Histoire et vieille ville d’Annecy, France

Annecy est la préfecture et la plus grande ville du département de la Haute-Savoie dans la région Auvergne-Rhône-Alpes du sud-est de la France. Il se trouve sur la pointe nord du lac d’Annecy, à 35 kilomètres (22 mi) * au sud de Genève, en Suisse. Surnommée la «Perle des Alpes françaises» dans la monographie de Raoul Blanchard décrivant sa situation entre lac et montagnes, la ville contrôle l’entrée nord des gorges du lac. En raison d’un manque de terrains constructibles disponibles entre le lac et la montagne protégée du Semnoz, sa population est restée stagnante, autour de 50 000 habitants, depuis 1950. Cependant, la fusion de 2017 avec plusieurs ex-communes a porté la population de la ville à 124 401 habitants et 203 078 pour son agglomération, plaçant Annecy au sixième rang de la région, derrière Annemasse, qui comptait 292 000 habitants.

La vieille ville, cœur de la vie commerciale et politique d’Annecy traversée par de nombreux canaux et rues piétonnes à arcades dont la rue Saint-Clair qui est l’une des plus belles avec ses arcades romantiques des xvii e et xviii e siècles. La vieille ville d’Annecy est parsemée de nombreuses fontaines dont celle du puits Saint-Jean transférée à l’intersection de la rue Carnot et de la rue Royale.

Passant de l’habitation des comtes de Genève au XIIIe siècle à celle des comtes de Savoie au XIVe siècle, la ville devient la capitale de la Savoie en 1434 pendant la prérogative Genevois-Nemours jusqu’en 1659. Son rôle s’accroît en 1536, lors de la Réforme calviniste à Genève , tandis que l’évêque se réfugie à Annecy. Saint François de Sales a donné à Annecy son rôle avancé de citadelle catholique connu sous le nom de Contre-Réforme. L’annexion de la Savoie a fusionné la ville à la France en 1860. Parfois appelée «Venise des Alpes», cette représentation idyllique et touristique provient des trois canaux et de la rivière Thiou traversant la vieille ville et dont le rôle initial était de protéger la ville et pour renforcer son artisanat. La ville connut un développement industriel au 19ème siècle avec la fabrication de la soie.

Dès la fin du 19ème siècle, Annecy développe le tourisme autour de ses équipements d’été du lac, de sa proximité des stations d’hiver et de son attrait culturel avec sa rénovation de château et son musée des Beaux-Arts inauguré en 1956 et le Festival du film d’animation depuis 1960, hébergé au centre culturel de Bonlieu. La politique environnementale municipale a réussi à conserver 40,3% des espaces verts et de la ville et s’est vu décerner la «Fleur d’or» en 2015, décernée aux neuf villes françaises les plus fleuries. Son espace éducatif se développe depuis la création de l’Université de Savoie en 1973.

Annecy dans l’histoire
Annecy a une longue histoire depuis son origine comme ville gallo-romaine (boom vicus de Boutae au I siècle) dans la plaine des Fins, puis sa situation sur la colline d’Annecy-le-Vieux au VIII siècle et au pied de le Semnoz du XI siècle (à Annecy-le-Neuf). Son rôle dans la Réforme, appelée Contre-Réforme, aux XVIe et XVIIe siècles en fait la « Rome des Alpes ». Résidence des comtes de Genève au XII siècle; chef-lieu du comté de Genevois, puis prérogative de Genevois, Faucigny et Beaufort, puis Genevois-Nemours dans les États de Savoie; capitale de la province de Genève, alors siège de l’une des deux intendances de Savoie dans les États sardes, la ville devint brièvement française de 1792 à 1815 à la suite d’une invasion militaire, puis à nouveau le 24 mars 1860, date de l’annexion de la Duché de Savoie par la France.

Préhistoire
Le lac d’Annecy compte plusieurs exemples d’habitations lacustres ou d’habitations sur pilotis, villages préhistoriques du néolithique et de l’âge du bronze final. Certains sont connus depuis 1856 et d’autres ont été révélés par des recherches récentes du Département de recherche archéologique sous-marine et sous-marine (Ministère de la culture). Ils étaient situés sur le territoire d’Annecy au bord du Thiou et tout autour du lac (à Sevrier, Saint-Jorioz, Talloires, Annecy-le-Vieux, etc.). Le niveau du lac était plus bas à l’époque et les piles qui ont été trouvées, en particulier près de l’île des cygnes (construite au XIXe siècle par des chômeurs) étaient des pieux enfoncés dans le sol à l’aide de renforts verticaux aux huttes construites au bord de l’eau. Cette hypothèse a été confirmée par la découverte à Sevrier d’un four de potier toujours en place au fond du lac.

Ces vestiges montrent que des populations occupaient déjà le bord du lac depuis le début du néolithique. À partir du 6e millénaire avant JC. AD, les chasseurs-cueilleurs sont présents, puis entre -4000 et -900 avant JC. AD, ils furent rejoints par des agriculteurs, des pêcheurs, des artisans du bronze et des potiers. Une salle entière du château-musée d’Annecy leur est dédiée.

La période gauloise
Les tribus gauloises des Allobroges occupent très tôt les contreforts de la Savoie et les rives des Grands Lacs, certainement au début du IVe siècle avant JC et peut-être même avant. Ces guerriers ont laissé relativement peu de preuves de leur présence; cependant, ils ont très vite eu des contacts commerciaux avec les territoires du Piémont. En -218, au franchissement des Alpes par Hannibal, Polybe au II siècle avant JC mentionne pour la première fois le peuple des Allobroges. En -121, les Allobroges sont vaincus par le consul «allobrogique» Quintus Fabius Maximus. Puis, malgré une forte résistance et des rébellions contre de lourdes taxes romaines, les Allobroges sont définitivement vaincus par les légions romaines en -62, ce qui ouvre leurs terres à la colonisation romaine et donne aux Romains le contrôle du passage stratégique au nord des Alpes. des Romains,

Dans la première moitié du I siècle avant JC. AD selon Charles Marteaux, dans le second selon A. Deroc, un village allobroge (huttes) apparaît dans la Plaine des Fins au nord du lac. « Selon une hypothèse non confirmée par l’archéologie », ce village aurait succédé à un oppidum perché sur le rocher du Semnoz.

La période romaine
Ce n’était que sous le règne d’Auguste, à partir de 27 av. J.-C., que nous avons la certitude d’un établissement romain en ce lieu: le vicus de Boutae, qui se développe entre les avenues actuelles de Genève et des Iles, et l’actuelle rue du Bel-Air, surtout après l’ouverture de la route transalpine. Centre artisanal et commercial très actif, il s’étendra sur 25 hectares sous le Haut Empire et comprendra entre autres un grand et un petit forum, une basilique (bâtiment civil), des temples, des thermes, un théâtre et divers entrepôts de marchandises, mais pas un aqueduc, car il y a de nombreux puits.

Les activités économiques sont très diverses et Boutae fait du commerce avec la Gaule, mais aussi avec l’Italie (céramique de Toscane) et l’Espagne (amphores d’Andalousie), voire la Maurétanie (lampes). La ville occupe une position stratégique au carrefour de trois voies romaines: au nord, la route menant à Genua (Genève); au sud, la route menant à Casuaria (Faverges); au sud-ouest, la route menant à Aquae (Aix-les-Bains). Boutae est également sur la voie impériale menant au col du Petit Saint Bernard qui relie la Gaule et l’Italie, voie attestée par l’itinéraire d’Antonin, et également non loin de l’axe stratégique reliant Genève à Lyon et Vienne. Avec la chute de l’Empire romain, les grandes invasions ont engendré une telle insécurité que la ville s’est complètement fanée.

Les invasions
Avec l’affaiblissement de l’Empire romain, de nombreux peuples barbares ont balayé la Gaule. En 259, le vicus subit une attaque majeure, fut rasé et sa population massacrée. Les survivants se réfugient dans les grottes du Mont Veyrier. Restauré, Boutae ressurgit au siècle suivant, mais lors des invasions du début du V siècle, Vicus est détruit définitivement. Les Bourguignons occupent la zone annexée par les Francs au VIe siècle. L’insécurité grandissante contraint les habitants à abandonner la plaine aux collines voisines, comme en témoigne la superficie agricole de la villa « Anniciaca » (colline d’Annecy-le-Vieux) au VIII siècle, devenue domaine royal au siècle suivant.

Annecy et la dynastie des comtes de Genève
Il faudra attendre le XIe siècle pour voir la ville renaître au pied d’une tour de défense construite sur les derniers contreforts du Semnoz. Un texte de 1107 confirme la naissance d’Annecy-le-Neuf sur les bords du Thiou et fait la première mention d’une église Saint-Maurice sous le château. Lui et la ville d’Annecy-le-Neuf se développent sous le comte Amedeo I Genève. Il a alors l’apparence d’un grand village avec de nombreuses écuries, mais possède des atouts précieux:
le lac pour la pêche et la navigation, le transport de produits lourds (pierres et bois);
chaux, molasse, sable, gravier, pierres de Cran, tuf de Vieugy, calcaire, lits d’argile et minerai de fer du Semnoz;
les vastes forêts de Chevêne et du Semnoz pour le bois et le gibier;
la plaine fertile de Fins pour l’agriculture;
la pâques (pâturages) autour de la ville;
le canal du Thiou avec sa force motrice permettant l’installation de dispositifs hydrauliques (moulins, meules, pilons, batteurs, tours, martinets, soufflets, scies mécaniques, etc.);
une élite de maîtres artisans, de marchands de textile et de fer, d’avocats et d’officiers …

En 1132, une place forte est construite sur l’île au milieu du Thiou. En lutte constante avec les évêques de Genève, les comtes de Genève finissent à la fin du XII siècle, se réfugiant à Annecy où ils occupent le manoir Novel Deep Plain Fins et le château qu’ils agrandissent au XIII siècle. La ville devient alors la capitale du comté. Le XIV siècle est marqué par le long règne du comte Amadeus III de Geneviève de 1320 à 1367, date à laquelle les franchises d’Annecy sont confirmées. La comtesse Mahaut de Boulogne, épouse du comte, donne naissance au dernier des comtes de Genève, Robert, au château d’Annecy. Cela provoque le Grand Schisme d’Occident en devenant le Pape Clément VII, en résidence à Avignon. En 1394, Robert de Genève fait ériger l’église Notre-Dame-de-Liesse, nécropole des comtes de Genève, en une collégiale qui,

Annecy et la Maison de Savoie

Connexion au comté de Savoie 1401
L’ancienne dynastie des comtes de Genève s’éteignit avec la mort de Clément VII, anti-pape et comte de Genève, en 1394. Son héritier, Odon de Villars vendit le comté en 1401 à Amédée VIII de Savoie pour la somme de 45 000 pièces d’or florins. Cette vente comprend le comté de Genevois et sa capitale, Annecy, à l’exclusion de Genève qui reste sous le gouvernement des évêques. Le Genevois fera désormais partie intégrante du département de Savoie, dont la capitale est Chambéry. Cependant, de nombreuses variations se produiront au fil des siècles et feront par intermittence d’Annecy son rôle de capitale de Genève. Ceci est discuté dans les chapitres suivants.

Amédée VIII de Savoie aide la ville d’Annecy à se reconstruire après le terrible incendie du 3 février 1412 qui la détruit entièrement et au cours duquel même le château est affecté. En 1422, le cardinal de Brogny, originaire du comté, fait construire la grande église Saint-Dominique, qui deviendra l’église Saint-Maurice.

Premier Appanage: 1434-1444
Pour rallier les habitants, qui ne voient pas favorablement leur attachement à la Maison de Savoie, Amédée VIII (fait duc en 1416) crée en 1434 la prérogative de Genevois et de Faucigny qu’il confie à son plus jeune fils, Philippe de Savoie. Cet apanage disparaît à la mort sans postérité de ce dernier en 1444.

Deuxième Appanage: 1460-1491
Mais la prérogative fut reconstituée de 1460 à 1491 au profit de Janus de Savoie, fils de Louis Ier de Savoie, qui fit d’Annecy sa résidence officielle alors qu’il était comte de Genevois, baron de Faucigny, seigneur de Beaufort-Ugine -Faverges-Gourdans . Un deuxième incendie ravage la ville le 13 mai 1448, causant d’importants dégâts aux maisons et à deux églises. Une fois de plus la capitale exclusive, Annecy bénéficie de la sage administration de Janus de Savoie et de la splendeur de sa cour. C’est à cette époque que sont mis en place les principaux organes du gouvernement du comté: conseil de comté, chambre des comptes, procureur fiscal, juge mage.

À la mort de Janus, Annecy est de nouveau rattachée à la Savoie de 1491 à 1514.

Troisième prérogative: 1514-1665
En 1514, le duc Charles III de Savoie soumet le Genevois et les baronnies de Faucigny et de Beaufort à son frère Philippe de Savoie-Nemours, fondateur de la dynastie de ce nom. Annecy est alors à nouveau le centre d’un apanage allant du Genevois à Ugine. Philippe (duc de Nemours en France en 1528) est le premier prince de la dynastie Genevois-Nemours qui dura jusqu’en 1665. Annecy retrouve son rôle de capitale de Genève.

C’est Jacques de Savoie-Nemours qui devient le premier duc de Genevois, le comté ayant été érigé en duché en 1564 par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie. Il entend ainsi s’attacher et surveiller ce prince trop français à son goût, Jacques de Savoie-Nemours, fleur de toute chevalerie selon Brantôme. L’administration d’Annecy est alors sous la responsabilité du Conseil, assemblée de la bourgeoisie de la ville, qui élit quatre, puis deux administrateurs pour trois ans. À partir de 1491, un conseil restreint appelé les Douze, composé de fiduciaires et de conseillers, prend en charge les affaires de la ville.

Attachement au duché de Savoie en 1665
Le Genevois et sa capitale, Annecy, sont rattachés au duché de Savoie en 1665, date du mariage du duc Charles-Emmanuel de Savoie avec Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie, duchesse de Genève et d’Aumale, (1644-1724), fille de Charles-Emmanuel de Savoie-Nemours, (1624 – 1652), dernière héritière de la prérogative du Genevois.

Les commodités de la ville d’Annecy
De nombreux feux d’artifice sont installés le long du Thiou pour moudre les céréales, mais aussi et surtout pour le travail du chanvre, du cuir et notamment du fer ce qui donne à Annecy une solide réputation de centre métallurgique spécialisé dans la fabrication de couteaux, d’armes blanches. et l’armure. Les armes et couteaux d’Annecy sont commercialisés dans tout le duché et même dans les états voisins. Annecy fait partie du vaste circuit des échanges européens, profite des retombées de la prospérité genevoise et bénéficie de sa propre foire annuelle sur Saint-André.

À partir du XIII siècle, la ville est entourée d’un mur constitué d’une ceinture de rideau et tourne, utilisant souvent les murs vierges des maisons (murenches), soutenues par le château et le canal Vassé sert de fossé tout autour du périmètre au nord de Thiou, percé de poternes et de quatre portes principales: Perrière au sud-est, du Sépulcre à l’ouest, de Boutz ou Bouz (désignant l’ancien vicus gallo-romain de Boutae et non un « bœuf ») au nord et Pâquier (porta pascuorum ou pâturages) au nord-est, ainsi que quatre arcs fortifiés avec des herses et des chaînes de fer sur les canaux, un à chaque extrémité intra-muros du Thiou et du canal Saint-Dominique / Notre-Dame.

Annecy « Rome des Alpes »
A partir de 1536, lors du triomphe de la réforme calviniste à Genève, les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre s’installent à Annecy ainsi que des ordres religieux catholiques comme les Clarisses. L’évêque y séjourna habituellement à partir de 1568. A cette époque, une série de beaux monuments furent édifiés tels que le Logis de Nemours dans le château, la cathédrale Saint-Pierre, la maison Lambert et le clocher de Notre-Dame-de- Collégiale de Liesse …

A partir de 1560, la Savoie du Nord et Annecy, placées à un point stratégique sur la ligne de partage des confessions, devinrent une citadelle avancée de la Contre-Réforme. Si le premier évêque de Genève à résider définitivement à Annecy est Ange Giustiniani (1568 – 1578), les débuts de la Réforme catholique datent en réalité de son successeur, Claude de Granier (1578 – 1602). Mais c’était François de Sales – originaire du pays (son père l’envoya à l’âge de six ans au collège de La Roche, puis au collège Chappuisien à Annecy, fondé en 1549 par Eustache Chappuis avec l’intention de forger les esprits capable de résister aux arguments des pasteurs protestants, dont il était un bon élève) – nommé évêque de Genève en résidence à Annecy de 1602 à 1622, qui, après avoir prêché,

Il laisse une empreinte durable sur la ville et sur toute la région grâce à son prestige intellectuel et spirituel. De plus, son influence s’est étendue à toute l’Europe catholique avec l’immense succès de l’une de ses deux œuvres les plus célèbres, L’introduction à la vie dévote. Annecy devient ainsi la «Rome des Alpes». A partir de 1606, vingt-huit ans avant la fondation de l’Académie française, François de Sales (canonisé en 1666) et le président Antoine Favre (du Sénat de Savoie) créent, à l’italienne, l’Académie florimontane («fleurs et montagnes»). En 1610, François de Sales et Jeanne de Chantal fondent l’Ordre de la Visitation.

Dans le cadre d’un vaste mouvement de nouveaux ordres, né de la Réforme catholique, Annecy accueillit les Capucins en 1592, les Visitandines en 1610, les Barnabites en 1614, les Annonciades de Saint-Claude en 1638, les Bernardines réformées en 1639, les Lazaristes en 1641, les cisterciens de Bonlieu en 1648. La présence religieuse est donc très importante à Annecy, qui compte treize maisons religieuses pour 5 000 habitants. La moitié de la ville appartient à différents ordres religieux qui possèdent non seulement des églises et des couvents, mais aussi des ateliers, des moulins et de vastes terres et forêts. Ces ordres religieux, chargés de l’éducation et des hôpitaux pour les malades et les pauvres, emploient des artisans et des commerçants locaux.

Au XVII siècle, Annecy est encore un centre pré-industriel actif, la production de couteaux s’étant effondrés, le lancer de couverts et de soie sont un coup de pouce alors que la fabrication d’armes à feu (par ordre de poids: pistolets, arquebuses, mousquets, faucons … ).

A partir de 1728, le philosophe Jean-Jacques Rousseau s’installe à Annecy pendant quelques années pour rejoindre Madame de Warens qui s’y est installée de 1726 à 1730.

La révolution française
Les idées germes de la Révolution sont connues et diffusées chez les bourgeois d’Annecy grâce aux nombreux Savoyards qui vivent à Paris, sans oublier l’Encyclopédie, les écrits de Voltaire et du Genevois Jean-Jacques Rousseau que l’on trouve dans les bibliothèques des particuliers des notables d’Annecy.

Insérée dans le livre IV du roman pédagogique de Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l’Education, publié en 1762, la fameuse Profession de foi du vicaire savoyard expose la pensée religieuse de l’auteur: un déisme, une religion «naturelle» basée sur conscience, sentiments et ordre sensible de l’univers. Elle se veut un modèle pour initier les jeunes aux questions religieuses. Le personnage du vicaire savoyard allierait les caractères de deux religieux savoyards que Rousseau avait connus dans sa jeunesse: l’abbé Jean-Claude Gaime (1692 – 1761, natif de Genève, professeur à l’Académie des Jeunes Nobles de Turin) et le Père Jean-Baptiste Gâtier (1703 – 1760, originaire de Faucigny).

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, les troupes françaises du général Montesquiou envahirent par surprise le duché de Savoie, forçant l’armée sarde de l’ancien général Lazary ainsi que de nombreux fonctionnaires et membres du clergé à se réfugier dans le Piémont en Turin, capitale des États de Savoie depuis 1562.

Fin octobre, l’Assemblée des Allobroges, réunie dans la cathédrale de Chambéry, déclare la fin du despotisme, l’abolition des droits souverains de la Maison de Savoie, de la noblesse, des royautés et droits seigneuriaux, de la milice et la création du département du Mont-Blanc où Annecy n’est que la capitale du district. Une municipalité républicaine, dirigée par l’avocat Jean-François Favre, est élue, mais le vrai pouvoir reste entre les mains de la société jacobine des Amis de la liberté et de l’égalité qui compte 110 membres, toute la bourgeoisie de la ville. L’accueil réservé aux troupes françaises a d’abord été plutôt enthousiaste, car les hauts responsables se sont enfuis et les habitants ont le réel sentiment d’être libérés. Cependant, la mobilisation massive des hommes, les réquisitions militaires payées en assignats dévalorisés, l’augmentation des impôts,

En 1797, sous le Directoire, les colonnes mobiles du général Pouget chassaient les déserteurs et les prêtres assermentés (70 furent déportés en Guyane). En revanche, pendant cette période, les marchés importants de la France sont accessibles, la capitale genevoise disponible et autant d’usines installées sur les rives du Thiou (notamment à Cran) pour profiter de la puissance hydraulique et du savoir-faire industriel. comment des Annecyois .. En effet, dès la fin du XVe siècle, à l’intérieur d’une enceinte d’une dizaine d’hectares, la ville (qui comptait déjà près de deux mille habitants) avait affirmé son importance administrative, commerciale et artisanale (notamment dans le textile et métallurgie grâce au « feu d’artifice hydraulique sur le Thiou). A partir de 1795, l’industrie textile s’est fortement développée grâce à des Genevois comme Jean-Samuel Farzy qui ont chargé son compatriote Poncet d’implanter une usine indienne indienne à Annecy. En 1811, l’usine de coton employait mille ouvriers …

Le Premier Empire
Le Premier Empire est, pour Annecy, une période de pacification interne, de consolidation socio-politique et de relative prospérité économique.

Après la première abdication de Napoléon 1er, le traité de paix de Paris du 30 mai 1814 divise la Savoie: Chambéry, Annecy et Rumilly sont restés français tandis que le Chablais, Faucigny et l’arrondissement de Genève, ancienne capitale du département du Léman de 1798 à 1813, ont pas encore été attribué. Ainsi, les Savoyards du Nord, qui songent à perpétuer l’expérience bienfaisante du département du Léman, expriment la volonté de s’unir à la Suisse. Mais à cette époque, les genevois calvinistes hésitaient à intégrer des territoires peuplés de catholiques et de puissances catholiques s’opposa à la cession des fidèles à la «Rome protestante».

Après la deuxième abdication de l’empereur, un deuxième traité de Paris est signé le 20 novembre 1815 entre les mêmes parties. Il ramène la France à ses frontières avant ses conquêtes révolutionnaires et napoléoniennes. Entre autres, il a emporté les villes d’Annecy et de Chambéry. Citons l’article I: «Les frontières de la France seront telles qu’elles étaient en 1790, sauf les modifications des deux côtés indiquées dans le présent article. »Et § 4 du même article I:« Des confins du canton de Genève à la Méditerranée, la ligne sera celle qui, en 1790, la France de Savoie et le canton de Nice. Les relations que le traité de Paris de 1814 avait établies entre la France et la Principauté de Monaco cesseront à perpétuité, et les mêmes relations existeront entre cette principauté et SM [= Sa Majesté] le roi de Sardaigne.

La restauration sarde
En 1815, une grande fête célèbre la réintégration d’Annecy dans le royaume de Piémont-Sardaigne (les ducs de Savoie étant devenus rois de Sardaigne vers 1720). En 1817, le Lyonnais Louis Frerejean acquiert la forge de Cran près d’Annecy qui devient le centre métallurgique du Royaume de Piémont-Sardaigne. Cependant, le monopole est affaibli en 1832 lorsque les concurrents savoyards Joseph-Marie et Jean Balleydier créent des forges plus modernes à Gênes. En 1822, la ville, chef-lieu de la province de Genève, couvre son siège épiscopal avec un diocèse à son nom: Annecy et non plus Genève-Annecy. En 1842, Annecy accueille l’une des deux intentions générales du duché de Savoie. En 1860, juste avant l’annexion de la Savoie à la France, la ville comptait environ dix mille habitants.

La période sarde de 1815 à 1860 est marquée par d’importants travaux d’urbanisme (assainissement, forage et pavage des rues, des places, construction de ponts, quais et bâtiments, notamment la mairie en 1848, aménagement du bord du lac: création de la jardin public, l’île des Cygnes, le Pont des Amours, l’avenue d’Albigny et le Champ de Mars, etc.), par certaines modernisations (eau potable, éclairage au gaz …) et par un essor économique important (en 1850 , institution de la Banque de Savoie; en 1858, la fabrique de coton de Jean-Pierre Duport emploie deux mille personnes …): Annecy devient l’un des plus grands centres manufacturiers du royaume …

L’actuelle mairie d’Annecy, dans un style néoclassique dit sarde, a été construite sur l’île alors plutôt marécageuse du Clos Lombard, ancienne propriété de la Visitation (Clos Nazareth), vendue comme bien national sous la Révolution. En effet, cet espace, occupé par des jardins et des cabanes, était séparé du continent par le Vassé, le Thiou et … la Grenouillère, un petit canal, en fait l’ancien fossé qui court devant l’enceinte démolie, reliant l’autre deux! La commune l’a acheté en 1834 en vue de la construction d’un nouvel hôtel de ville et de maisons privées. La Grenouillère est comblée en 1838. Les plans se succèdent jusqu’en 1843. En 1846, l’ingénieur en chef Justin, du corps royal du génie civil, est chargé de la construction du Palazzo civico di Annecy pour accueillir le conseil municipal,

Le Royaume de Piémont-Sardaigne prenant la tête du mouvement vers l’unité italienne alors que la France est sous le Second Empire, les libéraux savoyards songent à nouveau à une réunification de la Savoie du Nord (plus exactement les provinces du Chablais, du Faucigny et du Genevois) pour Suisse. Ce dernier, plus proche du régime libéral piémontais que du régime conservateur français, montra de l’intérêt et, dès qu’il fut connu, en janvier 1860, de la volonté de Napoléon III d’entamer le processus de cession de la Savoie à la France en échange de services rendus au Piémont dans sa campagne d’Italie contre l’Autriche, Berne exprime son souhait de voir la Savoie du Nord rattachée à la Confédération suisse.

Alors qu’un mouvement populaire important se manifeste en Savoie du Nord en faveur d’un attachement à la Suisse, le ministre français des Affaires étrangères répond comme suit: «L’Empereur m’a chargé de vous dire que si l’annexion [de la Savoie en France] était pour avoir lieu, il serait heureux, par sympathie pour les Suisses de laisser tomber en Suisse comme son propre territoire, les provinces du Chablais et du Faucigny. »Mais la volte-face de Napoléon III, la fermeté de Cavour, la perspective de la le démembrement de la Savoie historique (duché de Savoie), la disproportion des moyens mis en œuvre par la France et la Suisse pour s’emparer de la Savoie et convaincre les Savoyards, la proposition, en cas d’annexion à la France,de créer une grande zone franche qui permettrait de maintenir les liens économiques privilégiés entre la Savoie du Nord et la Suisse font faillite cette entreprise méconnue …

Après l’annexion de la Savoie à la France
En 1866, le train à vapeur arrive pour la première fois à Annecy. Cette progression des transports permet, entre autres, au tourisme de se développer et de repartir.

Un office de tourisme a été créé en 1895 pour organiser de nombreux événements.

A la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris, une immense tour carrée servant de clocher renferme, entre autres cloches, la plus grosse cloche de France. Baptisé la Savoyarde, il a été fondu à Annecy-le-Vieux en 1895 par les frères Paccard. Il mesure 3 mètres de diamètre et pèse 18 835 kg. Quant à son support, il pèse 7 380 kg. Le marteau qui le frappe pèse 1 200 kg. Il fut offert à la basilique par les quatre diocèses de Savoie et arriva sur la colline le 16 octobre 1895, événement parisien.

Le 3 octobre 1898 est inauguré le collège des filles de Raoul Blanchard, qui accueille 120 élèves lors de sa rentrée scolaire. Jusqu’en 1970 et la mixité, le collège et le lycée ne recevront que des filles. En 1943, les Allemands s’approprient le bâtiment et les élèves sont ensuite transférés dans les locaux du Lycée Berthollet avant de rejoindre le couvent des Sœurs de Saint Joseph.

La guerre de 14-18 et entre les guerres
Au cours de la première moitié du XXe siècle, la ville s’est développée lentement. Sa situation géographique, ses moyens de communication et son rôle administratif contribuent au développement de nouveaux quartiers (les quartiers des Balmettes, la Prairie et Vovray, etc.). Grâce à la centrale hydroélectrique des Forces du Fier, Annecy fut éclairée à l’électricité à partir de 1906. Le boom touristique de la ville s’accompagne en même temps d’un boom industriel. Parmi les figures emblématiques de l’industrie locale émergente, on peut citer les noms de Crolard, Dunant, Aussedat, Léon Laydernier et Barut.

En 1901, le premier tunnel sous le Semnoz est inauguré, appelé «tunnel de la Puya». Il mesure 900 mètres et part du quartier Vovray, au bout de l’actuelle rue de la Cité, pour sortir à Sevrier, derrière l’hôtel Beaurivage. C’est un tunnel ferroviaire qui a été exploité jusqu’en 1940, pour transporter le fret et les passagers d’Annecy à Albertville. Après la guerre, le trafic ferroviaire a cessé de l’utiliser et les autorités l’ont fermé, mais il existe toujours.

En 1917, à cause de la guerre, une usine de roulements à billes est créée à Annecy.

En octobre 1928, un nouveau réservoir d’eau potable est construit aux Trésums et des canalisations sont posées dans le Thiou pour alimenter l’est d’Annecy.

En 1932, la Société des Amis du Vieil Annecy est fondée, qui compte quatre présidents: Auguste Gruffaz (pendant 20 ans), Georges Grandchamp (pendant 51 ans) et Michel Amoudry (depuis 2007).

Après 1936, l’apparition de vacances payées permet aux classes populaires de venir découvrir Annecy, son lac et ses montagnes.

La Seconde Guerre mondiale et la résistance
A partir du 24 janvier 1944, c’est l’intendant de police Georges Lelong (CP à la Villa Mary, avenue du Parmelan) qui avait autorité sur les corps de police de Vichy de Haute-Savoie (Groupement du maintien de l’ordre): gendarmerie départementale (rue de la Préfecture, à côté de la maison d’arrêt); garde mobile et groupe mobile de réserve (GMR) de la police dans le quartier de Dessaix (avenue de la Plaine); police de sécurité et information générale avec le SRMAN (Service de répression des activités anti-nationales) à l’Intendance, à proximité du quartier Galbert (avenue de Genève); Sécurité publique et franc-garde permanente de la milice française (PC et une trentaine d’Annecy à la Commanderie, aux Marquisats, et cohorte renforcée, au Casino-théâtre, sur le Pâquier, à l’époque du Maquis des Glières).

Quant aux forces allemandes en 1944 (en plus des quelque 700 militaires hospitalisés à Annecy dans les lycées pour garçons et filles, et le collège technique), elles comprenaient un état-major de liaison avec la préfecture de Haute-Savoie (Verbindungsstab, VS 988) à l’Hôtel Splendid (quai Eustache-Chappuis) ​​avec une trentaine de Feldgendarmen à l’Hôtel du Lac; en janvier, mars et début avril, la Réserve-Gebirgsjäger-Bataillon I./98, puis trois sections de la Réserve-Grenadier-Regiment 157, dans le district de Galbert; un poste de police aux frontières (Grenzpolizeikommissariat ou Greko) de la police de sécurité (Sicherheitspolizei ou Sipo) à Villa Schmidt (avenue d’Albigny); le 12. Kompanie du III./SS-Polizei-Regiment 28 Todt, puis, à partir d’avril 1944, le 13. Kompanie (régimentaire) du SS-Polizei-Regiment 19, de la police (Ordnungspolizei ou Orpo),

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Annecy, bombardée à trois reprises par les Alliés (11 décembre 1942, 11 novembre 1943, 9-10 mai 1944) qui visait l’usine de roulement SRO, fut, entre autres, le siège d’une trentaine et une centaine de milices françaises (72 francs de gardes en avril 1944) et de nombreuses prisons (où beaucoup furent emprisonnés et parfois résistants furent tués sous la torture), mais aussi un centre de résistance actif (voir Maquis des Glières) qui la libéra le 19 août 1944 par un bluff en obtenant la reddition des forces allemandes qui s’apprêtent à se replier sur l’ordre d’Hitler du 17 août 1944. La Croix de guerre avec une étoile est épinglée sur les armoiries municipales.

Lieux de détention des résistants; selon Michel Germain, « Répression à Annecy, la ville aux douze prisons »: 1) Maison de détention provisoire, rue Guillaume-Fichet, derrière la gendarmerie départementale, 2) Quartier de Dessaix (garde mobile et GMR), avenue de la Plaine, 3) Villa Mary (Police Intendance), avenue du Parmelan, 4) Intendance Militaire (SRMAN), rue de l’Intendance, à côté du quartier Galbert, avenue de Genève, 5) Commanderie (French Militia), 52 avenue des Marquisats, dans le villa Laeuffer, 6) Villa Martens (milice française), boulevard Saint-Bernard-de-Menthon, 7) École des Cordeliers, quai des Cordeliers, 8) Palais de l’Isle (Vieilles Prisons!), 9) Château des Ducs de Savoie-Nemours, 10) bateau France, 11) Villa Schmidt (police de sécurité allemande), avenue d’Albigny,

Après la libération de la ville en 1944 et jusqu’au 30 septembre 1947, un grand camp de prisonniers allemand de 7 hectares a été établi sur le terrain Novel précédemment occupé par des champs. Ce camp avait été construit au début de la guerre en prévision des nombreux prisonniers que l’armée française pensait alors prendre. A partir de juin 1941, le camp est en partie occupé par les Compagnons de France, la Milice, puis par les étudiants du collège de la Sommeiller. En moyenne, le camp était occupé par 1 600 à 1 700 prisonniers allemands, 4 à 5 000 autres détenus enregistrés dans ce camp étaient utilisés pour les travaux des champs. Un seul photographe d’Annecy, Henri Odesser, était autorisé à prendre des centaines de photos. Le dernier prisonnier était Gerhard Dombusch, violoniste de l’Orchestre de Vienne.

La période d’après-guerre et la seconde partie du XXe siècle
En 1949, Annecy a accueilli le deuxième cycle du GATT, un cycle de négociations commerciales sur la libéralisation des échanges: 23 délégations sont venues à Annecy. Les 4 premiers cycles du GATT (Genève en 1947, Annecy en 1949, Torquay en 1951 et Genève en 1956) ont permis de réduire de 40 à 20% les droits de douane des pays occidentaux sur les produits importés.

En 1953, la restauration du château et des quartiers historiques commence. Moins de dix ans plus tard, le collecteur autour du lac a été installé, qui a retrouvé sa pureté. Un peu plus de dix ans plus tard, la zone piétonne est créée et, dix ans plus tard, Annecy est reliée à Paris par le TGV.

En 1963, à Annecy, la première présentation de l’œuvre de Jean Lurçat, Le Chant du monde, un ensemble de dix panneaux de tapisserie, a lieu. Commencée en 1957, c’est la plus grande collection contemporaine de tapisseries (80 m de long et 4,50 m de haut).

Après les Trente Glorieuses Années, la crise économique a provoqué une pause dans le développement urbain très rapide d’Annecy. Aujourd’hui, Annecy, centre-ville d’une communauté d’agglomération de 140 000 habitants, mène une politique d’aménagement et d’équipement en lien avec les treize autres communes de son agglomération.

Le XXIe siècle
En août 2003, le Front national, qui avait réservé, trois mois auparavant, le palais impérial d’Annecy pour accueillir son université d’été, a été notifié de la fin de l’irrecevabilité par la municipalité trois semaines avant l’événement. Après un appel négatif devant le tribunal de première instance, puis un autre appel toujours négatif devant la cour d’appel, le Conseil d’État finit par juger inconstitutionnel toute manœuvre tendant à empêcher la libre expression d’un parti politique et autorise la tenue du Front National école d’été. Cette décision crée désormais un précédent.

Le 20 juin 2016, les conseils municipaux d’Annecy et cinq autres communes votent en faveur de la création d’une nouvelle commune au 1er janvier 2017. La nouvelle entité conservera le nom d’Annecy.

Monuments historiques à Annecy.
La ville compte vingt et un monuments inscrits à l’inventaire des monuments historiques et cinq lieux inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel. De plus, elle compte soixante-dix-sept objets à l’inventaire des monuments historiques et dix-huit sont inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel.

Château d’Annecy
Le Château d’Annecy est un ancien château, du XII ème siècle, reconstruit à plusieurs reprises, dont les Ducs de Savoie entre 1430 et 1487, et entre 1533 et 1571 par le Savoy-Nemours, qui se dresse sur la commune d’Annecy dans le département de Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ancienne résidence des comtes de Genève puis des ducs de Savoie-Nemours, le château d’Annecy est la propriété de la ville depuis 1953, qui l’a restauré et transformé en musée.

Le Château d’Annecy est classé monument historique par arrêté du 12 octobre 1959.

Palais de l’Isle
Le palais de l’île est un ancien bastion du XII ème siècle, plusieurs fois reconstruit, situé sur une île formée par le Thiou, qui se dresse sur la commune d’Annecy dans le département de la Haute-Savoie, en Auvergne-Rhône-Alpes Région.

Utilisé notamment comme prison, aujourd’hui lieu d’exposition sur l’architecture et le patrimoine du territoire de l’Agglomération d’Annecy, il propose une visite permanente de l’histoire et du patrimoine de ce territoire. Vous pouvez visiter les anciennes salles d’audience, les anciennes cellules de prison et les donjons ainsi que l’ancienne chapelle.

Le palais est classé aux monuments historiques par arrêté du 16 février 1900.

Château roman
Le Château du Roman ou manoir du Roman est une ancienne place forte du XII ème siècle qui se dresse sur la commune d’Annecy dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les façades et la toiture font l’objet d’une inscription partielle aux monuments historiques par arrêté du 31 octobre 1975.

Château de Trésum
Le château Trésum ou Trésun est une ancienne demeure aristocratique du xvii e siècle, qui se dresse sur la commune d’Annecy dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Aujourd’hui, il abrite l’évêché d’Annecy.

Autres monuments antiques
Le pont de la Perrière est un spot photo majeur à Annecy, devant les anciennes prisons et le premier pont à l’embouchure du Thiou jusqu’à la construction du nouveau pont de Halle. Le pont d’origine s’appelle « Pont Rollier », lorsqu’il a été construit au xiv e siècle, car en circulation à ciel ouvert. Il prit alors le nom de «pont Boringe» du nom d’une famille de la région, puis de «pont de la Halle» en raison de sa proximité avec la place aux bois alors située près de l’église Saint-François-de-Sales. Lorsque la salle est déplacée, elle prend le nom de « Pont Perrière » du nom du quartier auquel elle mène.
Le Conservatoire régional, installé depuis 1970 dans l’ancien palais épiscopal, 10 rue Jean-Jacques Rousseau construit au xviiième siècle à la place du couvent des Cordeliers. Certaines parties ont été inscrites à l’inventaire des monuments historiques en 1983, notamment les piles, l’escalier principal, l’escalier Est, les cheminées, le vestibule d’entrée, les façades et la toiture qui ont fait l’objet d’une réhabilitation à partir de 1995.
Le pont de la Halle date de 1822. Il est érigé à l’endroit où l’ancien mur d’enceinte enjambait le Thiou lors de la construction de la nouvelle route le long du lac jusqu’à Albertville. Il donne un accès direct au nouveau marché du bois rapproché de l’embouchure du fleuve pour permettre un meilleur accès aux bateaux. D’abord construit en bois, il fut reconstruit en pierre vers 1859 puis agrandi en 1929 et à nouveau en 1972.
Le pont de Morens date du début du xiii e siècle et est le seul pont de pierre à permettre le passage des véhicules; on l’appelle alors le « pont de pierre », une chapelle s’élevant à l’une de ses extrémités. Il prend le nom de « pont Morens » à la fin du xive siècle mot pour « fixe ». Il a été restauré en 1854 par l’architecte Auguste Désarnod. En 1886, la chapelle a été supprimée, menaçant de ruine.
Le Pont de la République enjambe le canal du Thiou à proximité de l’usine. Donnant accès à la nouvelle rue des Boucheries, aujourd’hui rue de la République, il s’appelait initialement le «Pont des bouchers». Construit en bois de chêne et bronze, il a été restauré en 1846 par l’architecte Camille Ruphy, en 1872 par l’architecte de la ville d’Annecy Auguste Mangé et à nouveau en 1910 lorsqu’il fut rebaptisé « Pont de la République ».
Ancienne abbaye Sainte-Catherine du Mont (Semnoz), dans la vallée Sainte-Catherine.

Liste non exhaustive des bâtiments contemporains présents dans la ville
L’atelier monétaire genevois qui abrite aujourd’hui le musée d’histoire d’Annecy.
L’hôtel de la préfecture, grand bâtiment dans le style composite des bâtiments de l’administration française du XIX ème siècle, construit en 1864 près du lac par l’architecte Charvet.
L’hôtel de ville construit entre 1847 et 1855. Le 14 novembre 2019, un incendie se déclare au troisième étage et détruit la toiture de l’immeuble. Il n’y a pas de blessés.
Le lycée napoléonien Berthollet, fondé en 1888.
L’hôtel Imperial Palace, inauguré en 1913, avec ses jardins publics, sa plage et son casino.
Le palais de justice d’Annecy a ouvert en 1978, restauré à la suite d’un attentat à la bombe le 22 janvier 2001, rouvert au public le 8 septembre 2008.
Le centre culturel de Bonlieu, inauguré en 1981, qui abrite un théâtre national, une bibliothèque, l’office de tourisme, des commerces et des bureaux.
Liste non exhaustive des infrastructures contemporaines à Annecy
Les canaux par lesquels coule le lac et les écluses qui régulent les débits constituent un système de dérivation et de contrôle des eaux conçu par l’ingénieur Sadi Carnot avant de devenir président de la République.
Le Pont de l’Amour sur le canal du Vassé et reliant les jardins de l’Europe au Pâquier, bel exemple d’architecture typique du fer du début du XX e siècle.
Le monument aux Haut-Savoyards morts à la guerre, situé place du Souvenir, a été inauguré en septembre 1926. La sculpture, pesant environ 2,5 tonnes, représente la victoire à la trompette et la paix; il mesure 3,60 mètres et son piédestal mesure 2,30 mètres. Conçu par l’architecte Decoux, il a été coulé par Eugène Rudier.

Monuments religieux
Liste non exhaustive des monuments religieux présents dans la ville:

L’église Saint-Maurice de style gothique du xv e siècle et ses peintures des xv e et xvi e siècles. Ancienne église du couvent Saint-Dominique, elle devient paroisse en 1803. C’est dans cette église que Saint François de Sales fait sa première communion et commence à prêcher. C’était aussi l’église de Sainte Jeanne de Chantal.
La cathédrale Saint-Pierre du XVIème siècle était la cathédrale Saint-François de Sales et abritait de nombreuses œuvres d’art baroque et orgue du XIXème siècle.
L’église Notre-Dame-de-Liesse, de style néoclassique, a été construite entre 1846 et 1851, à l’emplacement d’une ancienne église Notre-Dame largement déconstruite à la Révolution française pour créer en centre-ville un lieu propice à l’accueil de rassemblements populaires . L’église initiale avait été construite, entre 1360 et 1394, sur une grande place médiévale, à côté d’un hôpital médiéval, par les comtes Amédée III et Robert de Genève pour abriter les tombes de leur lignée.
La Basilique de la Visitation du xxe siècle abrite les tombeaux de Saint François de Sales et de Sainte Jane de Chantal et offre sur son esplanade une vue sur la ville et la métropole.
La basilique Saint-Joseph-des-Fins a été construite pendant la Seconde Guerre mondiale par l’architecte Dom Bellot.
On peut également citer l’église Sainte-Bernadette, l’église Saint-François-de-Sales également connue sous le nom d’église des Italiens, l’église Saint-Laurent, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, l’église de Saint-Maurice de Pringy et enfin l’église Saint-Louis-de-Novel.