Joseph Durandy et Eugène Roissard de Bellet, mais ce sont deux républicains «français», Gaspard Médecin, de Menton, et Léon Chiris, de Grasse, qui sont élus. L’avocat Alfred Borriglione se rapproche alors des républicains «français» et est élu député en 1876. En 1878, il s’est présenté aux élections municipales contre le maire sortant Auguste Raynaud et a remporté le scrutin. Nice passe à gauche.

Alfred Borriglione a lancé une politique de grands travaux: création du boulevard Gambetta, extension de la Promenade des Anglais, création d’un casino municipal sur la place Masséna, organisation d’une exposition internationale en 1883 – 1884. Proche de Gambetta et membre de l’Union républicaine, il est réélu maire en 1882. Cependant, à la suite d’une crise municipale, il est vaincu en 1886. Ses opposants, conservateurs, lui reprochent d’avoir trop travaillé et d’avoir endetté la ville. Le nouveau conseil municipal nomme Jules Gilly comme maire, suite à sa démission, le comte François Alziary de Malausséna. La mairie est donc désormais tenue par des conservateurs modérés, qui arrêtent la politique des grands travaux. Le Scout Littoral devient Nice Scout’s le 1er janvier 1888.

Le 23 février 1887, le tremblement de terre majeur d’intensité 6,3 ou 6,4, dont le foyer était situé en mer, probablement au large de San Remo, a fortement secoué la ville et fait 2 morts et 13 blessés. Nietzsche, pendant ses vacances, l’appelait « un divertissement d’un genre nouveau: la perspective charmante qui s’offre soudain à nous voir engloutis à tout moment ». La politique sociale de la commune de François Alziary de Malausséna est pourtant envisagée insuffisante par une part croissante de l’opposition, et en particulier par les travailleurs. Les élections municipales de 1896 sont remportées par un radical, Honoré Sauvan. Ce dernier resta maire jusqu’en 1912, s’appuyant sur la vieille ville et une partie de la classe ouvrière. Honoré Sauvan a cependant dû faire face à de nombreux problèmes de développement, en raison de la croissance très rapide de la ville. Aux élections municipales de 1912, il a été battu par les conservateurs, qui ont porté François Goiran à la mairie. Nice revient donc à droite.

Pendant cette période, la ville a également connu une croissance économique et démographique importante. Le tourisme devient une activité prédominante. Le nombre d’hôtels est ainsi passé de 64 en 1877 à 182 en 1910. La population est passée de 52 000 habitants en 1872 à 143 000 habitants en 1911. Le boom de l’économie est rendu possible par l’immigration. A la fin du XIXème siècle, Nice compte en effet entre 24 000 et 25 000 Italiens, soit environ un quart de sa population (93 800 habitants en 1896).

Pour ces riches habitants qui créent un certain cosmopolitisme, divers lieux de culte sont construits (églises écossaises, américaines, épiscopales anglaises, évangéliques anglicanes, orthodoxes russes). La Promenade des Anglais est la Belle Époque un lieu social important. Les peintres font également écho à l’importance de Nice comme station d’hiver pour la bourgeoisie.

Héritage historique
Nice compte 68 bâtiments avec au moins une protection au titre des monuments historiques, soit 18% des monuments historiques du département des Alpes-Maritimes. 30 bâtiments ont au moins une section classée; les 38 autres sont inscrits.

Le château
La Colline du Château fut le site choisi par les Grecs phocéens pour y implanter leur comptoir et fonda ainsi la ville de Nice, il y a quelques millénaires. De nos jours, grand parc paysager au cœur du Vieux Nice, la colline du Château tient son nom de l’imposante fortification qui y fut construite et qui fut détruite par Louis XIV en 1706. La cité médiévale y prit place avant que l’habitat ne s’étende ci-dessous (du 12ème siècle). Il y avait notamment le palais des comtes de Provence et la cathédrale, deux éléments majeurs de la cité médiévale que les fouilles archéologiques tentent de redécouvrir.

Protégé depuis le XVIIIe siècle par une absence totale d’urbanisme, le site renferme dans son sous-sol les vestiges de la cité médiévale et moderne, mais aussi d’époques plus anciennes. S’il n’est pas encore clair si la ville grecque de Nikaïa est effectivement à son sommet, les fouilles archéologiques montrent clairement une occupation ancienne, remontant au début de la protohistoire, un millénaire avant JC. La colline a toujours été un lieu privilégié pour l’habitat et la surveillance d’un territoire en contact avec la mer.

Il y a encore quelques vestiges de l’ancienne fortification dans le parc actuel. Mais les fragments sont si rares que les visiteurs n’arrivent pas à comprendre leur nature, et encore moins à visualiser l’ensemble monumental auquel ils appartenaient. Il faut dire que la destruction ordonnée par Louis XIV, en 1706, de tout le système fortifié de Nice fut extrêmement radicale.

La crypte de Nice
La Crypte de Nice est une salle souterraine de 2 000 m² située sous le boulevard Jean-Jaurès et la place Garibaldi, le long du Paillon. Ce sont les fouilles archéologiques de la première ligne du tramway Métropole Nice Côte d’Azur, en 2006, qui ont révélé des vestiges très bien conservés autour de l’une des principales entrées de la ville, la Porte Pairolière, et à mettre en valeur de manière exceptionnelle l’histoire de Nice depuis le Moyen Âge en tant que fief du comté de Provence puis du duché de Savoie. Elément central de la défense du comté de Nice, ces fortifications disparaîtront sur ordre de Louis XIV, en 1706, pour trois siècles d’oubli.

Réalisé par l’Inrap et le Service Archéologique de Nice Côte d’Azur, il s’est déroulé en deux temps, d’abord à l’air libre puis, après l’installation des poutres supportant la voie du tramway, sous une dalle fermée. En 8 mois de fouille, tous les vestiges ont été complètement nettoyés. La construction d’un mur en béton autour du site a permis la préservation du site. En 2012, compte tenu de son intérêt historique et patrimonial, la crypte de Nice a été classée Monument Historique.

Les rues du Vieux Nice

Abbaye (rue de l ‘)
La rue a été nommée ainsi car elle était le centre administratif de l’abbaye de Saint-Pons située beaucoup plus au nord dans la vallée du Paillon (l’actuel hôpital Pasteur). L’abbaye, fondée par Charlemagne, s’est retrouvée couverte d’héritages de la noblesse locale avant l’an 1000. Ces activités ont ensuite été dissociées du monastère et rassemblées dans cette rue. Les immenses étendues ont été progressivement fractionnées ou vendues au fil des siècles.

Charles-Félix (lieu)
La place n’est que l’extrémité est du cours Saleya, au pied de la colline du château. Au pied de la colline du château. Le peintre Henri Matisse y séjourna.

Collet (rue du)
Situé au sud de la place Saint-François, il débute au même endroit que la rue Droite mais longe le Paillon.

Droite (rue)
Il n’a rien de « bien » mais son nom vient d’une mauvaise traduction de drecha qui signifie direct. C’était en fait la rue qui reliait la plage des Ponchettes située au sud au bastion de Pairolière situé à la limite nord de la vieille ville. Les marchandises y passaient sur cet axe étroit par des porteurs, des mulets ou des charetons.

Garibaldi (lieu)
Après l’exploitation minière des remparts de Nice, la vieille ville a pu s’ouvrir au nord par une grande place construite sur un plan carré et des arcades.

Jean-Jaurès (boulevard)
De la place Masséna à la rue Barla. Le boulevard suit les anciennes digues du Paillon. Axe de circulation actuel W ⇒ E. La création du boulevard Jean-Jaurès remonte à 1825, sous les ordres de l’intendant sarde Alexandre Crotti de Costigliole. Le boulevard s’appelle alors boulevard des Bastions, puis boulevard du Pont-Vieux. Au début du XX e siècle, il s’appelle Boulevard MacMahon nommé général devenu président de la république française.

Jules-Gilly (rue)
C’est le dernier tronçon qui reliait le sud au nord de la ville au Moyen Âge, des Ponchettes à la porte Pairolière.

Malonat (rue du)
La rue du Malonat s’élève en gradins de la rue de la Préfecture à la colline du Château. Elle doit son nom au «maloun» (joli nom des «tommettes»), petites plaques hexagonales en terre cuite utilisées pour le pavage des rues ou le carrelage des maisons. Sous la Révolution et sous l’Empire, elle s’appelait rue de la Fraternité, puis rue Oblique, avant de retrouver son nom initial.

Au sommet de cette impasse se dresse un oratoire dédié à Notre Dame du Bon Secours. Il fut élevé en 1854 par les habitants du quartier et leur chanoine, reconnaissants d’avoir échappé à une épidémie de choléra. En effet, le choléra était apparu à Nice en juillet 1854. Les malades avaient été installés dans un bâtiment voisin, l’ancien couvent des Bernardines, et les habitants s’étaient alors appuyés sur la Vierge. L’oratoire abrite une statue de Notre-Dame du Bon-Secours, également connue sous le nom de Notre-Dame du Malonat, en plaques de plâtre, tout comme les chars et les grosses têtes du Carnaval de Nice. La première célébration de Notre-Dame de Malonat eut lieu le 2 août 1854, l’oratoire lui-même fut inauguré le 8 septembre 1854.

Depuis, une fête votive a lieu chaque année dans le quartier. Il est pris en charge par les dames patronnes, la prioulessa. Le centenaire de cette tradition fut célébré en mai 1954, année mariale et aussi centenaire du dogme de la conception immaculée. Le 150e anniversaire, en 2004, a donné lieu à des festivités et des conférences.

Pairolière (rue)
Bien connue de Nice et des touristes, c’est la rue commerçante de la vieille ville. Il commence au nord près de la place Garibaldi, un ancien bastion protégeant l’entrée de la ville à cet endroit. Il rejoint la place Saint-François au sud. Ce terme vient du pairou niçois (= chaudron). Au Moyen Âge, c’était la rue des chaudronniers.

Rue du Pont-Vieux
Appelée simplement pont de rue au xvi e siècle, la rue Old Bridge s’appelait auparavant carriera Fustaria (= rue fustiers ou charpentiers). La construction du Pont-Neuf en 1824 a nécessité l’ajout de l’adjectif ancien pour différencier la route menant au pont Saint-Antoine. A part quelques gués, c’était la seule route de l’autre côté du Paillon et de la France.

Autrefois, il semble que le côté ouest soit orné de portiques gothiques tombant sur de courtes colonnes. Il y a des restes au nord. À l’extrémité nord se trouvait la porte Saint-Antoine qui reliait la rue au pont Saint-Antoine. La porte a été démontée au XIX e siècle et remontée au Château créant de fausses ruines sous la cascade.

Préfecture (rue de la)
La rue de la Préfecture s’appelait rue Impériale sous le Premier Empire et le Second Empire (1860 – 1870 à Nice).

Place Rossetti
La place Rossetti est le cœur de la vieille ville touristique. Il y a des restaurants sur trois côtés. Au départ, un pâté de maisons bloquait la vue sur la cathédrale Sainte-Réparate, la rendant aussi difficile à voir que le palais Lascaris actuellement dans la rue Droite. Le don de cette île à la ville par la famille Rossetti a permis sa démolition et de profiter de la vue que l’on connaît. En échange, la ville a donné le nom de la famille à la nouvelle place ainsi qu’à la rue qui monte vers le château.

Rue Rossetti
En partant de la place, monte vers l’est sur les contreforts de la colline du château. Un ultime escalier permet d’accéder à la rue du château, ancienne et unique voie d’accès à la citadelle. Pour le nom, voir la place Rossetti ci-dessus.

Saint-Hospice (rue)
La rue Saint-Hospice est la rue de la Providence Lane St. Francis. Son nom est un hommage à Saint Hospice, ermite de la région niçoise.

Attractions principales

Place Masséna
Le rouge de ses façades, les encadrements de fenêtres blancs, les arcades et la forme carrée de sa partie nord signifient l’influence piémontaise dans l’architecture de ce lieu, centre de la ville et centre du célèbre Carnaval. Une fois coupée en deux par la paille, elle ne trouve son unité qu’en 1884. Elle porte le nom d’André Masséna, patriote français fermement attaché à ses origines niçoises. Sur la « fontaine du soleil », inaugurée en 1956, se trouvent cinq statues en bronze sculptées par Alfred Janniot. Ils représentent tous des personnages de la mythologie gréco-romaine: Terre, Mars, Vénus, Mercure et Saturne. Au centre de la fontaine se trouve une statue en marbre d’Apollon, haute de sept mètres. La place compte également sept statufies de scribes en résine blanche, à une dizaine de mètres au-dessus du sol. Ces statues s’illuminent la nuit grâce à des effets de lumière changeants et les transforment en « Sitting Tatoos », ou en hommes translucides qui s’illuminent de différentes couleurs selon le moment. Ils ont été réalisés par le sculpteur catalan Jaume Plensa.

Le Paillon
La rivière sépare la vieille ville du reste de la ville et dont on ne soupçonne plus l’existence car elle est largement couverte par un ensemble de monuments (Promenade du Paillon, Théâtre, Musée d’Art Moderne, Acropole, Palais des Congrès).

Opéra
Il a été construit en 1855 sur l’emplacement d’un ancien théâtre, par l’architecte niçois François Aune qui s’est inspiré de l’Opéra de Paris. Le plafond est peint par Emmanuel Costa, peintre de Menton. En continuant vers le château, vous entrez dans le vaste espace du cours Saleya. Au milieu du parcours, on découvre la place Pierre Gautier avec en toile de fond la façade à colonnes de l’ancienne préfecture et à sa droite la chapelle de la Miséricorde.

Cours Saleya
Le « cours » est une esplanade piétonne aménagée de la base de la colline du château au bord de l’opéra. Entouré de restaurants, c’est aussi un lieu coloré avec ses marchés alimentaires et aux fleurs tous les matins. Les touristes peuvent également y trouver des souvenirs, des antiquités et des marchés aux puces.

L’ancienne préfecture
Il est situé à l’emplacement du palais des ducs de Savoie puis du palais du gouvernement. C’était un haut lieu de rassemblements sociaux du siècle dernier. Il y a des peintures de Jules Cheret.

La chapelle de la miséricorde
Considérée comme la plus belle chapelle baroque de la ville, la richesse de ses décorations intérieures, l’originalité de ses volumes et les peintures de Bistolfi en font le chef-d’œuvre de l’architecte Vittone. En continuant vers le château jusqu’à la rue de la Poissonnerie, vous pourrez découvrir sur une façade datée 1584 un bas-relief sculpté et peint représentant Eve et Adam armés d’une massue, sujet profane rare à cette époque.

Église Saint Giaume
A quelques pas de là, se dresse l’une des plus anciennes églises de la ville, l’église Saint Giaume, construite sur une chapelle qui date de l’an 900. Restaurée dans un style baroque, elle célèbre et vénère Sainte Rita. les constructions en pierre sont l’une des raisons de l’évolution des églises romanes vers une transformation dans la période suivante en église baroque.

Le château
Il a été construit au 12ème siècle. La citadelle entoura toute la ville à partir de 1388 date à laquelle Nice abandonna la tutelle française et provençale pour choisir la domination savoyarde. Le château prend une importance stratégique et les habitants sont contraints de s’installer sur les rives du Paillon. Cet accord, non reconnu par les souverains français, entraînera de nombreux conflits. Jugé imprenable, le château est pris par les troupes françaises en 1706 et rasé par ordre de Louis XIV.

Cathédrale Sainte-Reparate
La rue Sainte-Réparate mène à la cathédrale dont la façade baroque et le dôme aux tuiles vernissées font face à la place Rossetti. La cathédrale Sainte Réparate a été construite en 1649 par l’architecte Jean-André Guibert. Il est dédié au saint patron de la ville.

Église jésuite connue sous le nom de «Gésu»
Construit en 1607 par l’architecte André Guibert qui s’est inspiré d’une église romane pour sa façade baroque, son intérieur est très richement décoré. Partir de la rue du Gésu qui fait face à l’église jusqu’à la rue sainte Reparate où vous êtes passé précédemment et rejoindre la rue de la Préfecture sur la gauche.

Le palais Lascaris
Demeure de type génois construite en 1648, avec une façade ornée de pots à feu, de guirlandes avec un portail d’entrée à pilastres et un escalier monumental d’honneur le rez-de-chaussée est réservé aux activités commerciales.

Place Saint-François
Un marché aux poissons entourant une fontaine ornée de dauphins le caractérise. Il est dominé par le Palais Communal, l’ancien hôtel de ville de la ville, marché du travail actuel, un exemple rare d’architecture civile baroque.

La Tour et la rue Pairolière
Un peu plus loin à l’angle de la rue de la Tour et de la rue Pairolière, la jolie tour de l’horloge est le seul vestige d’un ancien couvent. La rue Pairolière mène au boulevard Jean Jaurès. Nous quittons ensuite la zone piétonne pour rejoindre un peu plus loin dans le même sens la place Garibaldi. La plus belle place de la ville, entourée d’arcades abritant des commerces. La partie sud abrite la chapelle du Saint-Sépulcre connue sous le nom de Pénitents blancs. Le centre de la place est occupé par une statue de Garibaldi, œuvre du sculpteur Etex (en 1891).

Place Garibaldi
Il a été construit dans le cadre du Longlio d’Ornato, un projet d’urbanisme. A partir de 1850 par l’architecte Conte Robilante pour rendre hommage au souverain piémontais Victor Amédé III. Joseph Garibaldi est né à Nice en 1807, ardent révolutionnaire, il participa en Amérique du Sud aux guerres d’indépendance puis pour l’unité italienne contre l’Empire autrichien. Il combattit pour la France en 1871. Vers l’est, vous atteindrez la rue Catherine Ségurane, une femme du peuple niçois qui, lors de la bataille entre Nice Savoyarde et les troupes françaises et ottomanes (François Ier et Frédéric Barberousse) en 1543, se tenait debout pour son audace … la légende, c’est le symbole du courage et de l’indépendance.

Autres bâtiments historiques du Vieux Nice
De nombreux bâtiments de tous âges et styles sont appelés palais à Nice. En particulier, on parle des palais du Vieux Nice comme on parle des hôtels du Marais à Paris.

Les principaux palais du Vieux Nice sont listés ci-dessous par ordre alphabétique des rues:

15 rue Alexandre Mari: Palais Héraud ou Palais Héraud-Vintimille. Le palais passa par mariage à la famille Malausséna (celle de François Malausséna, dernier curateur sarde et premier maire français en 1860) puis, par héritage, à la famille Raiberti (celle de Flaminius Raiberti, premier Niçois devenu ministre après 1860) .
12 rue Benoît Bunico: nous sommes dans l’ancien ghetto; appartenait à la famille Trèves.
27 rue Benoît Bunico
31 rue Benoît Bunico: appartenait à De Constantin
1 place Charles-Félix: Le palais des Caïs de Pierlas, appartenait à la famille du même nom après avoir été la propriété de la famille Ribotti jusque vers 1782. Le peintre Henri Matisse vécut quelques années au troisième étage de l’immeuble.
7 rue du Collet: appartenait à Pierre Gioffredo
15 rue Droite: Palais Lascaris qui est le plus célèbre des palais du Vieux Nice; appartenait aux Lascaris-Vintimille de Castellar (bastions de Ventimiglia et Castellar).
38 au 42 rue Droite, 1 et 3 rue du Château, 2 et 4 rue du Malonat: Palais des Galléan de Châteauneuf.
8 rue du Jésus
2 rue Jules Gilly
3 et 5 rue Jules Gilly. Inscription Pax cum amicis, bellum cum vitiis: Paix aux amis, guerre contre les vices.
1 place du Palais: Palais des Torrini, Comtes de Fougassières (près d’Estéron). L’immeuble a la forme d’un L: au lieu d’une ancienne cour ou jardin, il y a des magasins occupant un rez-de-chaussée simple, y compris le restaurant à Nice où Jacques Médecin avait ses habitudes. Dans le plan cadastral de 1812, l’actuelle place du Palais est nommée place Impériale (elle portait également le nom de place Saint-Dominique): dans le bloc 18 les deux ailes du palais forment les parcelles 504 et 503, et l’emplacement de la cour colis 503 bis.
2 rue de la Poissonnerie
5 et 7 rue de la Préfecture: «Palais d’York», palais des comtes de Cessole (cette place forte est en Italie), famille Spitalieri de Cessole; devient l’Hôtel York au XIX e siècle. C’est en effet un palais unique même si la partie correspondant au n ° 5 a été surélevée. Au plan cadastral de 1812, le palais fait face à la place Impériale: au bloc 98, le n ° 5 correspond à la parcelle 280 et le n ° 7 à la parcelle 283.
15 rue de la Préfecture et 7 rue Saint-Vincent: palais des Caïs de Gilette (on écrit aussi Cays de Gilette pour les distinguer des Caïs de Pierlas: fiefs respectifs de Gilette et Pierlas). Pour construire ce palais, nous avons commencé à regrouper des parcelles à partir de 1782: la chapelle des pénitents bleus a ainsi été transférée sur l’actuelle place Garibaldi. Pendant la Révolution française, le palais a été pillé, confisqué et endommagé. Parcelle 296 du bloc 85 au plan cadastral de 1812 où la rue Impériale correspond à la partie centrale de l’actuelle rue de la Préfecture. Uti Parta ita manet (elle reste telle qu’elle est née) est inscrite au-dessus de l’entrée qui se rapporte à la maison et n’est donc pas la devise du Caravadossi d’Aspremont (fief d’Aspremont) qui possédait le palais à la fin du xix e siècle.
16 rue de la Préfecture
18 rue de la Préfecture
19 rue de la Préfecture: Palais des Ricci des Ferres (Les Ferres est une ville proche de l’Estéron)
3 rue Raoul Bosio (anciennement rue de la Terrasse): le palais de Clément Corvesi. La famille Corvesi ou Corvesi de Gorbi (fief de Gorbio) est originaire de Sospel. Annexe de la mairie de Corvésy (les scribes municipaux ont choisi cette orthographe) depuis son acquisition en 1937.
1793: le palais est confisqué à Clément Corvesi, comte de Gorbio et premier président du Sénat de Nice en tant que propriété des émigrants.
Au début du XIX e siècle, le palais devient l’hôtel d’étrangers de renom pour son jardin.
1937: devient une annexe de la mairie. Le jardin devient halle, puis une école est construite (le groupe scolaire Nikaïa) et un parking (le parking Corvésy).
2 rue Saint François de Paule: palais des comtes Ongran de Saint-Sauveur de Fiano (on écrit aussi Hongran), une famille dont l’origine et le fief se trouvent à Saint-Sauveur-sur-Tinée. Le terrain a été acquis en 1730.
3 rue Sainte Reparate: ancien palais épiscopal.
5 cours Saleya: palais d’Annibal Grimaldi, dernier comte de Beuil. Les plafonds décorés au deuxième étage sont visibles depuis la rue.
1 Ancienne Place: appartenait à Caïs Gilette au xvii e siècle avant installation au 15 rue de la Préfecture.