Visite guidée du Printemps Haussmann, Paris, France

Le Printemps Haussmann est un grand magasin du Groupe Printemps situé dans le 9ème arrondissement de Paris et où sont distribuées les principales marques de mode, de beauté et de décoration. Ils sont répartis par thème dans les trois bâtiments du magasin (27 niveaux et 45 500 m² au total). Les façades et les toitures (sauf l’élévation moderne) des anciens magasins (actuel Printemps de l’Homme) sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 15 janvier 1975.

Fondé en 1865 par Jules Jaluzot, le Printemps est l’un des leaders français de la mode, du luxe, de l’art de vivre et de la beauté avec 17 grands magasins détenus et exploités en France. Créateurs de tendances, les 3 000 collaborateurs du Printemps accueillent chaque année 60 millions de visiteurs avec un sens du service unique.

Depuis sa création en 1865 par Jules Jaluzot, aidé de sa femme Augustine, le Printemps n’a cessé de se réinventer. Anticiper les grandes évolutions sociétales, se mettre au service de tous, sublimer la beauté en privilégiant une consommation plus responsable et offrir un sentiment de perpétuelle surprise.

Le Printemps bénéficie d’un patrimoine culturel et artistique remarquable. En 2015, le magasin phare situé boulevard Haussmann à Paris a fêté ses 150 ans. Le Printemps continue de regarder sereinement vers l’avenir et fête avec audace son renouveau, car plus que jamais, tout commence au Printemps ! Nouvelle identité visuelle, nouveaux codes couleurs, nouveaux espaces, nouveaux services, nouveaux concepts et des centaines de nouveaux produits, tous exclusifs et originaux.

Véritable chef-d’œuvre architectural Art Déco, le Printemps Haussmann est sans conteste le plus bel immeuble parisien dédié au commerce. Sur plus de 50 000 m², le flagship du Groupe rassemble les plus grandes marques de mode, de luxe et de beauté. Le magasin propose également des concepts exclusifs (Le Sneaker, L’Endroit…) et des services personnalisés afin d’offrir une expérience d’achat exceptionnelle à plus de 22 millions de visiteurs français et internationaux chaque année.

La façade du magasin a été déclarée monument historique et la vue panoramique sur les toits de Paris est tout simplement magnifique. Après un court trajet en ascenseur et quelques marches en haut de l’escalator, vous aurez droit à une belle vue à 360 degrés sur Paris. Faites une pause pour le déjeuner à la Brasserie Printemps, à la fois pour la nourriture et pour admirer l’exquis dôme en vitrail au-dessus.

Le grand magasin regroupe le luxe, la maison, la mode, le plus grand rayon beauté du monde, un espace dédié à la mode circulaire au 7ème étage sous la splendide coupole Binet, un étage entier dédié aux chaussures, plus un rayon food qui regroupe quelques unes des les plus grands noms de l’épicerie fine et de la gastronomie. La gamme proposée est vaste.

Dans ses trois magasins du boulevard Haussmann, les acheteurs peuvent trouver des centaines de marques de luxe, des plus grands noms aux créateurs les plus récents et les plus connus. Les labels incluent Dior, Chanel, Saint Laurent Paris, Hermès, Jérome Dreyfuss, Isabel Marant, Vanessa Bruno et Erès. De la mode à la beauté, en passant par les listes de mariage, la lingerie, les accessoires, les parfums et la décoration intérieure, chaque département propose une sélection soigneusement sélectionnée des tendances actuelles et futures.

Le Printemps est ouvert 7 jours sur 7, le service client est exceptionnel. Pour rendre vos achats aussi agréables que possible, les options de service client incluent des acheteurs personnels, un service de couture, des achats mains libres et une livraison express. Si vous venez de l’étranger, vous pouvez profiter de services personnalisés, comme un guide bilingue pour vous aider dans vos achats, la livraison à votre hôtel ou à votre domicile partout dans le monde et la détaxe.

Histoire
En 1865, le jeune entrepreneur Jules Jaluzot et son épouse Augustine créent le « Grand Magasin du Printemps », avec l’ambition de créer un nouveau temple de la mode et de l’avant-garde dans un Paris en pleine mutation. Jaluzot fait construire son premier magasin au croisement du boulevard Haussmann et de la rue du Havre, malgré son éloignement, à l’époque, du cœur vivant de Paris. Il peut prévoir le développement de ce quartier et l’opportunité offerte par la proximité de la gare Saint Lazare.

C’est le début d’une aventure passionnante, marquée par un siècle de révolutions sociétales, techniques et architecturales. Les foules se pressent pour découvrir les dernières innovations : des premiers ascenseurs hydrauliques à l’architecture de fer et de verre en passant par l’éclairage électrique, quatre ans seulement après le brevet d’Edison. Ravagé par les incendies, menacé par les guerres, le Printemps a été témoin de nombreux événements et a été la vitrine des inventions de son temps.

Des détails de conception incroyables, dont une immense coupole de verre au sixième étage du bâtiment Mode, chef-d’œuvre Art Déco aujourd’hui classé monument historique. Entièrement rénové, le dôme a retrouvé toute la luminosité de sa teinte bleue d’origine avec des touches de vert. Il coiffe la plus grande salle de restaurant de la capitale, permettant aux visiteurs de vivre une expérience culinaire et artistique unique dans une atmosphère d’une élégance discrète.

Construit à la fin du XIXe siècle, les fondateurs visionnaires de l’immeuble originel du Printemps, boulevard Haussmann, ont voulu en faire un monument à visiter. Ainsi, les plus grands artistes de l’époque, dont beaucoup ont travaillé à l’Opéra Garnier et aux Expositions Universelles, ont été employés pour le décorer.

L’inauguration a lieu le 3 novembre 1865, en présence du curé de Saint-Louis d’Antin qui vient bénir le magasin à la demande de Jaluzot. Ce tout premier magasin Printemps possède de grandes vitrines qui laissent apparaître de vastes galeries et semble former une sorte de grand marché couvert soutenu par des colonnes. Le Printemps compte alors 17 comptoirs et un assortiment complet pour l’habillement et la maison.

En 1866, le Printemps innove et lance le principe des soldes tels que nous les connaissons aujourd’hui : plutôt que de cacher des produits périmés ou défraîchis, ils sont vendus chaque année à prix d’or. Ce principe séduit les foules et, bien que la récession économique s’étende. Mais en juillet 1870, la guerre franco-prussienne est déclarée et une grande majorité des 250 employés du Printemps doivent rejoindre la Garde nationale, ralentissant considérablement l’activité du magasin jusqu’en septembre 1873. Les stocks conservés permettent au commerce de reprendre immédiatement son activité.

Avril 1874, le Printemps Haussmann s’agrandit : non seulement son développement s’effectue en hauteur, avec la location de nouveaux étages, mais sa surface s’étend désormais aussi à deux maisons de la rue de Provence, à deux pas du boulevard Haussmann. Des ponts de fer relient les bâtiments entre eux, et Jaluzot innove en intégrant dans ses bâtiments deux ascenseurs (créés par Léon Edoux et présentés à l’Exposition Universelle de 1867), instruments totalement nouveaux et inédits en magasin à l’époque ; dans la presse, on peut même lire « les ascenseurs de Vienne, grand succès ». Ils feront la publicité du Printemps Haussmann et seront une grande attraction pour les enfants.

Le grand magasin absorbe peu à peu les bâtiments voisins du bâtiment initial et poursuit son développement en 1881 : il possède désormais une quatrième façade rue de Caumartin. L’Ancien bâtiment finit par s’effondrer car un incendie se déclare le 9 mars 1881, Seuls les immeubles récemment acquis rue de Caumartin échappent au sinistre.

Début 1882, l’architecte Paul Sédille érige les structures du nouveau bâtiment, qui sera achevé en 1883, en installant notamment l’électricité et en utilisant les premières fondations à air comprimé pour un bâtiment civil (technique utilisée pour la construction des ponts) . La partie incendiée est reconstruite, et les anciens bâtiments subsistants sont également démolis, afin d’assurer l’harmonie et la pleine modernité du nouveau bâtiment de style néo-classique.

Les murs-rideaux sont des placages de pierre sur une charpente en fer. La surface commerciale de 10 000 m 2 est répartie sur les trois premiers des huit étages. Elles sont comprises entre quatre rotondes en pierre de taille situées aux angles, Sédille s’inspirant pour ces structures des châteaux forts. Leurs dômes sont couronnés de lanternes en forme de belvédère au-dessus desquelles trône une girouette en forme de caducée, symbole d’un succès commercial prospère.

La nef centrale culminant à 24 mètres est surplombée d’une immense verrière qui laisse filtrer la lumière. Partisan convaincu de la polychromie et des bienfaits de la coopération des arts décoratifs avec l’architecture, Sédille fait participer des artistes à la plupart des édifices qu’il construit : Carrier-Belleuse se charge des sculptures de la rotonde, dont les dômes sont ornés d’Art Nouveau les mosaïques de Facchina qui laissent apparaître l’enseigne Au Printemps en feuille d’or enserrée entre deux tesselles de verre, ce qui les fait briller au soleil ; feuillages sculptés dans la pierre ou le fer forgé, colonnes monumentales ornées de visages de femmes, statues de femmes en enfilade, allégories des quatre saisons dues à Henri Chapu.

Les deux ailes semi-circulaires de la façade principale sont ornées de grands pilastres corinthiens. Les clients peuvent admirer le jour de l’inauguration le 5 mars 1883 les innovations architecturales et techniques du nouveau magasin : un aménagement assurant un espace fonctionnel, encore reconnu aujourd’hui par les historiens de l’art et de l’architecture comme le prototype du grand magasin et du bâtiment industriel moderne, l’apparition de le fer comme élément visible de décoration (poutres, escaliers) et non plus comme seule charpente du bâtiment, et un tout nouvel éclairage rassurant (foyers Jablochkoff, lampes à arc et lampes à incandescence qui remplacent l’éclairage au gaz), mettant en valeur les produits en vente.

Pour améliorer la présentation des articles à vendre, le nouveau directeur Laguionie est convaincu que le magasin a besoin de plus d’espace pour qu’un maximum de marchandises soient vues par les clients. Les agrandissements eurent lieu sous la direction de René Binet qui fit installer dans le hall principal un grand escalier central à quatre révolutions, qui symbolisait une ascension : il était non seulement plus fonctionnel, mais aussi décoratif. Parallèlement, Laguionie ouvre également une nouvelle salle au sous-sol, rue Joubert, rue de Mogador et rue de Rochechouart, et acquiert de nouveaux emplacements rue de Caumartin et rue de Provence.

En 1907, Laguionie lance la construction d’un nouveau bâtiment qui, dès 1908, ouvre plusieurs de ses nouvelles galeries à l’angle de la rue Caumartin et de la rue de Provence. Il est relié à l’ancien magasin par un sous-sol. Avril 1910 a lieu l’inauguration des Nouveaux Magasins. Ils occupaient à l’époque environ la moitié de la surface de l’actuel Printemps de la Femme. Le style du nouveau bâtiment, surmonté d’un dôme et d’une terrasse, est suffisamment proche de celui du magasin de Sédille pour conserver une certaine homogénéité. Les innovations architecturales ne passent pas inaperçues : le nouveau hall octogonal est perçu comme audacieux, les ferronneries des balcons et des rampes d’escalier sont une prouesse dans le style art nouveau, l’éclairage du nouveau bâtiment étonne, et les nouveaux ascenseurs panoramiques émerveillent les visiteurs. .

En 1912, avec la naissance des arts nouveaux, puis des arts décoratifs, le Printemps propose des catalogues de mobilier et de vaisselle : c’est l’atelier d’art Primavera, dont les pièces sont réalisées dans deux ateliers de Montreuil. Les premiers mannequins arrivent dans les vitrines du Printemps pendant la Première Guerre mondiale. Les mannequins sont spécialement créés pour le Printemps : leur style original les distingue des modèles de série.

En 1923, le grand maître verrier Brière réinstalle les deux verrières des Nouvelles Boutiques. Dès 1924, le Printemps Haussmann commence à organiser des expositions et à créer un événement au sein de ses locaux. Par exemple, une exposition est organisée chaque année en janvier pour marquer la saison blanche. Depuis sa reconstruction, le Printemps du boulevard Haussmann a également donné la priorité à l’exposition : ses vitrines représentatives de la mode sont des œuvres d’art qui font visiter tout Paris. C’est également à cette époque que le concept des vitrines de Noël animées voit le jour, ce qui déplace les foules.

En 1951, le Printemps Haussmann occupe quatre immeubles dont trois sont dédiés à la vente. Il a deux escalators et vingt-deux ascenseurs. Il dispose également d’un salon de coiffure, d’un salon de thé-restaurant, d’un bureau de théâtre et de voyages, d’un studio de photographie et d’un service de location de livres.

En 1953, l’exposition « Cinquante ans d’élégance parisienne » a lieu. En 1962, Pierre Cardin crée une collection spéciale pour le Printemps. Alors que les vitrines de Noël existent depuis les années 1920, le Printemps innove en 1973 en utilisant des marionnettes dans des vitrines animées, et non plus des automates. En 1972, la coupole est restaurée par le petit-fils du maître verrier Brière, selon les plans conservés dans l’atelier familial.

En 1975, les façades et les rotondes de l’immeuble de Paul Sédille (actuel Printemps de l’Homme) sont classées monuments historiques.

En 1978, la « Rue de la mode » est créée. En 1980, Jean-Jacques Delort est à la tête du Printemps. Il souhaite relancer une vague de modernisation des magasins et donner à l’enseigne un développement prudent : pour cela, Delort souhaite concevoir un magasin Printemps de 10 000 m 2 dans chaque métropole régionale qui serait une réplique exacte du Printemps Haussmann, tant en termes de gestion que de méthodes de commercialisation que sur celle des assortiments en rayon. Le Printemps Haussmann est donc le magasin de référence de la chaîne.

De 2007 à 2012, un projet de rénovation de 30 millions d’euros a été réalisé sur les 14 000 m 2 de façades (soit 520 mètres linéaires) des deux immeubles du boulevard Haussmann, le Printemps de l’Homme et le Printemps de la Femme, soit 120 ans et 80 ans respectivement. L’objectif est de renforcer l’image du magasin comme « chef-d’œuvre de l’art décoratif », et de faire de ses bâtiments des modèles d’avant-garde architecturale, comme dans les premières années du magasin. A cette occasion, le décapage des différentes couches sur le façade (enduit, peinture) a fait réapparaître certaines mosaïques d’origine.

Aujourd’hui, le Printemps Haussmann s’étend sur trois bâtiments (Femme, Homme et Beauté-Maison-Enfant) sur plus de 45 000 m2.

Visite guidée
La visite guidée est une visite exclusive comprenant deux installations qui mettent en valeur le patrimoine historique du Printemps. Cette visite VIP vous emmène pour la première fois dans les coulisses du Printemps, du sous-sol du grand magasin au toit-terrasse, avec sa vue imprenable sur la capitale, en passant par le célèbre dôme Art Déco. Avec un accès privilégié à des passages secrets, vous pourrez admirer les points forts du Printemps dont les escaliers flottants et la face cachée du majestueux dôme de verre de 20 mètres de diamètre qui surplombe le bâtiment de 50 mètres de haut.

Cette visite guidée vous dévoilera les secrets de l’architecture, de l’histoire et du fonctionnement du grand magasin. Conçu comme un parcours vertical, vous découvrirez l’une des plus belles vues de Paris depuis ses toits de zinc, avant de descendre dans les galeries souterraines. Les infrastructures vitales et les ateliers où miroitiers, verriers et menuisiers exercent leur métier se dévoileront derrière chaque porte ouverte dans ce dédale de couloirs.

Du ciel au sous-sol, du Second Empire au XXIe siècle, du néo-classicisme à l’époque contemporaine, en passant par l’Art Nouveau et l’Art Déco, omniprésents dans son architecture, ce parcours est un voyage au cœur du patrimoine de la grand magasin et ses transformations depuis plus de 150 ans.