Grand foyer, Palais Garnier

Le Grand hall d’entrée, d’une hauteur de 18 mètres, d’une hauteur de 154 mètres et d’une largeur de 13 mètres (43 pieds), a été conçu pour servir de salon à la société parisienne. Il a été restauré en 2004. Son plafond, peint par Paul-Jacques-Aimé Baudry, représente différents moments de l’histoire de la musique. Le foyer donne sur une loggia extérieure et est flanqué de deux salons octogonaux avec des plafonds peints par Jules-Élie Delaunay dans le salon oriental et par Félix-Joseph Barrias dans le salon occidental. Les salons octogonaux s’ouvrent au nord sur le Salon de la Lune à l’extrémité ouest de l’Avant-Foyer et le Salon du Soleil à son extrémité est.

La voûte de l’avant-plan 5 est recouverte de mosaïques sur fond d’or aux couleurs chatoyantes. La vue sur la nef du grand escalier est spectaculaire. Dans le grand foyer, le jeu des miroirs et des fenêtres accentue ses vastes dimensions. Le plafond peint par Paul Baudry (1828-1886) décline les thèmes de l’histoire de la musique. La lyre est l’élément principal: elle règne sur tout le vocabulaire décoratif, sur les chapiteaux comme sur les grilles chauffantes ou les poignées de porte. Une copie du buste de Charles Garnier du sculpteur Carpeaux (1827-1875) se trouve au centre du foyer, près d’une des fenêtres où la perspective de l’avenue de l’Opéra s’ouvre sur le Louvre, pour contempler plus largement de la loggia. Les salons du soleil et de la lune offrent une transition symbolique et poétique vers d’autres espaces.

Grand foyer et salons
Le design de la grande cheminée reflète les dispositions et les inspirations décoratives des galeries châteaux de la Renaissance française du xvi ème siècle (Fontainebleau) et du xvii e siècle (Galerie Apollo au Louvre, Galerie des Glaces à Versailles). Un jeu astucieux de miroirs et de fenêtres s’ouvrant sur les rues et les façades Les alentours accentuent encore ses vastes dimensions. Cet endroit est pensé, à l’origine, comme un point de rencontre pour les spectateurs de toutes les catégories sociales.

Composée de cinq baies, la grande cheminée est embellie des deux côtés d’un salon. Sur le côté du foyer, trois grandes ouvertures donnent accès à la circulation qui mène aux galeries du grand escalier et à la salle. Une grande baie donne accès à une rotonde depuis chaque petit salon octogonal: le « Moon Lounge » situé côté jardin et le « Sun Lounge » côté cour. De part et d’autre de la porte axiale, de grands miroirs d’environ six mètres de haut s’élèvent du sol et des panneaux. De l’autre côté, cinq grandes fenêtres à la française sont les pendants et indiquent l’accès à la loggia.

Sur les murs, vingt élégantes statues, allégories de « qualités » essentielles aux artistes des arts lyriques et chorégraphiques.

Une chapelle de plafond, peinte par Paul Baudry, fait face aux grandes étapes de l’histoire de la musique, la comédie et la tragédie et accepte de nombreux aspects de leur propre thème.

La lyre, comme dans de très nombreux endroits à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment, y compris l’auditorium, est un élément décoratif de choix ponctuant, presque systématiquement, diverses moulures, chapiteaux, portes de chauffage – et même – poignées de porte.

Jusqu’au xix e siècle et comme le veut la tradition, les lieux d’exposition des maisons sont réservés à l’usage exclusif des représentants des hommes. Les dames reçoivent pendant ce temps dans leur boîte respective. Mais le jour de l’inauguration du Palais Garnier, la reine d’Espagne souhaite admirer la galerie du grand foyer. Le tabou brisé, il est immédiatement suivi par son entourage immédiat, puis par d’autres dames de la bonne société de l’époque qui ne souhaitent pas rester en arrière.

À l’insu de Charles Garnier, ses collaborateurs demandent à plusieurs ouvriers de sculpter deux bustes d’or d’Apollo à son image. Les deux œuvres sont à la hauteur du plafond. Un autre exemplaire du buste de l’architecte, sculpté par Carpeaux, est placé au centre du grand hall d’accueil et près d’une fenêtre donnant sur la perspective de l’avenue de l’Opéra.

En 1928, un malheureux incendie a privé le grand foyer de ses rideaux d’or et de ses tentures; ceux-ci ne seront pas restaurés avant une restauration complète de la galerie, achevée en 2004.

Lune et soleil
Situés aux extrémités est et ouest du foyer, deux petites rotondes sont peintes par les décorateurs Philippe Marie Chaperon et Auguste Alfred Rubé, amis de Garnier.

Sur les voûtes du « Salon de la Lune » et du « Salon du Soleil », dominent, d’une part, les tons froids d’argent, avec des représentations d’oiseaux nocturnes: hiboux et chauves-souris et, d’autre part, les tons chauds d’or , au milieu d’un décor de salamandre. Des miroirs en étain, la première couleur du froid dominant et du chaud dominant, recouvrent respectivement leurs parois et se reflètent à l’infini pour former des « chemins lumineux ».

Palais Garnier
L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est une vocation de théâtre national et de chorégraphie lyrique et un élément majeur du patrimoine du 9 ème arrondissement de Paris et de la capitale. Il est situé Place de l’Opéra, à l’extrémité nord de l’avenue de l’Opéra et au carrefour de nombreuses routes. Il est accessible en métro (station Opéra), par le RER (ligne A, station Auber) et en bus. Le bâtiment se distingue par un monument particulièrement représentatif de l’architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du xix e siècle. Sur une conception de l’architecte Charles Garnier retenu à l’issue d’un concours, sa construction, décidée par Napoléon III dans le cadre des transformations de Paris conduites par le préfet Haussmann et interrompues par la guerre de 1870, a été reprise au début de la Troisième République,

Conçu par l’architecte Charles Garnier en 1875, le Palais Garnier abrite un auditorium prestigieux et des espaces publics (grand hall, rotonde d’abonnés, salons), une bibliothèque-musée ainsi que plusieurs studios de répétition et ateliers.

Le théâtre « à l’italienne », dont le plafond a été peint par Marc Chagall en 1964, peut accueillir 2054 spectateurs. Avec près de 480 000 visiteurs par an, c’est l’un des monuments les plus visités de Paris. Il est classé monument historique depuis 1923.

Cet opéra s’appelait « Opéra de Paris » jusqu’en 1989, date à laquelle l’ouverture de l’Opéra Bastille, également opéra de Paris, a influencé son nom. Il est désormais désigné par le seul nom de son architecte: « Opéra Garnier » ou « Palais Garnier ». Les deux opéras sont désormais regroupés au sein de l’établissement public à caractère industriel et commercial « Opéra national de Paris », établissement public français dont la mission est de mettre en œuvre des représentations lyriques ou de ballet de grande qualité. artistique. L’opéra Garnier est classé monument historique depuis le 16 octobre 1923.