Architecture de Montréal

L’architecture de Montréal, Québec, Canada se caractérise par la juxtaposition de l’ancien et du nouveau et une grande variété de styles architecturaux, l’héritage de deux colonisations successives par les Français, les Britanniques et la présence étroite de l’architecture moderne au sud . Tout comme la ville de Québec, la ville de Montréal avait des fortifications, mais elles ont été détruites entre 1804 et 1817.

Montréal est le centre industriel et financier du Canada depuis plus d’un siècle et demi. La variété de bâtiments comprenait des usines, des ascenseurs, des entrepôts, des usines et des raffineries qui offrent aujourd’hui un héritage d’intérêt historique et architectural, particulièrement dans le centre-ville et dans le Vieux-Montréal. De nombreux bâtiments historiques du Vieux-Montréal conservent leur forme originale, notamment l’impressionnant siège social du 19e siècle de toutes les grandes banques canadiennes sur la rue Saint-Jacques (anciennement connue sous le nom de rue Saint-James).

De la période Art déco, Montréal offre une poignée d’exemples notables. Le bâtiment principal de l’Université de Montréal, Ernest Cormier, situé du côté nord du Mont-Royal et l’édifice Aldred de la Place d’Armes, une place historique du Vieux-Montréal.

En effet, la Place d’Armes, montrée en panorama ci-dessous, est entourée de bâtiments représentant plusieurs grandes périodes de l’architecture montréalaise: la Basilique Notre-Dame de style néo-gothique; New York Life Building, le premier gratte-ciel de Montréal; le siège social du Panthéon de la Banque de Montréal, la première banque du Canada; le bâtiment Aldred susmentionné. (1931) et le style international 500 Place D’Armes.

Régime français
Bien que fondé au confluent de la rivière Saint-Pierre et du fleuve Saint-Laurent, le 17 mai 1642 1, c’est un peu plus à l’ouest, à Lachine, que l’on trouve le plus ancien exemple d’architecture du Régime français ayant survécu à ce jour sur l’île de Montréal. Située en amont des rapides de Lachine face au lac Saint-Louis, la maison LeBer-LeMoyne, construite en 1669, servait de magasin de fourrure aux commerçants Jacques Le Ber et Charles Le Moyne 2.

La maison, comme de nombreux bâtiments sous le Régime français, est composée de murs épais de moellons grossièrement équarris encastrés dans le mortier. Largement inspirée par l’architecture rurale et bourgeoise de Bretagne, de Normandie et d’Île-de-France, la pratique s’adapte aux conditions climatiques rigoureuses qui limitent le nombre et la taille des fenêtres, par exemple, et nécessite l’érection systématique de cheminées 3.

Le plus vieux bâtiment de l’arrondissement de Ville-Marie est le Vieux Séminaire de Saint-Sulpice, le seul 17ème siècle survivant dans le Vieux-Montréal. Depuis son ouverture en 1687, elle abrite la Société sacerdotale Saint-Sulpice, qui a reçu l’île de Montréal en 1663. Avec l’administration du territoire de plus en plus complexe, le supérieur de la congrégation François Dollier de Casson se dessine le bâtiment à utiliser comme manoir seigneurial 4.

Le bâtiment « U » s’inspire des demeures de l’architecture classique française du 17ème siècle. Il comprend une cour principale et une horloge extérieure, installée en 1701, qui serait la plus ancienne sur le continent dans le nord du Mexique 4. Le bâtiment sera agrandi et modifié plusieurs fois dans les 150 ans suivant sa construction, d’abord sous la direction de François Vachon de Belmont, qui dirigera l’érection de la deuxième phase au début du XVIIIe siècle, puis John Ostell, qui, en 1848 , reconstruit l ‘aile Est en style néoclassique 5.

Plusieurs autres bâtiments construits pour les communautés religieuses de Montréal ont également traversé l’épreuve du temps. C’est notamment le cas de la Maison Saint-Gabriel (1698), de la Pointe Saint-Charles, des deux tours du Fort des Messieurs (1685), du versant sud du Mont-Royal ou de l’Hôpital général des frères Charon (1693) , rue Saint-Pierre, à l’extérieur des fortifications conçues par Chaussegros de Léry et inspirées par le travail de Vauban. Les fortifications seront détruites entre 1801 et 1817 à la demande des marchands car elles entravent l’expansion du commerce 6.

Le Régime français s’est terminé par des améliorations dans la conception des bâtiments, mais il reste marqué par une grande sobriété, un manque d’artisans et de moyens financiers. Après un grand incendie ravageant le quartier de la ville intra-muros en 1721, l’intendant publia en 1727 un édit interdisant la construction de bois à l’intérieur des fortifications et imposant des murs mitoyens plus élevés que le toit, donnant naissance au pare-feu 3.

Cette obsession du feu sera une considération importante dans la reconstruction du Château Ramezay en 1756 par la Compagnie des Indes Occidentales, qui l’a acquise de la famille de l’ancien gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay. Les chambres sont séparées par des murs en pierre et les sols sont recouverts de dalles ou de carreaux. Au sous-sol, des voûtes dans la poignée du panier sont creusées pour stocker les fourrures.

Architecture de l’église
Fondée comme une colonie française romaine catholique et surnommée la «ville aux cent clochers» (la ville aux cent clochers), Montréal est réputée pour ses églises.

La ville compte quatre basiliques catholiques: Marie, la Cathédrale de la Reine du Monde, la Basilique Notre-Dame, la Basilique Saint-Patrick et l’Oratoire Saint-Joseph. L’Oratoire est la plus grande église du Canada, avec le plus grand dôme de son genre au monde après celui de la basilique Saint-Pierre de Rome. D’autres églises bien connues comprennent la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, parfois appelée l’église des marins.

Après la victoire britannique dans la guerre de Sept Ans, de nombreux immigrants protestants sont venus d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande. Cela a conduit à la construction de diverses églises protestantes pour accueillir la communauté grandissante. Les deux plus remarquables d’entre eux sont la Saint James United Church et la cathédrale Anglican Christ Church, suspendue au-dessus d’une fosse excavée pendant la construction du centre commercial Promenades Cathédrale, une partie de la ville souterraine de Montréal.

Grattes ciels
La construction de gratte-ciel à Montréal a oscillé entre des périodes d’activité intense et des accalmies prolongées. Une période de deux ans, de 1962 à 1964, a vu l’achèvement de quatre des dix plus hauts immeubles de Montréal: la Tour de la Bourse, le cruciforme Place Ville-Marie d’IM Pei, l’édifice CIBC et la Maison CIL. Ses bâtiments les plus hauts, le 1000 de La Gauchetière de 51 étages et le 1250 René-Lévesque de 47 étages, ont tous deux été achevés en 1992.

Montréal place des limites de hauteur sur les gratte-ciels afin qu’ils ne dépassent pas la hauteur du mont Royal. La ville interdit à tout bâtiment d’atteindre une altitude supérieure ou égale à 223 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. La hauteur hors-sol est encore plus limitée dans la plupart des régions et seules quelques parcelles de terrain au centre-ville peuvent dépasser 120 mètres de hauteur. La limite est actuellement atteinte par le 1000 de La Gauchetière et le 1250 René-Lévesque, ce dernier étant plus court, mais construit sur des terrains plus élevés. La seule façon d’atteindre plus de 1000 de La Gauchetière tout en respectant cette limite serait de construire sur la partie la plus basse du centre-ville près du Tour de la Bourse; la hauteur maximale serait d’environ 210 mètres.

Expo 67
Les pavillons conçus pour l’Exposition internationale et universelle de 1967, populairement connue sous le nom d’Expo 67, présentaient un large éventail de conceptions architecturales. Bien que la plupart des pavillons aient été des structures temporaires, plusieurs autres bâtiments sont devenus des points de repère à Montréal, dont le Pavillon US du dôme géodésique, aujourd’hui la Biosphère de Montréal, ainsi que l’impressionnant complexe d’habitation Habitat 67 de Moshe Safdie.

Métro de Montréal
En termes d’architecture moderne, le métro de Montréal est rempli d’une profusion d’œuvres d’art publiques par certains des plus grands noms de la culture québécoise. En outre, la conception et l’ornementation de chaque station du système de métro sont uniques, tout comme le métro de Stockholm et le métro de Moscou.

D’autres structures notables
Parmi les autres œuvres significatives de l’architecture moderne à Montréal, on peut citer la Brutalist Place Bonaventure, le plus grand édifice du monde en 1968, la Westmount Square de Ludwig Mies van der Rohe et le controversé Stade Olympique de Roger Taillibert, à 175 mètres .

Dans les années 1960, les architectes montréalais Pierre Boulva et Jacques David complètent plusieurs repères modernistes dont le Palais de justice de Montréal, le 500 Place d’Armes, le Théâtre Maisonneuve, le Planétarium Dow et la Place-des-Arts, Atwater et Lucien-L Stations de métro Allier.

En 2006, la ville a été reconnue par la communauté internationale du design comme ville UNESCO de design, l’une des trois capitales mondiales du design.

Conservation du patrimoine
Le Conseil du patrimoine de Montréal conseille le gouvernement municipal sur des questions liées à la préservation des édifices patrimoniaux. Deux groupes non gouvernementaux ont travaillé à la préservation des édifices historiques de Montréal depuis les années 1970: Save Montréal, cofondée par Michael Fish en 1974, et Heritage Montréal, fondée par Phyllis Lambert deux ans plus tard. En 1979, Lambert a fondé le Centre canadien d’architecture (CCA), un musée d’architecture et un centre de recherche situé au centre-ville de Montréal. En octobre 2009, Lambert, Héritage Montréal et d’autres ont formé un groupe de réflexion appelé l’Institut de politiques alternatives de Montréal pour conseiller la ville sur une gamme de sujets incluant l’urbanisme, le développement et le patrimoine.