Le Louvre est le musée le plus visité au monde et un monument historique à Paris, en France. Le musée du Louvre est un musée d’art et d’archéologie parisien installé dans l’ancien palais royal du Louvre. Ouvert en 1793, c’est l’un des musées les plus grands et les plus riches du monde, mais aussi le plus fréquenté avec près de 9 millions de visiteurs par an. C’est la maison de certaines des œuvres d’art les plus connues, dont la Joconde et la Vénus de Milo.

Le Palais du Louvre abrite le plus grand musée du monde. Le musée du Louvre contient plus de 380 000 objets et expose 35 000 œuvres d’art dans huit départements de conservation avec plus de 60 600 mètres carrés dédiés à la collection permanente. Le Louvre expose des sculptures, des objets d’art, des peintures, des dessins et des découvertes archéologiques. Le musée du Louvre présente des collections très variées, avec une large part consacrée à l’art et aux civilisations de l’Antiquité : Mésopotamie, Egypte, Grèce et RomeLogo indiquant les tarifs pour les citer ; L’Europe médiévale et la France napoléonienne sont également largement représentées.

Le musée est installé dans le palais du Louvre, construit à l’origine entre la fin du XIIe et le XIIIe siècle sous Philippe II. Des vestiges de la forteresse médiévale du Louvre sont visibles au sous-sol du musée. La forteresse du XIIe siècle a été agrandie et réaménagée plusieurs fois au cours des siècles. Avant son ouverture en tant que musée, le roi Charles V et Philippe II ont choisi ce palais comme résidence, le décorant de leurs collections d’art sans cesse croissantes.

En raison de l’expansion urbaine, la forteresse finit par perdre sa fonction défensive et, en 1546, François Ier la convertit en résidence principale des rois de France. Le bâtiment a été agrandi à plusieurs reprises pour former l’actuel palais du Louvre. Présentant la collection d’art du monarque français et le résultat du pillage qui a été effectué pendant l’Empire de Napoléon, le musée du Louvre a ouvert ses portes en 1793. Depuis son inauguration, le musée était gratuit pour le public pendant quelques jours par semaine et était considéré comme révolutionnaire pour sa temps.

Le Louvre a une longue histoire de conservation artistique et historique, de l’Ancien Régime à nos jours. Suite au départ de Louis XIV pour le château de Versailles à la fin du XVIIe siècle, une partie des collections royales de peintures et de sculptures antiques y sont conservées. Après avoir abrité pendant un siècle plusieurs académies, dont celle de peinture et de sculpture, ainsi que divers artistes logés par le roi, l’ancien palais royal fut véritablement transformé à la Révolution en « Musée central des Arts de la République ». Il a ouvert ses portes en 1793, exposant environ 660 œuvres, principalement issues de collections royales ou confisquées à des nobles émigrés ou à des églises. Par la suite, les collections continueront de s’enrichir de butins de guerre, d’acquisitions, de mécénats, de legs, de dons,

En 1981, dans le cadre d’un vaste projet qui durera jusqu’en 1997 (Le Grand Louvre), l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei est chargé de concevoir un nouvel espace d’accueil et d’améliorer l’accès au musée. Construite avec les mêmes proportions de la pyramide de Khéops, toute en acier et en verre, c’est la porte d’entrée principale et officielle du Louvre. La pyramide a été officiellement inaugurée le 30 mai 1989 pour coïncider avec le bicentenaire de la Révolution française.

Le Louvre est si vaste que l’on pourrait facilement passer plusieurs jours à explorer ses expositions. Les visiteurs auront besoin d’au moins une demi-journée pour se faire une idée générale du Louvre et voir les peintures, sculptures et autres types d’art les plus importants. Le musée du Louvre propose à ses visiteurs un audioguide avec des informations sur chaque pièce de la galerie.

Départements
Le musée du Louvre regroupe diverses collections très riches d’œuvres d’art de diverses civilisations, cultures et époques. L’énorme collection est organisée par thèmes dans différents départements : un département des Antiquités orientales, un département des Antiquités égyptiennes, un département des Antiquités grecques et des départements romains et étrusques. Le musée comprend également une partie sur l’histoire du palais actuel, notamment le Louvre au Moyen Âge, l’art islamique, les peintures, les sculptures et l’art graphique. Parmi les pièces les plus célèbres figurent La Joconde, La Vénus de Milo, Le Scribe accroupi, La Victoire de Samothrace et Le Code d’Hammourabi.

Département des Antiquités Orientales

Le département des Antiquités orientales du musée du Louvre à Paris, date de 1881 et présente un aperçu de la civilisation du Proche-Orient ancien et des « premières colonies », avant l’arrivée de l’Islam. Le Département des Antiquités Orientales conserve des objets d’une région située entre l’Inde actuelle et la Méditerranée (Turquie, Syrie, Irak, Liban, Israël, Jordanie, Arabie Saoudite, Iran, Afghanistan …).

C’est l’une des trois collections les plus importantes au monde (avec celles du British Museum et du Pergamon Museum) avec plus de 150 000 objets. Le département présente 6 500 œuvres dans une trentaine de salles, dont des chefs-d’œuvre universels comme le Code d’Hammourabi ou l’impressionnant Lamassus du palais de Khorsabad.

Il offre un panorama quasi complet des civilisations antiques du Proche et du Moyen-Orient. L’évolution de la collection correspond à des travaux archéologiques comme l’expédition de Paul-Émile Botta en 1843 à Khorsabad et la découverte du palais de Sargon II. Ces découvertes ont formé la base du musée assyrien, le précurseur du département d’aujourd’hui.

Le musée contient des expositions de Sumer et de la ville d’Akkad, avec des monuments tels que la stèle des vautours du prince de Lagash de 2450 av. J.-C. et la stèle érigée par Naram-Sin, roi d’Akkad, pour célébrer une victoire sur les barbares dans les montagnes du Zagros. . Le Code d’Hammourabi de 2,25 mètres (7,38 pieds), découvert en 1901, affiche les lois babyloniennes en évidence, de sorte qu’aucun homme ne puisse plaider son ignorance. La peinture murale du XVIIIe siècle avant J.-C. de l’Investiture de Zimrilim et la statue d’Ebih-Il du XXe siècle avant J.-C. trouvée dans l’ancienne cité-état de Mari sont également exposées au musée.

La partie persane du Louvre contient des œuvres de la période archaïque, comme la tête funéraire et les archers persans de Darius Ier. Cette section contient également des objets rares de Persépolis qui ont également été prêtés au British Museum pour son exposition Ancient Persia en 2005.

Le musée assyrien du Louvre, inauguré en 1847 puis rattaché au département des Antiquités, est le premier musée au monde consacré aux antiquités orientales. Le Département des Antiquités orientales est officiellement créé par décret du 20 août 1881, suite aux fouilles de Tello et aux progrès considérables de la redécouverte de l’Antiquité orientale auxquels la section du musée assyrien a contribué activement. Tout au long du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, les collections se sont développées grâce aux explorations et fouilles menées par les diplomates et archéologues français au Proche et Moyen-Orient, notamment sur les sites de Khorsabad, Tello, Susa, Mari , Ougarit ou encore Byblos.

Faits saillants de la collection
Avec plus de 150 000 objets, le département des Antiquités orientales du musée du Louvre présente l’une des plus importantes collections au monde, qui permet d’offrir l’un des panoramas les plus complets de l’histoire ancienne du Proche et du Moyen-Orient. La présentation actuelle du Département des Antiquités orientales s’articule autour de trois grands axes de collections, répartis selon des groupes géographiques et culturels : la Mésopotamie ; Iran ancien (Elam, Perse…) et Asie centrale ; Pays du Levant.

Ces œuvres couvrent quelque 8 000 ans d’histoire sur un immense territoire allant pour certaines périodes de l’Asie centrale à l’Espagne et de la mer Noire à l’océan Indien. Depuis le Néolithique, de nombreuses cultures et civilisations se sont succédées dans cette région, où l’on voit notamment l’apparition d’une administration politique, militaire et religieuse, ou la naissance de l’État selon une formule commune. C’est aussi le berceau de l’écriture, apparue vers -3300 à Uruk, en Mésopotamie.

Cour de Khorsabad
La cour de Khorsabad présente les vestiges d’une cité gigantesque bâtie en à peine dix ans, à la fin du VIIIe siècle av. A cette époque, le nord de l’actuel Irak appartenait au puissant empire assyrien. Le roi Sargon II décide de construire une nouvelle capitale à Khorsabad, près de Mossoul. Mais à la mort de son fondateur, la ville perd son statut de capitale. Ce n’est qu’au XIXe siècle que les archéologues français ont redécouvert les vestiges du site. C’est ainsi qu’est né au Louvre le premier musée assyrien au monde.

Au VIIIe siècle av. J.-C., le roi Sargon II régnait sur l’empire assyrien. Vers -713, il prend une décision forte qui doit asseoir son autorité : fonder une nouvelle capitale. Il choisit un vaste site au pied du Mont, au nord de l’actuel Irak. Ce sera Dûr-Sharrukin, la « forteresse de Sargon ». Le roi entreprit la construction de cette nouvelle ville qui doit être à la mesure de sa toute-puissance. Ses dimensions dépassent les plus grandes villes du monde antique. Son palais compte à lui seul 200 chambres et cours.

Mais à la mort de Sargon II en -705, son fils et successeur, le roi Sennachérib, abandonne les travaux de la ville encore inachevée pour transférer la capitale à Ninive. Sargon II a été tué dans une bataille féroce. Le site peu à peu oublié ne fut retrouvé qu’en 1843, lors de fouilles pionnières entreprises par Paul-Émile Botta, vice-consul de France à Mossoul. C’est le début de l’archéologie mésopotamienne et plus largement orientale. Avec cette découverte réapparaissent les vestiges d’une civilisation oubliée.

Sous la verrière de la cour, la lumière joue sur les grandes plaques sculptées. À l’origine, bon nombre de ces reliefs se trouvaient également dans une cour mais à l’air libre. Beaucoup ornaient la grande cour d’honneur qui donnait accès à la salle du trône du gigantesque palais de Sargon II. Ces dalles d’albâtre couvraient la base des murs en brique crue et étaient accentuées de couleurs riches, dont le bleu et le rouge. On en voit encore quelques traces, notamment sur la tiare (couronne royale) portée par Sargon II. Les bas-reliefs représentent diverses scènes (chasse à l’arc, cortèges de dignitaires) qui évoquent la vie à la cour de Sargon II et glorifient le roi. Plusieurs panneaux semblent montrer le transport du bois de cèdre du Liban pour construire la nouvelle capitale.

Ce décor somptueux avait aussi une fonction magique. C’est notamment le cas des esprits protecteurs sculptés sur les murs : ils devaient veiller sur la ville et son palais. Ils sont donc représentés dans des endroits qui nécessitent une protection particulière, comme les portes. C’est pourquoi les passages sont encadrés de taureaux ailés monumentaux. Chacune a été sculptée dans un seul et gigantesque bloc d’albâtre et pèse environ 28 tonnes. Ces créatures fantastiques, appelées aladlammû ou lamassu, ont le corps et les oreilles de taureaux, les ailes d’un aigle et un visage humain coiffé d’une haute tiare, semblable aux représentations de Sargon II. Cette nature hybride ainsi que les cornes doubles ou triples sont des marques de leur divinité dans le monde mésopotamien. Combinant les pouvoirs de ces différents êtres, leur pouvoir protège la ville et son palais de manière bénéfique.

Galerie d’Angoulême
Dans l’enfilade de cinq salles au décor néoclassique sont exposées les collections d’Antiquités orientales et notamment des œuvres du Levant et de l’Iran ancien. Mais ces salles avaient d’autres fonctions avant d’être transformées en salles de musée. Parmi les 100 000 objets de la collection Antiquités orientales, la galerie d’Angoulême présente des œuvres du Levant, c’est-à-dire de la Syrie actuelle, du Liban, d’Israël, de la Jordanie et de Chypre. Certaines de ces œuvres remontent à 7000 av. Ils comptent parmi les plus anciens des collections du musée.

Découvertes pour la plupart lors de campagnes archéologiques françaises, elles témoignent du raffinement artistique de cette zone d’échange entre la Méditerranée et l’Asie où se croisent de multiples influences. Ce carrefour entre l’Egypte, la Mésopotamie, l’Anatolie et le monde égéen a vu se développer des villes prospères comme Byblos et Ugarit. Statues, stèles et textes mythologiques évoquent le monde religieux de ces royaumes dont la Bible nous a transmis la mémoire. Les boîtes en ivoire, les coupes en or et les bijoux révèlent sa richesse et son foisonnement artistique.

Département des arts islamiques

Le département des arts de l’Islam du Louvre, créé en août 2003, rassemble des collections couvrant l’ensemble du monde islamique (zone géographique entre l’Espagne et l’Inde) de l’Hégire au XIXe siècle. La collection d’art islamique, la plus récente du musée, couvre « treize siècles et trois continents ». Ces expositions, de céramique, verre, métal, bois, ivoire, tapis, textiles et miniatures, comprennent plus de 5 000 œuvres et 1 000 tessons.

Faisant à l’origine partie du département des arts décoratifs, les collections se sont séparées en 2003. Parmi les œuvres figurent la Pyxide d’al-Mughira, une boîte en ivoire du Xe siècle originaire d’Andalousie ; le baptistère Saint-Louis, bassin en laiton gravé de l’époque mamelouke du XIIIe ou XIVe siècle ; et le Suaire de Saint-Josse du Xe siècle d’Iran. La collection contient trois pages du Shahnameh, un livre épique de poèmes de Ferdowsi en persan, et une ferronnerie syrienne nommée le vase Barberini.

Ce département rassemble plusieurs joyaux de l’art islamique : la pyxide d’al-Mughira, une boîte en ivoire espagnole datée de 968, le plat au paon, importante céramique ottomane, et surtout le baptistère de Saint Louis, l’une des pièces les plus célèbres. et le plus énigmatique de tous les arts islamiques, créé par Muhammad ibn al-Zayn au début du XIVe siècle. Il est également remarquable par l’important matériel provenant des fouilles de Suse (actuel Iran), auxquelles le musée a participé.

Depuis le 22 septembre 2012, les arts de l’Islam sont exposés au Louvre dans la cour Visconti. Cet espace permet l’exposition de 3 000 œuvres, issues des collections du Louvre, mais aussi du musée des arts décoratifs. La Cour Visconti est recouverte d’un voile aérien composé de vitrages de 1 600 triangles, superposés de deux couches d’aluminium d’épaisseurs différentes. C’est la plus grande collection d’objets islamiques au monde avec celle du Metropolitan de New York.

En septembre 2019, un nouveau département d’art islamique amélioré a été ouvert par la princesse Lamia bint Majed Al Saud. Le nouveau département expose 3 000 pièces collectées de l’Espagne à l’Inde en passant par la péninsule arabique datant du VIIe au XIXe siècle.

Faits saillants de la collection
La collection comprend 16 500 œuvres (dont 3 500 déposées par le Musée des Arts Décoratifs), ce qui en fait l’une des plus importantes au monde avec celle du Metropolitan Museum de New York (12 000 ou 13 000 œuvres), et celles du British Museum, le V&A Museum et le Musée islamique de Berlin.

Les arts de l’islam sont présents dans les collections françaises depuis des siècles. En 2002, le président Jacques Chirac demande la création d’un département indépendant des Arts de l’Islam au musée du Louvre. Ce service est créé par le décret du 1er août 2003. Un concours pour la création des espaces nécessaires est lancé en 2003. Les lauréats du concours sont annoncés le 23 septembre 2005 : Mario Bellini et Rudy Ricciotti, associés à Renaud Piérard . L’enveloppe architecturale a été achevée en 2011.

Les nouvelles salles ont été inaugurées le 18 septembre 2012. Au total, 3 000 œuvres sont exposées dans 3 salles couvrant 3 000 m² d’exposition (4 000 m² pour le MET). Depuis les fenêtres de certaines pièces du palais, on peut apercevoir, au cœur d’une des cours intérieures, une étonnante maille ondulante de métal doré. Depuis 2012, c’est ici, dans une architecture de verre et de lumière, que vous pouvez venir admirer la collection Arts de l’Islam du Louvre.

Cette structure de verre et de métal est l’œuvre des architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini et du scénographe Renaud Piérard. Il s’intègre dans la Cour Visconti, autrefois à ciel ouvert. Mais ce n’est que la partie visible : les collections sont réparties sur deux niveaux, avec deux ambiances lumineuses différentes. Le niveau supérieur s’ouvre comme une verrière posée dans la cour, sous une étonnante toiture en tôle ondulée. Dune de sable ou moucharabieh, chacun peut laisser libre cours à son imagination. Ici, les œuvres sont baignées de lumière naturelle, mais protégées des rayons du soleil par la structure métallique.

Au niveau inférieur, au contraire, c’est le règne de la mystérieuse découverte de trésors dans une ambiance tamisée digne d’une caverne d’Ali Baba. Les œuvres scintillent de leurs matières précieuses et de leurs mille couleurs. Ils nous transportent dans de multiples voyages en Orient, entre Cordoue, Le Caire, Damas, Bagdad, Alep, Mossoul, Istanbul, Ispahan et Agra en Inde.

Découvrez la variété et le luxe de ces objets ayant appartenu aux califes, sultans ou princes. Musée du Louvre découvrez l’inventivité et l’excellence des artistes à travers les céramiques brillantes, parfois aux reflets dorés ou en bleu de Chine, les vasques et vases en métal incrustés d’or et d’argent, les ivoires délicatement sculptés. Le musée du Louvre nous plonge aussi dans l’univers fascinant des paysages, des jardins, des scènes de vie dans les palais, à travers les chefs-d’œuvre de la peinture miniature, des soieries ou des tapis. Les superbes lampes en verre émaillé nous transportent vers les mosquées du Caire et les carreaux colorés des céramiques d’Iznik, vers les monuments d’Istanbul ou d’Ispahan.

Département des antiquités égyptiennes

Le Département des Antiquités égyptiennes du Louvre est un département du Louvre qui est responsable des artefacts des civilisations du Nil qui datent de 4 000 avant JC au 4ème siècle. La collection, comprenant plus de 50 000 pièces, est l’une des plus importantes au monde et donne un aperçu de la vie égyptienne couvrant l’Égypte ancienne, l’Empire du Milieu, le Nouvel Empire, l’art copte et les périodes romaine, ptolémaïque et byzantine. Le département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre conserve l’une des principales collections égyptologiques mondiales hors du territoire égyptien, avec le musée égyptien de Turin et le British Museum et, en Égypte, le musée égyptien du Caire.

Les origines du département se trouvent dans la collection royale, mais elle a été augmentée par le voyage expéditionnaire de Napoléon en 1798 avec Dominique Vivant, le futur directeur du Louvre. Après la traduction de la Pierre de Rosette par Jean-François Champollion, Charles X décrète la création d’un département des Antiquités égyptiennes. Champollion a conseillé l’achat de trois collections, formées par Edmé-Antoine Durand, Henry Salt et Bernardino Drovet ; ces ajouts ont ajouté 7 000 œuvres. La croissance se poursuit via les acquisitions d’Auguste Mariette, fondateur du Musée égyptien du Caire. Mariette, après des fouilles à Memphis, a renvoyé des caisses de découvertes archéologiques, dont Le Scribe assis.

Gardée par le Grand Sphinx (vers 2000 av. J.-C.), la collection est répartie dans une trentaine de pièces. Les collections comprennent des œuvres d’art, des rouleaux de papyrus, des momies, des outils, des vêtements, des bijoux, des jeux, des instruments de musique et des armes. Les pièces de la période antique incluent le couteau Gebel el-Arak de 3400 avant JC, le scribe assis et la tête du roi Djedefre. L’art du Moyen Empire, « connu pour son orfèvrerie et ses statues », est passé du réalisme à l’idéalisation ; ceci est illustré par la statue en schiste d’Amenemhatankh et le porteur d’offrandes en bois. Les sections du Nouvel Empire et de l’Égypte copte sont profondes, mais la statue de la déesse Nephthys et la représentation en calcaire de la déesse Hathor démontrent le sentiment et la richesse du Nouvel Empire.

La collection couvre toutes les époques de la civilisation égyptienne antique, de l’époque de Nagada à l’Égypte romaine et copte. Actuellement, les Antiquités égyptiennes sont réparties sur trois étages de l’aile Sully du musée, sur une trentaine de salles au total : à l’entresol, on retrouve l’Egypte romaine et l’Egypte copte ; au rez-de-chaussée et au premier étage, l’Egypte pharaonique.

Les collections égyptiennes s’étendent sur 2 étages. Au premier, une présentation de la vie quotidienne des Égyptiens à travers des salles thématiques, au second, une présentation chronologique de l’Égypte ancienne de la période prédynastique à la période ptolémaïque. Les salles du musée Charles X accueillent notamment la fin de la présentation chronologique des Antiquités égyptiennes du Louvre : le Nouvel Empire, la Troisième Période intermédiaire, la Basse Époque et la Période ptolémaïque.

Faits saillants de la collection
Actuellement, les Antiquités égyptiennes sont réparties sur trois étages : à l’entresol, l’Egypte romaine et l’Egypte copte ; au rez-de-chaussée et au premier étage, l’Egypte pharaonique. Parmi les expositions les plus célèbres figurent le couteau Gebel el-Arak et la palette de chasse de la période Nagada. La pièce majeure illustrant l’art de la période Thinite est la stèle du Roi Serpent.

L’art de l’Ancien Empire comprend des chefs-d’œuvre tels que les trois statues de Sepa et son épouse Nesa datant de la IIIe dynastie, le célèbre Scribe accroupi, datant probablement de la IVe dynastie, ainsi que la statuette en calcaire peint représentant Raherka et son épouse Merseânkh. . La chapelle du mastaba d’Akhethotep, démontée de son emplacement d’origine à Saqqarah et remontée dans l’une des salles du rez-de-chaussée, est un exemple d’architecture funéraire datant de la Ve dynastie.

L’Empire du Milieu s’étend d’environ -2033 à -1786, correspondant à la XI e dynastie (-2106 à -1963), qui voit le pays réunifié vers -2033 par Montouhotep II et à la XII e dynastie (-1963 à -1786) , âge d’or de l’Empire du Milieu. Cette période est principalement représentée au Louvre par des œuvres datant de la XIIe dynastie. Pour le Moyen Empire, il y a la grande statue en bois représentant le chancelier Nakhti ainsi que son sarcophage, un très beau porte-offrandes en bois stuqué et peint, un grand linteau de porte en calcaire sculpté en relief en creux et provenant du temple de Montou à Médamoud, le sphinx d’Amenemhat II (œuvres toutes datant de la XIIe dynastie).

Pour le Nouvel Empire, on note le buste d’Akhenaton datant de la XVIII ème dynastie ainsi que la statuette polychrome le représentant avec sa femme Néfertiti, oeuvres illustrant les particularités de l’art amarnien ; on y trouve également plusieurs œuvres majeures des XIXe et XXe dynasties (qui sont celles des Ramessides) avec notamment le relief peint représentant Hathor accueillant Séthi Ier et provenant du tombeau du pharaon dans la Vallée des Rois, l’anneau du cheval et le bassin du sarcophage de Ramsès III.

De la Basse Epoque et de l’époque ptolémaïque, le musée expose notamment le pendentif au nom d’Osorkon II, chef-d’œuvre de l’orfèvrerie antique, la statuette de Taharqa et du dieu Hémen (bronze, grauwacke et or), la statuette en bronze incrusté représentant le divin adorateur d’Amon Karomama, une statue en bronze d’Horus, le célèbre zodiaque de Dendérah ainsi que plusieurs portraits du Fayoum du romain.

Crypte du sphinx
Une créature étrange, mi-humaine mi-animale, semble garder l’entrée des collections égyptiennes. Du fond de sa crypte, corps de lion et visage de roi, le grand sphinx de Tanis accueille le visiteur avec sa figure énigmatique. Elle annonce un vaste parcours de plus de 6 000 œuvres couvrant près de 5 000 ans d’histoire égyptienne.

Au rez-de-chaussée de l’aile Sully, dix-neuf salles composent le parcours thématique. Au premier étage de l’aile Sully, onze salles composent le parcours chronologique, avec une répartition entre l’espace de présentation des œuvres majeures et les galeries d’étude plus denses.

Les premières salles évoquent les aspects majeurs de la civilisation égyptienne comme l’importance du Nil et sa crue annuelle qui permet l’agriculture. La chapelle du mastaba d’Akhethotep permet de voir la monumentalité de l’architecture égyptienne. Une salle est consacrée aux hiéroglyphes puis on découvre la vie quotidienne des Égyptiens, leur artisanat, leurs meubles, leurs parures et leurs vêtements. La salle du temple, puis la collection de sarcophages, rappellent la place centrale de la religion et des rites funéraires dans la civilisation égyptienne.

Au premier étage, une approche historique et artistique de cette civilisation est proposée. Il s’agit cette fois de découvrir l’évolution chronologique de l’art égyptien sur près de 5000 ans. Le visiteur croise notamment le célèbre regard du Scribe Accroupi ou peut admirer les statues de rois et de reines tels que Sésostris III, Ahmes Nefertari, Hatchepsout, Aménophis III, Néfertiti et Akhenaton ou encore Ramsès II.

L’Egypte nous est connue aujourd’hui, en grande partie grâce à ses tombeaux, leur décoration et leur mobilier. Sous l’Ancien Empire (2700-2200 avant JC), l’entourage du roi est autorisé à construire de riches sépultures appelées mastaba. Ces constructions massives comprennent une chambre funéraire au fond d’un puits où la momie du défunt est déposée dans son sarcophage. Au-dessus de ce puits, dans la superstructure, se trouve une chapelle dans laquelle se déroulait le culte funéraire.

Achetée au gouvernement égyptien en 1903, la chapelle du mastaba d’un certain Akhethetep a été reconstruite pierre par pierre dans le musée. A l’intérieur, on découvre les bas-reliefs peints et légendés d’inscriptions hiéroglyphiques. Une véritable mine d’informations sur la vie quotidienne des anciens Égyptiens, la vie paysanne dans la vallée du Nil, les travaux des champs au gré des saisons. Parmi les expositions les plus célèbres figurent le couteau Gebel el-Arak et la palette de chasse de la période Nagada. La pièce majeure illustrant l’art de l’ère Thinite est la Stèle du Roi-Serpent.

Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

Le département est réparti sur trois étages : en mezzanine la Grèce préclassique ; au rez-de-chaussée la Grèce classique et hellénistique, ainsi que les antiquités romaines ; au premier étage, auquel on accède par l’escalier Daru où trône la Victoire ailée de Samothrace, les collections étrusques (salles 660, 662, 663), les céramiques grecques exposées dans la Galerie Campana, les figurines en terre cuite, les bronzes et objets de valeur .

La collection de la Grèce antique
Après d’importants travaux de rénovation, le musée du Louvre ouvre au public de nouvelles salles consacrées à l’art grec classique et hellénistique (-450/-430). Grâce à ces travaux, la Vénus de Milo, l’une des œuvres les plus connues du musée, se trouve au rez-de-chaussée de l’angle sud-ouest de la Cour Carrée (aile Sully).

Parmi les œuvres les plus célèbres exposées dans le département figurent, pour la Grèce, la Dame d’Auxerre, le cavalier Rampin, les dinos du Peintre de la Gorgone, les métopes du temple de Zeus à Olympie, la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace , de nombreuses copies romaines d’après des originaux grecs perdus, comme l’Apollon Sauroctonien de Praxitèle, la Vénus d’Arles, l’Arès Borghèse, la Chasseresse Diane dite Diane de Versailles ou le Gladiateur Borghèse. En céramique, on trouve notamment d’importants vases signés des peintres Exekias et Euphronios.

Pour l’art étrusque, les pièces majeures sont la fibule en or et les verrières de Chiusi, le sarcophage des Époux de Cerveteri et les pinèdes peintes appelées « assiettes de Campana ». Pour l’art roman, on trouve le socle du groupe statuaire de Domitius Ahenobarbus, l’Apollon de Piombino, le Vase Borghèse, la statue funéraire de Marcellus dans Hermès, le portrait d’Agrippa du type de Gabies, de nombreux portraits d’empereurs, notamment de Auguste, Trajan, Hadrien et Septime Sévère, le sarcophage de Thessalonique ainsi que le trésor de Boscoreale.

La collection d’art grec appartient au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, qui s’étend sur trois étages : en mezzanine la Grèce préclassique ; au rez-de-chaussée la Grèce classique et hellénistique, ainsi que les antiquités romaines ; au premier étage, auquel on accède par l’escalier Daru où trône la Victoire ailée de Samothrace, les collections étrusques (salles 660, 662, 663), les céramiques grecques exposées dans la Galerie Campana, les figurines en terre cuite, les bronzes et objets de valeur .

Le département grec, étrusque et romain présente des pièces du bassin méditerranéen datant du néolithique au VIe siècle. La collection s’étend de la période des Cyclades au déclin de l’Empire romain. Ce département est l’un des plus anciens du musée ; cela a commencé par l’appropriation de l’art royal, dont une partie a été acquise sous François Ier. Au départ, la collection s’est concentrée sur des sculptures en marbre, comme la Vénus de Milo. Des œuvres comme l’Apollon du Belvédère arrivent pendant les guerres napoléoniennes, mais ces pièces sont restituées après la chute de Napoléon Ier en 1815. Au XIXe siècle, le Louvre acquiert des œuvres dont des vases de la collection Durand, des bronzes comme le vase Borghèse de la Bibliothèque nationale .

L’archaïque est démontré par des bijoux et des pièces telles que la Dame d’Auxerre en calcaire, de 640 av. et l’Héra cylindrique de Samos, c. 570–560 avant JC. Après le 4ème siècle avant JC, l’accent mis sur la forme humaine s’est accru, illustré par le gladiateur Borghese. Le Louvre abrite des chefs-d’œuvre de l’époque hellénistique, dont La Victoire ailée de Samothrace (190 av. J.-C.) et la Vénus de Milo, symbole de l’art classique. La longue Galerie Campana présente une collection exceptionnelle de plus d’un millier de poteries grecques. Dans les galeries parallèles à la Seine, une grande partie de la sculpture romaine du musée est exposée. Le portrait romain est représentatif de ce genre ; les exemples incluent les portraits d’Agrippa et d’Annius Verus; parmi les bronzes se trouve l’Apollon grec de Piombino.

La collection d’antiquités grecques
Le début de l’art de la Grèce préclassique est essentiellement représenté dans le département par des figurines en terre cuite de la période néolithique (6500-3200 avant JC) produites en Thessalie. L’archipel des Cyclades, notamment à Kéros, Naxos (variété dite « de Spedos »), est représenté par des statuettes et des vases en marbre du Bronze ancien (3200-2000 avant JC).

Certaines pièces témoignent de la civilisation minoenne ((2000 – 1400 avant JC) dont un fragment de fresque (tête de femme de profil, Phaïstos) qui rappelle les décors palatiaux de l’époque à Knossos. La civilisation mycénienne (2000 -1050 avant JC) est essentiellement représentée ici par du matériel funéraire dont un char en terre cuite (bige) témoin de l’utilisation des chars de combat par les guerriers mycéniens.

La période de la Grèce géométrique, allant d’environ 900 à 700 av. J.-C., est représentée ici par des céramiques aux motifs géométriques pouvant inclure des figures humaines ou des représentations animales stylisées. Viendront ensuite les périodes orientalisantes et archaïques.

Collection Grèce classique et hellénistique
Cette section rassemble la Vénus de Milo, la Victoire ailée de Samothrace et de nombreuses copies romaines d’après des originaux grecs perdus, comme l’Apollon Sauroctonien de Praxitèle, la Vénus d’Arles, l’Arès Borghèse, la Diane chasseresse dite Diane de Versailles ou la Borghèse. Gladiateur.

Le gouvernement français, organisa l’expédition de Morée en 1828. Inspiré par l’expédition scientifique de la campagne d’Egypte de 1798, il fut décidé d’adjoindre à l’envoi des troupes un groupe d’érudits. Le Sénat grec, réuni à Argos en 1829, fit don à la France des éléments de six métopes du temple de Zeus à Olympie.

Collection de céramiques grecques
Avec plus de 13 000 œuvres, c’est la plus riche collection au monde. En céramique, notamment d’importants vases signés des peintres Exekias et Euphronios.

La Galerie des Antiquités
En lieu et place des anciens appartements royaux, la Galerie des Antiques du Louvre accueille les visiteurs en quête de chefs-d’œuvre de la sculpture grecque, dont le plus célèbre est peut-être la Vénus de Milo. Avec la Joconde et la Victoire de Samothrace, elle est l’une des trois grandes dames du musée du Louvre. Son nom vient de l’île grecque de Milo où elle fut découverte en 1820. Acquise presque immédiatement par le marquis de Rivière, alors ambassadeur de France en Grèce, elle fut ensuite offerte au roi Louis XVIII. Le souverain l’offrit à son tour au Louvre en mars 1821.

Comme c’est le cas pour certaines statues antiques, la Vénus de Milo est constituée de plusieurs blocs de marbre de Paros. Son corps est sculpté en deux parties : la liaison entre le buste et les jambes est à peine visible au niveau des hanches, car dissimulée dans le drapé. Les bras étaient également sculptés puis reliés au buste, comme en témoigne le trou de fixation au niveau de l’épaule gauche. D’autres sculptures de la salle montrent le système d’assemblage des blocs taillés séparément puis assemblés.

Au moment de son introduction au Louvre, il était prévu de faire restaurer les armes manquantes. Mais l’idée est finalement abandonnée pour ne pas dénaturer l’œuvre. Cette absence d’armes rend difficile l’identification de la statue : les dieux grecs sont souvent reconnaissables à des objets ou éléments naturels, appelés attributs, qu’ils tiennent dans leurs mains. Au moment de sa découverte, hésite donc sur l’identité de la déesse.

On pense que la Vénus de Milo représente Aphrodite, la déesse grecque de l’amour, dont l’homologue romain était Vénus. La sculpture est parfois appelée l’Aphrodite de Milos, en raison de l’imprécision de nommer la sculpture grecque d’après une divinité romaine (Vénus). Certains érudits émettent l’hypothèse que la statue représente en fait la déesse de la mer Amphitrite, qui était vénérée sur l’île où la statue a été trouvée.

Lorsque la Vénus de Milo entre au Louvre en 1821, c’est le début d’une série de nombreux déménagements. En toute logique, elle a d’abord été placée dans la galerie des Antiquités, dans la salle qu’elle occupe aujourd’hui. On peut venir admirer la Vénus de Milo dans une grande salle où elle est presque seule, au bout d’une longue rangée. Le riche décor de marbre rouge date de l’époque de Napoléon Ier au tout début du XIXème siècle.

Escalier Daru
Au sommet de l’escalier Daru s’élève la Victoire de Samothrace, l’une des statues les plus célèbres conservées au musée du Louvre. Ce cadre spectaculaire a été soigneusement pensé pour mettre en valeur ce chef-d’œuvre de l’art grec hellénistique. Sculpture antique et architecture moderne font de cet escalier l’un des lieux emblématiques du musée.

Elle semble flotter dans les airs ! La Victoire de Samothrace est l’une des rares statues grecques dont l’emplacement d’origine est connu avec précision. Il a été fait en offrande aux dieux pour le sanctuaire de l’île grecque de Samothrace. Placé en hauteur, on doit pouvoir le voir de loin. C’est ce que veut évoquer cette mise en scène en haut des escaliers de Daru. Nike, la déesse ailée de la Victoire, est saisie dès qu’elle atterrit sur le navire.

La Victoire ailée de Samothrace, ou Nike de Samothrace, est un monument votif trouvé à l’origine sur l’île de Samothrace, au nord de la mer Égée. C’est un chef-d’œuvre de la sculpture grecque de l’époque hellénistique, datant du début du IIe siècle avant notre ère. Il est composé d’une statue représentant la déesse Niké (Victoire), dont la tête et les bras manquent, et son socle en forme de proue de navire.

La hauteur totale du monument est de 5,57 mètres socle compris ; la statue mesure à elle seule 2,75 mètres. La sculpture fait partie d’un petit nombre de statues hellénistiques majeures survivant dans l’original, plutôt que dans des copies romaines. La Victoire ailée est exposée au musée du Louvre à Paris, en haut de l’escalier principal, depuis 1884. La statue, en marbre blanc de Paros, représente une femme ailée, la déesse de la Victoire (Nikè), se posant sur la proue d’un navire de guerre.

Le Nike est vêtu d’une tunique longue (chitôn) en tissu très fin, avec un rabat replié et ceinturé sous la poitrine. Il était attaché aux épaules par deux fines lanières (la restauration n’est pas précise). Le bas du corps est partiellement recouvert d’un épais manteau enroulé à la taille. vole librement dans le dos. Le manteau tombe, et seule la force du vent le retient sur sa jambe droite. Le sculpteur a multiplié les effets de drapés, entre les endroits où le tissu se plaque contre le corps en révélant ses formes, notamment sur le ventre, et ceux où il s’accumule en plis profondément creusés projetant une ombre forte, comme entre les jambes.

La déesse s’avance en s’appuyant sur sa jambe droite. La déesse ne marche pas, elle achevait son vol, ses grandes ailes toujours déployées vers l’arrière. Les bras ont disparu, mais l’épaule droite levée indique que le bras droit était levé sur le côté. Le coude plié, la déesse fit de sa main un geste victorieux de salut. L’ensemble du corps s’inscrit dans un triangle rectangle, figure géométrique simple mais très solide : il fallait soutenir à la fois les formes épanouies de la déesse, l’accumulation des drapés, et l’énergie du mouvement.

La collection d’antiquités romaines
Les antiquités romaines du premier étage auxquelles on accède par l’escalier Daru où se dresse la Victoire ailée de Samothrace, les collections étrusques (salles 660, 662, 663), les céramiques grecques exposées dans la Galerie Campana, les figurines en terre cuite, les bronzes et objets de valeur. La longue Galerie Campana présente une collection exceptionnelle de plus d’un millier de poteries grecques. Dans les galeries parallèles à la Seine, une grande partie de la sculpture romaine du musée est exposée. Le portrait romain est représentatif de ce genre ; les exemples incluent les portraits d’Agrippa et d’Annius Verus; parmi les bronzes se trouve l’Apollon grec de Piombino.

Les antiquités romaines appartiennent au département des antiquités grecques, étrusques et romaines du Louvre et est l’un des huit départements du musée du Louvre. Il abrite l’une des plus grandes et des plus célèbres collections d’art ancien au monde. Le département grec, étrusque et romain présente des pièces du bassin méditerranéen datant du néolithique au VIe siècle. La collection s’étend de la période des Cyclades au déclin de l’Empire romain.

Ce département est l’un des plus anciens du musée ; cela a commencé par l’appropriation de l’art royal, dont une partie a été acquise sous François Ier. Initialement, la collection s’est concentrée sur des sculptures en marbre, comme la Vénus de Milo. Des œuvres comme l’Apollon du Belvédère arrivent pendant les guerres napoléoniennes, mais ces pièces sont restituées après la chute de Napoléon Ier en 1815. Au XIXe siècle, le Louvre acquiert des œuvres dont des vases de la collection Durand, des bronzes comme le vase Borghèse de la Bibliothèque nationale .

Le département abrite plus de 80 000 œuvres de l’Antiquité étrusque, grecque et romaine, ce qui en fait l’une des collections les plus riches au monde. En particulier, il y a plus de 5 000 sculptures antiques et plus de 13 000 céramiques grecques. Au total, 6 000 œuvres sont présentées dans 50 salles et 9 400 m2.

Au Louvre, les collections d’antiquités grecques et romaines s’installent progressivement. Louis XIV place pour la première fois une partie de sa collection dans la salle des Cariatides en 1692. En 1798, de nouvelles antiquités arrivent suite aux campagnes d’Italie. La Galerie des Antiques est alors créée dans les anciens appartements d’Anne d’Autriche. Plus tard, en 1807, Napoléon Ier achète la collection de son beau-frère, le prince Camille Borghese. L’Empereur fit alors agrandir la Galerie des Antiquités en utilisant les pièces attenantes qui abritent aujourd’hui, entre autres chefs-d’œuvre, la Vénus de Milo.

A la chute du Premier Empire en 1815, de nombreuses statues sont rendues à leur pays d’origine. Mais des chefs-d’œuvre antiques sont toujours exposés dans ces salles d’apparat désormais consacrées aux collections romaines : d’abord des statues et des reliefs en marbre ou en bronze, puis des peintures murales de Pompéi. Ici, vous pourrez admirer des œuvres de la fin de la République romaine, avec le soi-disant relief de Domitius Ahenobarbus, aux empereurs philosophes du IIe siècle, Hadrien et Marc Aurèle.

Les appartements d’Anne d’Autriche
Les collections d’antiquités romaines situées dans les premiers appartements d’été d’Anne d’Autriche, la mère de Louis XIV. puis Galerie des Antiques par la volonté de Napoléon Bonaparte en 1800, ces salles ont conservé leurs plafonds d’origine. La reine Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, à la mort de son époux Louis XIII en 1643, elle assuma un temps la régence. Elle est alors logée dans l’appartement qui est celui des reines depuis Catherine de Médicis au XVIe siècle.

Les travaux du resplendissant furent confiés à l’architecte Louis Le Vau. Il se consacre au château de Versailles. Le décor est l’œuvre du peintre Giovanni Francesco Romanelli et du sculpteur Michel Anguier. Les deux artistes s’inspirent des palais italiens, comme le palais Farnèse à Rome, ou le palais Pitti à Florence. Dieux et déesses antiques se mêlent aux allégories des saisons, des éléments, des astres et vertus, et des personnages bibliques pour célébrer la reine mère.

Après la Révolution française de 1789, les anciens appartements royaux sont peu à peu transformés en musée. Cet appartement est idéal pour accueillir toutes les collections de sculptures anciennes ramenées d’Italie. L’architecte Jean-Arnaud Raymond dirigea les travaux de la nouvelle « Galerie des Antiques » de 1798 à 1800. Il abattit murs et portes pour ouvrir les pièces les unes aux autres et créa des portiques de colonnes et de grandes arcades pour donner encore plus de majesté au longue rangée.

Département des Sculptures

Le département de la sculpture est l’un des huit départements du musée du Louvre. Il abrite l’une des plus importantes collections de sculptures au monde et la plus riche collection d’œuvres françaises. Le département sculpture abrite plus de 6 000 œuvres, dont la plus grande collection au monde de sculpture française. Au total, plus de 2 000 œuvres sont présentées dans 67 salles réparties autour de deux cours (8 500 m2 au total).

Le Louvre est un dépôt de matériel sculpté depuis son époque de palais; cependant, seule l’architecture ancienne a été exposée jusqu’en 1824. Le département de sculpture se compose d’œuvres créées avant 1850 n’appartenant pas au département étrusque, grec et romain. A ses débuts, le musée n’exposait que des sculptures antiques, à l’exception des deux statues d’esclaves de Michel-Ange. La galerie d’Angoulême ouvre en 1824, avec cinq salles consacrées à des oeuvres allant de la Renaissance au XVIIIe siècle. A partir de 1850, la sculpture médiévale s’y ajoute, mais ce n’est qu’en 1893 que le Département des Sculptures devient autonome et cesse d’être rattaché à celui des Antiquités.

Initialement, la collection ne comprenait que 100 pièces, le reste de la collection royale de sculptures étant à Versailles. Il resta petit jusqu’en 1847, date à laquelle Léon Laborde reçut le contrôle du département. Laborde a développé la section médiévale et a acheté les premières statues et sculptures de la collection, respectivement le roi Childebert et la porte stanga. La collection faisait partie du Département des Antiquités mais a obtenu son autonomie en 1871 sous Louis Courajod, un directeur qui a organisé une représentation plus large des œuvres françaises. 

En 1986, toutes les œuvres postérieures à 1850 sont relocalisées au nouveau musée d’Orsay. Le projet du Grand Louvre a séparé le département en deux espaces d’exposition ; la collection française est exposée dans l’aile Richelieu, et les œuvres étrangères dans l’aile Denon. Parmi les modifications récentes, le regroupement de toutes les statues réalisées pour le parc du château de Marly, notamment les grandes statues équestres dues à Antoine Coysevox et Guillaume Coustou. La sculpture française, répartie dans de nombreuses salles autour de deux cours couvertes, est située dans l’aile Richelieu, tandis que la sculpture italienne et espagnole, ainsi que celle des écoles du Nord, est exposée dans l’aile Denon, au rez-de-chaussée.

Faits saillants de la collection
L’aperçu de la collection sur la sculpture française contient des œuvres romanes telles que le Daniel du XIe siècle dans la fosse aux lions et la Vierge d’Auvergne du XIIe siècle. Au XVIe siècle, l’influence de la Renaissance a poussé la sculpture française à devenir plus sobre, comme en témoignent les bas-reliefs de Jean Goujon et la Descente de croix et la Résurrection du Christ de Germain Pilon. Les XVIIe et XVIIIe siècles sont représentés par le Buste du cardinal de Richelieu de 1640 de Gian Lorenzo Bernini, la Baigneuse et l’Amour menaçant d’Étienne Maurice Falconet et les obélisques de François Anguier. Les œuvres néoclassiques comprennent Psyché d’Antonio Canova ravivée par le baiser de Cupidon (1787). Les XVIIIe et XIXe siècles sont représentés par des sculpteurs français comme Alfred Barye et Émile Guillemin.

Parmi les artistes exposés, outre les très nombreux anonymes (surtout pour le Moyen Âge), on notera, pour la sculpture française, des œuvres majeures de Jean Goujon, Germain Pilon, Pierre Bontemps, Pierre Puget, Antoine Coysevox, François Girardon, les frères Coustou, Jean-Baptiste Pigalle, Edmé Bouchardon, Etienne-Maurice Falconet, Augustin Pajou, Jean-Antoine Houdon, François Rude, David d’Angers, James Pradier, Antoine-Louis Barye, pour la sculpture italienne, également bien représentée, on note des oeuvres de Donatello, Desiderio da Settignano, Francesco Laurana, Andrea della Robbia, Michelangelo, Benvenuto Cellini, Giambologna, Le Bernin et Antonio Canova ainsi que François Duquesnoy pour la Flandre.

Related Post

La cour de Marly
Sous les verrières des Cours Marly et Puget, c’est là que se trouvent les chefs-d’œuvre de la sculpture française. Les statues réunies au Louvre étaient souvent conçues pour l’extérieur, notamment pour les jardins des châteaux de Versailles ou des Tuileries. Le château de Marly était la résidence de plaisance du roi Louis XIV, le château de Marly et son parc ont aujourd’hui disparu, certaines de ses sculptures ont été conservées. Après un séjour dans divers espaces publics parisiens, ils sont désormais bien abrités, sous la verrière de la Cour Marly.

L’aile Richelieu (aile nord qui borde la rue de Rivoli) est la plus récente de la longue histoire de la construction du Louvre. Il a été construit sous Napoléon III et a abrité pendant plus d’un siècle, de 1871 à 1989, le ministère des Finances. Après le départ du ministère pour Bercy à l’est de Paris, les salles sont affectées au musée et inaugurées en 1993.

Lorsque les architectes Ieoh Ming Pei et Michel Macary ont commencé les travaux de modernisation du musée du Louvre, les deux cours étaient encore à ciel ouvert. Les architectes y voyaient le lieu idéal pour accueillir les sculptures qui ornaient les jardins ou les places publiques. Un système de terrasses met en valeur les œuvres sur différents niveaux et offre des perspectives variées, tandis que les verrières assurent un éclairage optimal. Un ingénieux système de brise-soleil en aluminium agit comme un régulateur lumineux, acoustique et thermique.

En haut de la cour s’élancent les œuvres les plus emblématiques, les Chevaux de Marly. Antoine Coysevox, l’un des sculpteurs favoris de Louis XIV, a créé ces deux groupes monumentaux à la gloire du Roi Soleil. Pégase, le cheval ailé de la mythologie gréco-romaine, est monté par l’allégorie de la Renommée, qui proclame les victoires militaires du roi, et par Mercure, le dieu romain du commerce, qui incarne la prospérité. Vingt ans plus tard, Louis XV s’installe à son tour à Marly et commande de nouvelles œuvres à Guillaume Coustou pour remplacer celles qui avaient été supprimées. Le sculpteur rivalise avec son prédécesseur pour donner encore plus de dynamisme à ces chevaux fougueux.

La cour Puget
La Cour Puget porte le nom de Pierre Puget, l’un des grands sculpteurs du règne de Louis XIV et abrite ses chefs-d’œuvre, Persée et Andromède et Milon de Crotone, réalisés pour les jardins de Versailles. L’expressivité, le dynamisme et la force dramatique de ces sculptures sont caractéristiques de l’art baroque. La Cour Puget permet de voyager à travers les siècles et de voir l’évolution de la sculpture, du XVIIe au XIXe siècle.

Les sculptures du XVIIe siècle proviennent de monuments royaux en grande partie détruits. Ils ornaient les grandes places royales comme la place Vendôme ou la place des Victoires à Paris, et proclamaient la gloire du souverain. Les œuvres du XVIIIe siècle proviennent des jardins. A cette époque, on aimait les sujets légers traités dans un style délicat et élégant, comme la Marquise de Pompadour, favorite de Louis XV, représentée comme une allégorie de l’Amitié. Enfin, la Cour Puget présente un panorama de la sculpture en plein air de la première moitié du XIXe siècle, des œuvres néoclassiques produites sous Napoléon Ier aux statues romantiques comme le furieux Roland de Duseigneur, dans un style lyrique et fougueux.

Galerie Michel-Ange
Sous les larges voûtes de la galerie sont conservés des chefs-d’œuvre de la sculpture italienne, dont les célèbres Esclaves de Michel-Ange. Depuis près de trois siècles, les sculpteurs rivalisent de génie pour mettre en lumière les sentiments de l’âme humaine. Construite entre 1854 et 1857, cette galerie a avant tout une fonction pratique : c’est l’accès officiel à la Salle des Etats où se tenaient les grandes sessions législatives sous le Second Empire. C’est aussi le lieu d’exposition des sculptures du Salon, cette grande manifestation artistique de l’époque qui présentait le travail d’artistes vivants.

Hector Lefuel s’inspire de l’œuvre de son prédécesseur, l’architecte Pierre Fontaine. Ce dernier a travaillé au Louvre sous les différents régimes politiques, tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Ses aménagements dans la salle des Cariatides et dans la galerie d’Angoulême ont inspiré Lefuel avec les larges voûtes des galeries Michelangelo et Daru, ainsi que le dallage en marbre du sol de différentes couleurs. Ici, la lumière est naturelle. Il provient des larges baies ouvertes de part et d’autre de la galerie. Cet éclairage, qui ne conviendrait pas aux tableaux, met particulièrement en valeur les sculptures en marbre blanc, mais aussi celles en bronze ou en terre cuite.

La galerie Michelangelo présente aujourd’hui un panorama de la sculpture italienne du XVIe au XIXe siècle. Il doit son nom à l’artiste florentin Michel-Ange. De loin, avant même d’entrer dans la galerie, on peut voir l’homme connu sous le nom de The Dying Slave, magnifié par le jeu de la perspective. Derrière lui se dresse un portail monumental, décoré des figures d’Hercule et de Persée, qui provient du palais Stanga di Castelnuovo à Crémone. Sa forme rappelle le modèle antique de l’Arc de Triomphe.

Vient ensuite Flying Mercury de Jean Bologna, dit Giambologna, sculpteur né en Flandre qui connut le succès à Florence. On peut également voir Mercure enlever Psyché à son élève Adriaen de Vries. Avant de quitter la galerie, les visiteurs peuvent admirer Psyché ravivée par le baiser de Cupidon de Canova. Cette œuvre est un exemple particulièrement virtuose du travail du marbre. L’artiste restitue parfaitement la douceur de la chair et l’élan.

La salle des cariatides
La salle des Cariatides est probablement l’un des plus beaux témoignages architecturaux du Louvre Renaissance. 1528. Le roi François I décide de choisir le Louvre pour en faire sa résidence principale à Paris. Mais pour donner à cet ancien château défensif la splendeur et le luxe qu’il a pu admirer dans les palais italiens. Il nomme l’architecte Pierre Lescot à la tête de ce chantier colossal en 1546. La salle de bal des rois de France marque le début de ce nouveau style artistique à Paris. Et depuis le XVIIe siècle, il abrite sous ses vastes voûtes une prestigieuse collection de sculptures antiques.

Les quatre cariatides qui soutiennent la galerie des musiciens lui ont donné son nom. Ces colonnes en forme de figures féminines sont l’œuvre du sculpteur Jean Goujon, en 1550. Cette œuvre s’inscrit tout à fait dans les préoccupations de la Renaissance qui s’inspire de l’Antiquité. Ici, l’artiste réinterprète un monument du IIe siècle av. J.-C. : le forum de l’empereur Auguste à Rome. La salle des Cariatides a eu de multiples fonctions et notamment celle de salle de bal. Elle fut aussi le théâtre d’événements historiques majeurs, comme les funérailles qui suivirent l’assassinat d’Henri IV en 1610. C’est ici encore que Molière se produisit pour la première fois devant Louis XIV en donnant Le Dépit amour, puis L’Etourdi et Les Précieuses Ridicule.

Dès 1692, des sculptures de la collection de Louis XIV commencent à y être exposées. On l’appelle alors la salle des Antiques. En 1806, Napoléon Ier la fait rattacher à la Galerie des Antiques, qu’il fait aménager dans les pièces attenantes par les architectes Charles Percier et Pierre Fontaine (voir la Salle de la Vénus de Milo et les Appartements d’Anne d’Ecosse). Ces derniers dirigent l’achèvement du décor de la salle des Cariatides : les arcs de la voûte sont sculptés et la cheminée reconstituée autour des deux figures allégoriques de Jean Goujon.

Aujourd’hui, la salle des Cariatides abrite des chefs-d’œuvre des collections de sculptures grecques, et plus particulièrement des représentations des dieux, déesses et héros de la mythologie. Certaines des œuvres présentées ici sont en fait des copies romaines en marbre d’un original grec en bronze. C’est notamment le cas de la gracieuse Artémis à la biche, au centre de la pièce. Ce marbre date du IIème siècle après JC et utilise un modèle créé vers 330 avant JC. On l’appelle aussi la Diane de Versailles car elle a longtemps orné la Galerie des Glaces du Château de Versailles.

Au Louvre, les collections d’antiquités grecques et romaines s’installent progressivement. Louis XIV fait installer pour la première fois une partie de sa collection dans la salle des Cariatides en 1692. A partir de 1798, de nouvelles antiquités arrivent suite aux campagnes d’Italie. La Galerie des Antiques est alors créée dans les anciens appartements d’Anne d’Autriche. Plus tard, en 1807, Napoléon Ier achète la collection de son beau-frère, le prince Camille Borghese. L’Empereur fit alors agrandir la Galerie des Antiquités en utilisant les pièces attenantes qui abritent aujourd’hui, entre autres chefs-d’œuvre, la Vénus de Milo.

Département des Arts décoratifs

Le département des Objets d’art du musée du Louvre est l’un des départements les plus riches du musée, sans cesse agrandi par les dons et les achats. On y trouve des bijoux, des statuettes et des bibelots, mais aussi des meubles et des tapisseries. Les objets couvrent une période allant du Haut Moyen Âge au milieu du XIXe siècle. La collection, l’une des plus belles au monde, compte plus de 24 163 œuvres au total, dont 8 500 sont exposées dans 96 salles dont certaines sont des chefs-d’œuvre en elles-mêmes (Galerie d’Apollon, Appartements Napoléon III).

Ce département a été créé en 1893, lorsqu’il a été séparé de celui des Sculptures. La collection Objets d’art s’étend du Moyen Âge au milieu du XIXe siècle. Le département a commencé comme un sous-ensemble du département de sculpture, basé sur la propriété royale et le transfert des travaux de la basilique Saint-Denis, le cimetière des monarques français qui détenait l’épée du couronnement des rois de France. D’une valeur exceptionnelle, ces objets et mobiliers proviennent des collections royales, des anciens trésors de Saint-Denis et de l’Ordre du Saint-Esprit, ainsi que du transfert au Louvre, en 1901, de l’ancien musée du Mobilier national.

A cela se sont ajoutés, depuis le début, de multiples dons et achats. Parmi les œuvres les plus prisées de la collection naissante figuraient des vases et des bronzes en pietre dure. L’acquisition de la collection Durand en 1825 ajouta « céramiques, émaux et vitraux », et 800 pièces furent données par Pierre Révoil. L’arrivée du romantisme ravive l’intérêt pour les œuvres d’art de la Renaissance et du Moyen Âge, et la donation Sauvageot agrandit le département avec 1 500 œuvres moyenâgeuses et en faïence. En 1862, la collection Campana a ajouté des bijoux en or et des majoliques, principalement des XVe et XVIe siècles.

Les collections du département des oeuvres d’art se trouvent au 1er étage du musée, dans l’aile Richelieu, les ailes Nord et Nord-Ouest de la Cour Carrée, ainsi qu’au 1er étage de l’aile Denon (galerie d’Apollon) . L’aile Richelieu abritait auparavant le ministère des Finances, qui s’est installé à Bercy, a été transformée en salles d’exposition et inaugurée le 18 novembre 1993. La galerie d’Apollon au premier étage de l’aile Richelieu, du nom du peintre Charles Le Brun, qui a été commandé par Louis XIV (le Roi Soleil) pour décorer l’espace dans un thème solaire.

La collection médiévale contient la couronne du sacre de Louis XIV, le sceptre de Charles V et le vase de porphyre du XIIe siècle. Les collections d’art de la Renaissance comprennent le bronze Nessus et Deianira de Giambologna et la tapisserie Maximillian’s Hunt. Des périodes ultérieures, les points forts incluent la collection de vases de Sèvres de Madame de Pompadour et les appartements de Napoléon III.

Janvier 2000, de nouvelles salles consacrées aux œuvres d’art du XIXe siècle ouvrent leurs portes dans les anciens bureaux du ministère des Finances de Napoléon III, portant à 20 000 le nombre d’objets recensés dans le département. En septembre 2000, le musée du Louvre consacre la galerie Gilbert Chagoury et Rose-Marie Chagoury à l’exposition de tapisseries données par les Chagoury, dont une suite de tapisseries en six parties du XVIe siècle, cousues de fils d’or et d’argent représentant des divinités marines, commandée en Paris pour Colbert de Seignelay, secrétaire d’État à la Marine.

En 2005, la section du département des Objets d’Art du Louvre consacrée au règne de Louis XIV et au XVIIIe siècle a été fermée pour rénovation, à l’origine pour une question de remise à niveau du système électrique qui devait durer 2 ans. Le 6 juin 2014, après 9 ans et un budget de 26 millions d’euros, 33 nouvelles salles contenant plus de 2000 objets ont été rouvertes, dont une grande partie ont été conçues comme des salles d’époque présentant le mobilier français du règne de Louis XIV à celui de Louis XVI.

La collection d’art a été reconstituée grâce aux apports du Palais des Tuileries et du Château de Saint-Cloud sous forme de mobilier et autres objets décoratifs, suivis du Mobilier national des chefs-d’œuvre de l’ébénisterie et de la tapisserie d’origine royale.

Faits saillants de la collection
Il existe 4 groupes de collections dans le département : les collections du Moyen Âge, les collections de la Renaissance et de la première moitié du XVIIe siècle, les collections de la seconde moitié des XVIIe et XVIIIe siècles et les collections du XIXe siècle . e siècle (dont les appartements Napoléon III).

La présentation dans les salles des collections de la seconde moitié des XVIIe et XVIIIe siècles a été divisée en trois grandes séquences chronologiques et stylistiques : 1660-1725 : le règne personnel de Louis XIV et la Régence (salles 601 à 606) ; 1725-1755 : l’épanouissement du style rococo (salles 605, 607 à 615) ; 1755-1790 : le retour au classicisme et le règne de Louis XVI (salles 616 à 632).

Cette nouvelle présentation des collections permet de montrer les boiseries de plusieurs salons d’hôtels particuliers, de remonter la coupole des Petits-Appartements de l’Hôtel du Prince de Condé réalisée par Antoine-François Callet en 1774 et de présenter des meubles d’André – Charles Boulle, Martin Carlin, Mathieu Criaerd, Alexandre-Jean Oppenord.

Le plafond du hall du pavillon de Beauvais (salle 605) a été peint par Carolus Duran. Lors de la rénovation 2006-2014, un plafond peint par Giovanni Scajario a été installé, la coupole de la Toilette de Vénus d’Antoine-François Callet a été remontée du Palais-Bourbon, et des tapisseries de Noël Coypel ont été apposées. Les chambres sont décorées de meubles Boulle, qui nécessitent un entretien et une rénovation intensifs.

Au temps du roi Louis XIV, puis Louis XV et Louis XVI, l’art de vivre à la française se développe. Les résidences royales voient leur agencement changer. Depuis 1682, la Cour est officiellement installée à Versailles. Mais le Roi Soleil continue de circuler entre Fontainebleau, Compiègne ou Marly. Et dans chaque résidence, la décoration et l’ameublement doivent être à la hauteur de ses prestigieux occupants.

C’est l’époque où fleurissent les grandes manufactures : Les Gobelins et Beauvais pour la tapisserie, Sèvres pour la porcelaine, La Savonnerie pour les tapis, mais aussi les nombreux ateliers lyonnais spécialisés dans le travail de la soie… Les ébénistes deviennent célèbres, tels que Cressent, Carlin, Oeben ou Riesener. Pour répondre à la forte demande, manufactures et ateliers créent pour la Cour des meubles précieux, de grands services d’apparat, des instruments scientifiques raffinés, voire de petits objets du quotidien.

Plongé dans l’atmosphère unique qui régnait dans les grandes demeures du XVIIIe siècle, parisiennes ou provinciales, royales ou privées. La plupart des chambres sont basées sur la combinaison de décorations, de meubles et d’objets provenant de différents châteaux ou manoirs. Les visiteurs peuvent réunir plusieurs éléments d’un même ensemble, comme c’est le cas pour le grand salon du Château d’Abondant, celui de l’hôtel du financier Marquet de Peyre à Paris ou le cabinet Turc du Comte d’Abondant. Artois, frère de Louis XVI, au château de Versailles.

Galerie d’Apollon
C’est dans la galerie d’Apollon que Louis XIV associe pour la première fois son pouvoir royal à la divinité du soleil. Pour réaliser ce chef-d’œuvre de décoration architecturale, mêlant peinture, sculpture et dorure, il s’est entouré des plus grands artistes qui travaillèrent, quelques années plus tard, au château de Versailles, dans la Galerie des Glaces. Aujourd’hui, la Galerie d’Apollon abrite la collection royale de pierres précieuses et les diamants de la Couronne.

Le 6 février 1661, les flammes ravagent la somptueuse Petite Galerie qui date du règne d’Henri IV. Son petit-fils, Louis XIV, entreprit aussitôt de reconstruire une galerie encore plus belle, et confia les travaux à l’architecte Louis Le Vau. Agé de 23 ans, le jeune roi vient de choisir le soleil comme emblème. Ce sera donc le thème de la nouvelle galerie qui porte le nom du dieu grec de la lumière et des arts, Apollon. Apollo Gallery est le premier exemple de galerie royale, la Galerie d’Apollon est devenue le lieu d’expérimentations esthétiques et architecturales. Vingt ans plus tard, elle servira de modèle à l’un des symboles du classicisme français : la galerie des Glaces du château de Versailles.

Le Premier Peintre du Roi, Charles Le Brun, est chargé de concevoir le décor et s’entoure des meilleurs artistes pour le réaliser. Au Louvre, Charles Le Brun orne la voûte de la galerie de tableaux représentant la course d’Apollon dans son char à travers le ciel. Le voyage du dieu soleil marque ainsi les différents moments de la journée, de l’Aube à la Nuit. Autour de cet axe central, les représentations et symboles de tout ce qui est influencé par les variations de la lumière et la chaleur bienfaisante de l’astre solaire (les heures, les jours, les mois, les saisons, mais aussi les signes du zodiaque ou les continents) forment un tout cosmique. Cet écrin foisonnant de peintures et de sculptures matérialise la puissance du soleil qui gouverne tout l’univers. A travers Apollon, la galerie exalte la gloire du Roi Soleil.

La galerie est inachevée jusqu’à deux siècles plus tard, en 1850, que le décor est terminé, sous la direction de Félix Duban. Eugène Delacroix est chargé de créer une œuvre de 12 mètres de large pour orner le centre du plafond, Apollon conquérant le serpent Python, véritable manifeste pictural du romantisme. Le décor est également complété sur les murs où des tapisseries reprennent les portraits de 28 souverains et artistes qui, au fil des siècles, ont bâti et embelli le palais.

Au Louvre, devenu alors musée, la galerie d’Apollon présente la somptueuse collection de gemmes réunies par les rois de France. Ces œuvres taillées dans des minéraux précieux (agate, améthyste, lapis-lazuli, jade, sardoine ou cristal de roche) et rehaussées de sertissages généralement spectaculaires sont des objets de grand luxe, appréciés depuis l’Antiquité. Louis XIV avait une véritable passion pour les pierres précieuses : sa collection comptait environ 800 pièces.

Le trésor des rois de France est aussi constitué des fameux diamants de la Couronne. La pierre la plus ancienne est le spinelle dit de Côte-de-Bretagne, entré au trésor grâce à la reine Anne de Bretagne. Trois diamants historiques, le Régent, le Sancy et l’Hortensia, ont orné les vêtements ou les couronnes des souverains. Sont également conservées de spectaculaires parures créées au XIXe siècle, comme celles en émeraudes et diamants de l’impératrice Marie-Louise.

Appartements Napoléon III
Sous le Second Empire, le Louvre était un palais, l’atmosphère change complètement. Dorures, velours, peintures et stucs habillent les salons et salles à manger pour offrir un cadre somptueux à toutes sortes de réceptions. Dîners mondains ou bals masqués, les fêtes faisaient partie de l’art de vivre de la haute société du Second Empire. Et chez le ministre d’État, il n’est pas rare de voir le couple impérial parmi les convives.

L’Empereur Napoléon III réserva à son ministre une partie de la toute nouvelle aile Richelieu : le premier étage, côté Cour Napoléon. Le ministre dispose de petits appartements où il réside avec sa famille : des pièces de taille modeste, qui évoquent l’intérieur d’un riche bourgeois. Cette partie privée sans fioritures est suivie de grands appartements d’apparat.

Le Grand Salon est de loin la pièce la plus spectaculaire des appartements. On l’appelle la salle de théâtre, et pour cause : elle peut être transformée en scène de théâtre. Le Grand Salon est alors réaménagé pour accueillir jusqu’à 250 convives. Et si le spectacle nécessite des musiciens, une petite tribune est spécialement aménagée au-dessus de la scène pour les accueillir.

Après le ministère d’État sous le Second Empire (1852-1870), ces appartements sont affectés au ministère des Finances. Il en sera ainsi jusqu’en 1989. C’est à cette date que le Palais du Louvre devient entièrement musée. Depuis 1993, ces salles sont ouvertes au public. Admirez ces décors conservés presque intacts depuis près de 150 ans.

Département des peintures

Le département des Peintures compte actuellement environ 7 500 peintures (dont 3 400 exposées), couvrant une période allant du Moyen Âge à 1848 (date du début de la Seconde République). En incluant les dépôts, la collection est, avec 12 660 œuvres, la plus importante collection de peintures anciennes au monde. A de rares exceptions près, les œuvres postérieures à 1848 ont été transférées au musée d’Orsay lors de sa création en 1986.

Ecole Française de Peinture
Une grande partie des peintures conservées au musée sont des œuvres de peintres français, ce qui fait du Louvre une sorte de temple de la peinture française jusqu’au XIXe siècle : chaque siècle est représenté par des œuvres majeures et bien souvent uniques. La collection de peinture française appartient au département des peintures, qui est l’un des huit départements qui composent le musée du Louvre. Une grande partie des peintures conservées dans le musée, et est l’une des collections les plus importantes et les plus célèbres au monde.

Les premiers Avignon Pietà d’Enguerrand Quarton illustrent l’école française; la peinture anonyme du roi Jean le Bon (vers 1360), peut-être le plus ancien portrait indépendant de la peinture occidentale à avoir survécu à l’ère postclassique ; le Louis XIV de Hyacinthe Rigaud ; Le Sacre de Napoléon de Jacques-Louis David ; Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault ; et La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix. Nicolas Poussin, les frères Le Nain, Philippe de Champaigne, Le Brun, La Tour, Watteau, Fragonard, Ingres, Corot et Delacroix sont bien représentés.

Les collections sont issues de la collection des rois de France, commencée à Fontainebleau par François Ier. Elles se sont constamment enrichies sous l’Ancien Régime par des achats et des donations, et le sont restées sous la Révolution et l’Empire (prises révolutionnaires, conquêtes napoléoniennes) , tandis que le musée du Louvre est créé en 1793. Ainsi, les peintures françaises de l’Académie royale de peinture et de sculpture, principalement les pièces de réception des artistes, sont saisies dès la Révolution avant de revenir au Louvre quelques années plus tard.

D’abord exposées dans la Grande Galerie et le Salon Carré, les toiles sont ensuite plus largement exposées dans la Cour Carrée, à proximité immédiate des logements des artistes. Au XIXe siècle, les augmentations proviennent d’achats auprès de collections privées (collection du marquis de Campana) et de dons (collection du docteur La Caze, 1869). En 1986, lors de l’ouverture du musée d’Orsay, les collections postérieures à 1848 quittent le département. La Collection de peinture française étant désormais principalement située dans l’aile Denon, les peintures sont présentées par ordre chronologique.

Le Louvre est le temple de la peinture française, la conservation d’un grand nombre de peintures bien connues comprend différentes époques et genres jusqu’au 19ème siècle. Chaque siècle est représenté par des œuvres majeures et très souvent significatives pour l’histoire de l’art. Tel est le cas du Portrait de Jean II le Bon, du milieu du XIVe siècle, le plus ancien portrait indépendant conservé depuis l’Antiquité. Du XVe siècle, le musée conserve notamment la Pietà de Villeneuve-lès-Avignon d’Enguerrand Quarton et le Portrait de Charles VII de Jean Fouquet, premier portrait où le sujet est peint de face et non plus de profil. Pour le XVIème siècle, l’Ecole de Fontainebleau, qui dominait alors le paysage artistique, est très présente dans les collections,

Le XVIIe siècle ou Grand Siècle, période d’essor et d’émancipation de la peinture française, présente une immense collection ponctuée de plusieurs chefs-d’œuvre tels que L’Enlèvement des Sabines et Et in Arcadia ego de Poussin, peintre dont une quarantaine d’œuvres sont présentées, Les Tricher avec l’As de carreau de Georges de La Tour ou le Portrait de Louis XIV de Hyacinthe Rigaud. Outre ces peintres, Valentin de Boulogne, Simon Vouet, les frères Le Nain, Philippe de Champaigne, Claude Lorrain, Eustache Le Sueur, Laurent de La Hyre, Sébastien Bourdon et Charles Le Brun sont aussi particulièrement bien représentés.

Pour le XVIIIe siècle, le musée ne conserve pas moins de treize oeuvres d’Antoine Watteau, dont Pierrot et Le Pèlerinage à l’île de Cythère, vingt-cinq tableaux de Fragonard (dont Le Verrou), trente de Chardin (dont La Raie), vingt-deux de François Boucher ou encore vingt-six tableaux d’Hubert Robert. On y trouve également, pour cette période, de nombreuses œuvres de Nicolas de Largillierre, Nicolas Lancret, Jean-Baptiste Oudry, Jean-Marc Nattier, Claude Joseph Vernet, Jean-Baptiste Greuze, Élisabeth Vigée Le Brun et Pierre-Henri de Valenciennes.

Enfin, la période napoléonienne et la première moitié du XIXe siècle constituent l’ultime joyau de la collection : on retrouve pour ces périodes des chefs-d’œuvre tels que Le Sacre de Napoléon de David, Le Radeau de la Méduse de Géricault, La Liberté guidant le peuple de Delacroix ou La Grande Odalisque d’Ingres. Le musée expose également un grand nombre d’œuvres majeures de ces peintres.

Le musée conserve également des œuvres de Pierre-Paul Prud’hon, Girodet-Trioson, François Gérard, Antoine-Jean Gros, Louis-Léopold Boilly, Alexandre-Gabriel Decamps, Eugène Isabey, Théodore Chassériau, Hippolyte Flandrin, Théodore Rousseau, Jean-François Millet et la plus grande collection au monde de peintures de Camille Corot avec quelque 81 toiles.

La chambre Mollien
La couleur des murs a donné son nom à ces immenses salles qui abritent les plus grandes toiles du Louvre : vous pourrez y admirer quelques-uns des chefs-d’œuvre de la peinture française du XIXe siècle, de David à Delacroix. Jacques-Louis David, Théodore Géricault, Eugène Delacroix… Les plus grands noms de la peinture française se côtoient sur ces murs.

A l’origine, les Chambres Rouges ont été construites lors des grands travaux d’agrandissement du Louvre réalisés par Napoléon III. Le décor rouge et or, caractéristique du faste que l’empereur souhaitait donner au musée, fut créé en 1863 par le peintre Alexandre Dominique Denuelle. La couleur rouge fait ressortir les tableaux où les tons bruns dominent souvent. Tout d’abord, des œuvres de maîtres français des XVIIe et XVIIIe siècles y sont accrochées. Les grands formats du 19e n’y feront leur entrée que plus tard.

A côté des portraits célèbres, comme Madame Récamier de David ou Mademoiselle Rivière d’Ingres, les tableaux sont avant tout des tableaux historiques. Depuis le XVIIe siècle, ce genre pictural est considéré comme le plus important et le plus prestigieux de France. Les œuvres sont au service de l’histoire, qu’elle soit moderne (Les Batailles de Napoléon, de Gros), antique, mythologique (Aurore et Céphale, de Guérin) ou biblique (Le Déluge, de Girodet). Certains artistes choisissent des thèmes considérés comme exotiques, La Mort de Sardanapale, de Delacroix, ou encore, plus rarement, des événements d’actualité dont la portée n’est qu’apparentement anecdotique, comme Le Radeau de la Méduse de Géricault.

Jacques-Louis David peint le Sacre de l’Empereur Napoléon Ier et le Sacre de l’Impératrice Joséphine dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Avec 6 mètres de haut, la toile mesure près de 10 mètres de long, le spectateur sera impressionné et l’illusion de assister personnellement à la cérémonie. C’est l’effet produit par les grands formats, ces gigantesques peintures historiques. Même Napoléon Ier s’est exclamé « On marche dans ce tableau » devant le tableau du Sacre peint par David.

La Liberté guidant le peuple est l’œuvre la plus célèbre de Delacroix. Son sujet : « Les Trois Glorieuses », ces trois journées révolutionnaires de juillet 1830 durant lesquelles le peuple parisien se soulève contre le roi Charles X. Ce tableau qui allie allégorie et événement historique est bien connu, il est aujourd’hui un modèle de la liberté et des luttes pour la liberté. Delacroix représente le peuple de Paris traversant une barricade. Au sommet de sa composition, il campe une femme, mi déesse antique, mi femme du peuple, qui conduit la foule en brandissant le drapeau tricolore. C’est la liberté. La combinaison des couleurs bleu, blanc et rouge est répétée plusieurs fois dans le tableau.

La Galerie Médicis
Dans la galerie Médicis est exposé l’un des plus grands décors peints d’un palais parisien. Cette vaste salle a été spécialement conçue pour accueillir les immenses tableaux de Rubens qui forment le Cycle de Marie de Médicis. Il restitue les fastes de la galerie d’apparat que la reine, à son retour d’exil, avait aménagée dans son palais du Luxembourg.

La série de tableaux de Marie de Médicis était accrochée dans une galerie beaucoup plus étroite que celle-ci. Le style est baroque, avec des compositions variées et abondantes. Des drapés aux nuages, tout est passion et mouvement. Les corps des personnages, ronds et pleins, au teint nacré semblent tourbillonner dans un tumulte de couleurs. Et malgré cette profusion et cette variété, tous les tableaux restent harmonieux.

Traversé d’un souffle baroque, le cycle mêle avec une grande liberté scènes historiques et figures allégoriques, le réalisme des portraits et l’inventivité des personnages mythologiques. Il convoque des divinités gréco-romaines et des références chrétiennes pour glorifier la reine. Dans L’Instruction de la Reine, par exemple, Minerve, déesse des Arts et des Sciences, et Mercure, messager des dieux, participent à son éducation de future souveraine.

Ecole de peinture italienne
La collection de peinture italienne est remarquable, en particulier la collection Renaissance. La collection de peinture italienne appartient au Département des Peintures, qui est l’un des huit départements qui composent le Musée du Louvre. C’est l’une des collections les plus importantes et les plus célèbres au monde. Les collections du département des peintures sont spécialisées dans l’art européen du XIIIe à la fin du XIXe siècle.

Les peintures italiennes composent la plupart des vestiges des collections de François Ier et de Louis XIV, d’autres sont des œuvres d’art non restituées de l’époque napoléonienne, et certaines ont été achetées. La collection de peinture italienne a commencé avec François, qui a acquis des œuvres de maîtres italiens tels que Raphaël et Michel-Ange et a amené Léonard de Vinci à sa cour. Les œuvres comprennent les Calvaires d’Andrea Mantegna et de Giovanni Bellini, qui reflètent le réalisme et les détails « destinés à dépeindre les événements significatifs d’un monde spirituel plus vaste ».

La peinture italienne est abondamment représentée, avec environ 1 100 œuvres dont 600 en exposition permanente. Parmi ceux-ci figurent de nombreux chefs-d’œuvre des plus grands peintres, dont ce qui est probablement le tableau le plus célèbre au monde, La Joconde de Léonard de Vinci. Le Louvre conserve également quatre autres œuvres de la main du grand maître de la Renaissance, notamment ses Saint Jean-Baptiste et La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne.

La collection Haute Renaissance comprend la Joconde de Léonard de Vinci, la Vierge à l’Enfant avec Sainte Anne, Saint Jean Baptiste et la Madone aux rochers. La collection baroque comprend La Continence de Scipion, Suzanne et les Anciens, Bacchus et Ariane, Mars et Vénus de Giambattista Pittoni, et d’autres Le Caravage est représenté par La Diseuse de bonne aventure et La Mort de la Vierge. Depuis la Venise du XVIe siècle, le Louvre présente Le Concert Champêtre, La Mise au tombeau et Le Couronnement d’épines de Titien.

La collection de peinture de la Renaissance italienne comprend des œuvres de Cimabue (Maestà), Lorenzo Monaco (Le Christ au jardin des Oliviers), Giotto di Bondone, Fra Angelico, Paolo Uccello, Piero della Francesca, Pisanello, Filippo Lippi, Sandro Botticelli (en particulier les fresques de la Villa Lemmi), Luca Signorelli, Antonello da Messina (surtout Le condottiere), Vittore Carpaccio, Giovanni Bellini, Domenico Ghirlandaio, Andrea Mantegna, sept tableaux de Pérugin…

Dix de Raphaël, dont le Portrait de Baldassare Castiglione, quatorze de Titien, dont Le Concert champêtre, une quinzaine de tableaux de Véronèse, dont les Noces de Cana, d’autres du Tintoret (dont son Autoportrait), de Sebastiano del Piombo, Andrea del Sarto, Lorenzo Lotto, Le Corrège, Pontormo, Agnolo Bronzino, Parmigianino, Arcimboldo ou Federico Barocci.

Pour le XVIIe siècle, on y trouve des œuvres de tous les grands peintres, à commencer par le Caravage, dont trois tableaux sont conservés au musée (La Diseuse de bonne aventure, La Mort de la Vierge et le Portrait d’Alof de Wignacourt), plusieurs Annibale Carracci, ainsi que Guido Reni, Guercino, Dominiquin, Pierre de Cortona, Salvator Rosa et Luca Giordano.

Le XVIIIe siècle italien est également bien représenté dans sa diversité, avec une place importante donnée aux écoles vénitienne et romaine. La section comprend des œuvres de peintres tels que Giambattista Pittoni (Bacchus et Ariane, La Continence de Scipion, Le Christ donnant les clés du paradis à Saint Pierre, Mars et Vénus, Polyxène devant le tombeau d’Achille, Suzanne et les Anciens, Tombeau allégorique de l’archevêque John Tillotson), vedute de Canaletto et Francesco Guardi, peintures de Giambattista Tiepolo et de son fils Giandomenico, Sebastiano Ricci, Francesco Solimena, Giovanni Paolo Pannini.

Salle des Etats
Construite entre 1855 et 1857 par l’architecte Hector Lefuel, la salle des États a abrité les grandes séances législatives du Second Empire. C’est de là que vient son nom. Le décor voulu par Napoléon III est imposant et somptueux, avec ses voûtes peintes qui proclament la gloire de l’Empire. Après la chute de l’Empereur, la salle fut transférée au musée du Louvre pour abriter la peinture française du XIXe siècle. Au début de la Troisième République, l’architecte Edmond Guillaume transforme la salle pour l’adapter à cette nouvelle fonction : les fenêtres sont fermées pour laisser plus de place aux tableaux, et une verrière est percée au plafond pour un éclairage zénithal qui limiter les reflets. Après la Seconde Guerre mondiale, les peintures des peintres français ont été remplacées sur les murs par des peintures vénitiennes.

Titien, Tintoret, Véronèse… Les plus grands peintres vénitiens rivalisent d’éclat dans leurs œuvres éblouissantes. Le monumental Mariage de Cana de Véronèse occupe tout le mur faisant face à la Joconde. D’autres tableaux célèbres l’entourent : Le Concert champêtre de Titien et son Homme au gant, l’esquisse enflammée réalisée par le Tintoret pour Le Couronnement de la Vierge dit aussi Paradis, projet d’un immense décor dans la salle du Grand Conseil du Palais des Doges, de sublimes portraits, comme Une patricienne de Venise, dite La Belle Nani de Véronèse… et tant d’autres. Couleurs et lumières témoignent de la virtuosité des artistes vénitiens de la Renaissance.

C’est dans la Salle des Etats qu’est exposée la peinture la plus célèbre au monde : La Joconde. Cette vaste salle, la plus grande du musée, peut accueillir de nombreux visiteurs. Depuis 2005, la Joconde trône seule au centre de la pièce, derrière une fenêtre qui la protège. Cette présentation exceptionnelle répond à des impératifs de sécurité, mais aussi à des besoins de conservation. Le fameux sourire énigmatique de Monna Lisa ne cesse de séduire depuis des siècles. L’un de ses premiers admirateurs fut le roi François Ier. Ce dernier, qui invita Léonard de Vinci en France, lui acheta le tableau en 1518. C’est ainsi que l’œuvre entra dans les collections royales exposées au Louvre depuis la Révolution.

C’est le portrait le plus célèbre au monde, celui de Monna Lisa, l’épouse du marchand de tissus florentin, Francesco del Giocondo, surnommée la « Gioconda » francisée La Joconde. Peinte devant un paysage lointain, la Joconde nous regarde, son légendaire sourire aux lèvres. Mais outre son expression, c’est la technique du sfumato qui lui donne cette présence particulière : Léonard de Vinci superpose de fines couches de peinture pour créer des formes tout en atténuant les contours et les contrastes. L’artiste capture le moment où Monna Lisa se tourne vers le spectateur. C’est ce mouvement si naturel qui donne une impression de vie au tableau.

C’est également là que sont présentées d’autres œuvres bien connues de l’école vénitienne, comme Les Noces de Cana de Véronèse. Cette œuvre fut réalisée par Véronèse pour le réfectoire du monastère de San Giorgio Maggiore à Venise, d’où elle fut prise par les troupes du général Napoléon Bonaparte en 1798. A la chute de l’Empire en 1815, la plupart des tableaux saisis retournèrent en Italie, mais on craignit que le voyage de retour ne l’abîme : il fut donc échangé contre un tableau de Le Brun, La Madeleine et le Pharisien. Malgré tout, les péripéties des Noces de Cana ne s’arrêtent pas là, puisque la toile sera évacuée à deux reprises pour être mise à l’abri des guerres qui affectent Paris, en 1870 puis en 1939.

La Grande Galerie
La Grande Galerie est l’un des lieux les plus emblématiques du Louvre depuis la transformation du palais en musée. Les visiteurs peuvent désormais découvrir la très riche collection de peintures italiennes du musée, l’une des plus importantes au monde. Des dizaines et des dizaines de tableaux qui se succèdent à perte de vue le long d’une galerie à l’architecture majestueuse… Aujourd’hui, sur les murs de la Grande Galerie, trônent les chefs-d’œuvre des plus grands maîtres de la peinture italienne : Mantegna, Raphaël, Léonard de Vinci, Arcimboldo, Caravage… et bien d’autres.

Afin d’offrir des conditions optimales pour venir admirer cette extraordinaire collection, le choix a été fait d’installer un éclairage zénithal, c’est-à-dire des lucarnes au plafond qui diffusent la lumière naturelle. L’architecte de Napoléon III, Hector Lefuel, perce la voûte pour créer des fenêtres. La lumière, égale et naturelle, évite ainsi les reflets sur les toiles.

Écoles du Nord (Flandres, Pays-Bas, Allemagne)
Le musée du Louvre possède également l’une des plus importantes collections de peintures d’Europe du Nord avec 1130 tableaux (Flandres, Pays-Bas et Allemagne). Les écoles flamande et hollandaise sont les mieux représentées. Pour les primitifs flamands, on note des œuvres de premier plan comme La Vierge du chancelier Rolin de Jan van Eyck, le Triptyque de la famille Braque de Rogier van der Weyden, la Nef des fous de Jérôme Bosch, Les Noces de Cana de Gérard David et Les L’usurier et sa femme de Quentin Metsys. Sont également conservées des œuvres de Dirk Bouts, plusieurs Hans Memling, Joos van Cleve, Joachim Patinier, Bernard van Orley, Jan Gossaert dit Mabuse, Lucas de Leyde et Pieter Brueghel l’Ancien.

L’âge d’or hollandais et flamand (XVIIe siècle) est illustré de quinze tableaux de Rembrandt, dont Bethsabée au bain tenant la lettre de David et Les Pèlerins d’Emmaüs, plusieurs Frans Hal, dix-neuf de Van Dyck, cinquante et un de Rubens, dont les vingt et un tableaux du Cycle de Marie de Médicis, ainsi que deux toiles de Vermeer, La Dentellière et L’Astronome. Les paysages grouillants de personnages de Jan Brueghel l’Ancien, les scènes d’intérieur intimistes de Pieter de Hooch et Gerard ter Borch, les peintures d’intérieurs d’églises de Pieter Saenredam, les scènes de genre de Jan Steen et David Teniers le Jeune ainsi que les paysages de Jacob van Ruisdael sont également représenté.

Pour la peinture allemande, on retrouve des œuvres du XVe siècle comme la Pietà de Saint-Germain-des-Prés, des tableaux d’Albrecht Dürer, de Lucas Cranach l’Ancien ou encore plusieurs portraits de Hans Holbein le Jeune, ainsi que, pour la XIXe siècle, peintures du romantique Caspar David Friedrich. Enfin, une salle expose des peintures baroques autrichiennes du XVIIIe siècle. siècle tandis qu’un autre expose des peintures scandinaves de la première moitié du XIXe siècle, notamment des paysages traités dans la veine romantique.

Autres écoles
La collection espagnole (environ cent trente peintures dont une soixantaine exposées), moins importante que les précédentes, présente néanmoins une intéressante sélection d’oeuvres aux noms rares. Mais surtout, il y a tous les grands artistes de l’âge d’or comme El Greco, Velasquez, Murillo, Ribera et Zurbarán. En outre, le Louvre possède plusieurs tableaux de Goya.

La collection de peintures britanniques et américaines (environ cent vingt peintures), est composée d’œuvres significatives de maîtres des XVIIIe et XIXe siècles tels que William Hogarth, Thomas Gainsborough, Joshua Reynolds, Thomas Lawrence, John Constable, Richard Parkes Bonington, JMW Turner et Gilbert Stuart.

Des peintures des écoles scandinave (environ 50 œuvres), russe (environ 35 œuvres), autrichienne, belge, suisse, grecque, polonaise et portugaise sont présentes malgré une collection réduite.

Département des arts graphiques

Le département des arts graphiques compte aujourd’hui plus de 225 000 pièces. Il conserve des dessins, des pastels, des miniatures, des estampes, des livres, des manuscrits, des autographes, ainsi que des gravures sur bois, des cuivres et des pierres lithographiques. Il regroupe trois fonds différents :

le Cabinet des Dessins, constitué à l’origine par l’ancienne collection des rois de France, sans cesse agrandie par la suite grâce aux saisies et aux dons ; la collection Edmond de Rothschild, donnée au Louvre en 1936, avec environ 40 000 estampes, 3 000 dessins et 500 livres illustrés ; la Chalcographie, qui conserve quelque 14 000 cuivres gravés, notamment les cuivres du Cabinet des Plaques gravées du Roi. Les tirages papier obtenus avec le cuivre original peuvent être commandés pour près de 600 planches.

Compte tenu du nombre de pièces et de la fragilité du papier à la lumière, il est impossible d’exposer en permanence tous les documents. Ceux-ci peuvent être vus soit dans des expositions temporaires (qui ne durent jamais plus de trois mois pour ne pas fragiliser les œuvres), soit dans la salle de consultation du département. Néanmoins, une sélection de pastels et cartons de tapisserie, moins fragiles, est exposée dans l’allée du département peinture. Ces dernières années, un important effort de numérisation a été fait et la base de données du département contient actuellement plus de 140 000 dossiers d’œuvres et 4 500 dossiers d’artistes.

Jardin des Tuileries

Le jardin des Tuileries est un jardin public situé entre le Louvre et la place de la Concorde dans le 1er arrondissement de Paris. C’est le plus important et le plus ancien jardin à la française de la capitale, qui était autrefois celui du palais des Tuileries, ancienne résidence royale et impériale aujourd’hui disparue. Le jardin des Tuileries est classé monument historique depuis 1914, au sein d’un site inscrit et inclus dans la protection du patrimoine mondial de l’UNESCO concernant les bords de Seine. Le jardin fait désormais partie du domaine national du Louvre et des Tuileries.

Créé par Catherine de Médicis comme jardin du palais des Tuileries en 1564, il fut finalement ouvert au public en 1667 et devint un parc public après la Révolution française. La superficie du jardin est de 25,5 hectares, très comparable à celle du Jardin du Luxembourg. Il est délimité par le Palais du Louvre au sud-est, la rue de Rivoli au nord-est, la place de la Concorde au nord-ouest et la Seine au sud-ouest. Aux XIXe, XXe et XXIe siècles, c’était un lieu où les Parisiens célébraient, se rencontraient, flânaient et se détendaient. Il accueille plusieurs événements tels que les Rendez-vous aux jardins et la Foire internationale d’art contemporain.

Au centre de Paris, ce jardin respire l’espace au cœur de la capitale depuis près de cinq siècles. En 1564 lorsque la reine Catherine de Médicis, veuve du roi Henri II, nostalgique des palais florentins de son enfance, fait construire une résidence de campagne avec jardin. Le terrain choisi est situé hors des murs de Paris, là où les tuiliers sont implantés depuis le Moyen-Age. D’où le nom « Tuileries ».

A partir de 1664, le jardin est entièrement repensé par André Le Nôtre, jardinier du roi Louis XIV. Le jardin est alors ouvert à un public sélectionné. Plusieurs fois modifié et partiellement privatisé, notamment par Napoléon Ier puis par son neveu Napoléon III, il est entièrement ouvert à tous les visiteurs depuis 1871. Le jardin était le terrain de jeu des rois et des princes. Le jeune roi Louis XIII y chassait les cailles et les corbeaux. L’Aiglon, fils de Napoléon Ier, jouait dans ses allées…

En 1871, lors de la Commune de Paris, le Palais des Tuileries, symbole du pouvoir royal et impérial, est incendié par des émeutiers, il ne reste que le jardin. En 1990, un concours est lancé pour sa rénovation. Les paysagistes Pascal Cribier et Louis Benech sont choisis et lui apportent des innovations contemporaines.

Depuis 2005, le musée du Louvre est chargé de la gestion et de la mise en valeur du jardin des Tuileries. Chaque année, les jardiniers imaginent de nouvelles fleurs, au printemps puis en été, selon la programmation culturelle du musée. Ainsi, les parterres sont toujours aux couleurs des expositions ou des grands événements du moment. Les Tuileries se parent des couleurs du Louvre. Chaque année, les jardiniers d’art du Domaine national du Louvre et des Tuileries rivalisent de créativité en s’inspirant des temps forts de la vie du musée.

Depuis 2014, le Louvre dispose d’une sous-direction spécifiquement dédiée aux jardins. Il mène des projets de recherche sur l’histoire des jardins du Domaine national du Louvre et des Tuileries, de son artisanat et de sa collection de sculptures en plein air. La recherche et le travail confortent l’histoire des jardins comme une discipline qui s’inscrit désormais pleinement dans les orientations de l’établissement.

Les jardins du Domaine national du Louvre et des Tuileries sont un véritable musée de la sculpture à ciel ouvert. Les premières statues encore en place sont arrivées sous la Régence à partir de 1716, en provenance de Versailles et de Marly, et certaines datent de la fin du XVIIe siècle. Depuis, par vagues successives, la sculpture n’a cessé d’investir les Tuileries et le Carrousel, ainsi que les jardins situés à l’est (Oratoire, Raffet et Infante). Hormis les vases du jardin, le reste du mobilier, sièges, lampadaires, panneaux, etc., a manifestement un caractère patrimonial.

Share
Tags: France