Bourgoin-Jallieu, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, France

Bourgoin-Jallieu est une commune du département de l’Isère, située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, en France. Situé sur une grande route reliant Lyon à l’Italie, Bourgoin accueillera un important bureau de poste entre Grenoble et Lyon. A l’ère industrielle, Bourgoin deviendra l’une des principales villes du Nord-Isère et son développement sera lié à ses activités textiles.

Historiquement, la ville était rattachée à la seigneurie de La Tour-du-Pin, qui sera ensuite intégrée au Dauphiné. La ville est le centre de l’unité urbaine de Bourgoin-Jallieu, une agglomération de plus de 56 000 habitants, la troisième du département après celles de Grenoble et de Vienne. La ville et son agglomération font partie de l’aire urbaine de Lyon. La ville est établie à 254 mètres d’altitude au niveau de sa gare. Son association sportive la plus connue dans le monde du sport reste son club de rugby, qui fait partie du Top 14 jusqu’en 2011.

L’histoire
Dans la région de Bourgoin-Jallieu, «nos ancêtres les Gaulois» sont les Allobroges. Ils sont vaincus par les Romains qui, après avoir conquis une partie de la Gaule, s’avancent plus profondément dans des régions moins accessibles, privées de moyens de communication. La «Pax Romana» (Ier et IIe siècles) va de pair avec le développement réel du territoire. C’est à cette époque romaine que le tableau des routes de l’Empire romain (voie Antonine) établi au IIIe siècle, mentionne Bergusia (Birgusia) et que Bergusium est cité dans le tableau de Peutinger, d’après une copie de documents du IVe siècle .

Au Ve siècle, l’invasion des Barbares correspond dans notre région à l’arrivée de Suède d’un peuple de soldats laboureurs, les Bourguignons. La puissance romaine étant épuisée, celle des Bourguignons progressa sur un vaste territoire de Dijon à Avignon, avant de passer à son tour sous l’autorité des Francs. Ce n’est qu’au IXe siècle que le Burgondium, qui signifie «la cité des Bourguignons» correspond finalement aux limites de notre centre-ville.

Moyen Âge
Au vi e siècle, Bourgoin et Pagus Viennens sont soumis par les envahisseurs bourguignons qui reprennent l’administration gallo-romaine. Après avoir subi leur domination, les Francs du V e au VIII e siècle Bourgoin dépendent du royaume de Bourgogne. Au début du Moyen Âge, l’importance de Bourgoin semble décliner. Par acte du 18 novembre 927, la ville de Bourgoin est appelée sous le terme «villula» qui signifie petite ville.

A l’époque féodale, à partir du 12ème siècle la seigneurie de Bourgoin Jallieu et y compris Ruy, est rattachée à la seigneurie de La Tour-du-Pin, qui est incorporée en 1282 dans le Dauphiné. Il fait face à Maubec, une baronnie importante dans le mouvement de la famille Savoy opposée au Dauphin. L’octroi d’une franchise charte libérale par le dauphin Humbert I er en 1298 permet de consolider le développement urbain de Bourgoin. La ville devient alors le siège du bailliage du Viennois, le plus riche en revenus des sept bailliages du Dauphiné.

Pendant deux siècles, la ville a bénéficié des avantages que lui conférait cette juridiction sur les Viennois. Comme l’indique la présence de la rue des rotoirs à chanvre située au centre-ville de Bourgoin-Jallieau, la transformation du chanvre, cultivé en milieu humide, est la première activité textile pratiquée à Bourgoin et Jallieu. Dérivé de la Bourbre, le canal du Mouturier permet d’aménager des cascades activant le «Moulin Delphinal» (seigneurial), première installation artisanale située sur le site du bâtiment «Le Gutemberg», à l’angle de la rue de l’Escot et Dos- de-l’Ane.

Un coup dur fut porté à la prospérité de la ville, en 1450, lorsque le dauphin Louis II – futur roi Louis XI – transféra le siège du bailliage à Vienne après la réunion de la ville viennoise au Dauphiné.

Les temps modernes
Selon le livre de Stéphanie Couriaud, sur l’histoire de Bourgoin-Jallieu, au XVIe siècle, les guerres de religion avec leur cohorte de troubles et de pillages sont particulièrement destructrices dans la région. Les fléaux de 1628 et 1643 ont anéanti plus de la moitié de la population, et la ville a subi de graves inondations en 1637, 1653 et 1673.

Au XVIe siècle, Henri III, élu roi de Pologne, de retour en France pour succéder à son frère, fait escale à Bourgoin, ville proche de la frontière avec le duché de Savoie. Il est accueilli par sa mère Catherine de Médicis dans la localité Champaret et établit en 1584, par lettres patentes, les deux grandes foires du 1er mai et du 29 septembre (Saint-Michel). Ils contribuent au retour de la prospérité et au développement du commerce local avec le développement du transport routier.

En 1620, Bourgoin avait son poste de cheval sur la route de Grenoble à Lyon. Le canal du Mouturier, amélioré et élargi, alimente en énergie de nombreuses minoteries et papeteries, rotors et batteuses de chanvre. L’ouverture d’une première école de filles par les ursulines, dans l’ancienne commanderie des Antonins (actuel musée Bourgoin-Jallieu) est attestée en 1646.

Au début du 18e siècle, Bourgoin s’agrandit et construit son faubourg hors des murs. Dans les années 1740, la situation de carrefour entre Lyon, Chambéry et l’Italie se renforce avec la construction de la nouvelle route de Grenoble. La création de cette «route principale» est le prélude à une série de travaux d’urbanisme: aménagement d’une place avec fontaine publique (actuelle place du 23-août), éclairage (installation de huit lampes à huile). En 1787, la fondation d’une première fabrique de toiles peintes par Louis Perregaux, de religion protestante, annonce l’ère industrielle.

Époque contemporaine
Au début du XVIIIe siècle, Bourgoin s’agrandit et construit sa banlieue hors des murs d’enceinte. Dans les années 1740, le carrefour entre Lyon, Chambéry et l’Italie est renforcé avec la construction de la nouvelle route de Grenoble. La création de cette «route principale» est le prélude à une série de travaux d’urbanisme: aménagement d’une place avec fontaine publique (aujourd’hui place du 23 août), éclairage (installation de huit lampes à huile).

En 1787, la fondation d’une première fabrique de toiles peintes par Louis Perregaux, de religion protestante, annonce l’ère industrielle. A défaut d’être érigée en chef-lieu de l’arrondissement en dépit d’être la ville la plus peuplée, Bourgoin obtient, en 1790, le siège de l’actuel Tribunal de Grande Instance (également Tribunal de Commerce). De son côté, la paroisse de Jallieu a profité de la Révolution pour se séparer de Bourgoin.

Révolution française
Suite aux événements de Paris, notamment la prise de la Bastille, un phénomène social appelé la Grande Peur se propage dans le Dauphiné. Du 27 juillet au début août 1789, il prend de l’ampleur dans le milieu paysan de la région de Bourgoin. On estime que 80 châteaux ont été attaqués, 43 pillés ou dévastés et 12 d’entre eux totalement détruits.

A défaut d’être érigée en chef-lieu de l’arrondissement en dépit d’être la ville la plus peuplée, Bourgoin obtient, en 1790, le siège de l’actuel Tribunal de Grande Instance (également Tribunal de Commerce). De son côté, la paroisse de Jallieu a profité de la Révolution pour se séparer de Bourgoin. Cette ville nouvelle s’organise en faubourgs industriels le long de l’actuelle rue de la Libération et comprend, jusqu’à la fusion en 1967, différents hameaux ruraux: Charbonnières, Montbernier, Mozas, Bourselas.

Révolution industrielle
Le textile, lié à la «Fabrique» lyonnaise, et à l’industrie mécanique qui en résulte, régit la vie de la ville: ateliers de gravure sur bois et sur châssis, imprimeries (Brunet-Lecomte sur le site de l’actuel Pont Saint-Michel, Dolbeau, rue de la Libération), des ateliers de déroulage et d’ourdissage (Caffarel à Jallieu), des usines de dimensionnement et de tissage (Debar à La Grive) et une usine de métiers à tisser (Ateliers Diederichs). Au début du XXe siècle, Bourgoin et Jallieu constituent l’un des tout premiers centres français d’impression sur tissu.

D’autres activités complètent l’économie locale: cartonnerie (Voisin-Pascal, petite rue de la Plaine), chimie (Le Dauphin, site PCAS). Pendant deux siècles, l’industrie a offert de nombreux emplois ouvriers à la population berjallienne jusqu’à la crise des années 1970. Après la disparition des établissements Brunet-Lecomte et Dolbeau, la succession est en partie assurée par les établissements Mermoz à Champaret. Jusqu’à sa fermeture en 2003, l’établissement a conservé une activité importante, tournée vers la qualité, au service de grands couturiers tels que Dior, Cardin, Lanvin …

La fermeture des entreprises traditionnelles transforme le paysage industriel et urbain. Ce savoir-faire exceptionnel quitte les usines pour entrer dans le musée. Les pertes sont cependant compensées par la création de nouvelles entreprises, liées au développement de technologies comme l’énergie solaire ou la recherche textile.

Si le passé de Bourgoin-Jallieu, Bourgoin et Jallieu, réunis en 1967, est celui d’un petit centre rural et commercial du Bas-Dauphiné, son avenir est celui d’une ville dynamique, gardant sa spécificité et son originalité de ville moyenne.

Le 19e siècle
En tant que site de la mairie au XIXe siècle, Bourgoin se retourne pour effacer ses origines médiévales. L’enceinte disparaît, un plan d’alignement est appliqué (élargissement des rues et faisant disparaître les façades médiévales) et de nouveaux bâtiments structurent la ville: la salle médiévale a été reconstruite au même endroit en 1847-1848 (espace Grenette actuel), la cour ( ancienne chapelle des Pénitents Blancs), l’église romane est détruite et remplacée par une autre en 1830 et par la 3e en 1874 (l’actuelle église Saint-Jean-Baptiste). Sur le site des deux premières églises démolies, l’actuelle place Carnot est créée. L’hôpital de la rue Victor-Hugo (actuel musée) a été transféré à l’angle de l’avenue Pr-Tixier et du Maréchal-Leclerc en 1895. La maison de retraite (actuelle résidence Jean-Moulin), le collège, la caisse

En 1858, la ligne ferroviaire de Lyon arrive à Bourgoin et facilite les échanges avec Lyon. Elle atteint Grenoble en 1862. Parallèlement, l’industrie se développe le long du canal du Mouturier.

Le 20ème siècle
En 1965, lors de la campagne municipale, la réunification de Bourgoin et Jallieu est dans l’esprit de tous. Le 25 juin 1965, les nouveaux conseils municipaux et municipaux de Bourgoin Jallieu votent la fusion de leurs deux villes au 1er janvier 1967. A minuit une, dans la nuit du samedi 31 décembre 1966, ce dimanche 1er janvier 1967 sonnent les cloches et Bourgoin Jallieu: après 176 ans de séparation, les deux villes se sont de nouveau rencontrées. De nombreuses réalisations ont suivi, dans tous les domaines de l’action publique: social, sanitaire, urbanisme, sportif, jusqu’à l’implantation de Bourgoin-Jallieu dans le rôle de ville phare du Nord-Isère.

Le 21ème siècle
L’année 2010 a vu l’ouverture de la ZAC de la Maladière et du Médipôle qui regroupaient l’hôpital Pierre-Oudot (374 lits), la clinique Saint-Vincent-de-Paul (144 lits), le centre psychothérapeutique du Nord-Dauphiné. (170 lits). L’ancien hôpital de Bourgoin-Jallieu ainsi que l’ancienne clinique Saint-Vincent-de-Paul ont été démolis quelques années plus tard.

Tourisme
Pour consolider le bien vivre ensemble et la mixité sociale, la ville est un moteur de soutien à l’activité économique, à la création artistique et à la vie associative et sportive. C’est ainsi que de nombreuses entreprises s’implantent, avec la certitude d’offrir à leurs collaborateurs une gamme de services répondant aux exigences d’aujourd’hui. Le Musée Bourgoin-Jallieu, qui s’inscrit dans la tradition de l’industrie textile qui a fait les beaux jours de notre ville, propose en plus des expositions permanentes, des expositions temporaires qui font l’événement.

Le choix d’une saison culturelle qui a toujours fait la part belle aux arts du spectacle se poursuit, avec la volonté réaffirmée de favoriser la création théâtrale sous toutes ses formes, même les plus contemporaines. Quant au Festival Les Belles Journées, c’est l’événement musical bérjallien de la rentrée scolaire pour terminer l’été sur une note festive et conviviale! Ce festival, organisé par la ville de Bourgoin-Jallieu, a à cœur de s’installer durablement le paysage musical français, et devenir une référence dans le domaine. Événement phare du Nord-Isère, il ambitionne de devenir un incontournable des festivals régionaux. La présence d’une scène musicale contemporaine « Les Abattoirs », et d’un Conservatoire à rayonnement départemental participent pleinement au rayonnement culturel de Bourgoin-Jallieu.

Avec cinq marchés hebdomadaires et deux foires annuelles dont le succès phénoménal est indéniable, Bourgoin-Jallieu mise sur la promotion d’une ville pour tous. La présence d’organismes participatifs (conseils de quartier, conseil municipal des enfants et des jeunes) permet de s’impliquer dans la vie citoyenne.

Sentier du patrimoine
Bourgoin-Jallieu occupe une situation géographique privilégiée dans la partie nord du département de l’Isère, à la jonction de l’est de Lyon, de l’Isle-Crémieu et des Terres-froides. La ville s’est formée au Moyen Âge, entourée de murs, sur une route principale, la Route d’Italie, (aujourd’hui rue de la Liberté, reconvertie en voie piétonne). Cependant, c’est au XVIIIe siècle que Bourgoin devient la ville principale du centre du Bas-Dauphiné, avec la création de l’actuelle route de Grenoble et la construction d’une nouvelle artère, la rue de la République, où les balcons d’époque évoquent une première extension urbaine. La proximité de Lyon est un atout pour le développement industriel du XIXe siècle, symbolisé par le travail de la soie.

Face à Bourgoin, cité bourgeoise et commerçante, le village de Jallieu a été transformé en faubourg ouvrier dans les années 1830, complété par des hameaux périphériques. L’évolution parallèle des villes jumelles et la forte croissance économique d’après-guerre ont conduit à la fusion des deux communes en 1967, motivée par un avenir commun. Dévoilés le long des rues, les composantes de l’architecture et de l’urbanisme permettent de découvrir un passé remodelé par plusieurs siècles de développement.

Mairie
La mairie de Jallieu, devenue celle de Bourgoin-Jallieu en 1967, témoignage de la stabilité de nos institutions républicaines, a toujours été appelée «le Château». Cette propriété de 3 hectares avec une maison luxueuse et un parc avec un étang a été majestueusement conçue.

C’est en 1870 que Joséphine Seignoret, fille de Julie Miège, et son mari Antonin Lupin font construire une magnifique demeure à Jallieu. On y trouve encore, gravés dans les boiseries et le fer forgé de la maison, les initiales S et L entrelacées. La famille Seignoret avait fait fortune dans le tissage et la soie. Antonin Lupin possédait un grand terrain à Jallieu en face de l’actuel Parc des Lilattes. Nul doute que le succès des familles Perregaux et Diederichs a été à l’origine de leur désir de posséder une résidence encore plus grande et plus luxueuse.

René, le fils de Joséphine et d’Antonin Lupin, a travaillé avec son frère dans une fabrique de velours à Lyon. Mais au début des années 1900, après la mort de tous les membres de la famille, la faillite a été consommée. Le château fut vendu aux enchères et passa de main en main avant d’être définitivement morcelé. En 1927, la commune de Jallieu décide de racheter ce lieu grâce à un abonnement public et y installe sa mairie. En 1967, la résidence devient la mairie des deux communes réunies.

La propriété s’étendait sur plus de 3 hectares. Il y avait la maison avec deux grands escaliers extérieurs, de grandes dépendances, une volière, une orangerie, un pigeonnier, mais aussi une serre, un chenil, une écurie avec paddock, sans oublier un petit étang avec un chalet et un îlot. Un puits de lumière, déjà par souci d’économie d’énergie, a été utilisé pour éclairer les escaliers. La mairie actuelle occupe moins de 1/4 de l’ancienne propriété. Hormis les modifications obligatoires apportées aux bureaux, tout a été conservé dans la plupart des pièces (marqueterie, mosaïques, revêtements muraux).

L’ancienne salle à manger, qui avait été aménagée par les meilleurs artisans de l’époque avec des boiseries des piliers du lac du lac Paladru réputés pour leur dureté et leur grande qualité, est devenue la salle des mariages. Dans la cour, un bassin accueille une grenouille, emblème de Jallieu, nous rappelant discrètement que nous sommes en terre jalliesienne, à proximité des marais.

Héritage historique

Château du Petit-Mont
Ce bâtiment de loisirs a été reconstruit au 19ème siècle sur le site d’un ancien bastion.

Château de Bourgoin
Datant du 13ème siècle et du 14ème siècle, ce château était le siège de la seigneurie de Bourgoin et d’un bailliage. Cité du 13ème siècle « castrum Burgundium », le manoir est reconstruit aux 15ème et 16ème siècles

Château de Beauregard
Anciennement appelé Châteauvieux, le bâtiment est situé au sommet du jardin de la ville, avec deux imposants murs restants. Il n’a jamais fait l’objet de fouilles archéologiques sérieuses

Château de Thézieu
Ce bâtiment date du 19ème siècle

Château de Champfort
Cet édifice de construction contemporaine apparaît avec la même influence sur le cadastre de 1832.

Bâtiments civils

Monuments classés
Deux monuments berjalliens sont classés monuments historiques français:

Le mur de patio ancien classé MH Logo monument historique
Ce mur de terrasse est un vestige de l’époque gallo-romaine situé dans le quartier de La Grive, au lieu-dit Croix-Blanche. Le site est classé par arrêté du 11 septembre 1987 au titre des monuments historiques. C’est un mur de 57 m de long, conservé à une hauteur d’environ trois mètres. Il appartenait à un grand groupe de l’époque romaine qui a complètement disparu. La structure est orientée nord-nord-est et a été découverte en 1981.

Le balcon en fer forgé Logo monument historique Classé MH
Il s’agit d’un balcon situé au premier étage de la maison au 13 rue de la République qui fait l’objet d’une inscription partielle aux monuments historiques par décret du 2 mai 1956.

La Halle
Cet immeuble historiquement commercial, reconstruit dans les années 1847 et 1848, en remplacement de celui du Moyen Âge, a été rebaptisé Espace Grenette en 1994, après sa rénovation, tandis que son rôle commercial a été interrompu quelques années plus tôt.

La place de la fontaine du 23 août 1944
En 1755, une fontaine monumentale est construite sur la place de la Pourcherie, au centre de Bourgoin. Sur le pilier central, une inscription précisait: « Cette fontaine a été construite pour le service public ». En fait, non seulement les Berjalliens s’y procuraient de l’eau potable, mais aussi les chevaux de poste ou les chevaux de diligence étanchaient leur soif.

Le 13 juin 1953, un convoi exceptionnel transportant un séchoir tubulaire de 29 mètres de long à destination de la centrale thermique de Chambon-Feugerolles partit pour traverser la ville du nord au sud. Arrivé sur le lieu du 23 août 1944 (nouveau nom du lieu), il ne put manœuvrer et se trouva bloqué. Les pompiers, appelés à l’aide, ont estimé que le seul moyen de libérer le convoi était de le faire passer au-dessus du site de la fontaine. Cela a ensuite été brisé en masse. Cependant, la centrale a pu être préservée. L’événement a suscité de vives réactions. Ce n’est qu’en 1980 que la municipalité fait reconstruire la fontaine, avec des éléments préservés de l’arbre central, à peu près au même endroit.

Autres bâtiments civils
L’ancienne brasserie, située rue Pontcottier est labellisée Patrimoine en Isère.
L’appartement Art Déco, au premier étage de l’immeuble au 2 rue de la République labellisé Patrimoine en Isère.
Le Tribunal (construit sur le site de la Chapelle des Pénitents-Blancs du XVIIe siècle)
L’Objet-Dard, à la mémoire de Frédéric Dard par Bertrand Lavier

Édifices religieux

Église Saint-Jean-Baptiste
Bâtiment religieux construit au XIXe siècle qui renferme dans ses murs, un grand orgue Merklin, datant de 1879, comprenant des jeux de qurante sur trois claviers et pédales.

Autres édifices religieux
La chapelle Saint-Antoine (XVIe siècle), maintenant partie du musée
L’église Notre-Dame (XIXe siècle)
La chapelle de Villieu (XIXe siècle)
Le temple protestant construit en 1853.

Héritage culturel
La ville de Bourgoin-Jallieu accueille deux établissements culturels

Le musée Bourgoin-Jallieu
Le musée de la ville est situé à proximité du centre-ville, dans un lieu historique: l’ancienne chapelle des Antonins construite en 1503 et l’Hôtel-Dieu (ancien hôpital) construit au XVIIIe siècle. Créé en 1929 et entièrement rénové en 2000, ce lieu à vocation culturelle a reçu le nom de Musée Victor-Charreton et est réparti sur trois niveaux.

Créé en 1929 à l’initiative de la ville et du peintre Victor Charreton, le musée Bourgoin-Jallieu a ouvert au public en 1933. Le musée Bourgoin-Jallieu est situé au cœur de la ville, dans un haut lieu historique: l’ancienne chapelle des Antonins construits en 1503 et de l’Hôtel-Dieu construit au XVIIIe siècle.

Entièrement rénové en 2000, une nouvelle étape a été franchie en 2008: l’entrée au musée devient gratuite pour tous. Une nouvelle opportunité d’augmenter le nombre de visites et de faire découvrir le musée à ses proches. Le musée est accessible à tous pendant un quart d’heure ou pendant deux heures. Seul ou en groupe, en famille ou entre amis, adultes ou enfants… un musée à découvrir ou redécouvrir à travers un parcours conçu pour être au plus près du patrimoine culturel de notre territoire du Nord Isère et de nos visiteurs.

Une programmation culturelle riche et variée permet à tous les publics de s’approprier les collections ou les expositions temporaires: visites guidées, ateliers de pratique artistique, conférences, spectacles… autant d’occasions de découvrir ou redécouvrir le musée de manière ludique et conviviale.

Aux portes de Lyon, le musée s’affirme ainsi comme un musée original et dynamique de l’histoire de l’industrie textile en Rhône-Alpes, le seul à présenter l’histoire de l’impression sur tissus, domaine à part entière. la fabrique de soie de Lyon.

Théâtre Jean-Vilar / Scène Rhône-Alpes
En 1987, le théâtre Jean Vilar occupe l’ancienne orangerie d’une maison du XVIIIe siècle, jusqu’à sa destruction par un incendie en 2010. Cependant, le théâtre a poursuivi son activité «hors les murs» dans une salle polyvalente de la ville.

Autres services culturels
Le service public de lecture de l’Isère, devenu la médiathèque départementale de l’Isère, est un service du département de l’Isère directement rattaché à la direction de la culture et du patrimoine. Le service est également situé à Saint-Martin-d’Hères.

Événements, foires et festivals
Plusieurs événements ont lieu sur le territoire de la commune, principalement:

La Foire du 1er mai
Créé en 1586, à l’initiative du roi Henri III. Ce salon est organisé dans le quartier du Pré-Bénit, qui accueille des forains et divers exposants commerciaux. En centre-ville, une grande vente de liquidation est organisée le même jour.

La foire de la Saint-Michel
La foire de la Saint-Michel a lieu toute la journée dans le centre-ville et dans le quartier Pré-Bénit. Elle est organisée le week-end le plus proche est la fête de la Saint-Michel qui est célébrée le 29 septembre. En 2017, la fête a eu lieu le 29 septembre et plus de 250 exposants étaient attendus à proximité du stade Picerre-Rajon. Comme la Foire du 1 er mai, un grand marché se tient le même jour dans le centre-ville.

Festivals de lumières et de bougies
Depuis 1852, les habitants de la région lyonnaise et du nord-Isère célèbrent les lumières le soir du 8 décembre et ils mettent des bougies devant leurs fenêtres. Un festival «son et lumière» est proposé dans le centre-ville de Bourgoin-Jallieu.

Festivals

Festival du rock français, les beaux jours (4 ème édition en 2018, 7 et 8 septembre)
Ce festival accueille des groupes musicaux liés au rock’n roll mais aussi d’autres musiciens comme Eddy de Pretto en 2018.

Festival Electrochoc (depuis 2005)
Festival alliant concerts de musique électronique et arts visuels.

Démonstrations anciennes
Bourgoin-Jallieu a animé une émission de l’édition 1978 de Jeux sans frontières.

Patrimoine culinaire

La bouilloire
Ce gâteau a été conçu à la fin du 19ème siècle par un boulanger Bourgoin, le père Pitrougnard, qui disait en pétrissant sa pâte avec ses pieds. Il vendait ses gâteaux sur les quais de la gare de Bourgoin en chantant « Ils sont chauds, les chaudrons, ils sont chauds ». Le Chaudelet est une petite crêpe de pâte brisée salée, parfumée aux grains d’anis. Pétri longuement, la pâte est mise en forme, puis pochée à l’eau bouillante et refroidie à l’eau froide. Les crêpes sont ensuite égouttées et réfrigérées pendant plusieurs heures. Ensuite, ils sont cuits et dorés au four à feu très vif. Frédéric Dard, qui les a appréciés, en a parlé dans ses livres et n’a pas manqué de les approvisionner à chacune de ses visites à Bourgoin-Jallieu.

Brioche au bourgoin
Cette brioche locale peut être décorée de sucre rouge et blanc et garnie de pralines et d’amandes sucrées. Le 18 octobre 1447, Louis II Dauphin de France, entre à Bourgoin par la Porte Neuve monté sur un superbe cheval noir. Il est suivi de quarante cavaliers, trente archers et dix arbalétriers. Viennent ensuite la Cour et la maison du Dauphin: de riches messieurs portant leurs armoiries sur la poitrine. Le futur roi Louis XI séjournera plusieurs fois à Bourgoin et c’est en son honneur que les boulangers ont préparé un gâteau en forme de couronne, composé de farine, de lait, de miel, d’œufs et de levain, et décoré de pralines et de sucre blanc.

La grande Dauphine
Anciennement appelée «Vieille Dauphine», la grande dauphine est une liqueur à base d’oranges douces et amères selon une recette de 1855. Cette boisson deviendra célèbre en 1935, grâce à Maurice Chavin qui eut l’idée d’ajouter du cognac à la recette originale en afin d’accentuer sa finesse. Pour apprécier toute la complexité de ses arômes, il est recommandé de le boire pur, dans un grand verre «ballon» ou frais sur glace.

Le galet du Bion
Nommé en l’honneur de l’une des rivières traversant la ville berjallienne, ce chocolat à la fois croquant et fondant repose sur une coque de nougatine garnie de praliné, le tout saupoudré de cacao en poudre.

Autres spécialités
L’Isernoix, créé par les sympathiques pâtissiers du Nord-Isérois, est un gâteau qui fait la part belle aux produits «locaux»: beurre, miel, œufs, noix au caramel vanille et une légère touche de chocolat, et le San-Antonio chocolat qui est un gâteau moelleux à l’intérieur (praliné noisette à la feuilletine, cœur de ganache au lait) et croquant à l’extérieur (chocolat noir), comme le commissaire San Antonio, ce chocolat a été créé par Jean-Marc Scribante en hommage gourmand à Frédéric Dard.

Espace naturel
La ville de Bourgoin-Jallieu est référencée trois fleurs. Chaque année, il participe au concours Villes et villages en fleurs. Cela récompense les actions coordonnées par les communes qui souhaitent offrir un environnement agréable et une bonne qualité de vie aux habitants et aux touristes de passage. Les lauréats 2017 du concours départemental des villes et villages fleuris ont confirmé les trois fleurs de Bourgoin-Jallieu. Un signe encourageant et une satisfaction pour toute l’équipe des services techniques dédiée à cette tâche. Encouragés par les félicitations du jury Villes et villages en fleurs et cette mention spéciale, la municipalité et les services de la ville continueront de faire preuve d’ingéniosité, de créativité et de pugnacité pour offrir une ville belle et attractive.