Les Invalides (anciennement l’Hôtel national des Invalides) est un complexe de bâtiments dans le 7ème arrondissement de Paris, France, contenant des musées et des monuments, tous liés à l’histoire militaire de la France, ainsi qu’un hôpital et une maison de retraite pour anciens combattants . Cet immense ensemble architectural, conçu par Libéral Bruand et Jules Hardouin-Mansart, est l’un des chefs-d’œuvre les plus importants de l’architecture classique française.

L’Hôtel des Invalides est un monument parisien, les bâtiments abritent le Musée de l’Armée, le musée militaire de l’Armée de France, le Musée des Plans-Reliefs, et le Musée d’Histoire Contemporaine. Le complexe comprend également l’ancienne chapelle de l’hôpital, aujourd’hui cathédrale nationale de l’armée française, et l’ancienne chapelle royale adjacente connue sous le nom de Dôme des Invalides, la plus haute église de Paris à une hauteur de 107 mètres. Ce dernier a été converti en sanctuaire de certaines des principales personnalités militaires françaises, notamment le tombeau de Napoléon.

Dont la construction fut ordonnée par Louis XIV par l’édit royal du 24 février 1670, pour accueillir les invalides de ses armées. Le roi Louis XIV a ordonné la construction des Invalides en reconnaissance des sacrifices consentis par les soldats qui ont combattu dans ses guerres. La plupart des bâtiments de soins et d’hébergement des anciens combattants sont achevés en cinq ans (1671-1676) par l’architecte Libéral Bruant. Fidèle à cette mission, il abrite également la cathédrale Saint-Louis des Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire. Il regroupe également plusieurs organismes voués à la mémoire des anciens combattants et au soutien des militaires blessés.

Dès l’entrée dans la cour d’honneur, les visiteurs peuvent admirer une collection d’artillerie retraçant 200 ans d’histoire. Pendant la Révolution française, le 14 juillet 1789, les révolutionnaires qui ont pris d’assaut la prison de la Bastille ont utilisé des armes à feu et des canons qu’ils avaient pillés à l’hôtel des Invalides plus tôt dans la journée. Appartenant désormais à la collection d’exposition gérée par le Musée de l’Armée.

Au XIXe siècle, le sol de l’église du Dôme a été enlevé et la crypte transformée en tombeau de Napoléon Ier. Le tombeau, avec son sarcophage en porphyre rouge et ses cinq cercueils imbriqués, a été conçu par l’architecte d’origine italienne Louis-Tullius-Joachim. Visconti et n’a été achevé qu’en 1861. Sont également inhumés dans l’église du Dôme Napoléon II, le fils de Napoléon, ses frères Joseph et Jérôme Bonaparte, ainsi que plusieurs maréchaux et généraux de l’armée française. La crypte de la chapelle des soldats, appelée Grotte des Gouverneurs, abrite les restes d’autres notables, dont Claude-Joseph Rouget de Lisle, auteur de l’hymne national français « La Marseillaise ».

Depuis 1905, Les Invalides abritent également le Musée de l’Armée, qui abrite une importante collection d’armes, d’armures, de peintures et de décorations de toutes les périodes de l’histoire de France jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Deux collections plus petites dans les mêmes locaux sont le Musée de l’Ordre de la Libération, dédié aux héros français de la Seconde Guerre mondiale, et le Musée des Plans-Reliefs, une collection de modèles en relief, principalement de villes fortifiées, construits entre le 17ème et 19e siècles comme aides visuelles pour les commandants militaires.

Aujourd’hui, sous la tutelle du ministère de la Défense mais également occupé par de nombreux organismes relevant d’autres ministères, l’Hôtel National des Invalides conserve toujours sa fonction originelle d’hôpital et d’hospice pour les anciens combattants gravement blessés et invalides de guerre. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, l’ensemble du site de l’Hôtel National des Invalides est ouvert au public après la destruction de petits bâtiments et la création d’un fossé autour du site. En 1981, un vaste chantier de restauration est engagé à l’Hôtel National des Invalides sous l’impulsion d’une commission interministérielle co-dirigée par les ministères de la Défense et de la Culture pour redonner à ce site exceptionnel sa splendeur d’antan.

Architecture
Le dôme doré des Invalides est l’un des repères du paysage parisien. Sur la façade nord des Invalides, la chapelle du Dôme d’Hardouin-Mansart est assez vaste pour dominer la longue façade, mais s’harmonise avec la porte de Bruant sous un fronton cintré. Au nord, la cour d’honneur est prolongée par une large esplanade publique (Esplanade des Invalides) où les ambassades d’Autriche et de Finlande sont voisines du ministère français des Affaires étrangères, l’ensemble formant l’un des grands espaces ouverts de le coeur de Paris. A son extrémité, le Pont Alexandre III relie ce grand axe urbanistique avec le Petit Palais et le Grand Palais. Le Pont des Invalides est à côté, en aval de la Seine.

Le Dôme des Invalides reste l’un des principaux exemples de l’architecture baroque française, à 107 mètres de haut, et aussi un symbole emblématique de la monarchie absolue de la France. L’intérieur du dôme a été peint par le disciple de Le Brun, Charles de La Fosse, avec une peinture de plafond illusionniste baroque. La peinture a été achevée en 1705. Le complexe église-chapelle des Invalides a été conçu par Jules Hardouin-Mansart à partir de 1676, s’inspirant de la conception de son grand-oncle François Mansart pour une Chapelle des Bourbons à construire derrière le choeur du Basilique Saint-Denis.

Pendant ce temps, Hardouin-Mansart assiste le vieux Bruant dans la construction de la chapelle, achevée selon les plans de Bruant après la mort de ce dernier en 1697. Cette chapelle est connue sous le nom d’église Saint-Louis-des-Invalides. La présence quotidienne des vétérans aux offices religieux était exigée. Peu de temps après la construction de la chapelle des anciens combattants, Louis XIV chargea Mansart de construire une chapelle royale privée séparée, maintenant connue sous le nom d’Église du Dôme de par sa caractéristique la plus frappante. La chapelle du Dôme a été achevée en 1706.

Sous Louis XIV, les Invalides étaient situées en pleine campagne, en bordure des zones urbaines de la ville de Paris à cette époque mais à l’extérieur, les bâtiments étaient ainsi entourés de champs et de prairies. A l’origine, l’entrée principale des Invalides, du moins celle qui accueillait le roi en grande pompe, se situait plus au sud, au niveau de la Chapelle Royale (le dôme), où un grand parvis à colonnade était prévu. pour l’accueil du roi et de la cour venant de Versailles. De larges allées rayonnantes bordées d’arbres ont donc été tracées vers le sud dans la campagne.

Avec l’expansion de la ville de Paris dans les périodes ultérieures, les Invalides se sont retrouvées au cœur de la ville, et toute cette campagne périphérique est aujourd’hui très densément urbanisée, l’urbanisation a intégré ces tracés anciens. Les anciennes ruelles entourant les Invalides et celles qui y mènent sont ainsi devenues d’importantes avenues et boulevards urbains dans l’actuel VIIe arrondissement : l’avenue de Breteuil notamment, mais aussi l’avenue de Ségur, l’avenue de Villars, l’avenue de Tourville, le boulevard des Invalides, et le boulevard de La Tour-Maubourg. L’avenue de Lowendal a été ajoutée plus tard.

Dès l’origine, le parvis nord de l’hôtel se prolongeait au-delà des limites de l’hôtel au nord par une large esplanade publique jusqu’à la Seine, qui devint l’actuelle esplanade des Invalides, le long de laquelle se trouvent aujourd’hui les ambassades d’Autriche et de Finlande, les Invalides gare et l’hôtel du ministre des Affaires étrangères. Deux espaces cimentés aux extrémités nord servent de terrains de jeux pour les patineurs à roulettes. L’esplanade des Invalides est l’un des grands espaces libres de construction de Paris, au même titre que le Champ-de-Mars et le Jardin des Tuileries. Au bout de cette esplanade, qui accueillit l’Exposition Universelle de 1900, le pont Alexandre-III fut construit sur la Seine dans l’axe de l’Hôtel des Invalides et de sa coupole pour les mettre en valeur dans la perspective d’une avenue triomphale,

L’hôtel a pour mission de garder les emblèmes et trophées de la France. Ainsi, des canons pris à l’ennemi sont exposés en trophées le long des douves, face à l’esplanade des Invalides. Jusqu’au début du XXe siècle, ils lançaient des saluts d’honneur qui marquaient les grandes festivités publiques.

Le dôme des Invalides
Le plan général de l’édifice, une croix grecque inscrite dans un plan carré. Chacune des façades extérieures est constituée de deux ordres superposés, soulignés par un porche surmonté d’un fronton triangulaire. Elle est couronnée d’un dôme culminant à 90 mètres surmonté d’un lanternon portant la hauteur totale à 107 mètres.

Le dôme est posé sur un haut tambour à deux étages ornés de hautes fenêtres. C’est à ce niveau qu’évolue sensiblement la très grande rigueur « classique » de l’architecture : les formes se compliquent au fur et à mesure que l’on s’élève en hauteur, d’une architecture à structure carrée au sol surmontée de frontons triangulaires, on passe insensiblement à des formes complexes où les courbes dominent peu à peu en s’élevant : tambour, volutes, dôme, oculi…

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Le premier étage du tambour est entouré de contreforts qui soutiennent le double dôme de pierre à l’intérieur. Ces contreforts, inspirés de ceux de Saint-Pierre de Rome, sont entrecoupés de hautes fenêtres à linteaux galbés, elles sont chacune ornées de deux colonnes géminées comme pour l’entre-fenêtre où il n’y a pas de contreforts. Ces contreforts, au nombre de huit, ne sont pas disposés régulièrement aux points cardinaux de l’édifice mais groupés par deux en raison de l’emplacement des piliers sur lesquels ils sont posés qui se situent à l’intérieur de l’édifice groupés par deux aux quatre angles de la croisée , donc en biais avec les faces extérieures du monument. De petites volutes typiquement baroques complètent ces contreforts à la base du deuxième étage du tambour,

Le dôme de couverture lui-même, de forme ovoïde, entouré de pots à feu, est constitué d’une couverture en plomb sur une solide charpente en bois de chêne. Il se compose de douze compartiments dorés décorés de trophées dans lesquels sont dissimulées des lucarnes. Enfin, la coupole du toit est surmontée d’une haute lucarne élancée entièrement dorée qui rappelle les formes gothiques. C’est un pavillon carré, placé en biais par rapport à la façade, aux angles décorés de colonnes sur lesquelles sont posées des statues, il est surmonté d’un obélisque élancé terminé par une croix. La construction de ce dôme fut achevée en 1708. Il fut redoré en 1807, 1830, 1839, 1937 et pour la dernière fois en 1989, nécessitant à cette occasion 12 kilos d’or.

A l’intérieur, sous la coupole du toit en charpente, se trouvent deux coupoles en pierre de taille qui composent deux plans scénographiques. Elles sont ornées de fresques représentant les figures de plusieurs saints peintes par Jean Jouvenet et d’une immense composition de Charles de la Fosse qui représente Saint Louis dans son habit d’hermine aux emblèmes royaux (la fleur de lys) tendant son épée à Jésus Christ, entouré d’anges musiciens.

Depuis 1861, sous la coupole et les dômes, repose le corps de l’Empereur Napoléon Ier dans six cercueils successifs à l’intérieur d’un sarcophage de quartzite rouge, dans une crypte à ciel ouvert creusée à cet effet au centre de l’édifice.

Il y a quatre chapelles au rez-de-chaussée, qui encerclent la coupole. Dédiées à Grégoire, Augustin, Jérôme, Ambroise et Marie pour le maître-autel, elles sont ornées de tableaux de Pierre Dulin, Louis de Boullogne, Bon Boullogne, Noël Coypel et Michel Corneille.

La cathédrale Saint-Louis-des-Invalides
Dans l’esprit de Louis XIV, l’Hôtel des Invalides doit non seulement soigner les invalides de guerre mais aussi veiller à la moralité de ses pensionnaires : comme à l’Escurial, la place d’honneur sera donc réservée à une église, logiquement placée sous le patronage de Saint Louis, roi de France. Il a été construit à partir de 1676 par Jules Hardouin-Mansart, d’après les plans de Libéral Bruant, l’architecte de l’Hôtel des Invalides. L’église, siège d’une paroisse du diocèse de Paris jusqu’en 1791, est ouverte aux soldats à partir de 1679. Le tintement de la cloche leur rappelle leurs devoirs spirituels : prière du matin et du soir et présence obligatoire à la messe et aux vêpres le dimanche et les jours des grandes fêtes.

Le « vicariat des armées françaises » est créé en 1957, sous l’autorité du cardinal archevêque de Paris. En 1967, il devient indépendant. La constitution apostolique Spirituali militum curae de Jean-Paul II du 21 avril 1986 le transforme en Ordinariat des Forces Armées. A partir du 21 juillet 1986, on ne parle plus d’un diocèse des armées, d’un évêque aux armées, et l’église Saint-Louis obtient alors le statut de cathédrale du diocèse des armées françaises. Le « chœur » de la cathédrale Saint-Louis est le seul de toutes les églises et cathédrales à être orné en permanence de drapeaux français. À droite près de l’entrée se trouve également un marqueur Liberty Way, puis un marqueur Sacred Land.

Musées
L’Hôtel des Invalides a été fondé en 1670 par le roi Louis XIV comme hôpital pour les soldats blessés, malades ou âgés. C’est un magnifique exemple d’architecture classique en plein cœur de Paris. C’est aujourd’hui un musée mais aussi un lieu de mémoire, abritant l’église Saint-Louis des Invalides. Sous le prestigieux Dôme, l’église abrite le tombeau de Napoléon Bonaparte. A l’intérieur du prestigieux bâtiment, le musée de l’Armée conserve et expose l’une des plus riches collections d’histoire militaire au monde avec près de 500 000 pièces, de l’âge du bronze au XXIe siècle.

Musée de l’Armée
Le Musée de l’Armée est un musée militaire national de France situé aux Invalides dans le 7e arrondissement de Paris. Le musée de l’Armée est né en 1905 de la fusion du musée d’Artillerie et du musée historique de l’Armée. Les sept principaux espaces et départements du musée contiennent des collections qui couvrent la période allant de l’Antiquité au XXe siècle.

Le musée de l’Armée est né en 1905 de la fusion du musée d’Artillerie et du musée historique de l’Armée. Le Musée de l’artillerie a été fondé en 1795 au lendemain de la Révolution française et agrandi sous Napoléon. Il est transféré à l’Hôtel des Invalides en 1871, au lendemain de la guerre franco-prussienne et de la proclamation de la Troisième République.

Le musée de l’Armée a identifié 24 « trésors » esthétiques, techniques et symboliques, tous intimement liés à l’histoire militaire française de la fin du Moyen Âge à la Seconde Guerre mondiale. Ils comprennent des armes, des armures, des œuvres d’art et de technologie.

Le Musée des Plans Reliefs
Le Musée des plans-reliefs présente une collection unique de plans-reliefs de places fortes qui datent, pour la plupart, du XVIIe au XIXe siècle. La construction des maquettes remonte à 1668 lorsque François-Michel le Tellier, marquis de Louvois et ministre de la guerre de Louis XIV, commença une collection de maquettes en trois dimensions de villes fortifiées à usage militaire, dites « plans-relief ».

Aujourd’hui, 112 modèles sont conservés par ce musée, dont 15 sont conservés au Musée des Beaux-Arts de Lille. Des modèles supplémentaires parmi ceux pris par les Prussiens ont ensuite été donnés aux villes de Strasbourg et de Landau in der Pfalz. Actuellement, le musée présente 28 plans-reliefs de fortifications le long de la Manche, des côtes atlantique et méditerranéenne, et des Pyrénées. Il contient également des présentations sur la construction et l’utilisation des plans-reliefs.

Hommage national
L’Hôtel des Invalides, en tant que panthéon militaire, est le lieu de ceux qui sont morts pour la nation. Depuis le retour des cendres de Napoléon aux Invalides en 1840, l’hommage national a lieu le plus souvent dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides. Il s’agit généralement d’un hommage aux soldats tués au combat, mais de nombreuses personnalités civiles y ont été honorées après leur mort.

La cérémonie d’hommage national a lieu dans la cour des Invalides. D’un côté de cette cour sont alignés, au garde-à-vous, les détachements des trois armées et la fanfare, de l’autre les civils. La cérémonie, présidée par le Président de la République, comporte traditionnellement les phases suivantes : les honneurs militaires puis la revue des troupes par le Président de la République (qui est également Chef des Armées), l’arrivée du cercueil recouvert de le drapeau national, un discours des proches, l’éloge funèbre prononcé par le chef de l’Etat, les honneurs funéraires militaires, le départ du cercueil et les honneurs aux drapeaux.

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Tags: France