Amphithéâtre d’Arles, monuments romains et romains d’Arles

L’amphithéâtre d’Arles est un amphithéâtre romain situé dans la ville d’Arles, dans le sud de la France. Cet amphithéâtre romain à deux niveaux est probablement l’attraction touristique la plus importante de la ville d’Arles, qui a prospéré à l’époque romaine. Les tours prononcées qui dépassent du haut sont des ajouts médiévaux.

Les arènes d’Arles sont un amphithéâtre romain construit en 90 après JC, par les ordres de Tibère César Auguste, l’amphithéâtre était capable d’accueillir plus de 20000 spectateurs, et a été construit pour fournir des divertissements sous la forme de courses de chars et de sanglants corps à corps batailles. L’amphithéâtre d’Arles est le monument le plus important de l’ancienne colonie romaine, environ deux millénaires après sa construction. Son architecture est entièrement conçue en relation avec sa vocation de lieu de grands spectacles, accueillant un large public. Aujourd’hui, il attire de grandes foules pour la tauromachie pendant la Feria d’Arles ainsi que des pièces de théâtre et des concerts en été.

La description
Des ingénieurs romains ont construit l’amphithéâtre d’Arles sur la colline d’Hauture. Pour ce faire, ils doivent démolir l’enceinte augustéenne érigée un siècle plus tôt.

Les arènes reprennent les caractéristiques classiques de ce type de construction et s’inspirent du Colisée à Rome tout juste achevé: un système d’évacuation par de nombreux couloirs d’accès, une scène elliptique centrale entourée de marches, d’arcades, ici sur deux niveaux, le tout pour un total longueur de 136 mètres, une dimension plus grande que celle des arènes de Nîmes construites peu après mais néanmoins mieux conservées (le grenier de couronnement des arènes d’Arles a malheureusement disparu). Ce bâtiment pouvait accueillir 25 000 spectateurs.

A Arles, comme dans tout l’Occident, l’amphithéâtre est de la fin du 1er siècle au milieu du 3ème siècle, le signe le plus évident de la romanisation.

L’histoire
Ce temple du jeu où s’affrontent les gladiateurs reste en fonction jusqu’à la fin de l’Empire romain. En 255, l’empereur Gallus y organise des jeux pour célébrer les victoires remportées par ses armées en Gaule. Au début du IV e siècle, Constantine est représentée comme une grande chasseuse et combattante à l’occasion de la naissance de son fils aîné. Plus tard, Majorien y a donné plusieurs spectacles. Enfin, nous savons par Procope, en 539, Childebert, roi de Paris, parti au sud de la Gaule, veut que nous renouvelions les jeux des antiquités en sa présence.

Des documents historiques montrent qu’il est encore utilisé sous l’épiscopat de Césaire et après le passage de la ville sous domination franque, jusque vers 550.

A la fin du vi e siècle, les arènes s’adaptent à la nouvelle réalité de l’époque: le retour de l’insécurité. Les voici donc transformées en maison de campagne, sorte de forteresse urbaine qui au fil du temps a acquis quatre tours et dans laquelle plus de 200 habitations et deux chapelles sont intégrées. Le médecin et géographe Jérome Münzer visitant la ville d’Arles en 1495 écrit:

Aujourd’hui, les pauvres vivent dans ce théâtre, ayant leurs huttes dans les cintres et sur l’arène. et François I er visitant la ville en 1516, est surpris et regrette de trouver un tel bâtiment dans un état si triste.

La fonction résidentielle se perpétue dans le temps avant que l’expropriation entamée à la fin du XVIIIe siècle ne réussisse enfin en 1825 sous l’impulsion du maire d’alors, le baron Chartrouse. Les arènes retrouvées en 1830, lors d’une fête inaugurale à l’occasion de la célébration de la prise d’Alger, côté festif et dramatique initial pour lequel elles ont été construites, comme une sorte de perpétuation des mœurs romaines, avec le spectacle taurin qui lui valut son nom actuel actuel d’Arena. Mais ce n’est que le 30 décembre 1840 que la Commission archéologique démolit les dernières maisons attachées à l’amphithéâtre.

Cet amphithéâtre romain a été classé monument historique en 1840 à l’initiative de l’écrivain Prosper Mérimé et en 1981, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les arènes ont également accueilli le jeu télévisé Intervilles en 1998 (contre Martigues) et en 2005 (contre Digne-les-Bains), et la finale entre Pont-Saint-Esprit et Saint-Quentin.

Le bâtiment
Le bâtiment mesure 136 m (446 pi) de long et 109 m (358 pi) de large, et comprend 120 arches. Il a une arène ovale entourée de terrasses, des arcades sur deux niveaux (60 en tout), des gradins, un système de galeries, un système de drainage dans de nombreux couloirs d’accès et des escaliers pour une sortie rapide de la foule. Il s’inspire évidemment du Colisée de Rome (en 72-80), en étant construit un peu plus tard (en 90). L’amphithéâtre ne devait pas accueillir 25 000 spectateurs, l’architecte a donc été contraint de réduire la taille et de remplacer le double système de galeries à l’extérieur du Colisée par une seule galerie annulaire. Cette différence s’explique par la conformation du terrain. Ce « temple » des jeux abrita des gladiateurs et des scènes de chasse pendant plus de quatre siècles.

Après Rome
Avec la chute de l’Empire occidental au Ve siècle, l’amphithéâtre devient un abri pour la population et se transforme en forteresse à quatre tours (la tour sud n’est pas restaurée). La structure a encerclé plus de 200 maisons, devenant une véritable ville, avec sa place publique construite au centre de l’arène et deux chapelles, une au centre du bâtiment et une autre au pied de la tour ouest.

Ce nouveau rôle résidentiel s’est poursuivi jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, et en 1825, à l’initiative de l’écrivain Prosper Mérimée, le changement de monument historique national a commencé. En 1826, l’expropriation des maisons construites à l’intérieur du bâtiment a commencé, qui s’est terminée en 1830 lorsque le premier événement a été organisé dans l’arène – une course de taureaux pour célébrer la prise d’Alger.

Préservation
L’Amphithéâtre d’Arles est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec d’autres bâtiments romains de la ville, dans le cadre du groupe Arles, monuments romains et romans.

Travaux de restauration
L’amphithéâtre d’Arles est composé de soixante travées et s’élève sur deux niveaux, le grenier qui les couronnait ayant disparu. A chaque niveau, une galerie circulaire donnait accès aux gradins par des escaliers alternant avec des passages verticaux.

Seule une réelle volonté de la part des services de l’Etat et de la majorité de la population locale mobilisée par l’ensemble des communes qui se sont succédées pourrait créer une dynamique de restauration. La mise en place d’un plan d’intervention prévoyant la consolidation et la mise en eau, puis la réalisation d’une travée de référence sous la maîtrise d’ouvrage de Jean-Pierre Dufoix, architecte en chef et inspecteur général des monuments historiques, sont le point de départ.

Une double préoccupation est à l’origine des travaux sur la travée 45. La première est d’inventorier les problèmes de consolidation et d’étanchéité posés par une travée, de réaliser un diagnostic, de tester les remèdes et de déterminer les coûts d’intervention. Ces analyses et méthodes permettront de rationaliser les interventions sur les autres travées. Jusqu’à présent, aucune approche systématique n’avait été faite depuis les fondations jusqu’au couronnement. La seconde est de fournir une référence archéologique aussi précise que possible, avec l’aide de l’Institut de recherche en architecture ancienne (IRAA), étroitement associé à ces travaux et aux réflexions des restaurateurs.

Il s’agit de réaliser une étude complète des données archéologiques, basée sur des méthodes rigoureuses: levés topographiques, levés photogrammétriques, levés pierre par pierre par l’IRAA et contrôle des profils de référence. Ces investigations ont été complétées par des propositions de restitution de Myriam Fincker, architecte attachée à l’IRAA; ils déterminent un cadre strict pour les travaux de consolidation. La travée 45 sera la mémoire de l’édifice et la véranda des profils qu’il faut aujourd’hui aller lire sur plusieurs parties de l’édifice et qui seront regroupées sur une seule travée.

La brochure Arles-Objectif Patrimoine réalisée, à l’initiative de la Conservation Régionale des Monuments Historiques, par le Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Architecture et l’Urbanisme, présentait un échantillon de dix grands projets de restauration en cours. L’essentiel a été cette mobilisation technique et scientifique qui a su conjuguer les efforts du Centre national de la recherche scientifique et des Conservations régionales des monuments historiques et de l’archéologie. Les clivages des services sont souvent résolus à travers un projet commun créant une culture du groupe.

Les arènes font désormais partie, grâce au programme Raphaël des Communautés européennes soutenu par la Commission et la Fondation européenne des métiers du patrimoine, du projet MINOTEC sur l’image des lieux de spectacles anciens. Elle a donné lieu à la Charte de Vérone complétant la Déclaration de Segesta et accompagnée de lignes directrices méthodologiques sur ce thème. Par ailleurs, une Agence du patrimoine ancien a été fondée en janvier 2001 par l’Etat et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cela permet d’aborder la politique de restauration des monuments dans le cadre d’une approche patrimoniale intégrée proposant des actions de mise en valeur des monuments ainsi que de sensibilisation du public. Au-delà de l’opération de restauration des monuments,

En 2013, la campagne de restauration menée par Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques, prend fin et les arènes sont rendues au public. Cette opération s’inscrit dans le Plan Patrimoine Antique Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la restauration et la mise en valeur de grands ensembles monumentaux anciens. Près de 25 millions d’euros ont été dépensés pour cette restauration, qui a duré dix ans et qui a été, durant cette période, l’un des plus grands projets patrimoniaux de France.

Aujourd’hui
Aujourd’hui, l’amphithéâtre romain est le monument le plus visité de la ville, apportant ainsi l’image d’Arles à travers le monde.

C’est aussi le lieu qui accueille de nombreux spectacles, corridas, course de Camargue (dont la cocarde d’or), théâtre et spectacles musicaux, une manière d’allier la préservation du patrimoine ancien et la vie culturelle d’aujourd’hui.

L’été voit un retour aux sources pour l’amphithéâtre: tous les mardis et jeudis, une équipe de professionnels fait revivre les coutumes et traditions romaines et présente au public des combats de gladiateurs.

Les arènes et l’art
Les arènes ont inspiré de nombreux peintres, comme Vincent van Gogh ou Picasso, qui trouveront à Arles ce que son Espagne natale ne pouvait plus lui offrir: la culture des jeux de tauromachie.

Ils ont également été photographiés, à partir des années 1850 par Édouard Baldus dans le cadre de la Mission héliographique et par Dominique Roman vers 1860.

Dans le film Happy, qui comme Ulysse, plusieurs scènes se déroulent dans les arènes d’Arles.

Monuments romains et Romains d’Arles
Les monuments romains et romans d’Arles, en France, sont sujets à inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981.

Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial lors de la 5 e session du Comité du patrimoine mondial en 1981 sous le nom de « Arles, monuments romains et romans ». Type de bien « culturel », il répond aux critères (ii) (preuve d’un échange considérable d’influences au cours d’une période donnée ou dans un espace culturel spécifique) et (iv) (exemple éminent ‘ensemble architectural illustrant des périodes importantes de l’histoire humaine) de l’organisation. Le nom du site a été changé en « Arles, monuments romains et romans » en 2006.

L’Unesco justifie l’inscription comme suit: « Arles offre un exemple intéressant de l’adaptation d’une ville antique à la civilisation de l’Europe médiévale. Elle possède quelques monuments romains impressionnants, les plus anciens – arènes, théâtre antique, cryptoportiques – remontent au i st siècle av. J.-C. Elle connut le iv e siècle un deuxième âge d’or, les thermes de Constantin en témoignent et la nécropole d’Alyscamps. Aux xi e et xii e siècles, Arles redevint l’une des plus belles villes de la Méditerranée. remparts, Saint-Trophime avec son cloître est l’un des monuments majeurs de l’art roman provençal « .

L’inscription protège une zone de 65 ha du centre-ville d’Arles, située entre le Rhône au nord-ouest, les boulevards Georges-Clemenceau et des Lices à l’ouest et au sud, et le boulevard Émile-Combes à l’est et au nord, à quoi il faut ajouter la zone de la nécropole des Alyscamps qui fait saillie au sud-est, du jardin d’été à la rue Georges-Pomerat, le long du canal de Craponne.