Originally posted 2020-10-17 09:15:01.
Briançon, est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et historiquement rattachée au Dauphiné. Labellisée Ville d’Art et d’Histoire, Briançon est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses fortifications Vauban, témoins uniques en Europe de l’architecture militaire de montagne. Briançon est une petite ville du Haut-Dauphiné où se rencontrent trois vallées principales. Les fortifications de Vauban inscrites sur la Liste du patrimoine mondial, incarnent la fin du XVII e siècle l’apogée du système de défense fortifié. Ils ont contribué à façonner les frontières de l’Europe pendant deux siècles et influencé l’architecture militaire dans le monde.
Dans un décor minéral baigné de lumière, les fortifications de Vauban façonnent un paysage unique et élèvent le système fortifié de Briançon au rang de chef-d’œuvre de la fortification montagnarde. Gardien des frontières, Briançon, enfermé dans ses remparts, est couronné de sept ouvrages le rendant imprenable. Même si une partie importante de ceux-ci a été exécutée après la mort de Vauban, ses principes ont été appliqués. Ce site majestueux et imposant permet de comprendre le génie de l’adaptation dont il a fait preuve. Ces fortifications ont été inscrites sur cette prestigieuse liste au regard de leur authenticité, de leur état de conservation, de leur représentativité.
Briançon est le centre-ville d’une petite agglomération de six communes, l’unité urbaine de Briançon. Le territoire dont Briançon est la ville principale s’appelle Briançonnais; il couvre le nord du département des Hautes-Alpes. Briançon est considérée comme la ville la plus haute de France (1 326 m). Briançon est la confluence entre la Durance et ses affluents voisins d’importance inégale: Clarée en amont, Guisane sur le site de la ville et Cerveyrette, immédiatement en aval. A l’heure où le tourisme est devenu l’activité incontournable, la ville joue le rôle de pôle régional de transit, d’animation commerciale et culturelle de ce quartier de la Haute Durance.
Concernant le site, dont les particularités déterminent les conditions d’urbanisation et ses contraintes, pour comprendre l’opposition entre la ville haute et la ville basse il faut se référer à l’époque des glaciations quaternaires. Le grand glacier descendant du Col du Lautaret, très épais, fortement creusé et élargi en forme de creux la vallée de la Guisane puis la Durance jusqu’à Sisteron: c’est dans sa large base que se trouve le site de la ville basse. Son affluent, le glacier venant du Col de Montgenèvre par Même la transfluence magnifiée de celui venant de la Clarée était beaucoup moins puissant et donc creusait sa vallée moins profondément: c’est pourquoi la confluence des deux glaciers est marquée par une étape de confluence (une sorte d’escalier). En revanche, ce petit glacier, juste avant de rejoindre le grand,
Histoire
Territoire municipal traversant à l’intersection de cinq vallées alpines, Briançon devient ville fortifiée à partir du 14ème siècle. Ville dauphinoise, siège d’importantes foires, c’est la capitale des Escartons.
Ce réseau dense de communications a longtemps fait apparaître Briançon comme une terre de passages, un carrefour important au cœur du massif alpin, offrant les meilleures conditions pour la circulation des personnes, le trafic des marchandises et l’échange des cultures.
Préhistoire et antiquité
Les périodes successives de glaciation du Paléolithique rendent impossible l’établissement humain. Ce n’est qu’au Néolithique que la présence des hommes était censée se situer dans les vallées briançonnaises. Il est cependant certain à l’âge du bronze et à l’âge du fer. Les différentes tribus, d’abord liguriennes, puis celto-liguriennes, vivent au fond de la vallée et tirent leurs ressources de l’agriculture et du commerce.
Aux premiers jours de la romanisation, Brigantio semblait se situer dans la zone de l’actuel Champ de Mars. Le Briançonnais reste sous domination romaine jusqu’à la chute de l’Empire romain au 5 e siècle.
Moyen Âge
Après les invasions barbares du IVe au IXe siècle, la cité romaine Brigantium se replie dans le pic de protection fortifié qui domine l’étroite vallée de la Durance; il semble être un castellum. Faisant partie de la Moyenne-Francie (Traité de Verdun), il passa ensuite dans le Saint Empire Romain. Il fut donné aux comtes d’Albon en 1040 (futurs Dauphins de Viennois), il occupait alors la moitié nord de sa base actuelle et un quartier, aujourd’hui disparu, situé sur le site du Champ-de-Mars.
Briançon est situé dans le Dauphiné, une région qui correspond aujourd’hui aux départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes. Cette province a été créée autour d’Albon, près de Vienne en Isère, sous l’autorité d’une riche famille dont les membres étaient connus sous le nom de Dauphins au début du XIIIe siècle.
En 1343, les habitants de la région, regroupés en 51 communes, signent une charte avec Humbert II, le dernier Dauphin, leur garantissant des libertés et leur accordant des privilèges: la grande charte des libertés briançonnaises. En 1349, Humbert II cède son territoire au roi de France. A partir de cette date, le fils héritier du roi régnant porte le titre de Dauphin des Viennois.
Vers 1344-1345, la ville de Briançon a un mur d’enceinte percé de trois portes (porta Superior, porta Meana et porta Inferior); à l’intérieur, il y a quatre quartiers et, entre autres éléments, la maison delphinal, le four, un beffroi d’alarme, la halle, la maison des banquiers lombards et trois fontaines. Le Grand Béal, le canal qui coule au milieu de la Grand-rue, alimente les fontaines et sert à lutter contre les incendies, a été construit en 1345.
Briançon est rattaché au royaume de France en 1349 avec le reste du Dauphiné, par le traité des Romains, passé entre le dernier dauphin des Viennois, Humbert II, et le roi de France Philippe VI.
En 1370, l’enceinte de la ville, formée uniquement de maisons privées, est renforcée: les ouvertures des maisons du rez-de-chaussée sont fermées, les rues et les espaces entre les maisons sont scellés., On creuse un fossé, et les tours sont construit, adossé aux maisons. Prospère, la ville forme une communauté formalisée avec les hameaux environnants (regroupés sous le terme de «troisième»), le 4 mars 1382.
L’ordre franciscain a construit son couvent (des Cordeliers) entre 1388 et 1391, afin de lutter contre le valdéisme et de réévangéliser le peuple. Ce couvent est situé dans les murs de la ville.
En 1420-1421, la ville occupa toute la surface de la ville fortifiée et des faubourgs furent créés à ses portes.
Renaissance
La croissance de la ville, symbolisée par l’érection d’un beffroi (avant 1539), a été considérablement ralentie par les guerres d’Italie et les guerres de religion. A cette époque, la ville principale correspondait déjà à la vieille ville actuelle, et deux petits faubourgs ont été ajoutés, l’un près de la porte Méane, au bas de la ville, l’autre près de la porte supérieure: le Chastelet; ces deux faubourgs ont été rasés à la fin du XVIe siècle pour faire place à des fortifications.
Lors des guerres de religion, Briançon repousse un premier siège de Lesdiguières en 1580. Après l’assassinat de son capitaine Jean Louis Borel, la ville se rend à Lesdiguières le 6 août 1590.
Les temps modernes
Les dominicains s’installent dans la ville en 1624. En 1632, la ville encourage l’installation des Ursulines dans le but de faciliter l’éducation des filles.
En 1624, un incendie éclate en plein hiver, lorsque l’eau de Béal est gelée. Il dure cinq jours et détruit 80% de la ville. A cette époque, et malgré les franchises accordées aux Escartons, la taxe sur le sel est introduite en 1674. A cette époque, grâce à la politique de la ville qui finance deux instituteurs dans l’année, plus de 85% des hommes sont alphabétisés. Le 26 janvier 1692, un autre incendie fut encore plus destructeur, à cause des gros approvisionnements qui avaient été stockés en ville par l’armée: il ne restait que quelques maisons, le couvent des Cordeliers, le grenier à sel et l’hôtel du vibailli. Il faudra environ dix jours avant que quiconque puisse accéder aux ruines.
En raison de sa situation à proximité de la frontière avec le duché de Savoie, Briançon devient une ville militaire. En 1689-1690, sous le règne du roi Louis XIV, un nouveau mur est construit par Hue Langrune. Cette même année, le ralliement du duché de Savoie renforce la Ligue d’Augsbourg. Vauban arrive à Briançon à l’automne 1692 suite à une attaque brutale du duc de Savoie sur les Alpes. Il trouve le site difficile à aménager car il est entouré de tous côtés par des hauteurs dominantes. Les 21 et 22 novembre 1692, il établit son projet. Il demande la création de bastions, de demi-lunes, d’un faux-braie sur le devant d’Embrun. Il prescrivit divers aménagements: approfondir les fossés, consolider les murs-rideaux, placer des maisons de garde, faire des embrasures, des traversées et des poternes, voiler la porte, construire des poudrières, des casernes et approfondir le puits de la place d ‘ Armes. Lors de son deuxième voyage à Briançon, Vauban inspecte l’ouvrage et rédige un nouveau mémoire, daté du 24 août 1700.
En 1700, Vauban améliora à nouveau les systèmes défensifs, et, en collaboration avec les meilleurs ingénieurs militaires et les plus grands généraux, il fit renforcer et améliorer les fortifications de la ville et initier la construction d’une ceinture de forts autour d’elle pour la défendre, exploiter le relief des montagnes pour occuper les points clés permettant de surveiller les accès. Il équipe également Briançon de casernes, dissipant ainsi les craintes de la population causées par les passages dévastateurs des forces armées. En 1713, le traité d’Utrecht rapproche la frontière du col de Montgenèvre, plus fortement taxé par le duc de Savoie. Le commerce est détourné en permanence de la ville.
La ville étant devenue une ville frontière, le marquis d’Asfeld construisit une ceinture de forts de 1721 à 1734, reliés entre eux notamment par le pont d’Asfeld: Fort des Trois Têtes, Fort du Randouillet, Fort Dauphin, Fort d’Anjou, Point redoute du Jour et communication en Y.
Malte-Brun affirme qu’avant la Révolution française, on pouvait encore lire, au-dessus d’un des vestiges de l’enceinte romaine, l’inscription suivante: « CORNELLÆ SOLININÆ AUGUSTÆ CONJUGI ». Affirmation à qualifier puisque la lettre « J » est de création récente (XVIe siècle) et a été une fois visitée par la lettre « I » …
Elle est devenue la capitale du district de 1790 à 1800.
19ème siècle
En 1815, pendant les guerres napoléoniennes, la ville résiste aux assauts des Alliés et le deuxième Traité de Paris est signé sans que la ville se soit rendue. Sous la monarchie de juillet, le château est détruit et remplacé par le Fort du Château.
En 1876 et 1890, deux batteries d’artillerie, appelées Croix de Toulouse et des Eythieux, sont construites. En 1891 et 1893, le blockhaus de Malfosse est construit.
L’organisation de Briançon connaît un bouleversement important au XIX e siècle. La création de l’usine Schappe en 1842, la construction de nouvelles casernes à partir de 1882 et l’arrivée du train en 1884 amorcent le développement d’un nouveau quartier près de la Durance, autour du hameau de Sainte-Catherine. La période d’après-guerre a vu des changements sans précédent dans le paysage. Les activités agricoles traditionnelles cèdent la place au tourisme et au changement climatique: le paysage rural est remplacé par le paysage urbain.
Au XIX siècle, la région de Briançon s’industrialisa: en dehors des usines proches de L’Argentière-la-Bessée, plusieurs activités industrielles sont implantées à Briançon. Les plus importantes en termes de main-d’œuvre sont l’usine de Schappe, qui emploie environ un millier de travailleurs (dont la moitié sont des femmes), et quelques mines d’anthracite. L’usine Schappe, créée en 1842 à Saint-Véran, est située à Briançon dans un ancien couvent, ainsi que dans des ateliers textiles situés dans les communes voisines; en 1863, dans le faubourg Sainte-Catherine, l’imposant bâtiment de l’usine Schappe, 125 x 18 m sur 5 étages, est inauguré. En 1870, 1400 personnes travaillaient à l’usine de Schappe, qui était le nombre maximum d’employés. Cette usine fut l’une des plus importantes usines de peignage de schappe en France jusque vers 1914.
20ième siècle
En 1907, Montgenèvre et Briançon accueillent la première «compétition internationale de ski» en France, à l’initiative du Club Alpin Français; la plupart des participants étaient des militaires français et italiens.
La seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille des Alpes, la ville est menacée par les canons italiens du fort du Mont Chaberton. Le 21 juin 1940, quatre mortiers français de 280 mm ouvrent le feu par Poët Morand sur le fort du Mont Chaberton. Six des huit tourelles qui s’y trouvent sont détruites. Une victoire acquise suite à un remarquable succès technique de l’artillerie de montagne française, commandée par le lieutenant Miguet.
Après avoir envahi la zone libre en 1942, les Allemands sont à Briançon en septembre 1943. Le 23 août 1944, Briançon est libérée pour la première fois par les troupes débarquées en Provence aidées par les francs tireurs et partisans maquisards, mais la ville est prise quelques jours plus tard par la Wehrmacht. Elle est finalement libérée le 7 septembre 1944 par le 4 régiment de tirailleurs marocains de la 2 division d’infanterie marocaine.
Tourisme
Briançon est célèbre pour sa vieille ville. La place forte est constituée d’un dispositif considérable imaginé par Vauban et réalisé notamment par Tardif, directeur des fortifications du Dauphiné, et Nègre: en plus de la ceinture classique de fortifications qui entoure le centre-ville, les ingénieurs ont installé de nombreux forts sur les montagnes environnantes pour empêcher une invasion de l’Italie. L’économie de la ville est principalement tournée vers le tourisme grâce à la qualité du patrimoine et du site: hôtels, commerces, stations de ski, cyclisme, randonnées. En 1990, la construction et l’inauguration du téléphérique du Prorel, reliant Briançon à Serre Chevalier, ont considérablement et durablement endetté la commune. La station de ski appartient au domaine de Serre Chevalier, qu’elle était à l’origine en 1941 sur le site de Chantemerle.
En 1990, la commune devient une station de ski grâce à la mise en service du téléphérique du Prorel, qui relie la commune à la station de ski de Serre Chevalier, orientant encore plus clairement l’économie autour du tourisme, qui devient la principale source de revenus de la commune.
La ville haute
Briançon devait assumer des fonctions très variables, selon les époques. Chacun a laissé sa marque dans le paysage urbain actuel, à commencer par la ville haute. Son statut libéral a profité à la fonction commerciale en favorisant son rayonnement international. A l’époque de la papauté d’Avignon notamment, le col de Montgenèvre était essentiel pour les relations avec l’Italie. Une classe de riches marchands a émergé. Le plan orthogonal de la vieille ville témoigne encore de ces temps anciens, alors que peu de villages environnants ont une telle organisation.
Les deux artères principales, petite et grande Gargouille, issues des bassins versants en amont descendent encore la pente avec leur canal médian. Ils fournissaient de l’eau mais étaient également utilisés pour la lutte contre les incendies et le déneigement. Pour leurs usages domestiques, les habitants sont allés puiser dans plusieurs belles fontaines en pierre. Autre témoignage de cette ancienne prospérité: la célèbre Maison des Têtes, rescapée de l’incendie de 1692, Elle est ornée de médaillons reproduisant des membres de la famille coiffés de cheveux de style briançonnais et a été restaurée au début du 20ème siècle en s’inspirant de la Maison des Chefs de Valence.
Un simple château assurait la défense de la ville à l’époque des Dauphins. Il était très délabré à la fin du 17ème siècle et sur son site ont été reconstruits au milieu du 19ème siècle de nouveaux bâtiments militaires appelés Fort du Château. Mais cette fonction défensive va prendre une toute nouvelle dimension dès le règne de Louis XIV, avec les enjeux européens. Vauban, après une première inspection en 1692, revient en 1700 et décide de construire un ensemble fortifié couvrant l’ensemble de l’écluse glaciaire. Mais la partie orientale qui domine la Durance étant naturellement protégée par la gorge de la rivière, ne justifiait pas la construction d’ouvrages importants.
Si vous entrez dans la ville haute par la porte de Pignerol en demi-lune, vous traversez un pont au-delà du poste de garde. Ce n’est pas un pont-levis car on ne voit pas les feuillures, ces fentes dans lesquelles les chaînes glissaient pour la manœuvre, mais un pont bascule. Les portes en mélèze sont renforcées de clous. Le bord de l’enceinte fortifiée qui domine la ville basse n’est pas rectiligne mais présente des saillies en bastions et demi-lunes. Devant un fossé profond se trouve la contre-garde. Les ouvrages sont en maçonnerie mais leur masse est en terre dans laquelle les boulets de canon viennent s’écraser. La position des bastions permettait des tirs croisés empêchant ainsi l’approche de l’ennemi. Les sentinelles montaient la garde dans les tours de guet.
Vauban n’a pas inventé la place d’Armes: elle était déjà le lieu de rassemblement de la population au Moyen Âge. Il en fit un lieu de parade pour les militaires et y fit creuser un puits par précaution en cas de siège. Du côté nord se dressaient la «Maison du Roi» ou palais de justice, les prisons, les quartiers de la prison et une chapelle. L’heure était indiquée sur deux cadrans solaires. Le monument le plus important est la Collégiale, une église construite entre 1703 et 1718 dans le style classique du Grand Siècle. Sa façade est surmontée de deux clochers couronnés de coupoles et de lanternes. Son style est d’inspiration militaire; il est décoré dans le style des places fortes avec un ensemble de pilastres et frontons. Elle est en quelque sorte casemée car son côté rempart est épaissi de terre. Le cadran solaire horizontal au plafond (par respect pour le lieu saint) aurait également été utile pour les réfugiés en cas de danger. La population a contribué à la décoration et au mobilier intérieur (retables, peintures, fonts baptismaux).
La ville basse
On peut garder son ancien nom de Sainte-Catherine. Cette partie de la ville a été profondément transformée d’abord avec la fondation de l’usine schappe en 1842 puis, à partir de 1884, grâce à l’achèvement du réseau ferroviaire PLM et enfin à partir de 1895, avec l’installation d’une grande garnison.
La Schappe
Le Briançonnais, compte tenu de sa situation éloignée des grands centres de consommation, ne pouvait prétendre à une vocation industrielle et nous sommes étonnés de la création de l’usine de Schappe en 1842. Les fondateurs pouvaient compter sur des ressources en eau pure grâce à la situation sur les bords de la Durance ; sur la disponibilité de la main-d’œuvre d’origine paysanne avec peu de protestations. Nous sommes, d’ailleurs, aux portes du Piémont où l’industrie de la soie était très développée et où certains spécialistes ont été recrutés, maîtrisant les techniques du métier.
Le schappe est constitué de déchets de soie: des cocons dans lesquels le papillon peut éclore pour perpétuer l’existence du bombyx; des doupions qui sont comme des cocons siamois siamois; cocons perforés d’insectes; cocons atteints de maladie; des frises, c’est-à-dire la partie extérieure du cocon ainsi que la dernière couche en forme de nœud au cœur de la chrysalide. Ces déchets doivent d’abord être débarrassés de toutes les impuretés par des opérations de macération en chaufferie entre 50 et 60 degrés et de lessivage et enfin de décapage: à l’état brut, la soie dite brute est enfermée dans une enveloppe pour être éliminée. Ensuite, il doit être transformé en un ruban de fibres parallèles, ce que l’on appelle généralement peignage. La troisième opération est le filage qui est la formation du fil lui-même, mais cela n’a jamais été fait à Briançon.
La société a été fondée par le banquier Arduin et son gendre Chancel. Les débuts sont difficiles et le succès n’arrive qu’en 1860 grâce à la qualité, aux coûts de main-d’œuvre modérés et à une politique de stockage occupant jusqu’à la moitié des volumes des bâtiments permettant d’échapper à la volatilité des prix des matières premières pendant la guerre civile aux USA. Cette main-d’œuvre, qui s’est stabilisée à environ 1 000 personnes, a été principalement recrutée localement. Elle vivait à Briançon même et dans les villes voisines, mais avec un chiffre d’affaires assez élevé. Elle devait être complétée par une immigration de jeunes piémontais hébergés par l’entreprise. Le quartier Sainte-Catherine, devenu d’ailleurs celui de la gare depuis 1884, a subi de profondes mutations, passant de 131 habitants en 1831 à 1307 en 1871.
Suite à différentes fusions et concentrations, l’usine de Briançon a été intégrée dans une Société Industrielle de la Schappe dont le siège est en Suisse et qui regroupait 15 usines en Suisse et en France avec notamment le Tenay, dans l’Ain, près d’Ambérieu-en-Bugey. Les fabricants n’ont pu éviter sa fermeture en 1933 en raison de la concurrence japonaise (main-d’œuvre moins chère) et de celle des textiles artificiels. Des bâtiments, il ne reste que la sombre carcasse du dernier, suite à un incendie en 2014.
Le parc en amont de l’usine a été aménagé à partir de 1815, à la place d’anciennes carrières, avec l’ajout de terres arables, la plantation d’arbres et la création d’un lac. En 1830, il reçoit une médaille d’or de la Royal Society and Central Agriculture. Les industriels Arduin et Chancel, qui habitaient à proximité, l’ont acheté vers 1850 et en ont réservé l’usage. En 1954, la ville de Briançon rachète le parc à la société SIS, alors propriétaire de l’usine; un parc zoologique a été créé en 1965. Dans les années 1960, avant la création de l’actuelle patinoire, le lac était utilisé en hiver pour le patinage. C’est maintenant un parc municipal ouvert au public. Sur le côté, on peut voir l’aqueduc qui détournait l’eau de la Durance vers l’usine: il était alimenté en eau et en énergie, d’abord mécanique, puis électrique par la création d’une centrale électrique en 1918.
Attractions principales
La collégiale
La collégiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas domine les remparts de Briançon. Son histoire est fortement liée à la politique catholique de Louis XIV et donc à l’importante présence militaire dans la ville aux XVIIe et XVIIIe siècles. La Collégiale a été construite au début du XVIIIe siècle pour remplacer l’ancienne église médiévale détruite lors de la construction des remparts. Cette ancienne bâtisse du 12ème siècle a été construite sur la route de Grenoble, en face du cimetière. Au XVIe siècle, l’église possède encore son véritable porche soutenu par des lions stylophores (conservé et placé à l’entrée de la Collégiale, sous la galerie), et son clocher à flèche octogonale, de style roman lombard.
Situé en dehors des murs de la ville, il constitue un point dominant, et donc dangereux pour la ville. En 1692, il est miné et rasé, sur ordre du maréchal de Catinat, qui craint les attaques des pays réunis au sein de la Ligue d’Augsbourg. Les Briançonnais se sont retrouvés un temps sans église paroissiale, des messes ont donc eu lieu à l’église des Cordeliers. Les consuls de Briançon ont demandé l’aide de Louis XIV pour construire une église à l’intérieur des murs. Une décision du Conseil du Roi en 1700 autorisa la création d’une «nouvelle paroisse» à l’intérieur des murs de la ville. Un emplacement adapté est disponible en bas de la rue du Temple. La politique catholique de Louis XIV nécessite la mise en place d’un édifice imposant. Le volume de l’église est donc particulièrement important. Cela contraste avec l’étroitesse de la place du temple.
La polychromie de la façade divise les niveaux inférieurs en trois zones verticales. La partie centrale, traitée en pierre, correspond à la nef. Il est dominé par un grand fronton voûté, lui-même encadré de deux clochers, inspiré du schéma médiéval. La porte en noyer sculpté a été offerte par Louis XIV, comme en témoignent les deux « L » entrelacés des médaillons centraux. Il est surmonté d’un fronton et de trois vases à feu. Une baie voûtée s’ouvre au deuxième niveau, encadrée par des saillies en pierre. Les souches des clochers, enduites de chaux, correspondent aux allées. Ils sont décorés, au sud, d’un cadran solaire peint par Chalvet en 1719, et au nord d’une horloge. Les tours sont percées de deux niveaux de baies cintrées, ornées de balustrades. Ils ont un dôme carré et une lanterne polygonale surmontée d’un globe et d’une croix.
La nef, large et puissante, voûtée de crêtes sur doubles arcs est flanquée de simples bas-côtés séparés par d’imposantes piles carrées qui soutiennent les grandes arcades. De grands pilastres lisses, d’ordre dorique, portent un entablement dont la corniche sert de traverse aux voûtes. Cette prescription classique, traitée en faux marbre, est fortement inspirée du goût italien pour le trompe-l’œil. Les bas-côtés sont séparés des bras du transept par une paroi transversale. Invisible de l’extérieur, la traversée du transept est recouverte d’un dôme sur pendentifs. Une élégante balustrade datant du XVIIIe siècle, en calcaire de cerisier griotte, forme la table de communion et barre l’entrée du choeur. L’abside, recouverte d’un cul-de-quatre nervuré, rappelle les pratiques du roman provençal.
Pont d’Asfeld
Véritable œuvre d’art, alliant prouesses techniques et esthétiques, ce pont a été construit pour assurer le lien entre la ville haute et les forts situés sur la rive gauche de la Durance. Dans son second projet, daté de 1700, Vauban proposait l’occupation défensive du plateau des Têtes et la jonction avec la ville par une route traversant la Durance sur un pont de pierre, avec deux arches et une jetée centrale. Rien ne fut fait jusqu’en 1708, lorsque, dans le cadre de la guerre de succession espagnole, on mena sous la direction du maréchal de Berwick, dans des fortifications temporaires, les projets de Vauban. Une route a été construite au départ de la porte de Pignerol, contournant le château au nord et traversant la Durance sur un pont en bois situé plus bas et à 200 m au nord de l’ouvrage actuel.
Dans le cadre des grands travaux commandés par le marquis d’Asfeld en 1720, la construction d’un pont de pierre devint nécessaire. Tout d’abord, la route d’accès a dû être construite, une tâche difficile qui a duré près d’un an. Puis après avoir identifié les emplacements destinés à l’ancrage des culées (parties situées sur la berge destinées à supporter le poids du tablier), un échafaudage en bois a été construit, avec des cintres, afin d’installer les segments (un voussoir est une pierre de taille en forme de coin ou de pyramide tronquée formant l’appareil d’un arc, ou l’arc d’une voûte ou d’un arc). Les travaux de construction ont commencé du côté de la ville. Six mois furent nécessaires pour fermer la voûte, puis une autre année pour terminer les travaux, qui furent inaugurés en grande pompe en 1731.
Cet ouvrage audacieux consiste en un seul arc en plein cintre, 38,60 m de portée 54,50 m au-dessus du lit moyen de la Durance. Le volume des segments est de 18 pieds cubes ou 0,62 m3. Les murs sont constitués de tympans en pierre de taille en assises horizontales surmontées d’un socle saillant en forme de saucisse portant un parapet en pierre de taille et recouvert d’une tablette saillante profilée en demi-cylindre. Au milieu du pont est érigée une croix de ferronnerie surmontant une pyramide de pierre. Une plaque de bronze (fac-similé de 1987 car pour des raisons de sécurité, l’original est conservé à la mairie de Briançon) donne la date 1734. Trois ans après la fin des travaux, il semble que cela corresponde à la date d’adhésion d’Asfeld à la dignité du maréchal de France.
Hormis quelques rectifications de la route d’accès au XIXe siècle, la structure n’a subi aucune modification. Il a fait l’objet d’une restauration complète en 1987. Le pont est propriété de la Ville de Briançon et fait partie de l’ensemble fortifié de Briançon inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sous les Fortifications de Vauban.
Fort des Salettes
Le fort, accessible depuis le Champ de Mars, fut projeté par Vauban en 1692 pour occuper un appartement dominant dangereusement la ville. Sa réalisation, à partir de 1709, fut guidée par les plans établis de son vivant. Le fort des Salettes a été agrandi entre 1845 et 1850. La structure originale du 18ème siècle est une redoute, ou tour réduite, inspirée des modèles de certaines tours médiévales qui peuvent être efficaces en terrain montagneux. Il visait à empêcher les ennemis de s’emparer d’une position dominante. Les travaux débutent en 1709, sous la direction de l’ingénieur Tardif et durent jusqu’en 1712.
La tour centrale a une forme carrée avec des côtés coupés. Il était à l’origine recouvert d’un toit en ardoise. Il est entouré d’un fossé et d’une galerie de contre-escarpe avec des tirs inversés équipés de fentes pour canons permettant de prendre l’ennemi sous deux directions de tir différentes. Toute l’originalité de ce travail réside dans le fait que l’accès à la galerie ne peut se faire que par un passage souterrain partant de la tour et donc difficilement accessible aux soldats ennemis. La tour pouvait abriter une centaine de soldats et devait contenir tout le nécessaire à leur subsistance. Il comprend deux niveaux: le premier avec quatre pièces: deux corps de garde, une cuisine avec cheminée et une pièce avec un four à pain, une réserve de poudre et un réservoir d’eau; le deuxième niveau a des emplacements de fusil et des emplacements pour l’artillerie légère. La modernisation du fort au XIXe siècle a conduit au déplacement de la porte de la tour. Il s’ouvrait autrefois au deuxième étage et était abaissé au niveau des douves. Il est protégé par un petit fossé et un pont-levis.
Sous la monarchie de juillet, cette redoute sera transformée en véritable fort par l’ajout d’un bunker bastionné, de six casemates de type Haxo et d’une poudrière. La tour sera renforcée par un toit-terrasse et mieux équipée en artillerie. Cet ensemble de bâtiments est en bon état de conservation. On remarquera le soin apporté à la construction, en particulier la belle maçonnerie en pierre de taille. A découvrir, un beau décor classique composé de deux pilastres et d’une corniche, des inscriptions sculptées dans la pierre et des armoiries royales.
Propriété de la ville de Briançon, il est entretenu et géré durant l’été par de jeunes bénévoles du Club du Vieux Manoir depuis plus de 30 ans. Il fait partie de l’ensemble fortifié de Briançon inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des Fortifications de Vauban.
Le fort de Randouillet
Situé sur une position plus étroite et plus raide que les autres structures militaires, ce fort est développé sur 3 plates-formes. Son rôle principal était d’empêcher une attaque de l’assaillant depuis les crêtes. Le bâtiment, fermé au public, fait l’objet de visites guidées par la Direction du Patrimoine. Le fort de Randouillet a été construit sur une colline dominant dangereusement le plateau des Têtes, lui-même commandant Briançon. Comme pour le Fort des Têtes, après le changement de frontière de 1713, l’organisation temporaire réalisée pendant la guerre de Succession d’Espagne a dû être transformée en une structure permanente.
A partir de 1718, un projet est développé pour les forts de Têtes et Randouillet, suivi d’un autre, retravaillé en 1722. Entre 1724 et 1734, les chantiers battent leur plein à Briançon avec près de 2000 ouvriers employés sur les fortifications. En 1734, l’œuvre est considérée comme terminée: le Randouillet a alors son aspect définitif. Des modernisations ont été effectuées en 1833, avec le remplacement de la batterie centrale du donjon, ouverte sur le ciel, par une batterie casemated à la Haxo (du nom du général qui modernisa les fortifications françaises au 19ème siècle) avec 5 pièces et après 1850, avec la construction de nouveaux magasins de poudre. Bien que construit au milieu de la période classique, le fort échappe pratiquement à tout schéma bastionné régulier, compte tenu des difficultés du terrain.
Le fort se compose de trois parties: au sommet: le donjon, couronnant l’affleurement rocheux et masquant complètement le reste de la cale du fort des vues dangereuses. L’accès au donjon se fait par un portail protégé par un pont-levis en zigzag. Un décor composé de deux pilastres en pierre de taille et d’un fronton triangulaire rappelle à l’ennemi la puissance du royaume. Le donjon comprend les bâtiments suivants: un corps de garde, une caserne destinée à l’hébergement du commandant du fort et une garnison de sécurité ainsi qu’une citerne de 60 m3, alimentée par ruissellement; dans la partie basse, à l’abri des tirs ennemis, les principaux bâtiments sont trois casernes de type Vauban; la troisième partie plonge en direction de la communication Y. Il y a l’entrée d’origine du fort et un dépôt de poudre.
Le fort appartient à la Ville de Briançon et fait partie de l’ensemble fortifié inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des Fortifications de Vauban. Les toits de la caserne ont été entièrement restaurés en 2012, 2013 et 2014. Ce sauvetage a été rendu possible grâce à la mobilisation financière de la direction régionale des affaires culturelles, du conseil régional, du conseil départemental et du propriétaire.
Fort Dauphin
Conçu comme une sentinelle avancée de la chaîne des fortifications du XVIIIe siècle, le fort Dauphin assurait le croisement des incendies avec le fort des Salettes afin d’empêcher l’accès à la ville depuis le chemin du Piémont et le fort protégé des Têtes. Le fort Dauphin est une structure «bouclier» qui protège le fort des Têtes. La surface plane formée par le plateau présente un danger, l’ennemi pouvant s’y positionner. Tout l’équipement défensif est tourné vers l’est et la montagne de l’Enfer. D’importants remblais et terrassements ont été nécessaires pour lui donner une forme régulière, conformément à l’esprit classique et à l’art de la fortification bastionnée.
De forme rectangulaire, il comporte 3 bastions et un demi-bastion (tronqué compte tenu de la forte pente du terrain). Il est conçu en 2 parties séparées par une grande traverse sur laquelle repose l’hébergement des troupes. La caserne abritait un ensemble de 16 cellules destinées à accueillir environ 70 hommes et 3 officiers. Il se compose de 2 étages plus un sous-sol contenant le réservoir d’eau. Chaque salle voûtée en tonneau contient 2 canons. Ces fenêtres de tir, toujours obstruées, n’étaient libérées qu’en cas d’attaque, permettant aux soldats de retenir un peu plus de chaleur. Les cheminées d’origine ont été remplacées par des poêles au premier étage, à l’exception de celui situé dans la salle des officiers. Le sol ne semble pas avoir bénéficié de la pose de parquets comme ce fut le cas au milieu du XIXe siècle au Fort des Têtes.
Construit entre 1724 et 1734 sur le plateau de Biffeul, ce fort a l’avantage de n’avoir guère été modifié, sauf par l’ajout d’une caverne de dépôt de poudre à canon en 1874. De nombreux projets visant à lui donner plus d’ampleur se sont succédés. Seuls des travaux d’entretien courant et quelques améliorations ont été réalisés. Après la guerre de 1870, il devient obsolète et la construction de nouveaux forts (l’Infernet en 1876) devient nécessaire.
Fort Dauphin est l’une des rares œuvres à pouvoir montrer des arrangements architecturaux du XVIIIe siècle encore intacts. Mais, sa rapidité de construction en maçonnerie de petits gravats grossiers avec peu de pierre de taille, son abandon précoce et son isolement propice au vandalisme l’ont laissé dans un état de délabrement très inquiétant. Il est la propriété de la Ville de Briançon. Des travaux de restauration ont été entrepris en juillet 2015 afin de restaurer le mur transversal sur lequel repose la caserne. Le fort fait partie de l’ensemble fortifié de Briançon inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sous les Fortifications de Vauban.
Héritage historique
L’agglomération de Briançon, la Redoute des Salettes, le Fort des Trois-Têtes, le Fort du Randouillet, la Communication Y et le Pont d’Asfeld, ont été classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO le 7 juillet 2008. Cette reconnaissance internationale de 12 des plus belles créations de Vauban ont été initiées et activement soutenues par la ville de Besançon à travers le Réseau des sites majeurs de Vauban. Briançon est également classée Ville d’Art et d’Histoire. La liste suivante ne reflète qu’une petite partie des bâtiments classés monuments historiques, qu’ils soient ou non protégés.
Éléments de fortifications sur la liste du patrimoine mondial
Les fortifications réalisées selon le projet de Vauban réalisé sous le règne de Louis XIV sont inscrites au patrimoine mondial depuis 2008.
Tous les éléments classés sont constitués de:
L’enceinte urbaine de Briançon ainsi que, à l’intérieur des murs de la ville, la collégiale, la place d’Armes et les deux poudrières;
Fort Salettes, 1 quart du XVIIIe siècle. Façades, toitures, vestiges de bâtiments mitoyens et terrains classés ou classés monuments historiques par décret du 14 février 1989;
Fort des Trois Têtes, 1 quart du XVIIIe siècle. Façades, toitures, vestiges de bâtiments mitoyens et terrains classés ou classés monuments historiques par arrêté du 8 juin 1989;
Fort Randouillet, 1 quart du XVIIIe siècle. Façades, toitures, vestiges de bâtiments mitoyens et terrains classés ou classés monuments historiques par décret du 26 janvier 1989;
Communication Y, 1 quart du XVIIIe siècle. Façades, toitures, vestiges de bâtiments mitoyens et terrains classés ou classés monuments historiques par arrêté du 8 juin 1989;
Pont d’Asfeld, construit de 1729 à 1731. Classé aux Monuments Historiques par décret du 5 décembre 1988.
Autre patrimoine militaire
Fort d’Anjou, non daté. Inscrit (avec terrain attenant) à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par décret du 21 octobre 1986.
Redoute du Point du Jour, non datée. Inscrit (avec terrain attenant) à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par décret du 21 octobre 1986.
Fort Dauphin (construit au début du XVIIIe siècle).
Fort de la Croix-de-Bretagne (construit de 1876 à 1878).
Fort de Lauzette.
Fort de l’Infernet (construit de 1876 à 1878).
Forts de Gondran.
Œuvre des Janus de la ligne Maginot (construite dans les années 1930).
Télécabine militaire de Terre Rouge ou Gondrans (construit au début de la Seconde Guerre mondiale).
Patrimoine religieux
Église paroissiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas (ancienne collégiale Notre-Dame), édifiée de 1705 à 1718. Classée aux monuments historiques par décret du 14 octobre 1931.
Clocher de l’ancienne chapelle des Pénitents Noirs, datant de la 2 moitié du XVI siècle. Inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 30 juillet 1973.
Ancienne église franciscaine, datant du XIV siècle, propriété commune. Classé aux monuments historiques par décret du 21 septembre 1982.
Patrimoine industriel
De nombreuses mines de charbon exploitées principalement par des agriculteurs du XIX et XX siècle.
Usine Schappe, ancienne usine (1842 – 1933) de peignage des déchets de soie. Les 3300 m ont été détruits dans un incendie le 5 octobre 2014.
Centrales électriques et installations électriques.
Autre patrimoine civil
La Fontaine des Soupirs (ou François Ier), dans la Grande Gargouille, datant du XVIIIe siècle. Inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par décret du 18 mars 1930.
Les façades et les toitures de la «Maison du Temple», construite en 1575. Inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 5 février 1982.
L’ensemble des cadrans solaires sur les façades des bâtiments publics et des maisons privées.
La «Maison du Pape», construite en 1635, incendiée en 1692 et reconstruite en 1714 – 1717. Servit successivement d’hôpital, de caserne et d’école pour les jeunes filles.
Le couvent des Récollets.
France, monument en bronze d’Antoine Bourdelle, donnant sur la citadelle au sommet du château (une autre version à Paris au Palais de Tokyo). L’installation de ce monument est due à Maurice Petsche.
La Manne de Briançon était connue comme l’une des sept merveilles du Dauphiné. C’était un voile très fin que l’on voyait le matin sur les forêts de mélèzes des Hautes-Alpes. Ce voile était composé de grains doux et blancs provenant d’excréments de pucerons se nourrissant de la sève des mélèzes constituant un miellat récolté par les abeilles.
Espace culturel
Pour une petite ville de 12 000 habitants, Briançon peut être fière d’accueillir un théâtre, un centre d’art contemporain, deux cinémas, une bibliothèque et une salle de concert de musique contemporaine.
Médiathèque de la Ruche
Gratuite et ouverte toute l’année, la médiathèque La Ruche, située dans le nouvel éco-quartier Cœur de Ville, est le nouvel épicentre de la culture et de la lecture.
Centre d’art contemporain
Gratuit et ouvert quasiment toute l’année, le Centre d’art contemporain vous invite à découvrir des expositions de peinture, sculpture, dessin, photo et arts plastiques.
TDB – Théâtre Briançonnais
Scène conventionnelle d’intérêt national – Art sur le territoire – le TDB défend un projet artistique axé sur la création contemporaine et l’émergence de nouveaux talents. Sa programmation, éclectique et exigeante, célèbre le spectacle vivant sous toutes ses formes: théâtre classique et contemporain, danse, musique, cirque, arts de la rue …
Cinémas
Demandez le programme. Briançon dispose de deux salles obscures, labellisées « grand public » et « Art et Essai ».
Studio Eden
Ce cinéma dispose d’une salle classée «Art house», équipée de projection numérique 3D. Accès aux personnes à mobilité réduite. 98 sièges.
Cinémas Cosmo
Cinéma multiplex de 4 salles: une grande salle de 200 places, 3 petites salles de 200 places supplémentaires et un espace snack. Son numérique 7.1 dans toutes les pièces, l’une d’elles étant équipée de Dolby Atmos, la dernière technologie audio pour une immersion totale au cœur du film.
Le Centre Social MJC
La Maison de la Jeunesse et de la Culture du Briançonnais est un lieu de rencontre, de partage et d’apprentissage pour tous. Il propose un riche kaléidoscope d’activités: danse, théâtre, musique, arts plastiques et créatifs, vidéo, écriture, arts énergétiques …
Côté B
Salle de répétition et de concert, La Face B est aussi un lieu de résidence artistique et un studio d’enregistrement dédié à la musique contemporaine.
La maison du parc du Briançonnais
La Maison du Parc National des Écrins présente la vie de la nature, des hommes et des animaux du parc. Située au pied de la cité Vauban, la Maison du Parc est un lieu d’accueil et d’information. Il propose une exposition permanente sur le Parc National des Écrins et le patrimoine naturel du Briançonnais. Documentation, cartes, topo-guides, produits et oeuvres du Parc.
Le musée de la mine
Créé en 1990, ce musée géré par la Société Géologique et Minière du Briançonnais (SGMB), en partenariat avec la ville de Briançon, est ouvert pendant les mois de juillet et août, et sur demande le reste de l’année. Découvrez l’histoire des mines du Briançonnais. Son objectif est également de mettre en évidence les relations qui ont existé entre le Briançonnais et les ressources géologiques, qu’il s’agisse de roches ou d’eau au fil des âges.
Événements et festivals
Plusieurs événements emblématiques rythment le calendrier culturel de Briançon.
Festival de jazz d’altitude
Célébrant toutes sortes de jazz pour tous les publics dans une multitude de lieux, ce festival nomade se déroule fin janvier – début février et se propage dans tout le Briançonnais, offrant une quinzaine vibrante au cœur de l’hiver.
Fête médiévale
Début juillet, la Cité Vauban plonge au cœur du Moyen Âge pour deux jours de jubilation. Les ruelles et gargouilles s’animent avec des étals d’artisans d’autrefois et des balades et spectacles rythment le week-end.
Les Offenbachiades du Briançonnais
Une fois par mois, d’octobre à juin, de grandes voix de l’art lyrique interprètent le répertoire d’Offenbach et d’autres illustres compositeurs, sous la direction de Jean-Christophe Keck. Ce dernier orchestre organise également un festival d’automne, Vauban en Musique.
Forts en fête
Des fresques épiques mêlant théâtre, musique et pyrotechnie prennent d’assaut le Fort des Têtes en juillet et août.
Parade des lumières
La nuit du 31 décembre. Depuis 2018, le spectacle de la Saint-Sylvestre au Lac de la Schappe s’est transformé en un défilé de lumières. De la Cité Vauban, des personnes avec des lanternes descendent au Parc de la Schappe pour assister à un feu d’artifice.
Festival de la folie du violoncelle
En juillet, l’association Cello au Sommet organise une semaine de formation, de concerts et de rencontres pour les violoncellistes de tous niveaux, de tous horizons, désireux de se perfectionner, de pratiquer la musique d’ensemble ou simplement de prendre du temps avec leur instrument.
Rencontres internationales de choralp
Moments intenses de partage de musique et de cultures, les ateliers et concerts des rencontres internationales CHORALP accueillent sans sélection d’aucune sorte, et quel que soit leur niveau musical, ceux que le plaisir de chanter réunit. En juillet.
Les grands événements patrimoniaux
Le Service du Patrimoine célèbre avec ferveur les événements nationaux Rendez-vous aux Jardins (en juin) et les Journées européennes du patrimoine (en septembre), offrant au public une multitude de visites guidées, de conférences et d’événements gratuits. Balades et spectacles sur les sites patrimoniaux sont également au menu des fêtes estivales.
Parcs et jardins
Ville fleurie aux 3 fleurs, Briançon prend soin de ses espaces verts dans le respect du développement durable.
Parc de la Schappe
Un écrin de verdure au centre-ville, il est entouré d’un lac, d’un verger et d’un sentier de vieux pommiers. Il a été créé en 1815 par Laurent Delphin, commandant de la place de Briançon, qui s’est lancé dans un projet extravagant: transformer d’anciennes carrières arides en parc luxuriant à la mode orientale. Découvrez son histoire.
Labellisé «Refuge LPO» depuis mars 2013, le parc abrite des jeux pour enfants et un snack ouvert pendant la saison touristique.
Parc Rosenheim
Situé dans Central Parc, ce parc recèle des essences d’arbres intéressantes (séquoia, cèdre …).
Parc Chanoine Motte
Perchée sur les hauteurs de la Cité Vauban, elle dispose de deux aires de jeux pour enfants. Son petit amphithéâtre le prédispose à accueillir des spectacles.
Le jardin du gouverneur
Joyau de la Cité Vauban, le Jardin du Gouverneur est ouvert au public lors des visites guidées du Service du Patrimoine de la Ville et de l’événement printanier « Rendez-vous aux Jardins ». Dans ce havre végétal surplombant le parc de la Schappe, un ancien potager, un jardin d’herbes médicinales, un jardin d’agrément et un jardin aromatique se conjuguent. Découvrez son histoire.
Domaine skiable
Terre de glisse, Briançon fait partie de la station de ski de Serre Chevalier Vallée. Depuis le centre-ville, vous pouvez rejoindre en quelques minutes le départ des remontées mécaniques du Prorel, la porte sud de l’un des plus beaux domaines skiables de France. Situé au cœur d’une vallée qui s’offre au soleil plus de 300 jours par an, le domaine skiable de Serre Chevalier Vallée se situe entre 1300 et 2800 m d’altitude. Avec 410 hectares de pistes et une superficie totale de 3 901 hectares, Serre Chevalier Vallée est l’un des plus grands domaines skiables d’Europe. En 2018, il a reçu le label Green Globe (le label de développement durable dédié au tourisme).
Événements sportifs
Plusieurs temps forts marquent le calendrier sportif de Briançon.
Escalade du monde
Cité-étape de la Coupe du monde d’escalade depuis 2011, Briançon reçoit mi-juillet l’élite de l’escalade internationale au Parc des Sports, sous les acclamations de milliers de spectateurs. La ville vibre pendant une semaine au rythme de l’escalade et de la montagne, avec des épreuves gratuites et une étape de coupe du monde d’escalade IFSC.
Semi-marathon de Névache Briançon
Course mythique et populaire, le semi-marathon Névache-Briançon se déroule à la mi-août. Son parcours de 21,3 km et son dénivelé de 400 mètres en font l’une des plus grandes épreuves classiques de France.
Les portes de gravité
Cette spectaculaire course de VTT de descente urbaine a lieu en août. Les cavaliers évoluent dans les remparts de la Cité Vauban et dans les rues de la ville en véritables professionnels de la voltige.
Couper les poussins
Chaque année, en mars, le stade de slalom de Briançon accueille cette mythique course régionale créée en 1952, sous l’impulsion du CSHB.
Le trophée Bauer pour les petits champions
Plus grand rassemblement de hockey mineur d’Europe, cet événement a lieu en avril à Briançon, Gap et Orcières Merlette 1850. Il permet aux jeunes des Hauts-Alpins d’affronter des adversaires européens.