Chêne-Bougeries, Canton de Genève, Suisse

Chêne-Bougeries est une commune suisse du canton de Genève, elle englobe plusieurs arrondissements à la périphérie de la ville de Genève. Chêne-Bougeries avait un aspect essentiellement champêtre. Parmi les propriétés agricoles fleurissent les grandes propriétés que les riches bourgeois de la ville ont établies. Fuyant la ville de Genève, ils viennent passer la belle saison dans cette agréable campagne. Admirablement bien placée sur une route très bien desservie, la commune permet une installation toute l’année, au calme de la campagne sans quitter la ville. Ce sont ces propriétés qui ont façonné Chêne-Bougeries et l’aménagement de ces hôtels particuliers a conduit au développement de parcs, promenades, bosquets, vergers, prairies et champs.

Le cœur de la ville se trouve dans la ville qui regroupe le temple, le presbytère, le cimetière, l’école, la fontaine et à partir de 1844, la mairie. Les Petites Bougeries, actuellement place Audeoud, magnifiquement plantées d’arbres, sont le lieu de toutes les cérémonies. Sur la route de Chêne en direction de la ville, avant les Eaux-Vives, on trouve Grange-Canal qui sert de faubourg. Cette localité avec sa brasserie, sa vinaigrerie, ses cafés et ses boutiques, bénéficie de la fréquentation de la route de Chêne et fait le lien entre la ville et le cœur de Chêne-Bougeries.

La commune de Chêne-Bougeries est située à l’est de la ville de Genève, qu’elle jouxte. La majeure partie de son territoire est classée en zone de villas avec par exemple le quartier de Conches, l’autre partie est classée en zone à bâtir avec par exemple le quartier de Gradelle. Selon l’Office fédéral de la statistique, Chêne-Bougeries mesure 4,13 km 2. 83,1% de cette superficie correspond à des zones d’habitat ou d’infrastructure, 10,1% à des zones agricoles, 5,8% à des zones boisées et 1,0% à des zones improductives. La commune comprend les quartiers de Conches, Grange-Canal, la Gradelle. Il est limitrophe de Cologny, Vandeuvres, Chêne-Bourg, Thônex, Veyrier et Genève.

L’histoire
Chêne-Bougeries est mentionné pour la première fois en 1270 sous le nom de Quercus. En 1801, il a été mentionné comme Chêne-les-Bougeries. Chêne-Bougeries a été habité pendant la majeure partie de son histoire, et ni les Romains ni les Genevois ne s’y sont installés. L’hôpital de la lèpre qui occupait une partie de la commune était une préoccupation importante pour les Genevois; ce n’est que lorsque cette maladie a été vaincue vers le XVIe siècle que Chêne-Bougeries a vraiment commencé à se développer.

Pendant la Révolution française, le territoire était occupé par les Français. En 1798, la commune est contrainte de fusionner avec les communes voisines de Chêne-Thônex et Chêne-Bourg pour créer une nouvelle entité, les Trois-Chêne. En 1801, elle parvient cependant à retrouver le statut de commune autonome, tandis que Chêne-Thônex et Chêne-Bourg restent unifiés. En 1816, Chêne-Bougeries, comme beaucoup d’autres communes voisines, fait partie d’une Genève nouvellement suisse. Soit dit en passant, Chêne-Thônex s’appellera par la suite Thônex lorsque des dissensions conduisirent à une nouvelle séparation avec Chêne-Bourg en 1869. Les trois communes sont encore aujourd’hui appelées Trois-Chêne et des liens étroits sont toujours en place. Les travaux sur la sécurité sociale, l’assistance médicale, les offres culturelles et les infrastructures sportives, pour n’en citer que quelques-uns, sont menés en étroite coopération entre les trois.

En 1846, ce fut la révolution à Genève, en 1847, la guerre du Sonderbund, en 1848, la révolution en Europe. Tous ces événements, proches ou éloignés de la ville ne semblent pas affecter le bon cours de la vie à Chêne-Bougeries. Cependant, certains faits auront plus d’influence que d’autres: la constitution fédérale de 1848 qui garantit la liberté de culte, d’association, de presse et d’établissement aux confédérés dans tous les cantons contribuera à un vaste brassage de population; en 1850, la mise en place de la monnaie unique; en 1874-1875, unification avec le système métrique; en 1847, une nouvelle constitution pour Genève, qui améliore le statut des communes avec l’élection directe des maires et des députés par l’électorat communal à la place du Conseil d’État.

Les communes genevoises sont une création récente. Ils datent de l’occupation française, qui leur a accordé une autonomie très modeste, sans comparaison avec celle dont jouissent les communes des autres cantons suisses. Contrairement aux autres communes suisses, les communes genevoises ne disposent pas de grandes communes fournissant des ressources. Ils dépendent de l’Etat pour accomplir les tâches qui leur sont confiées et sont donc sous la tutelle du canton. Avec la constitution de 1847, les objets d’intérêt général et les fonds pour leur entretien sont donnés aux communes dans lesquelles ils sont situés: lieux de culte, écoles, maisons de pasteurs et de maîtres d’école et autres.

Depuis la création de la commune en 1801, le conseil municipal avait pour habitude de se réunir chez le maire en exercice. C’est en 1844 que la commune acquiert une maison au centre du village. La mairie, le hangar des pompes à incendie (qui encombrait la cour du temple), l’école maternelle, l’école de couture et le logement du gardien y ont été installés.

En 1880, lorsque la rue du village fut élargie pour faciliter le passage du tramway, la reconstruction de la trop petite mairie était à l’ordre du jour. Le conseil municipal vote dans un premier temps une proposition de construction sur le terrain des Petites Bougeries. Cette décision a été abandonnée face à une forte opposition de la population. En raison d’un endettement trop élevé, la commune doit se contenter d’un agrandissement de la mairie avec le soutien financier de la ville de Genève. En 1883, la mairie agrandie est inaugurée. C’est l’occasion d’une grande fête: cortège officiel, banquet aux Petites Bougeries, tournage organisé au Pré de la Gradelle, grand bal à la mairie, feu d’artifice et point culminant incontesté des festivités: éclairage électrique entre le temple et les Petites Bougeries.

La ville est farouchement protestante, même si l’équilibre confessionnel s’est déplacé vers le catholicisme entre 1850 et 1860. Le pouvoir spirituel est installé dans le temple depuis 1758 et chaque fête paroissiale rassemble toute la population de la ville.

La lutte contre le feu est l’une des traditions les plus glorieuses de Chêne-Bougeries, plus ancienne que le temple ou la ville. La première pompe est acquise en 1736. Ses pompiers sont présents en 1822 lorsque les flammes ravagent Monnetier, en 1871, lors du grand incendie du quai du Rhône, en 1888 lorsque les eaux de la Seymaz inondent toute la ville basse et la campagne. près. Ils s’engagent «à faire leur service gratuitement, par souci du bien public, et à assister à tous les appels concernant le service dont ils sont responsables».

Un point important du passage du pouvoir de l’Église à celui de l’État est l’enseignement primaire. Au début du XIXe siècle, l’enseignement primaire était dispensé soit par l’Église, soit par des écoles privées. La Compagnie des pasteurs est responsable de la création et de l’administration des écoles. Après la révolution radicale, la Constitution de 1847 a déclaré l’enseignement primaire gratuit. Il n’est devenu obligatoire qu’en 1872 parce que beaucoup de gens ont vu une attaque contre l’autorité paternelle et contre «les principes de la liberté individuelle et de la morale».

En 1829, Chêne-Bougeries construit sa première petite école à l’entrée du chemin De-la-Montagne. En 1850, le département de l’enseignement public interdit l’enseignement religieux à l’école municipale. En 1891, l’école de Grange-Canal, jusque-là école paroissiale, devient municipale. A partir de 1893, la population a tellement augmenté que le besoin d’une nouvelle école se fait sentir. En 1895, l’école de la route de Chêne est inaugurée. A Grange-Canal, le bâtiment de l’école est reconstruit en 1897. En 1912, l’école de Conches répond à une demande croissante due à l’urbanisation de la commune et à l’accueil d’orphelins de deux institutions implantées sur la commune.

Transport
L’entretien routier est une charge financière particulièrement importante pour Chêne-Bougeries, qui dispose d’un réseau très dense sur un territoire relativement restreint. Les routes de Florissant et Malagnou sont sévèrement éprouvées par les centaines de citernes quotidiennes qui transportent les pierres des carrières de Veyrier jusqu’à la Ville. Pour y remédier, la municipalité confie les droits de surveillance ainsi que l’entretien des chemins aux propriétaires riverains, au moyen d’une attribution du crédit des chemins aux responsables. Heureusement depuis 1855, la Ville de Genève, qui s’occupe déjà de la route de Chêne, a pris en charge l’entretien des routes vers Malagnou et Florissant.

La route de Chêne pose de gros problèmes d’entretien dans la ville de Genève en raison du grand nombre de trafic qui la traverse. En mai 1860, en une journée, il y a 2350 navires. En été, la circulation soulève un épais nuage de poussière. Pour y remédier, la route doit être arrosée avec des wagons à barils. Par la suite, en 1882, nous utilisons les bouches d’incendie dont sont équipées les routes cantonales. Viennent ensuite la technique de travail de la pierre de Mac Adam et le rouleau compresseur à gravier de Polonceau. Cependant, la maintenance aura encore du mal à suivre l’augmentation du trafic.

L’installation du tramway tiré par des chevaux en 1863 a imposé de grandes exigences à la route de Chêne. La ligne allant de Rive à Chêne-Bougeries est prolongée jusqu’à Thônex-Moillesulaz, en 1882, au moment où les tramways passent à la traction à vapeur. Pour pallier la descente vers La Seymaz et l’ascension vers Chêne-Bourg, une digue et un pont de fer sont construits sur la Seymaz, qui représente des travaux majeurs. Ce tramway a une influence considérable sur le développement de la commune qui est désormais au seuil de l’agglomération.

En 1881, une liaison ferroviaire Cornavin-Annemasse est prévue. Mais un changement de majorité au Grand-Conseil signifie que le projet se réduit à la construction en 1888 de la liaison Vollande-Annemasse. Cette ligne n’a pas d’impact majeur sur Chêne-Bougeries, qui n’est pas desservie par une gare. La situation est bien différente avec le chemin de fer Genève-Veyrier, qui suit l’itinéraire Florissant depuis 1887. Le succès de cette ligne qui relie la ville au Salève, lieu de randonnée, est immédiat.

A partir de 1900, il est nécessaire de partager la route avec l’automobile. Avec la première exposition nationale suisse de l’automobile et du vélo en 1905, Chêne-Bougeries ne resta pas à l’écart de ce mouvement général. Entre 1903 et 1908, une usine de la ville a produit la première voiture à essence « Lucia ». L’usine a ensuite été rachetée par SIGMA (société industrielle genevoise de mécanique et automobile). 250 véhicules ont quitté cette usine jusqu’à la Première Guerre mondiale. L’usine est ensuite convertie à la fabrication de matériel de guerre. Les voitures ne font pas que rendre les gens heureux: certains citoyens dénoncent ces véhicules mortels, responsables de gros nuages ​​de poussière. De 1850 à 1914, la population genevoise augmente régulièrement. Chêne-Bougeries a vu sa population passer de 1502 à 2758 habitants.

Petite propriété
La zone urbanisable autour de la ville historique de Genève continue de croître en cercles concentriques et atteint Chêne-Bougeries. De nouveaux quartiers de villas sont en cours de construction sur les plateaux, entre autres à l’Hermitage, à Grange-Canal. La population vient s’installer pour profiter de la tranquillité, de la sécurité et de la beauté de l’environnement de la propriété. Les parcelles sont toutes équipées d’éclairage public et bénéficient de l’eau courante grâce à la Société des eaux de l’Arve. Des architectes de renom sont appelés à créer les villas de caractère, d’expression pittoresque et d’échapper à la banalité de la Cité. La Commission d’art public, fondée par Guillaume Fatio pour la sauvegarde du patrimoine, se préoccupe également de la qualité des constructions. Pour récompenser les meilleures réalisations esthétiques, il organise des concours. Certaines villas sont de type « chalet »,

Outre la végétation importante des grandes propriétés, l’aménagement de petits et grands jardins favorise la plantation des espèces les plus diverses. Il y a des arbres indigènes: tilleuls, frênes, charmes, hêtres, platanes, etc. Les espèces des montagnes accompagnent les chalets. Des espèces plus exotiques trouvent également leur place: cèdres du Liban, de l’Atlas ou de l’Himalaya, séquoias et sapins du Caucase, magnolias, tulipiers, sophoras du Japon, Gingkos et Paulownias. Tous ces arbres forment une généreuse forêt urbaine. À Chêne-Bougeries, on dénombre 11 793 arbres publics ou privés, soit environ un arbre par habitant.

En 1915, on constate que de nombreux habitants de la ville connaissent peu ou pas du tout les règlements de la police, les voiries et les arrêtés municipaux. Ce manque de communication avec la population a été comblé par la création du Chênois, dont le premier numéro parut en juillet, sous la direction d’Egmond d’Arcis. Ce lien entre les citoyens et la commune doit apparaître tous les trois mois et est transmis à toutes les familles de la commune. Il comprend: l’état civil et les statistiques démographiques, la réglementation routière, le résumé des réunions du conseil municipal, des informations sur les entreprises au capital inaliénable, les dons et legs, etc. L’histoire de la ville y est également publiée, notamment les manuscrits du pasteur Goty. En 1926, Le Chênois devient l’organe officiel des trois communes chênoises,

Urbanisation
À la fin de la guerre, c’est la prospérité qui s’installe très rapidement. La croissance de l’économie est favorisée par le conflit et ses ravages. A Chêne-Bougeries, les effets de la guerre s’estompent rapidement en quelques années, la commune se retrouve sur la voie de la croissance. On voit un cinéma s’installer rue de Chêne-Bougeries qui a été inauguré fin 1949. Comme l’ensemble du canton, Chêne-Bougeries a enregistré un développement phénoménal, le plus important de son histoire. La ville comptait 3 582 habitants en 1945 et 8 576 en 1975. En trente ans, le budget municipal est passé de ~ 360 000 .– à ~ 6 400 000 .–. Le nombre d’élèves dans les écoles maternelles et primaires de Chêne-Bougeries passe de 376 à 946.

La route du Chêne est toujours plus fréquentée et les travaux d’élargissement nécessaires à la circulation débutent en 1949. La Ville entreprend les travaux tandis que la municipalité assume l’aménagement de l’entrée du village. Les portes du temple sont supprimées, une partie du mur de la cour est démolie. La cour de récréation de l’école est modifiée, les arbres sont abattus et remplacés par de jeunes plants. Les travaux ont également conduit à une rectification de l’alignement de la place Audéoud, avec le déplacement du mur et l’abattage d’un arbre. Au final, la route a doublé de largeur, a été bétonnée et les voies du tramway ont été déplacées du bord nord de la chaussée vers le centre de la route.

Depuis 1930, nous réfléchissons au développement de la place des Trois-Martyrs car la sortie du chemin de la Fontaine sur la route de Chêne est dangereuse. Cependant, pour permettre une transformation il est nécessaire de racheter le terrain du lieu à l’Etat, ce qui entraîne des complications car le prix demandé est trop élevé. En novembre 1945, le conseil municipal vote à l’unanimité l’achat du bâtiment de l’Etat, sa démolition et l’aménagement de la place.

Jusque dans les années 1950, les quartiers de villas continuent de s’étendre aux quatre coins de la ville. Des habitations plus modestes côtoient des habitations plus cossues. Cette situation n’est sans doute pas étrangère à l’émergence d’un certain nombre de groupes d’habitants soucieux de préserver leur cadre de vie. Aujourd’hui, Chêne-Bougeries compte officiellement sept associations de quartier.

À partir du début des années 50, la pénurie de logements devient flagrante, les nouveaux quartiers qui se développent à proximité immédiate du centre urbain ne suffisent plus. Genève met en place son système HLM et repousse les frontières de l’agglomération urbaine. Chêne-Bougeries embarqua très rapidement dans le train et fin 1957, le chantier des futurs bâtiments de la ville fut inauguré. Cela a conduit à la création de 19 bâtiments comprenant 114 logements en octobre 1958. En deux mois, tous les appartements sont occupés.

La combinaison des lois HLM et de la loi sur l’expansion urbaine ouvre la voie à la création de grands lotissements. Avec une modernité affirmée, l’ensemble de La Gradelle est né dans les années 1960 sur un ancien terrain de dressage de chevaux. Cet ensemble de 906 appartements pour plus de 3000 habitants par les architectes Jan Hentsch et Jacques Zbinden se veut une unité de quartier autonome avec des commerces, un restaurant, une église et un temple, une salle communale et les écoles maternelles et primaires de la Gradelle . En 1963, les premiers appartements sont occupés. La construction de l’école Gradelle débuta en 1964 et devait être prolongée quelques années plus tard.

Non loin des immeubles de la commune, entre Seymaz et Chemin De-la-Montagne, d’autres quartiers émergent de terre. En février 1968, au Chemin De-la-Montagne, un événement très populaire est l’ouverture du centre commercial qui comprend le premier supermarché de la ville. En mars 1968, le conseil municipal approuve l’achat d’un terrain attenant au HLM Rigaud, pour la construction de la future école Belvédère. C’est l’architecte Paul Waltenspühl qui a fait les plans.

À partir du début des années 1960, en raison d’une croissance accélérée, la population cantonale a augmenté de 20% et le nombre d’automobilistes a quintuplé. Le trafic devient un problème de plus en plus aigu à Chêne-Bougeries, principalement sur la route de Chêne et la route de Malagnou. L’augmentation permanente du trafic automobile est due à l’explosion du nombre de voitures, à l’augmentation des frontaliers et à la construction de la route blanche.

Dès la fin de la guerre, toutes les routes municipales sont progressivement goudronnées. Un grand nombre de chemins sont élargis. Une opération qui devrait permettre à un autobus de desservir, à partir de l’automne 1965, le quartier Gradelle, le HLM Rigaud, les immeubles du chemin De-la-Montagne et la clinique Belle-Idée à Thônex. Certaines routes communales prennent un nouveau rôle, comme le chemin du Vallon, destiné à être transformé au début des années 1980 en voie de transit cantonale. Les communiers dénoncent le roi-automobiliste mais l’élargissement se fera tout de même.

Après la guerre
En 1957, le Grand Conseil a adopté la loi d’aliénation. Cela permet à la commune d’acquérir la propriété Sismondi, où elle envisage d’installer la mairie. Ce projet est abandonné pour des raisons budgétaires. Il sera mis à disposition pour accueillir les étudiants universitaires. En 1962, la commune ajoute la campagne du Stagni à son patrimoine, 130, route de Chêne. Il sera également loué pour un logement universitaire. En 1974, la commune pourrait acquérir un terrain au 136 route de Chêne, attenant aux propriétés communales Sismondi et Stagni. La villa y abrite les bureaux de la mairie. La parcelle modeste de la mairie permet de créer, avec les campagnes Sismondi et Stagni, un espace vert d’un seul tenant de 40 000 m2.

Au début de 1990, les bâtiments de la propriété Sismondi ont été à leur tour confiés à l’administration municipale. Le bureau d’enregistrement, la salle du conseil municipal et les salles de comité emménagent dans le manoir. La Municipalité compte désormais 145 000 m2 de parcs et promenades entretenus par une équipe de sept jardiniers. La campagne Stagni est conçue pour répondre aux besoins du service. En plus des couches de cultures établies en 1977, ce service dispose à partir de 1984 d’un magnifique outil de travail: à côté d’un garage fonctionnel pour véhicules et matériel d’entretien, la ferme pittoresque avec pigeonnier à la fin du XIXe siècle abrite des bureaux, un commissaire, des vestiaires et réfectoire et ateliers se trouvent dans les anciennes écuries.

Économie
En 2010, Chêne-Bougeries avait un taux de chômage de 4%. En 2008, il y avait 5 personnes employées dans le secteur économique primaire et environ 2 entreprises impliquées dans ce secteur. 297 personnes étaient employées dans le secteur secondaire et il y avait 51 entreprises dans ce secteur. 2 835 personnes étaient employées dans le secteur tertiaire, avec 283 entreprises dans ce secteur. Il y avait 4 361 résidents de la municipalité qui étaient employés dans une certaine capacité, dont les femmes représentaient 45,2% de la main-d’œuvre.

En 2008, le nombre total d’emplois équivalents temps plein était de 2 536. Le nombre d’emplois dans le secteur primaire était de 4, tous dans l’agriculture. Le nombre d’emplois dans le secteur secondaire était de 287, dont 62 ou (21,6%) dans la fabrication et 225 (78,4%) dans la construction. Le nombre d’emplois dans le secteur tertiaire était de 2 245. Dans le secteur tertiaire; 197 ou 8,8% étaient dans la vente en gros ou au détail ou dans la réparation de véhicules automobiles, 29 ou 1,3% dans le transport et l’entreposage de marchandises, 76 ou 3,4% dans un hôtel ou un restaurant, 53 ou 2,4% dans l’industrie de l’information , 20 ou 0,9% appartenaient à l’industrie de l’assurance ou à la finance, 154 ou 6,9% étaient des professionnels techniques ou des scientifiques, 558 ou 24,9% étaient dans l’enseignement et 959 ou 42,7% dans les soins de santé.

En 2000, 2 635 travailleurs ont fait la navette vers la municipalité et 3 681 travailleurs ont fait la navette. La municipalité est un exportateur net de travailleurs, avec environ 1,4 travailleur quittant la municipalité pour chaque entrée. Environ 14,7% des effectifs qui arrivent à Chêne-Bougeries viennent de l’extérieur de la Suisse, tandis que 0,2% des habitants font la navette hors de Suisse pour le travail. Parmi la population active, 31,2% utilisaient les transports en commun pour se rendre au travail et 48,2% utilisaient une voiture privée.

Religion
D’après le recensement de 2000, 3 441 ou 35,3% étaient catholiques romains, tandis que 2 178 ou 22,3% appartenaient à l’Église réformée suisse. Parmi le reste de la population, il y avait 239 membres d’une église orthodoxe (soit environ 2,45% de la population), il y avait 8 personnes (soit environ 0,08% de la population) qui appartenaient à l’Église catholique chrétienne, et il y en avait 180 les individus (soit environ 1,84% de la population) qui appartenaient à une autre église chrétienne. Il y avait 284 individus (soit environ 2,91% de la population) qui étaient juifs et 236 (soit environ 2,42% de la population) qui étaient islamiques. Il y avait 23 personnes qui étaient bouddhistes, 18 personnes qui étaient hindoues et 29 personnes qui appartenaient à une autre église. 2155 (soit environ 22,08% de la population) n’appartiennent à aucune église, sont agnostiques ou athées et 968 personnes (soit environ 9.

Éducation
À Chêne-Bougeries, environ 2 580 ou (26,4%) de la population ont terminé l’enseignement secondaire supérieur non obligatoire, et 2 800 ou (28,7%) ont terminé des études supérieures supplémentaires (soit une université, soit une Fachhochschule). Sur les 2 800 diplômés de l’enseignement supérieur, 38,4% étaient des hommes suisses, 33,6% des femmes suisses, 16,3% des hommes non suisses et 11,8% des femmes non suisses.

Au cours de l’année scolaire 2009-2010, il y avait au total 1 868 élèves dans le système scolaire de Chêne-Bougeries. Le système éducatif du canton de Genève permet aux jeunes enfants de fréquenter deux ans de maternelle non obligatoire. Au cours de cette année scolaire, 135 enfants étaient dans une classe de pré-maternelle. Le système scolaire du canton prévoit deux ans de maternelle non obligatoire et oblige les élèves à fréquenter six ans d’école primaire, certains des enfants fréquentant des classes plus petites et spécialisées. A Chêne-Bougeries, il y avait 214 élèves de maternelle ou primaire et 37 élèves dans les classes spéciales plus petites. Le programme de l’enseignement secondaire comprend trois années de scolarité obligatoires inférieures, suivies de trois à cinq années d’écoles supérieures facultatives. Il y avait 214 élèves du secondaire inférieur qui fréquentaient l’école à Chêne-Bougeries. Il y avait 376 étudiants du deuxième cycle du secondaire de la municipalité ainsi que 73 étudiants qui suivaient un programme professionnel non universitaire. 519 élèves supplémentaires ont fréquenté une école privée.

En 2000, il y avait 2 350 élèves à Chêne-Bougeries venant d’une autre commune, tandis que 921 habitants fréquentaient des écoles en dehors de la commune.

Culture
La forme elliptique du temple de Chêne-Bourg en particulier est bien liée à la foi protestante. Ce bâtiment a été inauguré en 1758, sur les plans de Jean-Louis Calandrini. Le temple est classé monument historique dans le canton de Genève depuis 1921 et fait partie de l’inventaire suisse des biens culturels d’importance nationale et régionale depuis 1959, tout comme l’ancienne Grange Falquet.

Espace public

Piscine du Belvédère
Située à l’école du Belvédère, la piscine avec sa piscine de 25m est principalement destinée aux enfants des écoles locales. Le club Chêne-Bougeries Natation y dispense des cours et des formations en dehors des heures et périodes scolaires.

Centre sportif Sous-Moulin
Créé en 1983 par la volonté des autorités politiques des trois communes du Chên, le centre sportif Sous-Moulin (CSSM) a fêté ses 25 ans en 2008. Complété par la patinoire construite en 2000, il est le plus grand centre sportif du canton. , premier groupement intercommunal de Genève et véritable village à proximité des trois communes.

Disc-golf au Stagni Park
Sport hybride entre golf et frisbee, ce nouveau sport est à mi-chemin entre le golf et le frisbee. On applique les règles du golf, sauf qu’au lieu de glisser une petite balle dans un trou, il s’agit de terminer un parcours en essayant de placer un disque (frisbee) dans un panier, avec un minimum de lancers. Encore marginal en Suisse, ce jeu est extrêmement populaire aux États-Unis ou en Australie et chez certains de nos voisins du nord de l’Europe. Les premiers professionnels sont apparus dans les années 1980 et depuis, le nombre de joueurs réguliers a explosé (environ 500 000 joueurs).

Parc intergénérationnel
Longtemps restée sous la forme d’un carré avec bacs à sable, cette surface de 2000 m2 a été réaménagée en fonction des nouveaux besoins des usagers du quartier, de tous âges. Ainsi, aussi bien les familles avec petits-enfants que les enfants scolarisés en primaire trouveront des structures de jeux adaptées, une tyrolienne ou des jeunes, un lieu d’échanges, et adultes et seniors, une station de gymnastique comprenant six équipements de fitness.

PasSage 41
Inauguré en 1984, PasSage 41 est une association à but non lucratif ouverte à toutes les personnes intéressées. Il est rattaché à la Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle (FASe). Les activités développées sont conformes aux lignes directrices de la Charte cantonale des centres. PasSage 41 propose des activités pour les enfants, les préadolescents, les adolescents mais aussi pour les seniors et des cours pour tous les âges.

Une salle de réception avec bar, un espace enfants, un espace pré-ado, un espace ado, un atelier de bricolage, une grande salle polyvalente avec contrôle technique, une petite salle polyvalente, un atelier céramique, un parc arboré, un panier de basket . Les centres de loisirs de Trois-Chêne (Chêne-Bougeries, Chêne-Bourg, Thônex) se sont associés pour mieux répondre à la demande croissante des centres aériens d’été. Les prix sont identiques pour chaque centre et la priorité est toujours donnée aux familles vivant ou travaillant dans les trois communes. Les inscriptions ont généralement lieu en avril.

Chemin durable
Le développement durable n’est ni une préoccupation abstraite ni une tâche facultative. L’article 2 de la Constitution fédérale élève ce nouveau type de développement au rang d’objectif constitutionnel. Les communes doivent donc prendre en compte les critères de durabilité et œuvrer «à établir un équilibre durable entre la nature, notamment sa capacité de renouvellement, et son utilisation par l’homme».

Comme les autres communes du canton, Chêne-Bougeries s’engage à mettre en œuvre les principes du développement durable sur son territoire. Le concept adopté est celui de «continuité durable», qui consiste à préparer un développement durable de son territoire. La plupart d’entre vous connaissent déjà la ville. Cependant, en empruntant les deux itinéraires proposés, vous les découvrirez sous un angle différent, celui du développement durable.

Sentier nature
Le projet de parcours nature Chêne-Bougeries est né d’une initiative du Conseil d’Administration et de la Commission Nature et Environnement du Conseil Municipal de la ville de Chêne-Bougeries, visant à recréer ou renforcer le lien entre les habitants et la nature qui les entoure, à travers un projet citoyen à haute valeur écologique pour les écoliers de la commune. A travers des ateliers en classe, les élèves ont développé leurs connaissances sur leurs thèmes et ont produit le matériel nécessaire à la création des panneaux: textes, illustrations, jeux, etc.

Le sentier nature Chêne-Bougeries comporte dix panneaux et trois équipements pédagogiques pour explorer certains thèmes. La commune de Chêne-Bougeries est ainsi la première commune de Suisse romande à disposer d’un point d’écoute « live » pour les chauves-souris, appelé Batspot. Le parcours nature invite les visiteurs à comprendre de manière ludique les richesses de la nature de la ville et de la commune de Chêne-Bougeries, tout en leur offrant la possibilité de se ressourcer en plein air. La balade proposée est d’une quinzaine de kilomètres de long et s’organise autour de trois boucles dans les trois secteurs de la commune: Nord de la commune, Plateau de l’Ermitage et Conches.

Marche de Conches
Le Conseil d’Administration de la ville de Chêne-Bougeries, en collaboration avec l’Association au service des patrimoines communaux (ASPACO), vous invite à une balade pour découvrir ou redécouvrir le patrimoine et les institutions présents à Conches.

Patrimoine public
Le 29 septembre 2007, les autorités de Chêne-Bougeries, en collaboration avec «A Chêne-Bougeries, ça marche», ont inauguré une nouvelle route «Patrimoine public», créée par les archivistes de la ville.

Parcours de santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) conseille 30 minutes de mouvement au moins chaque jour. En empruntant les deux parcours de santé de Chêne-Bougeries, non seulement vous découvrirez des endroits inattendus, mais vous vous ferez aussi du bien.