Visite guidée de la Place de la Concorde, Paris, France

La Place de la Concorde est l’une des principales places publiques de Paris, qui s’étend sur 8,64 hectares, est la plus grande place de la capitale française. La place de la Concorde a joué un rôle majeur dans l’histoire de France. Aujourd’hui, il est célèbre pour l’obélisque de Louxor, un obélisque égyptien vieux de 3 300 ans), les hôtels prestigieux environnants et les deux fontaines monumentales, la Fontaine des Mers et la Fontaine des Fleuves. Une tribune temporaire est construite chaque année sur la place à partir de laquelle des dignitaires passent en revue le défilé militaire du 14 juillet.

Il est situé dans le huitième arrondissement de la ville, à l’extrémité est des Champs-Élysées. Un incontournable à voir à Paris, avec l’obélisque, les fontaines, les chevaux de Marly et l’Hôtel de Crillon. La Place de la Concorde est en fait un octogone avec des vues fantastiques dans toutes les directions, qui relie les Champs-Elysées au Jardin des Tuileries et l’Eglise de la Madeleine au Palais Bourbon de l’autre côté du fleuve. Avec les Champs-Elysées à l’ouest, le jardin des Tuileries à l’est, la rue Royale et l’église de la Madeleine au nord, et la Seine au sud.

Cette place a été conçue entre 1757 et 1779 et nommée Place Louis XV. Au centre se trouvait une statue équestre du roi Louis XV, réalisée pour célébrer sa meilleure santé après avoir souffert d’une longue maladie. En 1792, la statue a été démolie et fondue et la place a été rebaptisée place de la Révolution. Pendant la Révolution française, cette place fut le lieu choisi pour les décapitations publiques par guillotine de plus de 1 200 personnes. Certaines des figures les plus célèbres guillotinées étaient la reine Marie-Antoinette, le roi Louis XVI et Maximilien Robespierre.

A la fin de cette période sanguinaire en 1795, la place est baptisée Place de la Concorde. Le nom « Place de la Concorde » aurait été choisi par le Directoire pour marquer la réconciliation des Français après les excès de la Terreur de la Révolution française. Son nom a changé de nombreuses fois, elle s’appelait « place Louis XV », puis « place de la Révolution » après le 10 août 1792, « place de la Concorde » sous le Directoire, le Consulat et l’Empire, de nouveau « place Louis XV » puis « place Louis XVI » sous la Restauration, « place de la Charte » en 1830, pour finalement reprendre sous la Monarchie de Juillet le nom de « Place de la Concorde ».

Entre 1836 et 1846, l’architecte Jacques-Ignace Hittorf redessine la place pour qu’elle devienne ce qu’elle est aujourd’hui. Un obélisque égyptien géant de Louxor vieux de 3 000 ans, offert par le Khédive d’Égypte, a été placé au centre de la place. Alignés avec l’obélisque, il y a deux fontaines sur le thème de la rivière et de la mer influencées par les fontaines de Rome. Le côté nord de la place est fermé par les bâtiments du ministère français de la Marine et l’hôtel Crillon, l’un des hôtels les plus anciens et les plus élégants de Paris. De l’obélisque, les vues sur Paris sont à couper le souffle. D’un côté, vous voyez le jardin des Tuileries avec le musée du Louvre en arrière-plan, et de l’autre côté, vous voyez les Champs-Élysées et l’Arc de Triomphe.

Cet ensemble monumental est, du point de vue du développement urbain, la création la plus importante du siècle des Lumières dans la capitale. Il exprime un moment privilégié dans l’évolution du goût français : celui qui vit, vers le milieu du XVIIIe siècle, le déclin du style rocaille et la naissance d’un nouveau classicisme dont Ange-Jacques Gabriel, son architecte, et Edmé Bouchardon, Les monuments qui ornaient ou auraient dû orner son centre : statue équestre de Louis XV, statue de la Liberté, statue de Louis XVI, obélisque de Louxor. Le sculpteur de la statue équestre de Louis XV érigée au centre de la place et détruite à la Révolution, fait partie des pionniers.

C’est aujourd’hui une place majestueuse dominant la Seine et le jardin des Tuileries. En son centre se dresse l’obélisque de Louxor, vieux de 3 200 ans. Haute de 23 mètres, elle forme l’axe d’un gigantesque cadran solaire. Il est encadré par la Fontaine des Mers et la Fontaine des Fleuves qui s’illuminent pour offrir un spectacle magique à la nuit tombée. La place est bordée de deux immeubles aux façades à colonnades identiques qui abritent le luxueux Crillon et un joyau du patrimoine parisien l’Hôtel de la Marine. Ancien garde-meubles de la Couronne puis ministère de la Marine, il est désormais ouvert au grand public pour une visite immersive de ses somptueux appartements et salons d’apparat.

Histoire
Pendant la majeure partie de l’histoire de Paris, le terrain sur lequel se trouve la place de la Concorde était un marécage, jusqu’à ce que Louis XV ordonne à son architecte royal, Ange-Jacques Gabriel, de trouver le cadre idéal pour une statue équestre du roi lui-même.

Le lieu a été conçu à l’origine pour être le site d’une statue équestre du roi Louis XV, commandée en 1748 par les marchands de Paris, pour célébrer la guérison du roi Louis XV d’une grave maladie. Le site choisi pour la statue était la grande esplanade ou l’espace entre la porte tournante du jardin des Tuileries et la Cour-la-Reine, une voie populaire pour l’équitation à la périphérie de la ville. A l’époque, le pont de la Concorde et la rue de Rivoli n’existaient pas, et la rue Royale était un chemin boueux qui descendait vers un marais au bord de la Seine.

L’architecte Ange-Jacques Gabriel fit un plan du site, et la place fut achevée en 1772. Elle avait la forme d’un octogone, bordé d’une sorte de fossé de vingt mètres de large, traversé par des ponts de pierre, et entouré d’une pierre balustrade. Aux huit angles, Gabriel a placé des escaliers de pierre pour descendre dans la place, qui était divisée en parterres de fleurs. Au centre des jardins se trouvait le piédestal sur lequel se tenait la statue. La statue, de Bouchardon, représente le roi à cheval vainqueur de la bataille de Fontenoy, habillé en général romain, une couronne de laurier sur la tête. Aux quatre angles du piédestal, conçu par Jean Chalgrin, se trouvent des statues en bronze de Jean-Baptiste Pigalle, représentant les vertus des grands monarques ; Force, Justice, Prudence et Paix.

La statue fut consacrée le 20 juin 1763. Du côté nord de la place, entre 1760 et 1775, Gabriel planifia et construisit deux palais aux façades identiques. Les façades classiques s’inspirent de celles créées par Charles Perrault, l’architecte royal, pour la façade du Louvre. Ils étaient à l’origine destinés à être occupés par des ambassades, mais le bâtiment est est finalement devenu un dépôt de mobilier royal, puis le quartier général de la Marine nationale, l’Hôtel de la Marine. Le bâtiment ouest était divisé en propriétés individuelles pour la noblesse.

À partir de 1789, la Place est une scène centrale des événements de la Révolution française. Le 13 juillet 1789, une foule se présente à l’hôtel de la Marine et s’empare d’un magasin d’armes, dont deux vieux canons, cadeaux du roi de Siam, qui tirent les premiers coups lors de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Le 11 août 1792, la statue de Louis XV est abattue et emmenée dans une fonderie où elle est fondue. Quelques mois plus tard, une nouvelle statue, « Liberty », du sculpteur Lemon, prend sa place ; c’était un personnage coiffé d’un bonnet de liberté rouge et tenant une lance. La place Louis XV devient place de la Révolution.

Les premières exécutions à la guillotine sur la place, celles des deux voleurs qui avaient dérobé les diamants de la couronne royale à l’Hôtel de la Marine, y eurent lieu en octobre 1792. Le 21 janvier 1793, la guillotine fut de nouveau ressortie pour le exécution du roi Louis XVI. Au début de la Terreur, il est reconstruit le 11 mai 1793, à mi-chemin entre la statue de la Liberté et le pont tournant à l’entrée du jardin des Tuileries, et y reste treize mois.

Sur les 2 498 personnes exécutées par la guillotine à Paris pendant la Révolution, 1 119 ont été exécutées place de la Concorde, 73 place Bastille et 1 306 place de la Nation. Outre Louis XVI, d’autres y furent exécutés : Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Madame du Barry et Antoine Lavoisier, et dans les derniers jours de la Terreur, après le 27 juillet 1794, les révolutionnaires Georges Danton, Maximilien Robespierre et Louis de Saint- Juste. Les dernières exécutions, celles des participants au rlot de prairial, y furent perpétrées en mai 1795.

En 1795, sous le Directoire, la place est rebaptisée place de la Concorde en signe de réconciliation après les troubles de la révolution. En 1806, Napoléon Bonaparte entreprend de construire la rue de Rivoli en bordure de la place. Après la Restauration des Bourbons de 1814, le nom est redevenu Place Louis XV et, en 1826, la place est rebaptisée Place Louis XVI. Après la Révolution de juillet 1830, le nom est rendu à la Place de la Concorde.

Sous le roi Louis-Philippe, et son préfet de la Seine, Rambuteau, la place est refaite. En 1832, Jacques Ignace Hittorff est nommé architecte en chef du projet. En 1831, le vice-roi d’Égypte, Muhammad Ali, offrit à la France l’un des obélisques du temple de Louxor à Thèbes en cadeau et en signe de gratitude pour le travail de Champollion sur la traduction des hiéroglyphes. L’obélisque est installé au milieu de la place de la Concorde le 25 octobre 1836 sous les ordres de Louis-Philippe, roi des Français. Il est hissé en place, devant une foule immense, le 25 octobre 1836.

Hittorff a chargé des sculpteurs célèbres, dont James Pradier et Jean-Pierre Cortot, de réaliser huit statues représentant les principales villes de France, qui ont été placées en 1838 sur des colonnes précédemment mises en place autour de la place par Gabriel. un anneau de vingt colonnes avec des lanternes a été mis en place en même temps.

Entre 1836 et 1840, Hittorff érige deux fontaines monumentales, la Fontaine Maritime du côté de la Seine, et la Fontaine Fluviale du côté de la rue Royale. La conception, avec deux fontaines de neuf mètres chacune, a été calquée sur celle des fontaines de la place Saint-Pierre à Rome. En 1853, sous Napoléon III, les profondes douves qui entourent la place sont comblées.

La Place fut le point d’entrée de deux grandes expositions internationales : l’Exposition Universelle de Paris de 1900, qui laissa derrière elle le Grand Palais et le Petit Palais ; et l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, qui a donné son nom à l’Art déco. C’était aussi le lieu de grandes célébrations nationales, notamment les célébrations de la victoire de la fin de la Première Guerre mondiale et de la libération de Paris pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle connut de violents affrontements. Une manifestation contre la corruption parlementaire en 1934 tourna à la violence, faisant onze morts et deux cents blessés. Il a également accueilli des célébrations triomphales d’événements sportifs tels que la France remportant la Coupe du monde de football de la FIFA en 1998.

Disposition architecturale
La place a été conçue par Ange-Jacques Gabriel en 1755 comme un octogone bordé par les Champs-Élysées et le Jardin des Tuileries. Les fontaines, ajoutées par Hittorff, sont inspirées de celles de la basilique Saint-Pierre de Rome. La principale particularité de la place de la Concorde est qu’elle est limitée par le « vide » sur trois côtés (contrairement à la plupart des places qui sont entourées d’immeubles de tous côtés) : les Champs-Élysées, le Jardin des Tuileries et la Seine.

Sous le règne de Louis-Philippe, la place est redessinée par Jacques Hittorff : deux gigantesques fontaines, la Fontaine des Mers et la Fontaine des Fleuves, sont installées, une statue représentant une ville française est placée à chacun des huit angles de la place octogonale, ainsi que l’obélisque de Louxor offert par l’Egypte au roi Charles X, le plus ancien monument de Paris, visible depuis l’hôtel Brighton. Les deux sculptures de chevaux de Marly sont également érigées à cette époque de part et d’autre de l’avenue des Champs-Élysées. Ils ont ensuite été remplacés par des copies afin qu’ils puissent être exposés au Louvre.

Côté nord
Le côté nord de la place, le long de la rue de Rivoli, est occupé par deux bâtiments palatiaux, dont les façades assorties ont été conçues par Ange-Jacques Gabriel. Ils sont séparés par la rue Royale, qui pénètre sur la place par le nord et a également été conçue par Gabriel. Il a conçu les façades harmonieuses des bâtiments le long de la rue Royale, y compris la façade et l’intérieur de sa propre résidence au numéro huit.

A l’extrémité nord, deux grands bâtiments identiques en pierre complètent la perspective. Séparées par la rue Royale, ces structures comptent parmi les meilleurs exemples de l’architecture du XVIIIe siècle. Les façades néo-classiques des deux grands bâtiments de la place de la Concorde sont quasiment identiques. Leur conception s’inspire de la façade est du Louvre, commencée en 1667 par Louis Le Vau, architecte de Louis XIV, Charles Le Brun et Charles Perrault. La façade est ornée de médaillons sculptés et de guirlandes, autre élément emprunté à la façade est du Louvre. Le long front de colonnades est équilibré à chaque extrémité par deux corps de frontons triangulaires et colonnes corinthiennes.

Seules les façades ont été dessinées par Gabriel et érigées entre 1766 et 1775. Elles s’inspirent de la colonnade du Louvre construite par Claude Perrault par le principe d’une colonnade élevée sur une base fortement marquée (ici par de vigoureux bossages), le grand entablement, les pavillons d’angle, mais aussi par des éléments décoratifs tels que des médaillons ovales ornés de guirlandes. Les frontons sont décorés d’allégories de l’agriculture, du commerce, de la magnificence et de la félicité publique par Michel-Ange Slodtz et Guillaume II Coustou.

Le bâtiment à l’est, l’Hôtel de la Marine, était à l’origine le Garde-Meuble royal, dépôt de tout le mobilier royal. Marie-Antoinette y avait aussi un petit appartement. En 1792, pendant la Révolution, il devient le quartier général de la Marine française. La marine est partie en 2015 et le bâtiment est maintenant un monument national et un musée. Les salles d’apparat de la Marine et les appartements des intendants d’origine avant la Révolution ont été restaurés. Depuis 2021, le bâtiment abrite également la collection Al Thani, une collection d’art ancien des premières civilisations réunie par Elle appartient au cheikh Hamad bin Abdullah Khalifa Al Thani, cousin germain de l’émir du Qatar.

cote est
A l’est la place est bordée par les deux terrasses du jardin des Tuileries, parc du palais royal. Le palais fut incendié par la Commune de Paris en 1871, et il en reste peu de vestiges. La porte dorée très ornée du jardin a été conçue par Ange-Jacques Gabriel, l’architecte de la place, et mène à la grande promenade du jardin qui s’étend à l’est jusqu’au Louvre. La porte est flanquée de deux sculptures équestres monumentales d’Antoine Coysevox, « La Renommée chevauchant Pégase » et « Mercure chevauchant Pégase », réalisées pour le château de Marly de Louis XIV, et installées aux Tuileries en 1719. Ce sont des copies ; les originaux sont maintenant au Louvre.

La première porte ouest de Paris, le port de la Conférence, était située à l’extrémité sud de la place, à côté de la Seine. Il a été construit par Henri III de France et, au fur et à mesure que la ville grandissait, il a été démoli en 1730. Un pont tournant donnait à l’origine l’entrée aux jardins; il était situé là où se trouve aujourd’hui l’ornement.

Les terrasses du Jardin donnant sur la place de la Concorde abritent deux musées. A l’extrémité nord, près de la rue de Rivoli, se trouve la Galerie Nationale du Jeu de Paume. Il a été construit sous l’empereur Louis Napoléon en tant que court de tennis impérial en 1861 et a été agrandi en 1878. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été utilisé par les Allemands comme dépôt pour stocker des œuvres d’art pillées. De 1947 à 1986, il expose les peintures impressionnistes du Louvre. En 1997, il a été entièrement reconstruit et présente désormais des expositions temporaires d’art contemporain.

Plus près de la Seine se trouve le musée de l’Orangerie, qui a été construit en 1852 par l’architecte Firmin Bourgeois comme abri d’hiver pour les agrumes de la Tuilerie, également sous Napoléon III. Il a ensuite été transformé en salle d’exposition d’art et abrite depuis 1927 l’un des groupes d’œuvres les plus célèbres de l’impressionnisme, les huit peintures de la série « Nymphéas » de Claude Monet. Il présente également la collection Walter Guillaume d’impressionnistes et de peintures et d’œuvres de l’école de Paris.

La terrasse surplombant la place présente également un certain nombre d’œuvres importantes de la sculpture. Il s’agit notamment, depuis 1998, de quatre œuvres d’Auguste Rodin ; « Le Baiser » (1881-1888) ; une copie en bronze de l’original en marbre, coulé en 1934 ; « Ève » (1881); La « Grande Ombre » (1881); et « Méditation, avec les armes » (1881-1905). Il expose également des œuvres plus modernes, dont « Le Belle Costume » (1973) de Jean Dubuffet, et « Le Grand Commandement Blanc » d’Alain Kirili (1986). Deux statues de lions en marbre sont également exposées sur la terrasse, datant du XVIIIe siècle et réalisées par Giuseppe Franchi.

Obélisque de Louxor
La pièce maîtresse du lieu est un obélisque égyptien antique orné de hiéroglyphes exaltant le règne du pharaon Ramsès II. L’obélisque, une colonne de granit jaune, culmine à 23 mètres de haut, base comprise, et pèse plus de 250 tonnes. L’obélisque est situé sur la ligne de l’axe historique de Paris qui va de l’Arc de Triomphe du Carrousel à l’Arche de la Défense en passant par le Jardin des Tuileries et l’Avenue des Champs-Élysées.

C’est l’un des deux que le gouvernement égyptien a donné aux Français au 19e siècle. L’obélisque marquait autrefois l’entrée du temple de Louxor. Le Khédive d’Égypte, ou monarque constitutionnel royal, Muhammad Ali Pacha, offrit l’obélisque de Louxor vieux de 3 300 ans comme cadeau diplomatique à la France en 1829. Il arriva à Paris le 21 décembre 1833. Trois ans plus tard, il fut hissé en place. , au-dessus du piédestal qui supportait à l’origine la statue de Louis XV, détruite à la Révolution.

L’élévation de la colonne était un exploit majeur de l’ingénierie, représenté par des illustrations sur la base du monument. Le roi Louis Philippe inaugura l’obélisque le 25 octobre 1836. Compte tenu des contraintes techniques de l’époque, le transport n’était pas une mince affaire : sur le piédestal sont dessinés des schémas expliquant la machinerie utilisée pour le transport. Le gouvernement français a ajouté un capuchon pyramidal à feuilles d’or au sommet de l’obélisque en 1998, remplaçant l’original manquant, qui aurait été volé au 6ème siècle avant JC.

Depuis juin 1999, l’obélisque sert de gnomon à un cadran solaire, occupant la moitié nord de la place. L’ombre du sommet du monolithe, portée entre des lignes convergentes, matérialisée au sol par des bandes et des incrustations métalliques dans le revêtement de la place 24, indique l’heure solaire apparaissant en chiffres romains au bout des lignes. Les deux courbes des solstices et la droite des équinoxes sont matérialisées par des clous de bronze scellés dans la chaussée.

Fontaines
Lorsqu’il eut terminé l’installation de l’obélisque de Louxor, en 1836, Jacques-Ignace Hittorff, architecte en chef de la place, procéda à deux nouvelles fontaines pour compléter l’obélisque. Hittorff avait été l’élève du designer néoclassique Charles Percier à l’École des Beaux-Arts. L’avait passé avait passé deux ans à étudier l’architecture et les fontaines de Rome, en particulier la Piazza Navona et la Piazza San Pietro, dont chacune avait des obélisques alignés avec des fontaines.

Les fontaines d’Hittorff mesuraient chacune neuf mètres de haut, correspondant à la hauteur des colonnes et statues antérieures autour de la place représentant les grandes villes françaises. La Fontaine Maritime se situait au sud, entre l’obélisque et la Seine, et illustrait les mers bordant la France, tandis que les Fontaines Fluviales ou fontaine fluviale, au nord, entre l’Obélisque et la rue Rue Royale, illustraient les grands fleuves de France. Il est situé à l’endroit même où avait été placée la guillotine qui a exécuté Louis XVI.

Les deux fontaines avaient la même forme : un bassin en pierre ; six figures de tritons ou de naïades tenant des poissons jaillissant de l’eau ; six figures allégoriques assises, les pieds sur les proues des navires, soutenant le piédestal, de la vasque circulaire ; quatre statues de différentes formes de génie dans les arts ou métiers soutenant la vasque supérieure inversée supérieure ; dont l’eau montait puis tombait en cascade vers la vasque inférieure puis le bassin.

La fontaine nord était consacrée aux Fleuves, avec des figures allégoriques représentant le Rhône et le Rhin, les arts de la récolte des fleurs et des fruits, les vendanges et la viticulture ; et les génies de la navigation fluviale, de l’industrie et de l’agriculture.

La fontaine sud, plus proche de la Seine, représentait les mers, avec des figures représentant l’Atlantique et la Méditerranée ; récolter le corail; récolter du poisson; ramasser des coquillages; collectionner des perles; et les génies de l’astronomie, de la navigation et du commerce.

Jeux olympiques d’été de Paris 2024
En janvier 2021, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé que la ville entreprendrait un ambitieux réaménagement de 250 millions d’euros de la place de la Concorde et des Champs-Élysées. Les travaux de la place de la Concorde seront les premiers à être entrepris avant les Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris.

La refonte vise à augmenter l’espace piétonnier, à réduire la circulation automobile et à ajouter plus d’arbres pour une meilleure qualité de l’air le long des Champs-Élysées. La circulation sera dirigée autour des bordures extérieures de la Place. Le nombre de voies de circulation sera fortement réduit. Quatre grandes zones d’arbres et de verdure seront créées dans les coins de la place autour de l’obélisque et des monuments et un espace ouvert au centre. Une passerelle reliera plus de 80 hectares d’espaces verts entre l’Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, la Place de la Concorde et le Jardin des Tuileries.