Visite guidée de l’Hôtel de Ville, Paris, France

L’Hôtel de Ville est l’hôtel de ville de Paris, en France, situé sur la place de l’Hôtel-de-Ville – Esplanade de la Libération dans le 4ème arrondissement. Il est le siège de la municipalité de Paris depuis 1357. Il remplit de multiples fonctions, abritant le conseil de l’administration locale, depuis 1977 la Maire de Paris et son cabinet, et sert également de lieu pour de grandes réceptions.

L’Hôtel de Ville est une attraction majeure, un point de départ idéal pour ensuite découvrir le Marais. Il est également au cœur d’un quartier commerçant animé et à proximité d’autres destinations culturelles et touristiques. Idéalement situé le long de la Seine et de la rue de Rivoli, à côté d’un grand magasin, à distance de marche de nombreux quartiers importants de Paris.

Au cœur d’une grande partie de la riche histoire de la ville, ce magnifique hôtel de ville est un triomphe architectural. Regardez de l’autre côté de la façade de l’Hôtel de Ville pour voir des statues finement sculptées et une tour d’horloge sombre et imposante. Entrez et promenez-vous sous les lustres somptueux. Admirez les magnifiques plafonds peints ainsi que les œuvres de certains des artistes français les plus renommés.

À l’intérieur, montez un large escalier qui coule jusqu’à la salle de bal. La salle de réception est une réplique de la Galerie des Glaces de Versailles et elle est éclairée par des lustres en cristal géants. Découvrez les expositions régulières organisées tout au long de l’année, mettant en vedette l’art national et international.

La place de l’Hôtel de Ville servait aux fêtes organisées par la commune et à la célébration des naissances et mariages de la famille royale, mais elle fut aussi le lieu d’importantes exécutions de 1310 à 1830, dont celles de Ravaillac et de La Brinvilliers. Au 14ème siècle, le Parvis de l’Hôtel de Ville (la cour devant le bâtiment) est devenu le centre d’exécution, l’endroit où les foules se rassemblaient pour regarder ces spectacles sanglants. En 1792, une guillotine a été installée ici, qui sera très utilisée pendant la phase de Terreur de la Révolution française.

Ce n’est qu’en 1533 que le roi de France François Ier décida de doter la ville d’un Hôtel de Ville adapté à la capitale de la France. Au fil des siècles, le bâtiment a été agrandi et amélioré. L’aile sud a été construite à l’origine par François Ier de 1535 à 1551. L’aile nord a été construite par Henri IV et Louis XIII entre 1605 et 1628.

Jusqu’en 1871, c’est-à-dire lorsque l’Hôtel de Ville de Paris fut incendié pendant la Commune de Paris. Il fut incendié par la Commune de Paris, ainsi que toutes les archives de la ville qu’il contenait, lors des derniers jours de la Commune en mai 1871. Il ne restait après l’incendie que l’obus de pierre. Le bâtiment actuel, de style néo-renaissance, a été construit par les architectes Théodore Ballu et Edouard Deperthes à l’emplacement de l’ancien Hôtel de Ville incendié pendant la Commune de Paris.

Cela a pris vingt ans, mais l’hôtel de ville a été reconstruit à l’intérieur de l’enveloppe d’origine. C’est la version de l’hôtel de ville que nous voyons encore aujourd’hui. L’extérieur a été reconstruit selon la conception originale, mais plus grand, entre 1874 et 1882, tandis que l’intérieur a été considérablement modifié. Au XIXe siècle, la place s’agrandit pour finalement devenir un vaste espace piétonnier en 1982 à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.

La place est un grand espace ouvert flexible devant un grand bâtiment caractéristique d’influence Renaissance. Tenez-vous sur la place devant la salle et émerveillez-vous devant la longue façade principale. Le long de l’extérieur de couleur crème, des rangées de fenêtres carrées se trouvent au-dessus des entrées cintrées. Rapprochez-vous pour voir les 108 figures de pierre qui représentent des Parisiens historiques et illustres. Au-dessus de ceux-ci se trouve la tour de l’horloge noire emblématique.

La place a un lien fort et une histoire en tant que lieu social, culturel et communautaire important qui a réveillé cette ville extraordinaire. Il est généralement rempli de familles, d’enfants et de personnes âgées. un lieu important où les touristes, les habitants et tous les types de personnes se rassemblent. En hiver, il y a une patinoire. D’autres visites ont concerné des salons de l’environnement ou de services, un manège et, depuis peu, un putting green et un espace événementiel sportif pour les enfants.

Histoire
En juillet 1357, Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, achète au nom de la commune la maison dite aux piliers (« Maison des Piliers ») sur la plage de galets en pente douce qui servait de port fluvial pour le déchargement du blé et de bois et plus tard fusionné en une place, la Place de Grève (« Strand Square »).

La place de Grève était un lieu de rassemblement fréquent des Parisiens, notamment pour les exécutions publiques. La plupart des événements les plus dramatiques de Paris ont eu lieu sur la place de Grève. C’est là que Ravaillac, l’assassin d’Henri IV, fut pendu, traîné et écartelé, et que les hérétiques furent brûlés sur le bûcher ; où les discours ont été prononcés.

En 1533, le roi François Ier décide de doter la ville d’un hôtel de ville digne de Paris, alors la plus grande ville d’Europe et de la chrétienté. Il nomma deux architectes : l’Italien Dominique de Cortone, surnommé Boccador à cause de sa barbe rousse, et le Français Pierre Chambiges. La Maison des Piliers est démolie et Boccador, imprégné de l’esprit de la Renaissance, dresse les plans d’un édifice à la fois haut, spacieux, lumineux et raffiné. Les travaux de construction ne sont terminés qu’en 1628 sous le règne de Louis XIII.

Au cours des deux siècles suivants, aucune modification n’a été apportée à l’édifice qui a été le théâtre de plusieurs événements célèbres pendant la Révolution française. Le 14 juillet 1789, le dernier prévôt des marchands Jacques de Flesselles est assassiné par une foule en colère. Le 27 juillet 1794, Maximilien Robespierre tente de se suicider à la suite d’un coup d’État et est arrêté avec ses partisans.

En 1835, à l’initiative de Rambuteau, préfet de la Seine, deux ailes sont ajoutées au corps de logis et reliées à la façade par une galerie, pour donner plus d’espace à la mairie élargie. Les architectes étaient Étienne-Hippolyte Godde et Jean-Baptiste Lesueur.

Au XIXe siècle, l’agrandissement et la reconstruction partielle de l’hôtel de ville sont réalisés selon les plans de Godde et Lesueur de 1837 à 1848, tout en conservant la façade Renaissance. Antoine Vivenel, entrepreneur général, a dirigé le chantier. Quatre peintres, dont Jean-Victor Schnetz, sont appelés à célébrer les grandes révolutions parisiennes sur les murs de l’ancienne salle du trône.

Pendant la guerre franco-prussienne, le bâtiment a joué un rôle clé dans plusieurs événements politiques. Lorsque la nouvelle de la défaite de Sedan est connue et que, sous la pression de la foule qui envahit le Palais Bourbon, le Corps législatif prononce la déchéance de l’Empereur Napoléon III, le gouvernement de la Défense nationale est constitué à la mairie.

Le 30 octobre 1870, des révolutionnaires font irruption dans le bâtiment et capturent certains des membres du gouvernement de la Défense nationale, tout en réclamant à plusieurs reprises l’établissement d’un gouvernement communard. Le gouvernement actuel s’est échappé par un tunnel construit en 1807, qui relie toujours l’Hôtel de Ville à une caserne voisine. Le 23 janvier 1871, des foules se sont rassemblées devant le bâtiment pour protester contre la reddition supposée aux Prussiens et ont été dispersées par des soldats tirant depuis le bâtiment, qui ont fait plusieurs victimes.

L’Hôtel de Ville avait été le siège de la Révolution française, et de même, c’était le siège de la Commune de Paris. Lorsque la défaite est devenue de plus en plus imminente et que l’armée française s’est approchée du bâtiment, les Communards ont incendié l’Hôtel de Ville, ainsi que d’autres bâtiments gouvernementaux, détruisant le bâtiment et presque toutes les archives de la ville.

Reconstruction
La reconstruction de l’hôtel de ville dura de 1873 à 1892 et fut dirigée par les architectes Théodore Ballu et Édouard Deperthes, qui avaient remporté le concours public pour la reconstruction de l’édifice. Ballu a également conçu l’église de la Trinité dans le 9e arrondissement et le beffroi de la mairie du 1er arrondissement, face à la façade est du Louvre. Il a également restauré la Tour Saint-Jacques, un clocher gothique situé sur une place de 150 mètres à l’ouest de l’Hôtel de Ville.

Les architectes ont reconstruit l’intérieur de l’Hôtel de Ville dans l’enveloppe de pierre qui avait survécu à l’incendie. Alors que l’Hôtel de Ville reconstruit de l’extérieur semblait être une copie du bâtiment de la Renaissance française du XVIe siècle qui se dressait avant 1871, le nouvel intérieur était basé sur un tout nouveau design, avec des salles d’apparat richement décorées dans le style des années 1880.

Les portes centrales d’apparat sous l’horloge sont flanquées de figures allégoriques de l’Art, par Laurent Marqueste, et de la Science, par Jules Blanchard. Quelque 230 autres sculpteurs ont été chargés de produire 338 figures individuelles de parisiens célèbres sur chaque façade, ainsi que des lions et d’autres éléments sculpturaux. Les sculpteurs comprenaient d’éminents académiciens comme Ernest-Eugène Hiolle et Henri Chapu, mais le plus célèbre était de loin Auguste Rodin. Rodin réalise la figure du mathématicien du XVIIIe siècle Jean le Rond d’Alembert, achevée en 1882.

La statue sur le mur du jardin côté sud est celle d’Étienne Marcel, le plus célèbre titulaire du poste de prévôt des marchands antérieur à la mairie. Marcel a été lynché en 1358 par une foule en colère après avoir tenté d’affirmer trop énergiquement les pouvoirs de la ville.

Le décor comportait des peintures murales des plus grands peintres de l’époque, dont Raphaël Collin, Henri-Camille Danger, Jean-Paul Laurens, Puvis de Chavannes, Léon Bonnat, Albert Besnard, Henri Gervex, Aimé Morot ou Alfred Roll. La plupart peuvent encore être vus dans le cadre d’une visite guidée du bâtiment.

Architecture
La façade principale, longue de 143 mètres et haute de 18,80 mètres (26,80 mètres pour celle des pavillons d’angle et 50 mètres pour le campanile), comporte un avant-corps central correspondant au monument antique édifié à la Renaissance. Il s’élève à ses extrémités en deux pavillons flanqués chacun d’une tourelle carrée à encorbellement, dans laquelle sont percées deux portes d’accès aux cours, fermées par des grilles en fer forgé, aux armes de la Ville de Paris. Ce corps central et ses deux pavillons sont élargis de chaque côté par une petite aile en retrait de six mètres qui se termine par un pavillon d’angle. Dans chaque travée ouverte, au rez-de-chaussée et au premier étage, des travées semi-circulaires et rectangulaires surmontées d’entresols, encadrées de pilastres et de colonnes engagées.

L’étage suivant de la façade intermédiaire présente un grenier percé de lucarnes en pierre qui enferment une baie rectangulaire. Le sol des pavillons est différent, avec une travée centrale comprenant une travée en plein cintre précédée d’un balcon à balustres et deux travées latérales ornées de niches à statues de, sol surmonté d’un toit à la Mansarde couronné d’une galerie à jour avec des socles d’angle supportant des vases flamboyants. .Le fronton central, qui occupe trois travées, est orné d’une horloge dont le cadran est flanqué des figures du Travail et de l’Instruction, reliée à la balustrade par deux demi-frontons portant les figures couchées de la Seine et de la Marne.

Au-dessus de l’horloge, un grand personnage assis symbolisant la Ville de Paris est couronné d’un fronton aux armes de la Ville soutenu par deux personnages couchés, allégories de La Prudence et de La Vigilance. Derrière l’horloge se dresse le beffroi, un campanile octogonal flanqué de quatre chimères accroupies et couvert d’une coupole en écailles amortie par une balustrade en fer forgé à lanterne. Les toits sont couronnés de chevaliers du XVe siècle en cuivre repoussé tenant des bannières. Les grandes souches de cheminées sont couronnées d’un entablement à console surmonté d’un acrotère orné de rosaces et terminé par une corniche.

La façade principale est décorée de personnalités de la ville de Paris, artistes, érudits, hommes politiques, industriels. L’ancien hôtel de ville agrandi sous Louis-Philippe était déjà orné de statues en pied représentant les hommes illustres de la capitale. La plupart d’entre eux ont été détruits pendant la Commune de Paris. Sur le parvis, deux statues en bronze, allégories de l’Art par Laurent Marqueste et de la Science par Jules Blanchard.

La salle de l’hôtel de ville de Paris a été conçue comme une réplique « républicaine » de la Galerie des Glaces du Château de Versailles construite deux siècles plus tôt. Les fresques des voûtes de la salle des fêtes représentent seize provinces de France. Elles sont l’œuvre des quatre peintres Jean-Joseph Weerts, François-Émile Ehrmann, Paul Milliet et Ferdinand Humbert.

L’Hôtel de Ville se visite gratuitement après inscription préalable auprès du service des relations publiques de la Ville de Paris. Les espaces accessibles à la visite sont l’ensemble des salles de réception (salles des Arcades, salle Jean-Paul Laurens, salle Bertrand et salle de réception), le grand escalier et la salle du Conseil de Paris.

Jardin des Combattants-de-la-Nueve
Le Jardin des Combattants-de-la-Nueve est un jardin de Paris, situé dans le 4ème arrondissement (quartier Saint-Merri), au sud de l’Hôtel de Ville de Paris. D’une superficie de 1 394 m 2 , il est composé d’une pelouse centrale traversée d’allées gravillonnées et entourée de massifs de rosiers ; à ses extrémités se trouvent des bosquets d’arbres. Il y a aussi une aire de jeux pour les enfants inscrits à la crèche 1 de l’Hôtel de Ville, ainsi qu’un poulailler et des cages à lapins.

Historiquement appelé « Jardin de l’Hôtel-de-Ville », c’est un espace vert adossé à la façade sud de l’Hôtel de Ville de Paris, le long du quai de l’Hôtel-de-Ville entre la rue de Lobau et le parvis. Elle a été construite à l’emplacement de l’ancienne rue des Haudriettes. C’était autrefois le jardin privé du préfet de la Seine puis du maire de Paris. Initialement fermé au public, il est ouvert les samedis, dimanches et jours fériés, de 9h00 à la fin de la journée, à partir du 24 janvier 2015.

Les alentours
Le côté nord du bâtiment est situé rue de Rivoli. Le Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV) à proximité est un grand magasin nommé d’après l’Hôtel de Ville. L’église la plus proche de l’Hôtel de Ville est l’église St-Gervais-et-St-Protais.

Dirigez-vous vers la rue François Miron en passant devant l’église Saint-Gervais, dont les origines remontent au VIe siècle mais qui a été construite dans un style XVIIe mêlant les ordres dorique, ionique et corinthien. Remarquez en passant par la place Saint Gervais l’orme en souvenir d’une tradition remontant au Moyen Âge. C’est sous l’orme que justice a été rendue.

La rue François Miron, d’origine romaine, conduisait à Melun à l’époque du Haut-Empire. Des vestiges de cette période ont été découverts lors du nivellement de la route au XIXe siècle. D’autres rues environnantes comme la rue des Barres, la rue de l’Hôtel de Ville et la rue de Brosse se sont formées au moyen-âge et ont conservé leur tracé. Cette zone a été déclarée dangereuse en 1960 et a fait l’objet d’un important projet de rénovation urbaine.

Au 2 -12 rue François Miron existaient de sordides demeures médiévales qui furent détruites en 1733, permettant la construction de l’usine Saint Gervais à leur place. A noter le motif du garde-corps en fer forgé, encore visible aujourd’hui, représentant les armoiries de la paroisse, l’orme Saint-Gervais. Les Couperins, célèbres musiciens du XVIIe siècle, y ont également vécu.

Alexandre Ledru-Rollin est né en 1807 au 10 rue François Miron. Il est connu pour être entré à l’Hôtel de Ville en 1848 pour proclamer la République. Nommé ministre de l’Intérieur, il rétablit le vote populaire. Au 22-16 rue François Miron on trouve l’emplacement de la première porte Baudoyer, datant du XIe siècle, à l’intersection de la rue François Miron et de la rue des Barres.

La rue Grenier-sur-l’Eau a conservé ses pavés d’origine ainsi que son ruisseau axial, aujourd’hui animé de commerces et d’artisans. Le clocher de l’église Saint Gervais est visible en arrière-plan. La rue de l’Hôtel de Ville, datant du Moyen Age, s’appelait autrefois « mortellerie » ; l’étymologie de ce mot dérive du mot français pour maçon car de nombreux maçons y vivaient. Ses origines remontent au XIIIe siècle, lorsque les maçons construisaient des cathédrales ainsi que de nombreuses grandes villes européennes.

Aux numéros 89, 91, 95, 103, 107 et 109 de la rue de l’Hôtel de Ville, la rue a conservé quelques maisons hautes et étroites des XVIIe et XVIIIe siècles. La rue des Barres compte encore quelques maisons construites entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Elle conserve également quelques traces de vestiges antérieurs, notamment au 12 rue des Barres ; la structure de l’abbaye de Maubuisson date du XIIIe siècle, bien qu’elle ait été modifiée au XIXe siècle.