Château de Meung-sur-Loire, France

Le château de Meung-sur-Loire est un ancien château et palais épiscopal de la commune de Meung-sur-Loire dans le département du Loiret en France. A 17km d’Orléans, près de Chambord, le château de Meung fut, jusqu’à la Révolution, la prestigieuse demeure des évêques d’Orléans et accueillit de grands noms de l’histoire de France.

Le château, situé à côté de l’église collégiale, était la résidence de campagne des évêques d’Orléans. Il a été construit et détruit plusieurs fois. Les parties anciennes les plus anciennes datent du XIIe siècle et ont été construites par Manassès de Seignelay (évêque de 1207 à 1221). Toujours debout, le principal bâtiment de plan rectangulaire, flanqué de trois tours, un quatrième ayant été détruit. Il a été occupé par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans. La façade arrière a été reconstruite dans le style classique par Fleuriau d’Armenonville (évêque de 1706 à 1733). Sous le château se trouvent des donjons, une chapelle et divers instruments de torture médiévaux, dont un utilisé pour la torture de l’eau.

Le château est situé sur le territoire de la commune de Meung-sur-Loire dans le canton de Meung-sur-Loire, le département d’Orléans, le département du Loiret et la région Centre, dans la zone urbaine d’Orléans et la région naturelle de la vallée de la Loire.

L’immeuble se dresse au centre-ville, à 500 m au nord de la rive droite de la Loire, à 750 m au sud de la gare de Meung-sur-Loire, à proximité de la route principale.

Histoire
Le premier château a été construit au milieu du 12ème siècle. Il consistait en une tour carrée construite contre la face sud du clocher de l’église, elle-même accolée au sud de deux tours rondes.

Commence avec le premier château, qui a servi de cadre au traité de 861 entre Robert le Fort («le Fort») et le roi Charles le Chauve (le Chauve), qui a marqué le début de l’ascension de la dynastie capétienne.

Au 13ème siècle, les évêques d’Orléans abandonnèrent le château et servit de prison. Parmi ceux incarcérés il y avait le poète, François Villon. A partir de 1209, la construction d’un château plus important, de plan rectangulaire, avec une tour dans chaque coin, commença. La salle des gardes, le hall inférieur avec les voûtes en ogive et les caves sont les derniers éléments qui ont constitué le château du 13ème siècle, le palais épiscopal à cette époque.

Le poète François Villon est enfermé dans la prison du château de Meung en 1461 sur l’ordre de l’évêque d’Orléans.

Pendant la guerre de Cent Ans, le bâtiment a été transformé en forteresse; il a été pris de l’anglais par Jeanne d’Arc le 14 juin 1429. À la fin du 15ème siècle et au début du 16ème siècle, la construction au nord a incorporé une tour avec un pont-levis.

Beaucoup de rois s’y sont arrêtés comme François Ier et Louis XI.

Le château connut des temps de grande gloire, surtout à la veille de la Révolution où l’évêque d’Orléans Jarente de la Bruyère y investit toute sa fortune pour recréer un petit Versailles.

Le château a été repris en 1706 par l’évêque Louis-Gaston Fleuriau d’Armenonville qui a entrepris de le transformer en une résidence de plaisance et remodelé des parties datant du XIIIe siècle et le début du XVIe siècle. C’est à lui que l’on doit la grande façade sud-ouest encadrant une cour d’honneur, ainsi que la construction de l’aile sud.

A partir de 1771, c’est la résidence de l’évêque Louis-Sextius Jarente de La Bruyère, qui poursuit le travail entrepris par Fleuriau d’Armenonville et fait orner le château de splendeur. Une chapelle de style néo-classique, ornée de statues de François Delaistre, est ajoutée en 1784. Le parc est aménagé dans le style anglais, avec une rivière artificielle. Un petit pavillon de musique octogonale, une orangerie et une glacière sont construits dans le parc.

Le château a été abandonné des guerres de religion jusqu’au début du 18ème siècle, quand Mgr Fleuriau d’Armenonville a entrepris la transformation de la structure en une résidence confortable. La partie centrale du bâtiment principal a été remplacée par une cour d’honneur. Les ouvertures des façades ont été symétriques et redessinées dans le style classique. De même, les ouvertures des tours ont été refaites et ont perdu leur mâchicoulis.

Au milieu du 18ème siècle, une aile a été ajoutée au sud-est avec un escalier desservant les étages supérieurs de l’aile. En 1784, la chapelle a été construite dans le style néoclassique, avec la sculpture de Delaistre. Les deux pavillons dans les motifs sont contemporains de cette chapelle.

À l’époque de la Révolution française, il a été vendu comme bien national et acquis par un propriétaire privé, Jacques-Jean Le Couteulx du Molay, dont la famille le gardera sur trois générations, jusqu’en 1859.

Acquis à la Révolution par l’un des fondateurs de la Banque de France, le château de Meung est depuis plusieurs années une résidence privée ouverte aux visites.

Architecture:
Les tours du 12ème siècle correspondent aux ruines du château de Manassès. Ce caractère défensif du château fort, modifié au XVIe siècle, est adouci au XVIIIe siècle sur la façade ouest du château et devient ainsi, à la veille de la Révolution, un petit Versailles. Aujourd’hui, ce château à double façade nous fait découvrir quelques éléments vitaux de l’architecture originale:

un cellier du début du 13ème siècle
un escalier en colimaçon du 16ème siècle
salons et une bibliothèque de parquets Versailles du XVIIIe siècle
une superbe salle de bain luxueusement aménagée
une chapelle classique du XVIIIe siècle de Louis-François Trouard
pavillon de musique attribué à Nicolas Le Camus
etc.

Souterrain:
Découvrez un spectacle musical dans les souterrains intrigants du château: immergez-vous dans la vie en tunnels (cave, abri, prison).

Jardin:
S’il ne reste rien du jardin à la française qui ornait la terrasse, il reste quelques reliques du parc à l’anglaise créé à la veille de la révolution. Sous le feuillage, on peut distinguer le lit de rivières «à l’anglaise»; ici et là, des allées de tilleuls disparaissent dans les sous-bois. On peut apercevoir le fantôme d’un pavillon raffiné qui accueillait autrefois des fêtes impromptues données par Monseigneur l’évêque et qui ne demande qu’à revivre une fois de plus.

« Connais-tu donc ces relations invisibles, objets inanimés et êtres sensibles, as-tu entendu l’eau, les prairies, les bois Le silence éloquent et la voix secrète? » Jardins (Jardins) – Jacques Delille (XVIIIe siècle)

Actuellement:
Le parc est classé le 16 septembre 1942. Les ruines de l’ancien château (Tour des Manasses de Garlande) sont classées monuments historiques le 8 septembre 1988; le château et ses dépendances sont classés le 26 janvier 2004.

Il est répertorié depuis 1988 comme monument historique par le ministère de la Culture. C’est ouvert au public.

En 2016, le château a accueilli un défilé peu après la Fashion Week de Paris, célébrant la mode historique et montrant l’évolution de la mode de l’Antiquité à la Première Guerre mondiale.