Projet 400 ML par l’association Le MUR, Paris, France

400 artistes urbains du monde entier ont répondu à l’appel lancé par Gautier Jourdain pour constituer une collection unique. Ils ont tous déployé une richesse d’imagination pour réaliser leur bombe de 400ML, celle qu’ils utilisent pour leur travail quotidien dans la rue. Cette collection unique présente des meubles installés dans l’ASSOCIATION est géré par le M.U.R. et peut être présenté. LE PRINCIPAL BUT DE L’ASSOCIATION EST LA PROMOTION DE L’ART CONTEMPORAIN ET NOTAMMENT DE L’ART URBAIN.

Le MUR gère également «400ML Project», une exposition à l’initiative du collectionneur Gautier Jourdain de bombes personnalisées par des artistes urbains du monde entier. Lorsque Jean Faucheur a offert un aérosol personnalisé à Gautier Jourdain, il ne pensait pas qu’il consacrerait deux années de sa vie à la réalisation de cette collection unique: 400 bombes fabriquées par 400 artistes internationaux. Le titre du projet est choisi en référence à la capacité européenne standard d’une bombe aérosol (400 millilitres). Avec cette collection complétée, Gautier Jourdain a pris l’initiative de la transférer au MUR pour sa distribution.

La bombe aérosol est l’objet fédérateur qui symbolise le mieux l’art de la rue. Tous les artistes ne l’utilisent pas. Cependant, qu’ils soient adeptes du collage, des autocollants ou des performances, tous sont reconnaissables dans ce symbole. Depuis lors, 400 artistes urbains emblématiques dans le monde ont accepté de travailler sur ce support. L’exposition a été présentée pour la première fois en novembre 2008 à la Maison des Métallos à Paris. Depuis lors, « 400ML Project » est devenu une exposition itinérante.

Le MUR, acronyme de modulaire, urbain et réactif, est une association française fondée en 2003 dont le but est de promouvoir l’art contemporain et l’art urbain en particulier. Il a été fondé autour du peintre et sculpteur français Jean Faucheur, l’artiste Thomas Louis Jacques Schmitt dit « Thom Thom », Malitte Matta et le collectionneur Bob Jeudy.

L’association propose aux artistes urbains, graffeurs, de s’exposer de façon éphémère sur un mur situé au 107 rue Oberkampf, dans le 11e arrondissement de Paris; un nouvel artiste expose un travail toutes les deux semaines. Le nouveau travail remplace le précédent, perpétuant ainsi le principe d’un art urbain éphémère.

Selon l’interview de Jean Faucheur et Thomas Schmitt5 De mai 2000 à mars 2001, le double panneau d’affichage situé à l’intersection de la rue Oberkampf et de la rue Saint Maur (XIe arrondissement de Paris) est devenu un « spot » de l’art urbain parisien. Un peu comme un squat vertical, les deux panneaux « 4 par 3 » d’affichage gérés à l’époque par la société Giraudy sont brouillés. Le détournement systématique du panneau par Thomas Schmitt génère un premier cercle de rencontres: Nomad, Vast, The Atlas.

L’année suivante (mars 2001-mai 2002), Thomas Schmitt invite Jean Faucheur à coller une affiche sur le panneau piraté pendant près d’un an. Faucheur présente ensuite une série d’œuvres réalisées dix ans plus tôt, à commencer par une scène tricolore, Gran ‘Popa Scalp. C’est alors la série d’échantillons. Le cercle s’est développé en 2002 en un collectif éphémère d’artistes. L’objectif de ce groupe, One Night, est de remplacer en une nuit les affiches publicitaires du 11ème et 20ème arrondissement par des œuvres originales de 4 mètres sur 3 réalisées dans le squatt artistique de l’association Arts et Toits. Le collectif revendique sa première action le 24 mai 2002.

En septembre 2002, et jusqu’en janvier 2003, lorsque le clip vidéo de Youssou N’Dour et Pascal Obispo, So many men, a été filmé, le MUR était entièrement recouvert d’un papier bleu permettant l’incrustation. Une fois le tournage terminé, Thom Thom réalise un double mégalogo.

Dans les premiers jours de 2003, le panneau double Giraudy est retiré. Un nouveau revêtement est mis en place par Dauphin avec un panneau sous plexiglas sur le côté de la cour et un petit panneau (200 × 150 cm) sur le côté du jardin. Ce panneau est accompagné d’un panneau indiquant « Avis aux artistes, ce panneau vous est réservé pour laisser libre cours à votre imagination. » Quelques heures après son affichage, le panneau est détourné par Thom Thom dans « Avis autiste etc. »  »

Cette situation persiste jusqu’en 2007. Deux nouvelles actions «une nuit» ont lieu le 9 mai 2003 puis le 20 mai 2005.

En mars 2003, les statuts de l’association MUR ont été déposés. Dès lors, le projet d’une «galerie-mur» a été proposé aux autorités. Le Comité sur l’art dans la ville a donné un avis favorable en septembre 2005.

L’inauguration officielle a eu lieu en présence de Georges Sarre, le jeudi 25 janvier 2007. La première affiche «légalement liée» a été signée par Gérard Zlotykamien. Un panneau double installé par Clear Channel pour le compte de la mairie est mis en place sur une base temporaire. Le travail de restauration est annoncé. La dernière affiche collée sur le « mur vert » est celle de RERO.

Le nouveau MUR (teinte puce) entre en service en juin 2009 avec l’affiche phosphorescente de Pierre Huyghe qui rend hommage à Manhu, un membre décédé des Frères Ripolin. D’août à décembre, le MUR présente des affiches exposées pour la première fois à la Fondation Cartier dans le cadre de «Born in the Street – Graffiti». En Octobre 2010, publié par Kitchen 93 The MUR / The Wall, un premier livre-catalogue qui comprend toutes les œuvres officiellement exposées de Gerard Zlotykamien à Ella et Pitr.

Les modes d’intervention sur le panel sont gratuits et multiples. Les artistes utilisent des matériaux de leur choix, tels que des aérosols, de l’acrylique, de la colle, de l’encre. Généralement, ils créent des œuvres de 3 × 8 mètres pour respecter le cadre. Cependant, cela reste aussi un choix.

En 2009, l’association a collaboré à l’exposition «Born in the Street – Graffiti», qui a eu lieu à la Fondation Cartier du 7 juillet 2009 au 10 janvier 2010. La Fondation Cartier a invité les artistes Alëxone, le collectif 1980, Fancie, Jean Faucheur, WK Interact, Honet, NP 77, Poch, RCF 1, Sun7 et Thom Thom pour créer des œuvres en public. Ces œuvres ont été exposées un mois puis exposées sur le mur d’Oberkampf.