Auditorium, Palais Garnier

L’auditorium a une forme traditionnelle en fer à cheval italien et peut accueillir 1 979 personnes. La scène est la plus grande d’Europe et peut accueillir jusqu’à 450 artistes. Le rideau de la maison en toile a été peint pour représenter un rideau drapé, avec des glands et une tresse.

Dans la tradition des théâtres italiens, la salle de spectacle à la française en forme de fer à cheval, en raison de la disposition des sièges en fonction de la catégorie, a été conçue pour voir et être vue. Sa structure en métal, masquée par le marbre, le stuc, le velours et la dorure, soutient le lustre en bronze et cristal pesant 8 tonnes, doté de 340 lumières. Le rideau de scène a été créé par les peintres-décorateurs de théâtre Auguste Rubé (1817-1899) et Philippe Chaperon (1823-1906), selon les indications de Charles Garnier. Le rideau fut replacé de la même manière en 1951 puis en 1996. Le plafond peint par Marc Chagall et commandé par le ministre de la Culture André Malraux fut inauguré le 23 septembre 1964.

Situé exactement au-dessus de la voûte de l’ancienne rotonde d’abonnés, le grand auditorium constitue le cœur du palais.

En forme de fer à cheval, avec quatre balcons, des pavillons et des stands de cinq étages, le lieu est conçu selon le modèle du théâtre italien où la visibilité est variable. Ses caractéristiques dimensionnelles sont impressionnantes: près de trente et un mètres de large, trente-deux mètres de profondeur et vingt mètres de hauteur. Son gabarit approche les deux mille sièges, avec un peu plus de mille neuf cents sièges. Cet endroit est habillé dans des tons dominants de rouge et d’or.

La zone de plafond qui entoure le lustre a été peinte à l’origine par Jules Eugène Lenepveu. En 1964, un nouveau plafond peint par Marc Chagall a été installé sur un cadre amovible par rapport à l’original. Il représente des scènes d’opéras de 14 compositeurs – Moussorgski, Mozart, Wagner, Berlioz, Rameau, Debussy, Ravel, Stravinsky, Tchaïkovski, Adam, Bizet, Verdi, Beethoven et Gluck. Bien que loués par certains, d’autres estiment que le travail de Chagall crée « une fausse note dans l’intérieur soigneusement orchestré de Garnier ».

De grands dégagements donnent accès aux cinq niveaux avec des sols en mosaïque. Toutes les portes sont en acajou et ont un hublot.

L’orchestre (anciennement parterre et parquet)
Les quatorze rangées de sièges de l’orchestre sont situées de part et d’autre d’une allée centrale, les fauteuils sont en bois noir et habillés de velours, leurs dossiers rembourrés sont recouverts d’un élégant chevalet en bronze portant le numéro du fauteuil. A ce niveau se trouvent les bains qui se logent au rez-de-chaussée.

Le balcon (anciennement appelé amphithéâtre)
Sur huit rangées, les fauteuils, identiques aux précédents, surplombent clairement ceux de l’orchestre. Non seulement ils ont une vue dégagée sur la scène, mais ils se trouvent également à l’emplacement idéal de l’axe principal, le « point de vue », à partir duquel le décorateur tire la découpe et les lignes de fuite pour établir les plans du décor. il établit. Ensuite, d’autres lignes sont utilisées très haut, latéralement et au premier rang de l’orchestre, selon les différentes règles de la perspective scénographique. Les spectateurs privilégiés du Balcon peuvent voir un décor et une mise en scène tels qu’ils ont été pensés par l’équipe de créateurs. Le point de vue s’appelait autrefois le

Les lodges
Les caisses et les dossiers, ainsi que leurs sièges et leurs bancs, sont habillés de velours et leurs cloisons, damas et tentures. Tous les matériaux d’ameublement ont un jeu subtil de nuances pourpres. La loge la plus célèbre et la plus mystérieuse a une passerelle où (depuis 2011) est une plaque de bronze indiquant « Loge du Fantôme de l’Opéra »; il est situé au niveau des premiers pavillons. Cette boîte célèbre porte le no. 5 pavillons à proscenium surplombent la fosse d’orchestre de l’arc de Doubleau formant le proscenium.

Pendant des siècles, il était d’usage d’avoir dix loges directement sur la scène, pour les auteurs, compositeurs et autres acteurs du spectacle. Garnier n’avait pas été en mesure de supprimer cette obligation de ses projets. En 1916, le réalisateur Jacques Rouché annonça son intention de supprimer et de réaménager ces sites afin d’installer les salles de contrôle et les postes de commandement, ce qui fut fait en 1917. Immédiatement, Marie Garnier, veuve de l’architecte, s’indignait en écrivant au journal Le Figaro: « On ose attaquer le beau travail de Charles Garnier, sans craindre de détruire cette acoustique admirable, sans se soucier de l’art avec lequel la pièce était reliée à la scène par ces boites » Ces emplacements, d’une largeur de 1,70 mètres, sont utilisés pour renforcer l’accès aux projecteurs installés sur le pont et aux châssis formant le châssis mobile.

Les boîtes latérales du quatrième sont des stalles, surmontées à l’arrière par des fauteuils à plusieurs niveaux. En face, il s’agit de l’amphithéâtre ou, plus familièrement, du poulailler ou du paradis.

Les cinquièmes cases, à l’avant et sur les côtés, sont des endroits offrant une visibilité très limitée. Dans le passé, certains de ces endroits dits aveugles étaient principalement destinés aux mélomanes, aux compositeurs et aux étudiants du Conservatoire qui pouvaient suivre la musique avec ou sans partition.

Les deux dômes du plafond
La première coupole du plafond de la grande salle est due au pinceau du peintre favori de Napoléon III, Jules Eugène Lenepveu, Grand Prix de Rome en 1847 et directeur de la Villa Médicis à Rome. Elle avait été restaurée deux fois au cours de la première moitié du xx e siècle. Cette peinture originale comporte 63 figures représentant les muses et les heures du jour et de la nuit, réalisées sur vingt-quatre panneaux de cuivre, boulonnés à la structure en acier de l’étage supérieur. Cette conception entièrement métallique est due à la fois à la sécurité et à l’acoustique. Eugène Lenepveu avait apporté un soin tout particulier à la fabrication des pigments et des bases utilisés dans sa peinture afin d’éviter le plomb, qui provoquait une forte oxydation des couleurs en contact avec les émanations du gaz d’éclairage. La circonférence de cette arche est de 53,60 mètres et 18,80 mètres pour la partie centrale,

L’œuvre de Lenepveu, qui existe toujours, est cachée depuis 1964 par une structure en polyester amovible collée dans le décor dessiné par Marc Chagall. Cet arrangement laisse donc ouverte la possibilité de réviser ce travail à une date ultérieure. Un modèle final, développé par Lenepveu avant d’être exécuté à l’échelle de la salle, est visible dans le musée du Palais Garnier et donne une idée générale du plafond qui ornait le théâtre.

La deuxième coupole est conçue en 1964 par Marc Chagall et à l’invitation de son ami André Malraux, ministre des Affaires culturelles alors c. Le nouveau plafond évoque, en cinq parties aux couleurs vives, les principales étapes et œuvres représentatives de l’histoire de l’art de l’opéra et de la danse, ainsi que quatorze compositeurs remarquables des arts lyrique et chorégraphique du répertoire. Composé de douze panneaux latéraux et d’un panneau central circulaire, il est conçu comme un Olympus. Le panneau principal est « Divisé en cinq zones dans lesquelles une couleur dominante unit dans une même évocation deux œuvres de deux compositeurs différents, tandis que les couleurs complémentaires permettent des transitions et une interpénétration des motifs ». La peinture a été réalisée par Roland Bierge selon le modèle de Chagall.

Chagall exécute l’œuvre entre janvier et août 1963, le peintre travaillant d’abord au musée des Gobelins, puis dans son atelier à Meudon. Le nouveau plafond officiel est fait de janvier à juin 1964 dans un atelier de la Manufacture des Gobelins. Masquant l’œuvre de Lenepveu et juxtaposant une œuvre anachronique aux éléments décoratifs d’origine, il suscite la controverse avant même son inauguration. 24 septembre 1964. Les critiques critiquent l’incohérence esthétique de placer le plafond dans des couleurs trop voyantes au milieu des moulures et dorures typiques de l’architecture néoclassique, et considèrent qu’il reflète le mépris du pouvoir du temps à l’art du Second Empire.

Le grand lustre
La hauteur du lustre, 8 mètres, est celle d’une maison à deux étages. Bronze et cristal d’or, il a été installé et ajusté en 1874 avec 340 buses fonctionnant à l’éclairage à gaz. Partiellement électrifié depuis 1881, il couvre huit ampoules 320 couronnes. Un feston de pendentifs l’entoure, relevé d’un endroit à l’autre par des motifs en forme de lyre. Le dessin est de Charles Garnier et la distribution a été réalisée dans les ateliers de Lacarrière et de Delatour. Il a été restauré en 1989.

Cet élément essentiel à l’harmonie et au bon éclairage de la pièce n’a presque jamais vu le jour. Pendant la longue période nécessaire à son élaboration – forme, taille, détails techniques et décoratifs – de Garnier, plusieurs voix se font entendre, affirmant que le lustre est sans intérêt, qu’il peut gâcher l’acoustique et empêcher la vision de trop de sièges et de lodges. La querelle a été si longue et si longue que Garnier a dû installer – temporairement – des candélabres sur les colonnes, comme Victor Louis (avec des bougies) l’a fait dans la salle, sans lustre, du Grand Théâtre de Bordeaux, en ajoutant des centaines de couronne des bougies à la corniche de l’entablement supportant la voûte du plafond en dôme. Finalement,

Si l’opéra n’est pas seulement illuminé par cette immense création de cristal et de lumière pesant plus de huit tonnes pour cinq mètres de diamètre, il contribue indéniablement à l’atmosphère et à la magie des lieux. Après son électrification, l’utilisation est sécurisée et nécessite moins de maintenance et donc de manipulation. La maintenance du lustre a été réalisée jusque dans les années 50 en le hissant dans un espace spécialement aménagé au-dessus du plafond de Lenepveu, où une porte s’ouvrant dans un volumineux cylindre en métal appelé lustre de cheminée, faisant partie d’un des systèmes de ventilation à la lucarne en métal du grand dôme extérieur. Plus tard, le lustre sera manœuvré dans la salle pour son entretien après modification de l’ancien système de levage avec treuils et contrepoids.

« Légende urbaine » sur la chute du lustre
Le soir du 20 mai 1896, la rupture d’un contrepoids provoqua la chute du lustre sur le public comme si elle donnait une représentation de Faust de Gounod. C’est en fait la chute d’un contrepoids et non le lustre lui-même, lors d’une représentation de l’opéra Hellé (et non de Faust) d’Étienne-Joseph Floquet. Pour comprendre cet accident, il faut savoir que le lustre, d’un poids de 8.16 tonnes, est retenu par huit gros câbles en acier, plusieurs treuils et des contrepoids. Un de ces contrepoids de 750 kg a traversé le plafond et le sol de la cinquième caisse abandonnée en chute libre et est tombé sur les places 11 et 13. La quatrième loge était occupée par une femme très modeste, passionnée d’opéra et décédée sur place. Le lustre, ça n’a pas bougé. Beaucoup ont été blessés, certains à la suite de la panique. Cet événement exceptionnel inspira à Gaston Leroux un épisode du Fantôme de l’opéra, publié en 1910; on le retrouve également dans le ballet du même nom de Marcel Landowski créé avec une chorégraphie de Roland Petit.

L’entablement
L’entablement du plafond de la salle porte un couronnement de lumières formé de deux cent cinquante globes de verre dépoli, le collier de perles surmontant la ceinture de diamant, composé de quatre séries de quinze lanternes rondes et de quatre lanternes ovales à facettes. Ces trois cent quatorze sources lumineuses ont pu, lors de l’éclairage gazeux, bénéficier d’une ingénieuse évacuation directe et individuelle de la chaleur et des vapeurs produites par cette énergie. À l’ouverture du nouvel Opéra de Paris en 1875 et comme dans tous les autres théâtres d’Europe, l’énergie du gaz d’éclairage ne permettait pas l’obscurité dans la salle; il ne pouvait être mis en veilleuse, en bluesant toute la performance, puis être rétabli à pleine puissance pendant les pauses et à la fin du spectacle.

La fosse d’orchestre
Elle a subi diverses transformations depuis sa création. Une partie de son avance dans la salle a été réduite lorsque le septum de la scène avant a été ouvert, permettant un élargissement notable de sa surface par la suppression des trois cabines centrales (trou de soufflante, éclairage, chef de chant) et de la rampe d’éclairage. Ces modifications portent sa taille actuelle à environ 18 mètres de long et neuf mètres de large, dont quatre sous la scène à différentes hauteurs. Les musiciens peuvent jouer facilement dans de grands orchestres symphoniques. Cette fosse d’orchestre peut, selon les besoins, être recouverte d’un plancher mobile qui transforme la scène en un vaste proscenium précédant la scène sur laquelle les musiciens sont mis en scène en étant entourés de panneaux ajustables, afin d’obtenir une qualité acoustique adaptée à la scène. travaille pendant les concerts.

Le front
C’est le progrès visible par le public, devant le rideau de scène fermé. Sa profondeur est légèrement convexe vers la fosse d’orchestre.

Elle était autrefois bordée d’une rampe d’éclairage au centre de laquelle se trouvaient trois installations: un trou pour le souffleur, un autre pour le régisseur et celui du chef des éclairages qui commandait à son équipe, la lumière se modifiait à travers le système composé de plusieurs cent vannes à gaz et tuyaux, nommés éclairage d’organes, allumant par allusion à l’instrument de musique constitué d’une forêt de tuyaux métalliques Aujourd’hui, la salle de contrôle de l’éclairage et ses pupitres électroniques se trouvent dans l’auditorium, à l’arrière des troisièmes boîtiers avant.

Le cadre de la scène et le rideau
L’ouverture du cadre de la scène a une largeur de seize mètres, alors que les autres grands théâtres ont généralement une ouverture maximale de douze mètres et une hauteur de dix mètres.

Le rideau de scène a été peint en trompe-l’oeil en 1874 par Emile Rubé et Philippe Chaperon, également signataires du lambrequin. Il prépare le regard du spectateur à l’illusion de ce qu’est essentiellement une performance théâtrale; son lourd drapé de velours rouge orné de garnitures dorées est surmonté de l’imposant lambrequin en métal avec un cartouche au centre. Une devise apparaît, choisie par Garnier lui-même, et la mention « ANNO 1669 » rappelle l’époque de la création de l’Académie royale de musique et de danse sous le règne du roi Louis XIV, grand promoteur des arts et lui-même reconnu danseur et musicien.

Ce rideau peint de 14,50 m sur 17,50 m a été refait sur toile en 1952 par le peintre-décorateur Emile Bertin et restauré en 1996 par le peintre-décorateur Silvano Mattei.

Palais Garnier
L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est une vocation de théâtre national et de chorégraphie lyrique et un élément majeur du patrimoine du 9 ème arrondissement de Paris et de la capitale. Il est situé Place de l’Opéra, à l’extrémité nord de l’avenue de l’Opéra et au carrefour de nombreuses routes. Il est accessible en métro (station Opéra), par le RER (ligne A, station Auber) et en bus. Le bâtiment se distingue par un monument particulièrement représentatif de l’architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du xix e siècle. Sur une conception de l’architecte Charles Garnier retenu à l’issue d’un concours, sa construction, décidée par Napoléon III dans le cadre des transformations de Paris conduites par le préfet Haussmann et interrompues par la guerre de 1870, a été reprise au début de la Troisième République,

Conçu par l’architecte Charles Garnier en 1875, le Palais Garnier abrite un auditorium prestigieux et des espaces publics (grand hall, rotonde d’abonnés, salons), une bibliothèque-musée ainsi que plusieurs studios de répétition et ateliers.

Le théâtre « à l’italienne », dont le plafond a été peint par Marc Chagall en 1964, peut accueillir 2054 spectateurs. Avec près de 480 000 visiteurs par an, c’est l’un des monuments les plus visités de Paris. Il est classé monument historique depuis 1923.

Cet opéra s’appelait « Opéra de Paris » jusqu’en 1989, date à laquelle l’ouverture de l’Opéra Bastille, également opéra de Paris, a influencé son nom. Il est désormais désigné par le seul nom de son architecte: « Opéra Garnier » ou « Palais Garnier ». Les deux opéras sont désormais regroupés au sein de l’établissement public à caractère industriel et commercial « Opéra national de Paris », établissement public français dont la mission est de mettre en œuvre des représentations lyriques ou de ballet de grande qualité. artistique. L’opéra Garnier est classé monument historique depuis le 16 octobre 1923.