Bojjannakonda

Bojjannakonda et Lingalakonda sont deux grottes bouddhistes taillées dans la roche sur les collines adjacentes, situées près d’un village appelé Sankaram, qui est à quelques kilomètres d’Anakapalle, Vishakhapatnam dans l’état indien d’Andhra Pradesh. Les sites sont censés dater entre le 4ème et 9ème siècle après JC, lorsque les 3 phases du bouddhisme (Hinayana, Mahayana et Vajrayana) ont prospéré à Sankaram (Sangharam comme on l’appelait alors).

Bref historique
Sankaram, un petit village, est situé à environ un mile à l’est d’Anakapalli dans le district de Visakhapatnam de l’Andhra Pradesh. A peu de distance au nord du village se trouvent deux collines, l’une à l’est appelée Bojjannakonda et l’autre à l’ouest appelée Lingalakonda, toutes deux entourées de rizières. Les collines abritent de nombreux stupas monolithiques, des grottes taillées dans la roche, des chaityas et des monastères formant l’un des établissements bouddhistes les plus remarquables de l’Andhra Pradesh pendant la période allant du IVe au IXe siècle de notre ère. Le nom du village Sankaram est évidemment une corruption de Sangharam (Boudha-arama, c.-à-d., Vihara) car ces établissements bouddhistes sont généralement connus.

Caractéristiques
Bojjannakonda
C’est la colline orientale. Il est recouvert d’un grand groupe de stupas monolithiques entourant les plates-formes taillées dans la roche du stupa Maha. Le dôme du stupa se trouve construit en briques.

Il a été fouillé sous l’égide d’Alexander Rim en 1906. L’aspect intéressant de ce site est qu’il présente les trois phases du bouddhisme, à savoir Hinayana, Mahayana et Vajrayana.

Des groupes de stupas taillés dans la roche et de brique et de petites chaityas entourent ce stupa. Dans deux des stupas de brique, des coffrets en pierre ont été retrouvés sous la forme de stupas miniatures. Il y a aussi une pierre [Linga étant le nom appliqué localement au stupa]. Une image de la déesse Hariti se trouve au pied de la colline selon les sources archéologiques.

Sur cette colline se trouvent six grottes taillées dans le roc dont certaines ont des panneaux sculptés. Une grotte principale a seize piliers, ou cinq qui sont cassés, et elle contient un stupa monolithique au centre. Il y a un pradakshina-patha autour d’elle. Sur le plafond du stupa, on voit une sculpture d’un chhatra, c’est-à-dire un parapluie qui était à l’origine relié au sommet du stupa, le puits étant maintenant perdu. Au-dessus de cette grotte, se trouve un étage supérieur avec les figures de Bouddha. En tout, sur cette colline [Bojjannakonda], il y a six grottes creusées dans le roc dont certaines ont des panneaux sculptés. La plupart des panneaux se composent d’un Bouddha assis et de ses assistants.

Lingalakonda
La colline occidentale, connue sous le nom de Lingalakonda, est couverte d’un grand nombre de petits stupas taillés dans la roche formant la forme d’une crête. De nombreuses antiquités ont été retrouvées lors des fouilles menées par M. Alexander Rea en 1907-08 sur les deux collines.

Pendant les fouilles Dans cette zone, selon les sources archéologiques, poteries, sceaux, tablettes en terre cuite, perles en terre cuite et figurines en terre cuite, une pièce d’or appartenant à Samudra Gupta de la dynastie Gupta qui gouverna Magadha de 340 à 375 apr. appartenant au roi Chalukya oriental Vishnuvardhana surnommé Vishamasiddhi (633 AD) et une seule pièce de monnaie principale ont été récupérées. Il a l’impression d’un cheval et en tant que tel pourrait appartenir aux derniers Satavahanas. C’est sur l’évidence de ces antiquités qu’il a été possible de dater la colonie bouddhiste ici entre le 2ème et le 9ème siècle AD Car, parmi les premières pièces découvertes sur le site est celle de Samudra Gupta du 4ème siècle AD.

Au fur et à mesure que le bouddhisme commençait à se répandre, de nombreux centres d’apprentissage et de viharas pour les moines étaient établis dans diverses régions. Ils peuvent également être vus à Thotlakonda, Bavikonda, Pavurallakonda autour de Visakhapatnam. Ils ont tous prospéré autour du 3ème siècle avant notre ère au 3ème siècle de notre ère, mais ont ensuite disparu progressivement, probablement en raison de la renaissance de l’hindouisme.

Les moines bouddhistes adoraient la colline il y a 2000 ans. Il était à l’origine connu sous le nom de Buddhuni konda (colline du Bouddha) mais il fut connu sous le nom de « Bojjannakonda » au fil du temps. Vaisakha Pournami est également célébré sur une grande échelle ici à Bojjannakonda.

Le Fonds national indien pour les arts et le patrimoine culturel (INTACH) a déjà demandé aux autorités d’assurer une meilleure protection des sites bouddhistes en adoptant la déclaration de Bavikonda, Thotlakonda, Pavurallakonda et Bojjannakonda comme sites du patrimoine de l’UNESCO. Cela permettra non seulement d’ouvrir la voie à un flux régulier de fonds, mais générera également des opportunités d’emploi pour les habitants.