Visite guidée du Musée d’Orsay, Paris, France

Le musée d’Orsay est un musée à Paris, musée pluridisciplinaire exposant la plus riche collection de peintures impressionnistes et postimpressionnistes au monde dans l’ancienne gare d’Orsay à Paris. Ses collections présentent l’art occidental de 1848 à 1914, dans toute sa diversité : peinture, sculpture, arts décoratifs, art graphique, photographie, architecture, etc. C’est l’un des plus grands musées d’Europe pour cette période.

Situé dans le 7ème arrondissement de Paris le long de la rive gauche de la Seine, surplombant la promenade Édouard-Glissant, il est installé dans l’ancienne gare d’Orsay, une gare Beaux-Arts construite par Victor Laloux de 1898 à 1900 et réaménagée en musée par décision du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing, et inauguré pour l’Exposition Universelle de 1900.

Renommée internationalement pour sa riche collection d’art impressionniste, ses collections représentent toutes les formes d’expression, de la peinture à l’architecture, en passant par la sculpture, les arts décoratifs et la photographie. Des expositions temporaires monographiques ou thématiques concernant périodiquement l’œuvre d’un artiste, une actualité ou une question d’histoire de l’art sont souvent mises en place. Un auditorium accueille diverses manifestations, concerts, cinéma, théâtre d’ombres, conférences et colloques et spectacles spécifiquement destinés au jeune public.

Le musée abrite principalement de l’art français datant de 1848 à 1914, notamment des peintures, des sculptures, des meubles et des photographies. Il abrite la plus grande collection de chefs-d’œuvre impressionnistes et postimpressionnistes au monde, par des peintres tels que Berthe Morisot, Monet, Manet, Degas, Renoir, Cézanne, Seurat, Sisley, Gauguin et Van Gogh. Beaucoup de ces œuvres étaient conservées à la Galerie nationale du Jeu de Paume avant l’ouverture du musée en 1986.

Le musée possède la plus grande collection de peintures impressionnistes et post-impressionnistes au monde, avec près de 1 100 toiles au total sur plus de 3 650, et on peut y voir des chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture. comme Le Déjeuner sur l’herbe et l’Olympia d’Édouard Manet, une épreuve de La Petite danseuse de quatorze ans de Degas, L’Origine du monde, Un enterrement à Ornans, L’Atelier du peintre de Courbet, Les Joueurs de cartes de Cézanne _ou même cinq tableaux de la Série des Cathédrales de Rouen de Monet et Bal du moulin de la Galette de Renoir.

Fin 2011, le musée a rouvert l’ensemble de ses espaces entièrement rénovés ainsi que quelques nouvelles salles : 400 m² supplémentaires pour le Pavillon Amont, les artistes postimpressionnistes au cœur du musée, le réaménagement de la galerie des impressionnistes, un nouvel espace d’expositions temporaires, plus un nouveau décor « aquatique » pour le Café des Hauteurs, imaginé par des designers brésiliens, les frères Campana.

Histoire
Le bâtiment du musée était à l’origine une gare, la gare d’Orsay, située à côté de la Seine. Construite à l’emplacement de l’ancien Palais d’Orsay, la gare est superbe et ressemble à un Palais des Beaux-Arts, grâce à son architecture unique, qui contribue à la magie de l’expérience. Dans les années 1900, les trains étant une innovation si moderne pour l’époque, les architectes et les concepteurs s’attendaient à un bâtiment qui incarnerait les traits modernes de ce nouveau mode de transport. La gare d’Orsay s’est inspirée du passé pour le concept de la façade au point d’en masquer la technologie de pointe.

Situé au cœur de Paris, sur la rive gauche de la Seine, le musée est construit à l’emplacement de l’ancien Palais d’Orsay. Construit à partir de 1810, ce palais a accueilli successivement le Conseil d’État et la Cour des comptes. Incendié en 1871 pendant la Commune de Paris, il est ensuite laissé en ruine. C’est sur ce site abandonné que l’architecte français Victor Laloux fut chargé de construire le nouveau terminus de la Compagnie des chemins de fer d’Orléans. L’enjeu est de taille : l’enceinte ferroviaire doit notamment accueillir les visiteurs de l’Exposition universelle de 1900.

Inaugurée le 14 juillet 1900, la toute nouvelle gare d’Orsay bénéficie des dernières innovations techniques : traction électrique des trains, monte-bagages, ascenseurs… A l’époque, le bâtiment abritait également le luxueux hôtel Palais d’Orsay.

En 1939, les quais courts de la gare étaient devenus inadaptés aux trains plus longs qui étaient désormais utilisés pour les services de grandes lignes. Après 1939, il a été utilisé pour les services de banlieue et une partie est devenue un centre de courrier pendant la Seconde Guerre mondiale. Il servit ensuite de décor à plusieurs films, comme Le Procès de Kafka adapté par Orson Welles, et de refuge pour la Compagnie de Théâtre Renaud-Barrault et pour les commissaires-priseurs, pendant la reconstruction de l’Hôtel Drouot. La gare est inscrite sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques et finalement inscrite en 1978.

A la fin des années 70, le gouvernement se prononce en faveur de la création d’un lieu culturel dédié aux arts de la seconde moitié du XIXe siècle. La proposition de transformer la gare en musée est venue de la Direction du Musée de France. L’idée était de construire un musée qui ferait le pont entre le Louvre et le Musée national d’art moderne du Centre Georges Pompidou.

Le plan est accepté par Georges Pompidou et une étude est commandée en 1974. En 1978, un concours est organisé pour concevoir le nouveau musée. ACT Architecture, une équipe de trois jeunes architectes (Pierre Colboc, Renaud Bardon et Jean-Paul Philippon), a remporté le contrat qui consistait à créer 20 000 mètres carrés (220 000 pieds carrés) de nouvelles surfaces sur quatre étages.

Les travaux de construction ont été réalisés par Bouygues. En 1981, l’architecte italien Gae Aulenti a été choisi pour concevoir l’intérieur, y compris l’aménagement intérieur, la décoration, le mobilier et les aménagements du musée. L’agencement des galeries qu’elle a conçu a été élaboré et a habité les trois niveaux principaux qui se trouvent sous l’atrium de la voûte en berceau du musée. Au niveau principal du bâtiment, une nef centrale a été formée par les structures en pierre environnantes qui étaient auparavant les quais de train du bâtiment. Les structures de la nef centrale divisent les immenses espaces de sculpture et de galerie et fournissent des unités plus organisées pour voir l’art.

En juillet 1986, le musée était prêt à recevoir ses expositions. Il a fallu 6 mois pour installer les quelque 2000 peintures, 600 sculptures et autres oeuvres. Le musée a officiellement ouvert ses portes en décembre 1986 par le président de l’époque, François Mitterrand.

À tout moment, environ 3 000 œuvres d’art sont exposées au musée d’Orsay. Dans le musée se trouve un modèle à l’échelle 1:100 créé par Richard Peduzzi d’une vue aérienne de l’Opéra de Paris et de ses environs encapsulé sous un sol en verre sur lequel les spectateurs marchent lorsqu’ils traversent le musée. Cette installation permet aux spectateurs de comprendre l’urbanisme de Paris à l’époque, ce qui a fait de cette attraction l’une des plus fréquentées du musée.

Collections
150 000, c’est environ le nombre d’œuvres présentes dans les collections du musée d’Orsay, toutes techniques confondues. Ce sont des collections publiques nationales qui sont le fruit d’une longue histoire, qui a débuté au XIXe siècle. Ces peintures, sculptures, œuvres d’art, photographies et dessins d’artistes et d’architecture illustrent la vitalité de la création artistique en France, mais aussi en Europe et en Amérique du Nord entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle.

Le musée d’Orsay est la collection internationale de référence sur les grands courants esthétiques de l’époque, qu’il s’agisse de l’impressionnisme, des peintres nabis comme Bonnard ou Vuillard de la fin du siècle, des grandes figures comme Gustave Eiffel ou Hector Guimard ou des pionniers de la photographie.

Les collections sont en constante évolution. Chaque année, nous l’enrichissons de nouvelles œuvres, achetées ou données au musée. Les collections rayonnent en France et dans le monde, grâce à notre politique active de prêts d’œuvres aux expositions et de dépôts. Nos collections sont également étudiées, éditées et restaurées par les meilleurs spécialistes. Nous renouvelons régulièrement la présentation. Une collection n’est jamais figée : elle résonne avec les préoccupations de notre temps ; le regard collectif change et les approches se renouvellent sans cesse.

Une autre exposition au sein du musée est « Une passion pour la France : la collection Marlene et Spencer Hays ». Cette collection a été offerte par Marlene et Spencer Hays, des collectionneurs d’art qui résident au Texas et collectionnent des œuvres d’art depuis le début des années 1970.

En 2016, le musée s’est conformé à la conservation de la collection d’environ 600 œuvres d’art dans une collection plutôt que dispersée dans d’autres expositions. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la France n’a pas reçu en don une collection d’art étranger aussi importante. La collection privilégie surtout les œuvres post-impressionnistes. Les artistes présentés dans cette collection sont Bonnard, Vuillard, Maurice Denis, Odilon Redon, Aristide Maillol, André Derain, Edgar Degas et Jean-Baptiste-Camille Corot.

Pour faire place à l’art qui a été donné, le musée d’Orsay devrait subir une transformation radicale au cours de la prochaine décennie, à partir de 2020. Ce remodelage est financé en partie par un mécène américain anonyme qui a fait don de 20 millions d’euros à un projet immobilier connu sous le nom d’Orsay Grand Ouvert. Le don a été effectué via les Amis américains des musées d’Orsay et de l’Orangerie. La date d’achèvement prévue est 2026, mettant en œuvre de nouvelles galeries et opportunités d’éducation pour approuver une expérience conductrice.

Peinture
Le musée d’Orsay expose et conserve la plus importante collection de peintures impressionnistes (plus de 480 toiles) et postimpressionnistes (plus de 600 toiles cloisonnistes, néo-impressionnistes, symbolistes, nabis…) au monde, ainsi que de remarquables ensembles de peintures de l’école de Barbizon, réalistes, naturalistes, orientalistes et universitaires, y compris des écoles étrangères. Près de 5 190 peintures composent la collection, mais de nombreuses œuvres, dont près de 1 690 peintures, dont une centaine non localisées, volées ou détruites, ont été déposées dans des musées de province ou des édifices publics sur un total de 5 272 dépôts, dont 24 de les 70 tableaux de Maurice Denis, 22 des 95 tableaux de Vuillard, 21 des 88 tableaux de Bonnard, 19 des 83 tableaux de Renoir ou encore 17 des 87 tableaux de Monet.

Cette liste non exhaustive recense les principaux peintres représentés au musée d’Orsay avec le nombre de leurs tableaux conservés dans les collections ainsi que les titres des principaux, qu’ils soient exposés ou non, compte tenu du renouvellement régulier des accrochages. Cette liste mentionne également les pastels, pour les artistes concernés : en effet, bien que n’appartenant pas au département des peintures, un certain nombre de pastels sont exposés dans les collections permanentes du musée. La collection comprend également 22 985 dessins d’art architectural et décoratif et 45 003 photographies, depuis 2010 un petit nombre de dessins d’artistes (154 au 1er janvier 2021), notamment pour ne pas être dissocié des tableaux offerts par certains donateurs, alors que jusqu’alors ils avaient tous été déposés au département des arts graphiques du musée du Louvre,

Sculptures
La sculpture était très demandée au 19ème siècle et est devenue largement utilisée comme moyen d’afficher le statut social et politique d’une personne. Le style et l’idéologie représentés par de nombreuses sculptures n’étaient plus à la mode au milieu du XXe siècle, et les sculptures ont été entreposées et ne sont plus exposées. Il faudra attendre la reconversion de la gare d’Orsay en musée d’Orsay dans les années 1970 pour que de nombreuses sculptures du XIXe siècle soient à nouveau exposées. La nef substantielle à l’intérieur du nouveau musée offrait un espace parfait pour l’exposition de sculptures. Lors de l’inauguration en décembre 1986 du musée, 1 200 sculptures étaient présentes, provenant de collections telles que le Louvre, les prêts de l’État et le musée du Luxembourg.

Depuis l’inauguration en 1986, le musée a rassemblé des œuvres d’échanges que d’autres musées ou institutions présentaient autrefois, telles que Nature Unveiling Herself Before Science de Louis-Ernest Barrias, initialement commandée pour le Conservatoire des Arts et Métiers, ainsi que The Thinker et The La Porte de l’Enfer d’Auguste Rodin. Le musée achète également des œuvres spécifiques pour combler les lacunes et compléter les collections déjà présentes dans le musée comme l’un des panneaux de Be Mysterious de Paul Gauguin, l’ensemble des Célébrités du Juste Milieu d’Honoré Daumier et Maturity de Camille Claudel. Il y a actuellement plus de 2 200 sculptures au musée d’Orsay.

Les principaux sculpteurs représentés dans la collection sont Alfred Barye, François Rude, Jules Cavelier, Jean-Baptiste Carpeaux, Émile-Coriolan Guillemin, Auguste Rodin, Paul Gauguin, Camille Claudel, Sarah Bernhardt et Honoré Daumier.

Art décoratif
Le musée des Arts décoratifs, inauguré dans le pavillon Marsan du Louvre en 1905, avait initialement été envisagé en 1879 sur le site affecté à la gare d’Orsay en 1897, et qui a finalement retrouvé cette vocation muséale en 1986. La Porte de l L’Enfer de Rodin, dont le plâtre est visible au niveau moyen – terrasse Rodin, devait constituer l’entrée monumentale.

Dès 1977, une collection d’objets d’arts décoratifs de la période 1848-1914 est constituée pour le musée d’Orsay. Hormis la salle à manger Charpentier de 1900, reconstituée dans son espace propre (salle d’époque), le mobilier et les objets sont présentés hors contexte. Constituée d’oeuvres représentatives de la production de céramique, de verrerie, de joaillerie et de mobilier, cette collection témoigne de l’évolution de la production d’oeuvres d’art liées à la révolution industrielle, celle des beaux-arts appliqués à l’industrie. Il comprend plusieurs chefs-d’œuvre longtemps méconnus ou mal considérés et présente également des pièces attestant de la qualité exceptionnelle des industries de luxe de cette période.

La photographie
La collection de photographies du musée d’Orsay, entièrement constituée ex nihilo à partir de la fin des années 1970, compte 45 003 œuvres fin 2020. Quand le projet de transformation de l’ancienne gare d’Orsay en musée du XIXe siècle est pris , aucun musée des beaux-arts en France n’avait encore de section consacrée à la photographie.

Les œuvres de nombreux photographes sont ainsi conservées dans les collections du musée d’Orsay, dont celles d’Hippolyte Bayard, Édouard Baldus, Christian Bérard, Louis-Jacques-Mandé Daguerre, Céline Laguarde, Félix Nadar, Nicéphore Niépce, Constant Alexandre Famin…

Musée de l’Orangerie
Le musée de l’Orangerie a rejoint le musée d’Orsay en 2010 au sein de l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie. La collection du musée de l’Orangerie retrace certains aspects singuliers de l’art du XXe siècle, qu’il s’agisse du décor grandiose des Nymphéas de Claude Monet, chef-d’œuvre par excellence et fondateur de l’abstraction et des œuvres immersives, ou de la collection de peintures de Paul Guillaume et Domenica Walter, caractérisée par la tension entre modernité et figuration, de Renoir à Matisse, de Cézanne à Picasso, de Rousseau à Modigliani ou Soutine.

La nouvelle présentation de la collection du musée de l’Orangerie, dans des espaces rénovés, permet de relier plus clairement les deux pôles des collections – Nymphéas / Ecole de Paris du début du XXe siècle – selon une élégante cohérence spatiale et visuelle du bâtiment. et un parcours fluide, informé et stimulant. Il fait une entrée remarquée dans la collection avec, d’une part, un grand polyptyque de Joan Mitchell (prêt du National Museum of Modern Art) et, d’autre part, les grands formats des Modernes « primitifs » – Picasso, le douanier Rousseau, Derain, Modigliani, Matisse… – selon la vision du poète Guillaume Apollinaire. Les salles monographiques offrent au public une vision renouvelée, plus proche et plus confortable des œuvres.

Le dépôt exceptionnel d’un ensemble de sculptures d’Afrique et d’Océanie, anciennement collection Paul Guillaume, par le musée du Quai Branly – Jacques Chirac, ainsi que quelques dessins et archives, enrichissent la visite. Les deux nouvelles salles, celle du focus sur la collection (trois par an) et celle des contrepoints contemporains sur les Nymphéas, accompagnent l’approche dynamique et sans cesse renouvelée de cette prestigieuse collection.