Visite guidée du 20ème arrondissement de Paris, France

Le 20e arrondissement est le dernier des vingt arrondissements de Paris. Elle se caractérise notamment par un très grand nombre de théâtres et de cafés-théâtres. Le 20e arrondissement est également connu internationalement pour le cimetière du Père Lachaise où l’on peut trouver les tombes de nombreux artistes célèbres. Cette zone relativement graveleuse regorge également d’une vie nocturne principale pour les voyageurs qui s’intéressent à la musique et à la culture. Il y a des boîtes de nuit et des cafés spécialisés dans tout dans le quartier.

Le 20e arrondissement est un quartier authentique et plein de charme, qui ne ressemble en rien au Paris habituel des cartes postales. De la verdure et de la couleur plus qu’ailleurs, un paysage dépaysant, une empreinte culturelle permanente. Ruelles étroites et fleuries, pavés au sol, ateliers d’artistes, maisons colorées, verdure… Le quartier a aussi les hauteurs pour surplomber les principales attractions du centre-ville de Paris, les panoramas que l’on aperçoit depuis la tour Eiffel, la tour Montparnasse et la grande roue du Concorde.

L’ensemble de l’arrondissement contribue à créer un quartier vivant, populaire et convivial. Le 20e arrondissement représente un ancien quartier populaire en pleine transformation. Cet arrondissement est également un établissement d’immigrants. Cependant, son profil sociologique évolue très rapidement avec l’arrivée en nombre d’une population de jeunes citadins bourgeois « branchés » et aisés.

Dans le 20ème arrondissement, la vie culturelle est plus riche et plus diversifiée qu’ailleurs. Les nombreuses salles de spectacle, concerts, théâtres, street art, graffiti, culture hip-hop… Mention spéciale pour la petite rue Dénoyez, sans doute la plus colorée de Paris grâce aux nombreuses oeuvres de street art qui tapissent les murs.

Le 20e arrondissement s’étend à l’est du centre, situé sur la rive droite de la Seine, il est bordé au nord par le 19e arrondissement, à l’est par les communes de Lilas, Bagnolet, Montreuil et Saint-Mandé, au au sud par le 12e arrondissement, à l’ouest par le 11e.

Elle est délimitée au sud par le cours de Vincennes, à l’ouest par les boulevards de Charonne, de Ménilmontant et de Belleville correspondant aux anciennes limites du mur des Fermiers Généraux, au nord par la rue de Belleville et l’avenue de la Porte-des-Lilas et à l’est par les rues des Frères-Flavien, Évariste-Galois, Pierre-Soulié, Jean-Jaurès, avenues du Professeur-André-Lemierre, Benoît-Frachon, Léon-Gaumont, rue du Commandant -L’Herminier et l’avenue de la Porte-de-Vincennes.

Le 20e arrondissement a été créé en 1859, sous le Second Empire, par l’annexion à Paris d’une partie de l’ancienne commune de Belleville située au sud de la rue de Belleville, Ménilmontant compris, une petite partie de la commune de Saint-Mandé et la quasi-totalité de l’ancienne commune de Charonne. Le 20e arrondissement annexion de plusieurs communes limitrophes de Paris qui donnent leur nom aux différents quartiers de l’arrondissement.

Quartier de Belleville – C’est un quartier juif et kabyle historique d’Algérie depuis 1945. Lorsque les Algériens sont arrivés en France, ils étaient français, la majorité des commerces étaient dirigés par des Kabyles. Depuis les années 2000, les nouveaux immigrants sont chinois. Ils arrivent en masse et achètent des locaux commerciaux. Beaucoup d’animation et de vie dans les rues en forte pente.

Quartier St Fargeau – C’est le quartier le plus chic du 20ème siècle, mais tout aussi agréable, avec ses nombreux commerces.

Quartier Père Lachaise (Cimetière du Père-Lachaise) – Sur sa partie nord, à proximité du quartier de Belleville, on trouve Ménilmontant, également ancienne commune annexée par Paris, dont l’atmosphère rappelle celle de sa voisine Belleville. Plus au sud, des rues piétonnes entourent le cimetière du Père Lachaise, véritable poumon vert de Paris.

Attractions principales
Le 20e arrondissement regorge de patrimoines architecturaux qui offrent de véritables lieux d’expression culturelle.

Cimetière du Père Lachaise
Le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand cimetière parisien intra-muros et l’un des plus célèbres au monde. Il réunit de nombreuses personnalités françaises et étrangères comme Molière, Jean de la Fontaine, Parmentier, Colette, Edith Piaf, Jim Morrisson, etc. Il accueille plus de trois millions et demi de visiteurs chaque année, ce qui en fait le cimetière le plus visité de France. le monde.

Ouvert en 1804, le cimetière du Père-Lachaise s’étend sur 42 hectares et est le plus grand cimetière de Paris. le cimetière du Père Lachaise a été conçu comme un jardin à l’anglaise par l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart. Une partie de son mur, le Mur des Fédérés, rend hommage aux communards qui y furent fusillés, symbole de la lutte pour la liberté et pour toutes les formes de résistance.

Le cimetière est immense et il est facile de s’y perdre, il est possible d’acheter un plan à l’entrée. Bien qu’il soit devenu un haut lieu touristique de Paris, le Père-Lachaise reste un cimetière actif dans lequel se déroulent chaque année de nombreuses opérations funéraires et cérémonies commémoratives.

Église Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant
L’église Notre-Dame-de-la-Croix est un édifice catholique qui se situe dans le quartier Ménilmontant du 20e arrondissement de Paris. Cette vaste église (97 mètres de long, 38 mètres de large, 20 mètres de haut sous la voûte de la nef) allie des éléments néo-romans et néo-gothiques. Elle se distingue également par son clocher haut de 78 mètres ainsi que par son escalier monumental qui précède sa façade. C’est l’une des plus grandes églises de Paris (la quatrième en volume) et est inscrite aux Monuments Historiques depuis 2017.

L’architecture de cette église s’inspire des modèles romans et gothiques, s’articulant autour d’un plan très allongé et d’une nef centrale assez étroite. L’église actuelle a été conçue sous le règne de Napoléon III, par l’architecte Louis-Jean-Antoine Héret (1821-1899) dans un style néo-roman. Elle est bâtie sur la forte pente de la colline de Ménilmontant, qui a nécessité la construction d’un porche de 54 marches afin de rattraper le dénivelé entre le parvis où se situent la façade et l’abside.

Il a une très grande surface de toits en ardoise. Une partie des capots inférieurs en cuivre sont d’origine. Ils sont soutenus par des charpentes en bois, mais le grenier de l’église possède également des poutres métalliques complétant les nervures en fonte visibles sous les voûtes de la nef. Héret fit donc construire un édifice de conception traditionnelle, mais sut y adjoindre une structure métallique moderne et audacieuse pour l’époque, pour soutenir les voûtes.

Parmi les peintures les plus anciennes figurent le Martyre d’un pape (1620) d’Alexandre Durant et La Mort de Joseph de Jean-Jacques Lagrenée. Les autres peintures datent pour la plupart de l’époque de l’inauguration de l’église. Elles sont l’œuvre des peintres Jules Louis Machard, Xavier-Alphonse Monchablon, Pierre Claude François Delorme (Jésus dans les limbes), Jean-Pierre Granger (Jésus guérissant le malade) et Albert Chanot (Le Jugement dernier).

Église Saint-Germain de Charonne
L’église Saint-Germain de Charonne un édifice religieux dans le 20e arrondissement de Paris. Cette église est située au n°4, place Saint-Blaise dans le quartier du Père-Lachaise en limite du quartier de Charonne. C’est la seule église de Paris avec l’église Saint-Pierre de Montmartre à être encore bordée par son ancien cimetière (comme au Moyen Âge), le cimetière de Charonne. L’église est classée monument historique depuis le 23 mai 1923.

De style gothique, cette petite église de village datant du XIIe siècle fait remonter le temps aux promeneurs. L’église Saint-Germain de Charonne allie harmonieusement quelques vestiges du XIIe siècle (gros piliers de la tour) à une architecture élégante, principalement des XVe et XVIIIe siècles. Avant 1860, date du rattachement à Paris, elle était l’église paroissiale de l’ancien village de Charonne, dont elle constituait le cœur avec la rue Saint-Blaise.

Cette église est devenue célèbre dans la dernière scène du film Les Tontons flingueurs, le mariage, où l’on voit l’environnement (le quartier Saint-Blaise) ainsi que l’intérieur de l’église, dans la scène des oncles agenouillés que l’on voit dans le fond la partie gauche du tableau de Joseph-Benoît Suvée : La Rencontre de Saint Germain et de Sainte Geneviève. On peut également voir Saint-Germain de Charonne dans l’album BD Le der des ders de Jacques Tardi et Didier Daeninckx, pages 53 et 54, aux éditions Casterman.

Pavillon Carré Baudouin
Le Pavillon Carré de Baudouin est un bâtiment du XVIIIe siècle situé rue de Ménilmontant dans le 20e arrondissement de Paris, transformé en espace culturel ouvert au public en juin 2007. Le lieu est géré par la Ville de Paris et la Mairie de le 20e arrondissement de Paris.

Related Post

Le pavillon, dit Pompadour, est une maison de plaisance, une folie, construite au XVIIIe siècle comme lieu de plaisir et de villégiature. L’un des premiers propriétaires, Nicolas Carré de Baudouin, en hérita en 1770, et demanda à Pierre-Louis Moreau-Desproux, qui était maître des bâtiments de la ville de Paris, d’y adjoindre une façade palladienne en péristyle à quatre colonnes. style ionique.

En 2005, le jardin du Carré-de-Baudouin de 1 800 m 2 est ouvert au public et, en 2007, le pavillon, jusqu’alors caché au public, est ouvert à son tour. Il propose divers équipements dédiés à l’art et à la culture sur 815 m2 : un auditorium, des salles d’exposition, des bureaux pour les associations, une Maison de la laïcité, etc. L’ensemble forme l’angle entre la rue des Pyrénées et la rue de Ménilmontant, accessible par le numéro 121 de dernier.

L’enceinte du jardin fait l’objet d’une programmation artistique consacrée à l’art urbain. Outre les expositions, le Pavillon Carré de Baudouin accueille une université populaire, les Invitations aux Arts et aux Savoirs.

Campagne à Paris Rue Irénée Blanc(Porte de Bagnolet)
Créé en une vingtaine d’années au début du XXe siècle, cet îlot, situé sur d’anciennes carrières souterraines et composé d’une demi-douzaine de jolies ruelles, était à l’origine organisé en coopérative. Il a permis à la classe ouvrière d’accéder à une centaine de pavillons construits spécialement pour elle et proposés à des prix abordables. Aujourd’hui, ce quartier situé non loin de la Porte de Bagnolet s’est embourgeoisé. C’est l’un des plus agréables de la capitale pour une balade dépaysante.

Pour accéder à ce petit village situé dans l’ancienne commune de Charonne, vous avez deux possibilités : emprunter l’un des nombreux escaliers qui l’entourent ou emprunter la rue Pierre Mouillard, seule voie d’accès pour les habitants qui viennent en voiture. Une fois en haut, vous découvrirez une ambiance unique à Paris : ruelles pavées, petites maisons en briques ou meulières, jardins fleuris et verdoyants, escaliers dont seul le nord de la capitale a le secret. Difficile de croire que nous sommes au coeur du 20e arrondissement.

Autres attractions
Après avoir été une salle de spectacle souterraine, la mythique Flèche d’Or installée dans l’ancienne gare de Charonne en bordure de la Petite Ceinture est aujourd’hui un lieu militant et inclusif, par et pour les personnes queer et minoritaires.

A deux pas du boulevard Davout, au bout du jardin de l’Hospice Debrousse, se dresse le pavillon de l’Ermitage. Seule folie de style Régence à Paris, c’est le dernier élément conservé du domaine de Bagnolet, propriété de la duchesse d’Orléans. Des visites guidées et des expositions temporaires sont régulièrement proposées.

Fondé en 1988, le théâtre national La Colline fait la part belle à l’écriture théâtrale contemporaine et moderne. Conçu par les architectes Valentin Fabre et Jean Perrotet, il possède une façade vitrée, symbole de son ouverture sur un quartier multiculturel.

La rue du Retrait, véritable musée à ciel ouvert, fourmille de collages et de créations d’artistes urbains comme Jérôme Mesnager ou Fred le Chevalier. Dans l’étroite rue Laurence Savart, on peut également voir des œuvres de Mosko. Côté Belleville, la rue de Tourtille présente plusieurs fresques street art d’Enersto Novo, Seize Happywallmaker et Namasté. Le belvédère Willy Ronis du parc de Belleville, quant à lui, se pare des œuvres de l’artiste Seth.

A deux pas de la Villa de l’Ermitage, l’ancienne Biscuiterie Brun a été transformée en salle de concert : le Studio de l’Ermitage, dédié au jazz et aux musiques du monde.

Non loin de là, La Bellevilloise et La Maroquinerie témoignent également d’un passé populaire. La Bellevilloise est une ancienne coopérative ouvrière (1877) devenue un lieu de culture, indépendant et pluridisciplinaire. Tout aussi originale, la Maroquinerie est un ancien atelier de maroquinerie reconverti en salle de concert, avec une terrasse intérieure très conviviale.

A l’angle de la rue des Pyrénées et de la rue de Ménilmontant, le pavillon Carré Baudouin se définit comme un lieu de culture, populaire et ouvert à tous. Il propose une programmation exigeante et totalement gratuite, avec des expositions, des conférences ou encore un mur d’art urbain.

Aux quatre coins du 20e arrondissement règne une ambiance de petit village. Au cœur du quartier Charonne, la rue des Vignoles est jalonnée d’une quinzaine d’impasses étroites et sinueuses, datant du XIXe siècle. L’impasse Casteggio, l’impasse des Souhaits, l’impasse Poule… sont les vestiges de l’ancien faubourg.

Dans le quartier de Saint Fargeau, la Villa du Borrégo datant de 1909 conserve également quelques vestiges d’habitat ouvrier : briques rouges, balcons en fer forgé, façades couvertes de lierre. Longue d’à peine 52 mètres, elle se termine en impasse au pied d’un escalier raide.

Trois autres adresses pittoresques à découvrir : le charmant passage de la Villa de l’Ermitage regorge d’ateliers d’artistes et de beaux pavillons. La Cité Leroy, un dédale de petites maisons hétéroclites donne au lieu un air de carte postale. Enfin, la Cité de l’Ermitage est un agréable îlot rural au passé ouvrier.

Espaces naturels
Le 20e arrondissement de la capitale a su conserver l’ambiance populaire et l’écrin de verdure des petits villages qui le composaient autrefois. Son patrimoine insoupçonné, devenu refuge pour la biodiversité, est une source d’inspiration pour les artistes et pour tous les Parisiens. Écologiquement engagé, le 20e arrondissement contribue au quotidien à l’enrichissement de la biodiversité urbaine et du patrimoine naturel de Paris.

En bordure du cimetière du Père Lachaise, véritable réservoir de biodiversité, le Jardin Naturel Pierre Emmanuel est un écrin de verdure sauvage, loin des sentiers battus. Il reconstitue l’environnement naturel qui existait à Paris. Une centaine de plantes indigènes et un joli étang dépaysent tous les promeneurs.

Perché sur une colline, le Parc de Belleville culmine à plus de 100 mètres d’altitude et dévoile un panorama époustouflant sur tout Paris. Cet immense espace vert abrite de magnifiques arbres : chênes, tilleuls, pommiers, orangers mexicains.

La ferme de Charonne est une ferme agro-écologique, qui cultive des micro-pousses, des herbes et des fleurs comestibles. Sur le toit du collège Flora Tristan, une ferme urbaine pédagogique sensibilise les jeunes aux enjeux environnementaux de demain.

Le Jardin Suspendu accessible via le Square Antoine Blondin est un rooftop atypique en permaculture pour renouer avec la nature. A l’angle de la rue de Belleville et de la rue du Télégraphe, un incroyable champ de fleurs. La première ferme florale urbaine de la capitale, où sont cultivées plus de 200 espèces de fleurs, selon les principes de la biodynamie.

En bordure du périphérique, la place Emmanuel Fleury est une bouffée d’air frais, avec ses parterres fleuris, ses cerisiers en fleurs et ses peupliers Bolleana. Les jardins partagés des Haies partagées (jardin du Casque d’Or) et la piscine Yvonne Godard, avec son solarium entouré d’espaces verts, sont aussi de beaux exemples de protection de la biodiversité parisienne.

Share
Tags: France